Amateur du Rugby, Football et Hand bienvenue a vous.

[Boemboy]

Salut les sportifs,
Je suis de culture foot: je suis né dedans ! J'ai été bercé par les légendes d'avant-guerre, j'ai vécu le temps des épopées européennes de l'après-guerre et j'ai joué en amateur très passionné mais peu doué jusqu'à la cinquantaine...
J'ai connu l'évolution du foot professionnel depuis les années 30 où mon père jouait à belote dans le bistrot à Sète avec des pros peu entrainés aux nsalaires bien modestes. Au lycée je fréquentais les jeunes pros locaux. J'étais bien copain avec Guy Vansam qui fut un temps international.
Quand la pub est arrivée à la télé, le fric est monté en puissance et tout a changé: les comptables ont remplacé les passionnés du jeu et le culte du résultat a pris le pas sur la beauté du jeu. Que ferait le joli jeu à la rémoise des années 50 face aux mercenaires surentrainés du Bayern ?
Maintenant les entreprises de spectacle footeux investissent lourdement et la défaite est interdite pour ces équipes d'élite internationale.
Malgré cette évolution, il reste que ces joueurs sont des artistes capables de prouesses techniques en dépit d'agressions frauduleuses trop souvent tolérées par l'arbitrage au titre de la fluidité du jeu... Le public reste enthousiaste pour ces spectacles festifs où la fête est organisée autant sur les gradins que sur la pelouse et la pub a la télé trouve là un volume de consommateurs monstrueux.
On a longtemps comparé ce foot professionnel avec le rugby, en oubliant que la population concernée était bien plus réduite. Le rugby est resté longtemps un sport régional d'amateurs locaux. Quand la télé l'a porté au niveau national avec le barde Roger Couderc, au chauvinisme lyrique communicatif, l'équipe de France était encore cet amalgame de joueurs amateurs un peu payés mais sans préparation physique comparable à celle des joueurs professionnels actuels.
Le rugby se prête mieux à la retransmission télévisée que le foot: les longs coup de pied déplaçant le jeu sont plus rares qu'au foot, et les efforts physiques de poussée ou de course plus faciles à apprécier que les gestes techniques du foot pour conduire le ballon entre des pieds agressifs. Le rugby a gagné rapidement du public au point de se développer en dehors de ses régions traditionnelles.
Enfin ce succès l'a mis sur la cible de la publicité télévisé, ce qui a introduit le professionnalisme de haut niveau et les équipes mercenaires. En 1970 la plupart des joueurs de l'ASM à Clermont-Ferrand étaient des employés Michelin. On en trouvait dans divers services des usines. Ils avaient des horaires aménagés et leurs absences pour les déplacements n'étaient pas prises sur leurs droits aux congés...Aujourd'hui, leurs horaires de préparation sont incompatibles avec une autre activité professionnelle et Michelin a vu son rôle réduit à celui du sponsor principal...

Voilà ! Je crois qu'il est important d'être conscient de ces évolution pour comprendre ces deux mondes actuels. Bien des gens trouvent de bon ton de cracher dans la soupe et, sous prétexte du volume de fric brassé par ces activités de leur dénigrer toute valeur ! Les populations mondiales seraient composées de gens supérieurs, intelligents, qui s'insurgent contre les salaires de ces enfants gâtés qui tapent dans un ballon et puis de la masse des abrutis qui se passionnent pour ces joutes vaines à valeur culturelle nulle !
Je plains ces intelligents, victimes de critiques ignares, incapables d'approche un peu plus fine de phénomènes de société aussi importants dans la société humaine. Si ces sports font vibrer autant de personnes à travers le monde, si des équipes féminines de haut niveau apparaissent, c'est qu'ils répondent à un besoin universel de l'humanité. La télévision et l'argent de la pub ont permis de les révéler partout dans le monde mais ce n'est pas le fric qui a poussé les gamins de tous les villages à jouer au ballon avant l'invention de la télé !

[Boemboy]

Et moi, mon club de coeur, c'est en foot et c'est le Stade de Reims!

Salut Coalize,
Comme tous les petits Français de l'époque je vibrais aux exploits des rencontres Reims Réal de Madrid en coupe d'Europe: avec le temps mes souvenirs se troublent et je mélange un peu des compositions de différentes années. Des grands noms restent en mémoire comme Robert Jonquet, Roger Marche, Dominique Colonna, Raymond Copa, ...et ils s'accompagnent de phases de jeu qui garnissent mon firmament sportif (télévisuellement très riche)
Tu devrais évoquer ces années glorieuses où Reims représentait l'aboutissement d'un football où les qualité d'adresse et de jeu collectif l'emportaient sur les qualités athlétiques et l'engagement physique aux limites de la violence.

[Michline]

Salut les sportifs,
Je suis de culture foot: je suis né dedans ! J'ai été bercé par les légendes d'avant-guerre, j'ai vécu le temps des épopées européennes de l'après-guerre et j'ai joué en amateur très passionné mais peu doué jusqu'à la cinquantaine...
J'ai connu l'évolution du foot professionnel depuis les années 30 où mon père jouait à belote dans le bistrot à Sète avec des pros peu entrainés aux nsalaires bien modestes. Au lycée je fréquentais les jeunes pros locaux. J'étais bien copain avec Guy Vansam qui fut un temps international.
Quand la pub est arrivée à la télé, le fric est monté en puissance et tout a changé: les comptables ont remplacé les passionnés du jeu et le culte du résultat a pris le pas sur la beauté du jeu. Que ferait le joli jeu à la rémoise des années 50 face aux mercenaires surentrainés du Bayern ?
Maintenant les entreprises de spectacle footeux investissent lourdement et la défaite est interdite pour ces équipes d'élite internationale.
Malgré cette évolution, il reste que ces joueurs sont des artistes capables de prouesses techniques en dépit d'agressions frauduleuses trop souvent tolérées par l'arbitrage au titre de la fluidité du jeu... Le public reste enthousiaste pour ces spectacles festifs où la fête est organisée autant sur les gradins que sur la pelouse et la pub a la télé trouve là un volume de consommateurs monstrueux.
On a longtemps comparé ce foot professionnel avec le rugby, en oubliant que la population concernée était bien plus réduite. Le rugby est resté longtemps un sport régional d'amateurs locaux. Quand la télé l'a porté au niveau national avec le barde Roger Couderc, au chauvinisme lyrique communicatif, l'équipe de France était encore cet amalgame de joueurs amateurs un peu payés mais sans préparation physique comparable à celle des joueurs professionnels actuels.
Le rugby se prête mieux à la retransmission télévisée que le foot: les longs coup de pied déplaçant le jeu sont plus rares qu'au foot, et les efforts physiques de poussée ou de course plus faciles à apprécier que les gestes techniques du foot pour conduire le ballon entre des pieds agressifs. Le rugby a gagné rapidement du public au point de se développer en dehors de ses régions traditionnelles.
Enfin ce succès l'a mis sur la cible de la publicité télévisé, ce qui a introduit le professionnalisme de haut niveau et les équipes mercenaires. En 1970 la plupart des joueurs de l'ASM à Clermont-Ferrand étaient des employés Michelin. On en trouvait dans divers services des usines. Ils avaient des horaires aménagés et leurs absences pour les déplacements n'étaient pas prises sur leurs droits aux congés...Aujourd'hui, leurs horaires de préparation sont incompatibles avec une autre activité professionnelle et Michelin a vu son rôle réduit à celui du sponsor principal...

Voilà ! Je crois qu'il est important d'être conscient de ces évolution pour comprendre ces deux mondes actuels. Bien des gens trouvent de bon ton de cracher dans la soupe et, sous prétexte du volume de fric brassé par ces activités de leur dénigrer toute valeur ! Les populations mondiales seraient composées de gens supérieurs, intelligents, qui s'insurgent contre les salaires de ces enfants gâtés qui tapent dans un ballon et puis de la masse des abrutis qui se passionnent pour ces joutes vaines à valeur culturelle nulle !
Je plains ces intelligents, victimes de critiques ignares, incapables d'approche un peu plus fine de phénomènes de société aussi importants dans la société humaine. Si ces sports font vibrer autant de personnes à travers le monde, si des équipes féminines de haut niveau apparaissent, c'est qu'ils répondent à un besoin universel de l'humanité. La télévision et l'argent de la pub ont permis de les révéler partout dans le monde mais ce n'est pas le fric qui a poussé les gamins de tous les villages à jouer au ballon avant l'invention de la télé !

Bonjour Boemboy.
Eh bien! Cher monsieur je m'incline face a votre seigneurie et bienvenue dans cette page.
Il est si rare de nos jours de rencontrer des gens de votre époque et surtout de votre expérience.
Je ne vous le cache pas, en lisant votre commentaire , vous m'avez ému surtout en lisant ceci: " J'ai été bercé par les légendes d'avant-guerre, j'ai vécu le temps des épopées européennes de l'après-guerre "


Paix a vous et bienvenue.