Rothschild & Chirac recelent la Shoah au monde musulman

En 1900, Rothschild a déjà dépensé en Palestine presque le budget d'un État. Son action précède de quinze ans la fondation de l'Organisation sioniste de Herzl, de vingt-cinq ans l'arrivée en Palestine du premier sioniste. Elle s'appuie sur une infrastructure française d'Alsaciens-Lorrains, ce qui n'est pas neutre, après la guerre de 1870, mais aussi de Juifs indigènes, protégés des grandes puissances, qui furent toujours les courroies de transmission entre Orient et Occident. Ce capitaliste, enfant cadet du baron James, le fondateur de la dynastie française, et de la belle Betty peinte par Ingres, soutint la candidature de Léon Blum à l'Agence Juive.David Rotschild a écrit :Le projet Aladin est né d’un constat accablant : celui de la prolifération du négationnisme et de l’antisémitisme attisé par le conflit israëlo-palestinien. Face à cette dure réalité, la Fondation pour la Mémoire de la Shoah se devait d’apporter sa contribution à la défense de la vérité historique et de la tolérance. La Fondation pour la Mémoire de la Shoah est née, rappelons-le, de la volonté de la France d’assumer pleinement les pages sombres de son histoire. En la matière, Monsieur le Président Chirac, votre action a été exemplaire et votre engagement indéfectible. Nous vous en serons toujours extrêmement reconnaissants.
http://www.fondationshoah.org/FMS/IMG/p ... schild.pdf
SOURCE:
Edmond de Rothshild L'homme qui acheta la Terre sainte

Elisabeth Antébi
ISBN 2 268 04442 4
4éme de couverture:
Et si tout s'était joué pour Israël un siècle plus tôt, pendant la période ottomane, de 1882 à la guerre de 1914 ?
Pendant cette période où le baron Edmond de Rothschild (1845-1934) soutint le "rachat", à tous les sens du mot, de la Terre d'Israël, constitua l'administration des implantations juives de Palestine selon une ligne invisible qui, comme le souligna plus tard David Ben Gourion, recoupait les frontières du futur État, inaugura le pavillon de Palestine à l'Exposition coloniale de 1931 et déclara trois ans plus tard, dans un courrier à la Société des Nations, ne pas avoir mis fin au Juif errant pour contribuer à créer l'Arabe errant.
Pourquoi cette période a-t-elle été occultée par les historiens officiels ? Pourquoi le Baron est-il souvent décrit dans les souvenirs des contemporains comme une sorte de Marie-Antoinette dont la Palestine eût été le Trianon ? Pourquoi la plupart des récits sur le Baron s'arrêtent-ils en 1899 - alors que cette date marque le tournant vers son action véritable - ou à la guerre de 1914, bien avant la fondation de la PICA en 1924, l'organisme fondé pour l'industrialisation de la Palestine alors sous mandat anglais ? Dans notre époque si prompte aux définitions et conclusions hâtives, ce personnage qui vécut de la veille des révolutions de 1848 à l'aube du Front Populaire, ne pouvait que déranger : en 1882, lorsqu'il se lance dans l'aventure palestinienne, il a déjà trente-sept ans ; c'est un collectionneur de Watteau et de Rembrandt (dont la splendide collection a été léguée au Musée du Louvre), un Européen convaincu, qui se marie à Francfort, achète ses chemises à Londres, fonde la Casa Velazquez à Madrid … mais épouse la plus pieuse de ses cousines.
En 1900, pour aider les victimes de pogroms, il a déjà dépensé en Palestine presque le budget d'un État. Son action précède de quinze ans la fondation de l'Organisation sioniste de Herzl, de vingt-cinq ans l'arrivée en Palestine du premier sioniste. Elle s'appuie sur une infrastructure française d'Alsaciens-Lorrains, ce qui n'est pas neutre, après la guerre de 1870, mais aussi de Juifs indigènes, protégés des grandes puissances, qui furent toujours les courroies de transmission entre Orient et Occident. Ce capitaliste, enfant cadet du baron James, le fondateur de la dynastie française, et de la belle Betty peinte par Ingres, soutint la candidature de Léon Blum à l'Agence Juive. Ce visionnaire s'insurgea contre la séparation des enfants et des parents dans des structures communautaires, exigea la fidélité à la tradition pour un peuple qui se devait d'exister comme témoin de la morale du monde.
Lorsqu'on le relit aujourd'hui, son combat, son message sont d'une audace qui effraient encore. Ils restent aujourd'hui d'une modernité troublante. Elizabeth Antébi nous le fait découvrir.