Serviteur d'Allah a écrit : 21 oct.19, 09:58
Jésus ne dit nulle part qu'il est d'égale nature avec Dieu/le Père. C'est même le contraire puisque le seul auquel il prête la divinité, c'est le Père:
"Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ." Ici, Jésus apprend en quelque sorte la "shahada" à ses frères juifs :
il n'y a de divinité que Dieu et Jésus et l'envoyé de Dieu !!
Il faut se rendre l'évidence : quelqu'un qui prie, loue et adore Dieu, qui prophétise de la part de Dieu, il n'est pas Dieu!! Pas besoin de pervertir notre raison pour comprendre le contraire. Quelqu'un qui appelle Dieu "
mon Dieu", c'est clair, il n'est pas Dieu! Quelqu'un qui demande d'adorer et de prier uniquement Dieu le Père (Marc 12:29, Matthieu: 6.9, etc.) ne peut être Dieu! Quelqu'un qui dit ceci:
"Le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur", "Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul", "Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu", "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné", etc, n'est pas Dieu! Pas besoin de corrompre notre logique pour croire le contraire...
Pour ce qui est de '
procéder' du Père, Jésus ne dit nulle part qu'il est engendré/issu du Père (ce sont les hommes qui le disent). Il dit seulement qu'il vient (envoyé) de Dieu. Il utilise souvent un langage métaphorique pour parler de sa relation privilégiée avec Dieu (le Père des prophètes), il n'a jamais parlé d'une quelconque divinité le concernant ou d'un quelconque engendrement. Il n'a jamais non plus dit "je suis dieu". Pour comprendre Jésus, il faut revenir à la conception qu'ont les juifs de Dieu : il est le Père céleste qui a tout créé, le Père qui aime son peuple comme ses enfants, le seul Dieu à être aimé et adoré, le Père qui appelle Isarel "son fils" et tout prophète et homme élu "son fils". Tous les prophètes juifs aiment Dieu et Il les aiment comme ses enfants.
Les prophètes ont pour but de faire connaitre Dieu aux hommes. C'est ce qu'a fait Jésus puisque Israël s'est détourné de lui et a préféré l’orgueil et l'hypocrisie. C'est ce qu'a fait Moise, c'est ce qu'a fait Noé, c'est ce qu'a le prophète Mohammed, etc. Il ont tous prêché le même Dieu: un Dieu unique et indivisible, accessible à tout le monde: croyants et incroyants, grands et petits...
L’égale nature n’est pas énoncée par Jésus, ni son engendrement, ni sa condition originelle de Verbe (logos) de Dieu. Jésus ne parle pas non plus de trinité (ni de Mahomet).
La condition pré-humaine de Jésus peut se déduire de l’Evangile:
« Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu.» (Jean 1:1-2).
« Jesus leur répondit: En vérité, en vérité je vous le dis: je suis (ou j'étais) avant qu’Abraham fût. » (Jean 8:58)
« C’est par lui [le Verbe] que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. » (Jean 1:3)
Créer un monde est par définition l’apanage d’un Dieu. En l’occurrence, Dieu le Père et le Verbe divin ont tout créé ensemble.
Jésus n’est évidemment pas Dieu le Père, mais était de même nature que lui lorsqu’il se trouvait dans les cieux auprès du Père en tant que Verbe. Sur terre, le Verbe étant devenu l’homme Jésus, avait donc transformé sa nature divine en nature humaine.
Donc lorsque Jésus dit qu’il monte vers Dieu, ou affirme que Dieu est plus grand que lui, ou s’adresse à Dieu, ou demande à ses disciple de prier Dieu,
c’est de Dieu le Père dont il s’agit et non pas de lui-même:
« Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié » (Matthieu 6:9).
L’engendrement de Jésus est aussi déduit des Evangiles :
« Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique [engendré], plein de grâce et de vérité. » (Jean 1:14)
On dit en général que Jésus procède du Père entre autre pour éviter de penser ou de croire (souvent peine perdue) que Jésus serait né d’une union entre Dieu et Marie.
Si le fils "parle de la part de Dieu", il n'est pas Dieu, c'est aussi simple que ça!! Dieu ne parle pas de la part de Dieu, il parle de lui-même! Si Jésus est Dieu, il doit parler de lui-même et non d'après ce qu'il entend ! S'il est la parole de Dieu, il n'est pas Dieu et il ne faut pas l'adorer. Adorer la parole de Dieu, c'est comme demander à un musulman d'adorer et prier le Coran et non Allah...
Jésus peut parler de la part de Dieu, car comme déjà dit, il n’est pas Dieu le Père.
Et les Chrétiens en général, n'adorent pas Jésus, mais demandent à Jésus d’intercéder auprès de Dieu le Père :
« personne ne va vers le Père sans passer par moi. » (Jean 14:6)
Dieu n'a pas attendu Jésus pour se faire connaitre aux hommes: il a révélé sa loi, son jugement, sa bonté, sa justice et son nom bien avant. L'incarnation est une doctrine greco-romaine qui n'a rien avoir avec le judaïsme ou l'enseignement de Jésus.
Le vrai monothéisme est accessible à la compréhension humaine et conforme à une logique saine; il prêche une unicité indivisible, parfaite et absolue, non plurielle, relative et contradictoire. Les trois livres conçoivent Dieu comme une seule personne divine. En islam, Dieu n'a pas besoin de fils ou d'associé (Saint-Esprit) pour accomplir sa volonté ou se suffire à lui-même. Il n'a pas besoin d'engendrer ou donner naissance, car il est Al-Qayyum : Celui qui subsiste par lui même, qui est libre de toute dépendance...
Thora: "Shemaʿ Yisrā'ēl YHWH elohénou YHWH eḥāḏ ("écoute Israël, YHWH [est] notre Dieu, YHWH [est] un")
Évangiles: "Jésus répondit : Voici le premier : Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l'unique Seigneur"
"Le Coran : Dis: «Il est Dieu, Unique. Dieu, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n’a jamais engendré, n’a pas été engendré non plus. Et nul n’est égal à Lui»."
la Torah exclut toute trinité, Jésus exclut toute trinité, le Coran, ce n'est même la peine d'en parler tellement il rejette cette doctrine. Même les trinitaires n'ont jamais compris la trinité, il se cachent souvent derrière le "mystère impénétrable" pour faire croire aux hommes que Dieu est vraiment trois. Voici ce que dit le catéchisme :
"Le mystère de la Très Sainte Trinité est le mystère central de la foi et de la vie chrétienne. Il est le mystère de Dieu en Lui-même. Il est donc la source de tous les autres mystères de la foi."
"La Trinité est un mystère de foi au sens strict, un des " mystères cachés en Dieu, qui ne peuvent être connus s’ils ne sont révélés d’en haut".
Il n’y a pas un vrai monothéisme et un faux monothéisme, mais des concepts différents du monothéisme biblique.
C’est une question d’interprétation et ensuite une affaire de croyances.
La trinité, et à commencer par la dualité, sont généralement des concepts mal compris, mais qui découlent d’une logique.
Prenons l’ex d’un cerveau que l’on appelle Dieu et qui se sépare de son hémisphère gauche, ce dernier fonctionnant de manière autonome mais en symbiose avec l’hémisphère droit. Si on appelle Dieu l’hémisphère droit, peut-on aussi appeler Dieu l’hémisphère gauche ? Ou doit-on appeler Dieu les 2 hémisphères réunis ?
Le symbole trinitaire a mis un certain temps à être conceptualisé. Ce qui ne veut pas dire qu’il soit juste ou faux.
C’est simplement une manière assez étrange de concevoir Dieu en se basant surtout sur l’Evangile selon Jean ; et qui explique aussi le changement radical d’attitude de Jésus par rapport au non-emploi du nom divin hébraïque YHWH (hors citations de l'AT).
Le nombre avancé est à revoir à la baisse. On sait tous que les la partie trinitaire a beaucoup régressé et la partie unitaire a pris du terrain. Pour les ariens, il fut un temps où ils étaient de nombre égal avec les nicéens, voire plus nombreux: notamment en Orient, chez les peuples barbares, et même en Occident! Jérôme de Stridon, père de l'Eglise, décrivant cette période (le IVe siècle) disait: "La terre tout entière gémit et s’étonna d’être arienne." Pour certains, même Constantin a opté pour la foi arienne avant de mourir; il s'est d'ailleurs fait baptisé par un évêque arien sur son lit de mort, Eusèbe de Nicomédie.
Il ne faut pas oublier aussi les courants les judéo-chrétiens (unitaires) dont la foi et les doctrines sont plus anciennes et plus proches de celles apôtres (on peu citer par exemple les ébonites)... Aujourd'hui, vous restez la seule religion (en plus de protestantisme) qui conçoit Dieu comme une trinité. Les juifs, les chrétiens unitaires et les musulmans n'ont pas cette conception bizarre...
Les chrétiens trinitaires restent majoritaires par rapport aux non-trinitaires. Quand bien même ce serait l’inverse, ce n’est pas une question de nombre mais d’interprétation biblique.
Ah bon? Noé était donc destiné seulement à une peuplade? Abraham, le Père des croyants, n'est-ce pas par lui et sa descendance que Dieu s'est fait connaitre aux hommes? Dieu ne lui a-t-il pas promis de faire d’Ismaël une "grande nation" qui sera bénie? Moise, n'a-t-il pas prêché aux Égyptiens et Pharaon et ses successeurs établi le monothéisme sur un vaste royaume (terres cananéennes)? Pour ce qui est de Jésus, étrangement, il figure parmi ceux dont la mission est limitée. Les évangiles disent qu'il est envoyé pour sauver son peuple et sa mission est restreinte à la maison d’Israël (c'est ce que dit aussi le Coran). Jésus n'a jamais prêché aux païens de sa vie, il n'a jamais prêché en grec, il n'a jamais mis les pieds en Occident... Heureusement que les apôtres ont été là pour remédier au problème (d’ailleurs, même eux étaient perplexes: ils ne savaient pas s'il fallait aller vers les païens ou non, il a donc fallu débattre du problème...).
Noé et Moïse n’ont prophétisé ni aux aborigènes australiens, ni aux chinois, ni aux amérindiens. Pas plus que Jésus d’ailleurs.
Par contre, si la prédication de Jésus était destinée aux Juifs, l’offrande de sa vie était sensée régler le problème que ni Noé, ni Moïse, ni David, ni Mahomet, ni Joseph Smith, n’ont eu en charge ; celui de solutionner définitivement les conséquences du choix adamique.
« Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. (Jean 3:16)
Si l'homme a éprouvé les conséquences de sa désobéissance, cela signifie qu'il a déjà payé les frais de son choix (par la souffrance, les malheurs, la mort, l'accouchement dans la douleur, la dure labeur, etc.). Ça sert à quoi de payer un autre tribut dans ce cas? Par ailleurs, si le sacrifice de Jésus est la clé du salut, pourquoi Dieu n'a pas hésité à anéantir quasiment toute l'humanité lors du déluge? N'est-ce pas à ce moment qu'il fallait offrir un sacrifice aux hommes (au lieu de les noyer)? Pourquoi ce changement radicale: d'abord on anéantit l'humanité, ensuite on meurt pour la sauver?
Il aurait dû venir servir les hommes à l'époque du déluge...
Oui, et même beaucoup plus tôt. Dieu aurait pu régler cette histoire de péché originel une fois pour toute en Eden et même tuer le problème dans l’œuf en évitant d’imposer à Adam un choix machiavélique.
Mais bon, on ne refait pas l’histoire (biblique). Et qui peut corriger la justice de Dieu ?
Par ailleurs, Jésus ne dit nulle part que le salut de l'humanité passe par son sacrifice. Le salut pour lui, c'est comme en l'islam: il passe par la foi et les actes. Il disait à chaque fois à ses contemporains: "ta foi t'a sauvé". Lorsqu'un homme est venu lui demander comment obtenir la vie éternelle, il ne lui a pas répondu "la vie éternelle passe par mon sacrifice", non ! Il lui a seulement répondu: "Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements".Il a ainsi prêché le salut que tous les prophètes avant lui ont prêché: la foi en Dieu et les commandements. Jésus était un vrai musulman dans l'âme!
Pour la rançon, il ne faisait que se comparer aux prophètes juifs lapidées/tués avant lui (parmi lesquels Jean Baptiste qui fut emprisonné et décapité). Ils ont tous donné leur vie en rançon pour ramener Israël vers Dieu et la raison. Comme je l'ai déjà expliqué, Dieu sauve tout peuple qui obéit à ses envoyés/prophètes et les soutient... C'est ce que dit le Coran. C'est peut-être ce que voulait dire aussi Matthieu 1.21.
"Elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus ; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés."
Sur ce, paix de Dieu sur toi !
On pourrait dire que Jésus a fait d’une pierre deux coups
1) Par sa prédication, ses miracles et ses prophéties, Jésus indiquait le chemin que les Juifs avaient le privilège de prendre en premier
2) Par sa vie offerte en sacrifice, Jésus a permis que la porte du paradis reste ouverte pour tous les hommes.
Les disciples de Jésus ont eu du mal à accepter que Jésus devait donner sa vie en sacrifice :
«Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter.
Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : " Dieu t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas. "
Mais lui, se retournant, dit à Pierre : " Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute : tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » (Matthieu 16:21-23) ]
Ce qui montre qu’il y a 2 choses nécessaires à la vie éternelle :
1) la foi qui découle d’un choix personnel qui est guidé par la lignée de prophètes, comme tu l’as cité. Cette foi place l’homme sur le bon chemin qui mène à la vie éternelle :
« il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. » (Matthieu 7:14).
2) le passage de la porte placée au bout du chemin :
« Jésus leur dit encore: «En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. (Jean 10:7).
Il est donc impossible pour le Chrétien (qu’il soit trinitaire ou pas) de conférer à Jésus un simple titre de prophète ou de messager. Christ est à la fois le chemin et le passage obligé pour avoir la vie éternelle perdue par la faute d’Adam & Eve :
« Jésus lui répond : " Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. » (Jean 14:6)
Ce qui est sans doute une différence fondamentale par rapport à l’Islam.