a écrit :Didjey a dit : Ah bon ? Et le chimpanzé qui mange la banane, ce n'est pas du vécu ?
Bien sûr .
Mais le chimpanzé à un "je" .
Le "je " et la sensation du vécu sont les même chose , ce sont des synonymes.
Pour qu'il y ait un "je" , il n'est nul besoin d'une conscience réflexive .
Tu confonds "je" et "conscience réflexive " .
Il faut distinguer la "conscience du vécu" , avec la "conscience réflexive " .
Le "je" c'est la conscience du vécu .
Si un être vivant a la conscience du vécu , alors il a un "je" .
C'est le cas de tous les êtres vivants sensibles .
Le "je" c'est simplement la capacité de ressentir un vécu , qu'il soit subjectif n'y change rien .
Le vécu d'un chimpanzé X , n'est pas le même que le chimpanzé Y , et c'est cette singularité du vécu qui est le "je" .
Ce qui fait le "je", ce n’est pas le fait de penser “je suis un chimpanzé X”, mais de ressentir ce que c’est d’être ce chimpanzé X ( directement sans retour sur soi nécessaire ) ,avec sa mémoire, son ambiance affective, ses émotions et ses expériences relationnelles.
Dans certaines thèses phénoménologiques (notamment celles de Michel Henry ou Dan Zahavi) : le “je” serait donné dans l’épreuve du vécu, avant même toute réflexion ou langage.
A contrario , la pierre n'a pas conscience d'un vécu , elle n'a pas de "je" .
Comprends tu la différence ?
En résumé , quand tu utilises un terme (exemple ici le terme " je") , il faut d'abord que tu définisses de quoi tu parles , sinon c'est comme parler pour ne rien dire . Là je viens de définir clairement l'idée du "je" .
a écrit :Ronron la doueceur a dit : T'es plutôt rapide à perdre de vue ce qui t'est demandé surtout quand même la science te donne tort...
Pour rappel : de "mon" côté je t'indiquerai les références scientifiques sur lesquelles "je m"appuie pour affirmer qu'aucun animal ne peut développer une conscience réflexive comme la "conscience du soi", hormis le primate Homo Sapiens.
Oui, c'est ce qu'on appelle une fausse analogie .
Il parle de l'homme comme étant comme les autres espèces animales , son raisonnement démarre déja mal puisque l'homme se différencie de toutes les autres espèces sur terre .
Il dit " ah , la langouste n'a pas de "je" , donc l'homme non plus" .
Ca fait tellement dans l'absence de nuance et dans l'amalgame que ça ne veut plus rien dire .
Même le chimpanzé n'a pas la même ^puissance de conscience réflexive que l'homme , elle est juste embryonnaire , ébauchée chez le chimpanzé .
Donc pourquoi faire une analogie avec des choses qui n'ont rien à voir ?
la 2ème fausse analogie c'est de comprendre le "je" comme étant identique à la conscience réflexive , alors que le "je" pour être n'a besoin que de sensation de vécu , et pas nécessairement de retour sur soi .