Portrait. Cédric Villani, un député “génie des maths” qui intrigue la presse étrangère
Cédric Villani à Orsay, le 12 mai 2017. THOMAS SAMSON / AFP
Le profil du nouveau député, issu du parti La République en marche, est sans doute le plus commenté par les médias internationaux. Sa médaille Fields et son allure sont au centre des discussions.
Un “champion des maths sexy” à l’Assemblée nationale française ! Pour The Daily Telegraph, Cédric Villani, élu dans la 5e circonscription de l’Essonne le 18 juin dernier, est l’une des “figures majeures” des nouveaux entrants au Palais-Bourbon. “Sa coupe de cheveux poétique, ses lavallières colorées et sa broche araignée” ont attiré l’attention du quotidien britannique conservateur. Ce “penchant de dandy pour les cravates” du mathématicien n’a pas non plus échappé au Guardian, qui préfère toutefois souligner son “triomphe facile” aux législatives, face à la candidate Les Républicains Laure Darcos.
“Lady Gaga des maths” et engagement européen
Au-delà du look, le quotidien espagnol El País voit en Cédric Villani un emblème de la recomposition politique en cours dans l’Hexagone. “Villani incarne une grande partie de tout ce que symbolise Macron, estime le journal de Madrid : le succès des élites urbaines, aisées et éduquées, optimistes et européennes convaincues.” Il y a un an, El País avait déjà dressé le portrait de celui qu’il appelait à la fois “le Lady Gaga des mathématiques” et “le mathématicien le plus influent du monde”.
En Allemagne, le très sérieux Der Spiegel compare également la popularité de Cédric Villani en France à “celle d’une pop star”. Pour l’hebdomadaire établi à Hambourg, l’entrée en politique du mathématicien “n’est pas vraiment une surprise : directeur de l’Institut Henri-Poincaré à Paris, il conseillait la Commission européenne en matière de sciences et travaillait pour le think tank EuropaNova, qui milite en faveur d’une Europe démocratique et sociale”. Cet engagement européen est d’ailleurs la principale raison qui a poussé M. Villani à s’engager pour le candidat Macron.
Une approche “toute simple”
Der Spiegel évoque son approche “toute simple” de la politique, prenant comme exemple sa réponse à Jean-Luc Mélenchon, qui avait affirmé qu’il allait expliquer le principe du contrat de travail au “matheux” lors de leur premier jour à l’Assemblée nationale. Cédric Villani avait alors répliqué par un simple tweet :