Le degré d’égalité et de responsabilité entre les époux

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Mustapha

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Le degré d’égalité et de responsabilité entre les époux

Ecrit le 12 nov.05, 09:00

Message par Mustapha »

Le degré d’égalité et de responsabilité entre les époux

Décision du Conseil européen de la fatwa :

L’Islam a établi l’égalité entre l’homme et la femme dans la vie conjugale. Le Coran donne à chacun des deux conjoints le nom de zawj, c’est-à-dire couple. Ainsi, l’homme est un « couple » et la femme est un « couple » car chacun des deux conjoints, même s’il n’est qu’« un » en soi, porte les préoccupations et les aspirations de l’autre. Il est donc, en réalité, un « couple ». Nous lisons la parole de Dieu :
« Et parmi Ses Signes, Il a créé de vous, pour vous, des épouses afin que vous trouviez auprès d’elles votre quiétude, et a suscité entre vous et elles affection et tendresse. En vérité, il y a en cela des signes certains pour ceux qui raisonnent. » Coran 30/21
« Dieu vous donne des épouses issues de vous-mêmes, et de vos épouses Il vous donne des enfants et des petits-enfants. Et Il vous pourvoit d’excellents aliments. Vont-ils donc croire à ce qui est faux et renier les bienfaits du Seigneur ? » Coran 16/72
Dans ces deux versets, le message est adressé aussi bien aux hommes qu’aux femmes et rien ne permet de dire qu’il concerne exclusivement les hommes. Quant au verset dans lequel Dieu S’est adressé exclusivement aux hommes, il a été suivi par ce qui s’apparente à l’égalité des deux sexes dans leur vie conjugale.
« Il vous est permis, la nuit qui suit une journée de jeûne, d’avoir des rapports avec vos épouses qui sont un vêtement pour vous autant que vous l’êtes pour elles. » Coran 2/187
Dans ce verset, la femme est symbolisée par un vêtement pour son mari et il en est de même pour l’homme vis-à-vis de sa femme avec tout ce que le mot « vêtement » peut comporter de sens comme la proximité, l’attachement, la couverture, la chaleur et la beauté.
En fait, cette égalité n’exclut pas le fait que l’homme garde ses spécificités par rapport à la femme, comme la direction (qawama) de la famille. Dieu dit :
« Les hommes ont la charge et la direction des femmes en raison des avantages que Dieu leur a accordés sur elles, et en raison aussi des dépenses qu’ils effectuent pour assurer leur entretien. » Coran 4/34
On voit clairement apparaître dans ce verset les magnificences de l’élocution du Coran. Il ne dit pas : « parce que Dieu a favorisé les hommes par rapport aux femmes », mais il dit : « en raison des avantages que Dieu leur a accordés sur elles. » Cela signifie que l’homme est avantagé sur certains points et la femme est elle-même avantagée sur d’autres. C’est à l’homme de donner la dot, fonder le foyer et pourvoir à ses besoins.
Le Coran a montré que les deux conjoints ont les mêmes droits et les mêmes devoirs à quelques exceptions près, comme le montre la parole de Dieu :
« Les épouses ont autant de droits que de devoirs qu’il faut respecter suivant le bon usage, bien qu’une certaine préséance reste acquise aux maris. Dieu est Puissant et Sage. » Coran 2/228
Il a été rapporté qu’Ibn ‘Abbâs, se référant à ce verset, a dit : « Je me fais beau pour ma femme comme elle se fait belle pour moi. » (1) En commentant la signification du mot daraja (préséance), l’imam Tabarî dit : « Il s’agit de plus de responsabilités pour l’homme. » D’autres commentateurs voient en ce mot le sens de la qawama, c’est-à-dire l’autorité ou la direction de la famille, et les deux interprétations sont valides.
Le Prophète (000) porte la responsabilité sur les deux conjoints : « N’est-ce pas que vous êtes tous des bergers et vous êtes responsables de ce dont vous avez la charge ? Le prince est responsable de ses administrés ; l’homme est responsable dans son foyer et a la charge de ceux qui y habitent ; la femme est responsable de son foyer et de ses enfants ; le serviteur a la charge des biens de son maître et en est responsable. Vous êtes donc tous des bergers et vous êtes responsables de ce dont vous avez la charge. » (2)
La responsabilité de la femme dans son foyer lui confère un rôle d’instruction et d’orientation envers son mari. Il consiste à conseiller son mari, aimer ce qui est bien pour lui, lui commander de faire le bien s’il fait preuve de négligence et l’empêcher de faire du mal quand il s’en approche. Ceci est le devoir du musulman envers le musulman, de l’enfant avec son père, de l’étudiant avec son professeur et du citoyen avec le gouvernant, mais aussi la femme avec son mari dans la limite des règles précises citées par les savants. Dieu dit :
« Les croyants et les croyantes sont solidaires les uns des autres. Ils incitent à la pratique du bien, déconseillent la pratique du mal. » Coran 9/71
La relation conjugale ne doit pas faire oublier l’obligation mutuelle de commander le bien et de proscrire le mal. Au contraire, elle doit la confirmer et la renforcer.
Nous avons ainsi l’exemple des femmes des pieux prédécesseurs (as-salaf). Quand leurs maris sortaient de la maison pour aller travailler ou faire le commerce, elles leurs disaient : « Ô père d’un tel ! Attention à l’argent illicite (harâm), nous pouvons patienter contre la faim mais nous ne pouvons patienter face à la chaleur du Feu et la colère de Dieu. »
Et quand ces mêmes femmes constataient chez leurs maris des manquements dans l’accomplissement des prières obligatoires, c’est armées de douceur et de tendresse qu’elles leur demandaient de respecter ces prières.
Si l’épouse voit son mari se livrer à la consommation d’alcool, elle doit le détourner de ce vice et lui conseiller de préserver sa religion, sa vie, son argent et ses enfants en fuyant cela. Et si elle le voit négliger l’entretien moral et matériel de ses enfants, elle doit s’efforcer de le remettre face à ses responsabilités et ses obligations.
Si on nous demande : « Le mari a-t-il une autorité sur sa femme et quelles sont les limites de cette autorité ? »
Nous répondons : « Certes, le mari a l’autorité de la qawâma mais cette autorité n’est pas absolue. C’est une autorité définie et réglementée par les prescriptions divines et les exigences des us et coutumes (al-‘urf : l’usage). Pour la famille, les prescriptions sont définies par deux éléments de restriction.
Le premier est d’ordre spirituel, c’est ce que le Coran appelle les « limites de Dieu ». Cette expression a été souvent utilisée en ce qui concerne la famille. Le deuxième est humain, c’est ce que le Coran appelle le « réputé convenable » (al-ma‘rûf) et que toute personne sensée reconnaît. »
Pour le premier élément de restriction, Dieu nous dit sur le divorce :
« Telles sont les limites établies par Dieu. Ne les transgressez pas, car c’est faire preuve d’injustice que de les transgresser. » Coran 2/229
« Telles sont les lois que Dieu décrète à l’usage des gens doués d’entendement. » Coran 2/230
« Telles sont les normes fixées par Dieu. Quiconque les enfreint se fait tort à lui-même. » Coran 65/1
Pour le deuxième élément de restriction, nous lisons les paroles de Dieu :
« Entretenez de bons rapports avec vos femmes. » Coran 4/19
« Le père de l’enfant est tenu de pourvoir à la nourriture et à l’habillement de la mère d’une manière convenable. » Coran 2/233
« Lorsque la femme répudiée arrive au terme de sa retraite légale, le mari devra soit la reprendre d’une manière convenable, soit la libérer décemment. » Coran 2/231
« Les femmes répudiées ont droit à un pécule convenable. » Coran 2/241
À la base, les décisions qui concernent la famille doivent être prises d’un commun accord et dans la concertation entre les deux époux, car la concertation n’engendre que du bien. C’est une règle de base que Dieu nous rappelle concernant le sevrage du nourrisson :
« Si les parents décident d’un commun accord de sevrer leur enfant, cela ne présente aucun inconvénient. » Coran 2/233
En cas de désaccord, c’est le mari qui a autorité mais seulement dans le cadre du « réputé convenable » (al-ma‘rûf) comme l’affirme Dieu à Son Prophète (000) dans le verset révélé à l’occasion du « serment d’allégeance des femmes » :
« … à ne pas te désobéir sur ce qui est réputé convenable. » Coran 60/12
Et le Prophète (000) a dit : « L’obéissance fait partie de ce qui est réputé convenable. » (3)

1. C’est le sens de l’histoire rapportée par Ibn ‘Abbâs, Ibn Jarîr (2/453) dans son exégèse et Abû Hâtim (n°2196), d’après les propos d’Ibn ‘Abbâs avec une bonne chaîne de transmission.
2. Rapporté par al-Bukhârî (n°853 et dans d’autres endroits) et Muslim (n°1829).
3. Rapporté par al-Bukhârî (n°4085, 6726, 6830) et Muslim (n°1840), d’après les propos de ‘Alî ibn Abî Tâlib.

proserpina

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Re: Le degré d’égalité et de responsabilité entre les époux

Ecrit le 12 nov.05, 13:08

Message par proserpina »

Mustapha a écrit : En cas de désaccord, c’est le mari qui a autorité mais seulement dans le cadre du « réputé convenable » (al-ma‘rûf) comme l’affirme Dieu à Son Prophète (000) dans le verset révélé à l’occasion du « serment d’allégeance des femmes » :
« … à ne pas te désobéir sur ce qui est réputé convenable. » Coran 60/12
Et le Prophète (000) a dit : « L’obéissance fait partie de ce qui est réputé convenable. » (3)
Y'a du boulot, les filles y'a du boulot!! Faut lutter !!! Image

Heureusement, même chez les musulmans, tout le monde ne tient pas le même discours ....

http://www.liberation.fr/page.php?Article=335411
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 601,0.html

Simplement moi

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Ecrit le 13 nov.05, 23:29

Message par Simplement moi »

C'est quand même deux poids deux mesures:

Voila l'attitude des femmes selon le texte proposé ci-haut
Quand leurs maris sortaient de la maison pour aller travailler ou faire le commerce, elles leurs disaient : « Ô père d’un tel ! Attention à l’argent illicite (harâm), nous pouvons patienter contre la faim mais nous ne pouvons patienter face à la chaleur du Feu et la colère de Dieu. »
Et quand ces mêmes femmes constataient chez leurs maris des manquements dans l’accomplissement des prières obligatoires, c’est armées de douceur et de tendresse qu’elles leur demandaient de respecter ces prières.
par contre... "frappez les" si elles...se comportaient mal :twisted:

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