Archéologie Le site de Mari

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K-2000

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Archéologie Le site de Mari

Ecrit le 08 oct.03, 10:10

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Le site de Mari

Mari et Nouzi. Le site de l'antique cité royale de Mari (Tell Hariri), située près de l'Euphrate, à environ 11 km au N.-N.-O. d'Abou Kemal, dans le S.-E. de la Syrie, a fait l'objet de fouilles à partir de 1933. On y a découvert un palais immense qui couvrait environ 6 ha, qui comprenait 300 pièces et dont les archives ont livré plus de 20 000 tablettes d'argile. Le palais englobait non seulement les appartements royaux, mais encore des bureaux administratifs et une école de scribes. Nombre des murs étaient ornés de grandes peintures ou fresques, les salles de bain étaient équipées de baignoires et on a trouvé des moules à gâteaux dans les cuisines. Cette ville fut apparemment une des plus remarquables et des plus brillantes du début du IIe millénaire av. n. è. Parmi les textes gravés sur les tablettes d'argile figuraient des décrets royaux, des annonces publiques, des comptes, des ordres de construction de canaux, d'écluses ou de barrages et d'autres projets d'irrigation, ainsi que du courrier à propos d'importations, d'exportations et d'affaires étrangères. Des recensements étaient effectués fréquemment pour lever des impôts et recruter des soldats. La religion occupait une place de choix, et en particulier le culte d'Ishtar, la déesse de la fécondité, dont on découvrit aussi le temple. On pratiquait la divination, comme à Babylone, par l'observation de foies, l'astronomie et d'autres méthodes analogues. La cité fut en grande partie détruite par le roi babylonien Hammourabi. On a également trouvé les noms de Péleg, Seroug, Nahor, Térah et Harân, des villes toutes situées dans le N. de la Mésopotamie, ce qui est particulièrement intéressant, car on retrouve dans ces noms ceux des parents d'Abraham. - Gn 11:17-32.
Nouzi, une ville antique érigée à l'E. du Tigre et au S.-E. de Ninive, a été fouillée de 1925 à 1931. On y a mis au jour une carte gravée dans l'argile, la plus ancienne qu'on ait découverte jusqu'à présent, et des preuves que déjà au XVe siècle av. n. è. on y vendait et on y achetait à crédit. On a exhumé quelque 20 000 tablettes d'argile, écrites, croit-on, en babylonien par des scribes hourrites. Elles renferment une mine de détails sur la jurisprudence de l'époque, concernant par exemple l'adoption, les contrats de mariage, les droits d'héritage et les testaments. Par certains côtés, les coutumes sont assez proches de celles des patriarches décrites dans la Genèse. Un couple sans enfant adoptait habituellement un fils, né libre ou esclave, pour qu'il prenne soin d'eux, les enterre et devienne leur héritier ; cela rappelle la déclaration d'Abraham, rapportée en Genèse 15:2, à propos d'Éliézer, l'esclave en qui il avait toute confiance. La description de la vente de droits d'aînesse n'est pas sans rappeler l'histoire de Jacob et d'Ésaü (Gn 25:29-34). Les textes attestent encore que les familles possédaient leurs propres dieux, souvent de petites figurines d'argile, qui avaient valeur de titres de propriété ; ainsi, celui qui détenait les dieux était considéré comme détenteur du droit de propriété et d'héritage. Cet usage peut aider à comprendre pourquoi Rachel prit les teraphim de son père et pourquoi celui-ci se donna tant de mal pour les retrouver. - Gn 31:14-16, 19, 25-35.

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