Les 3 corps du Bouddha

[Coeur de Loi]

Le Bouddha qui est complètement et parfaitement Éveillé à trois corps bien distincts :

1 - Le corps humain
C'est le corps d'être humain comme vous et moi, qui se déplace, mange, bois et dort. Les 5 agrégats sont le corps humain du Bouddha, à savoir :
- Sa matière
- Ses perceptions
- Ses sensations
- Son mental
- Sa conscience
Le corps humain du Bouddha s'appelle Siddartha Gautama.

2 - Le corps de Loi
Le Dharma, les enseignements du Bouddha, forme le corps de Loi du Bouddha, c'est la doctrine-discipline du religieux, c'est le corps désigné par les lois, le corps du sage qui n'a que la sagesse pour vitalité. Le Dharma est le corps de Loi du Bouddha, à savoir :
1 - les lois des auditeurs (relatives et provisoirs)
2 - les lois des pratiquants (conditionnés aux resultats et aux mérites)
3 - les lois des êtres d'êveils (ultimes et définitives)
Le corps de Loi du Bouddha s'appelle L'Éveillé Shakyamuni (le sage du clan des shakyas).

3 - Le corps ultime
Le corps ultime du Bouddha est sa vraie nature profonde, la vacuité, la nature de Bouddha.

C'est un corps de vacuité, sans lien avec l'existant perceptible, le corps éternel du nirvana, le corps absolue complètement et parfaitement Éveillé à la réalité immuable des tous les phénomènes.

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Quand le Bouddha passe en Disparition, c'est son corps humain qui disparait, son corps de loi reste parmi ses disciples, et son vrai corps ultime rejoint le nirvana complet où il preche à ses êtres d'éveils.

[komyo]

a- Les trois corps des Bouddhas :

- Le corps créé (nirmânakâya) : c'est le corps humain créé pour guider les êtres humains qui est l'ombre, le reflet du corps réel (dharmakâya) , comme le reflet du soleil et de la lune.
- Le corps de béatitude (sambhogakâya) qui est seulement aperçu par les Boddhisattvas mais non par les êtres humains ordinaires et qui est le résultat des mérites accumulés dans le passé.
- Le corps véritable (dharmakâya) : la totalité de tous les choses dans l'univers. Il est réel et éternel.

b- La conception de l'embryon de Tathâgata (Tathâgatagarbha) :

Le Bouddha potentiel dans tous les êtres

un exemple concret, sachant qu'ici on parle du shingon japonais, mais cela pourrait s'appliquer au bouddhisme tibétain

Voix bouddhistes - Quel est le lien avec les corps spirituels ?

Révérend Yukaï - Ca c'est le Dharmakaya, c'est la grande vacuité. Ce sont les corps supérieurs qui sont sans forme et qui interpénètrent l'univers tout entier.

Ensuite vous avez le Sambogakaya, les corps de lumière, qui ont encore une forme un peu humaine, mais qui sont des corps d'énergie. Dans le Shingon, on explique comment on pénètre à l'intérieur de ces corps d'énergie, comment on les développe.

Le zen dit qu'il n'y a rien à dire : soit on est dans le monde du Nirmanakaya, donc dans le monde concret, soit on est dans la grande vacuité, et entre les deux c'est uniquement de l'illusion.

Tandis que dans le Shingon on va essayer d'expliquer tous les plans point par point jusqu'au moment où on rentre dans la grande vacuité. Ce qui nous permettra de faire une espèce d'aller-retour de l'homme ordinaire au Dharmakaya, la vacuité, et du Dharmakaya au monde concret, en cherchant à manifester Dainichi Nyorai dans le monde concret.


http://www.bouddhisme-france.org/archiv ... 010624.htm

[Yvon]

Trois corps Du Bouddha . Ou les trois propriétés, les trois propriétés éveillées. Trois sortes de corps qu'un bouddha peut posséder. Concept adopté par le Mahayana pour organiser différents concepts du Bouddha qui apparaissent dans les sûtras. Ce sont :

(1) Le corps du Dharma ou corps de la Loi (skt. dharma-kâya, jap. hasshin). La vérité ou Loi fondamentale à laquelle le Bouddha est éveillé.

(2) Le corps de la rétribution (sambhoga-kàya, hôshin), parfois appelé le corps de fruition, obtenu en récompense pour avoir mené à terme la pratique de bodhisattva et avoir compris la sagesse du Bouddha. A la différence du corps du Dharma qui est immatériel, le corps de rétribution est conçu comme un véritable corps, bien que ce soit un corps transcendant et imperceptible aux simples mortels.

(3) Le corps manifesté ou corps de l'action (nirmâna-kàya, (yin). La forme physique sous laquelle un bouddha apparaît dans ce monde afin de sauver les êtres. Tien-t'ai distingue deux sortes de corps manifestés, l'inférieur , ou le Bouddha qui apparaît pour le bien des mortels, des hommes des Deux Véhicules et des bodhisattvas qui n'ont pas encore atteint la première étape de développement (les quarante et une premières étapes de la pratique de bodhisattva), et le corps manifesté supérieur , ou le Bouddha qui apparaît pour le bien des bodhisattvas à la première étape de développement ou au-dessus. Les interprétations concernant ces trois corps diffèrent considérablement d'une école à l'autre. Généralement, on pensait que les trois pouvaient exister séparément. Par exemple, l'école Shingon soutient que Dainichi est un bouddha sous l'aspect du corps du Dharma et que Shakyamuni est un bouddha sous l'aspect du corps manifesté. Amida est considéré comme un bouddha sous l'aspect du corps de fruition.
Sur la base du Sûtra du Lotus et du principe d' ichinen sanzen qui en dérive; T'ien-t'ai affirme que les trois corps ne sont pas des entités distinctes mais trois aspects d'un bouddha. En ce sens, la traduction « trois propriétés » est souvent utilisée.
Les trois propriétés sont :
(1) la propriété de la Loi (hôsshin), ou la propriété essentielle de la vie du Bouddha qui est la vérité à laquelle le Bouddha est éveillé ;
(2) la propriété de la sagesse (hôsshin), ou la propriété spirituelle de la vie du Bouddha qui permet au Bouddha de percevoir la vérité ;
(3) la propriété de l'action ((yin), ou la propriété physique de la vie du Bouddha. C'est le corps du Bouddha grâce auquel il agit avec compassion pour sauver les êtres, ou ces actions elles-mêmes. A propos du passage du chapitre Juryô (seizième) du Sûtra du Lotus qui dit : « Ecoutez bien et entendez le secret du Tathâgata et son pouvoir mystique. », Tien-t'ai interprète dans le « Hokke Mongu » le mot « secret » comme signifiant qu'un bouddha possède les trois propriétés (isshin soku sanjin) et que les trois propriétés se retrouvent toutes en un seul bouddha (sanjin soku isshin). Dans les enseignements de Nichiren Daishonin, le Bouddha fondamental du temps sans commencement est parfois défini comme le Bouddha doté éternellement des trois propriétés (musa no sanjin).

Source Dictionnaire du Bouddhisme
Editions du Rocher

[Coeur de Loi]

Voilà pourquoi lorsque dans le soutra du lotus, le Bouddha annonce son vrai age, les gens ne pouvaient pas le croire, car ils pensaient à son corps humain.

Alors que l'age réel du Bouddha est incalculable, c'est son corps ultime qui est réellement lui, le Bouddha.

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Bouddha : « Celui qui voit ma forme, celui qui entend ma voix, celui-là n’est pas mon disciple. »

http://www.zen-azi.org/node/1062