Bien sûr que si !coalize a écrit :Beh non on peut pas!
Nouvelle grammaire grecque, de J. Bertrand, 2 éd. Ellipses, p. 258 §258 : " Le grec ignorant la concordance des temps en discours indirect, un présent grec doit parfois être traduit en français par un imparfait. "
Syntaxe des Modes et des Temps dans le grec du NT (angl.), de Ernest De Witt Burton : " L’indicatif présent, quand il est accompagné par une expression adverbiale emportant l’idée d’une durée, et se référant au passé, est quelques fois utilisé en grec, comme en allemand, pour décrire une action qui, commençant dans le passé, est toujours en cours au moment où l’on parle. L’usage de l’anglais nécessite l’emploi d’un parfait dans de tels cas. "
G. Winer (A Grammar of the Idiom of the New Testament, Andover 1897, 7e éd., p. 267) : “ Quelquefois le présent comprend aussi un passé (Mdv. 108), c’est-à-dire quand le verbe exprime un état qui a commencé à tel moment antérieur mais qui se prolonge encore — un état dans sa durée. "
J. Moulton et N. Turner dans A Grammar of New Testament Greek (Edinburgh 1963, vol. III, p. 62) : “ Le présent qui indique la continuation d’une action pendant le passé et jusqu’au moment où l’on parle est pour ainsi dire une forme verbale perfective ; la seule différence c’est que l’action se conçoit comme étant encore en cours (...). On le rencontre souvent dans le N[ouveau] T[estament]. "
Et donc comme cité précédemment, dans ces cas là, on peut très bien traduire le présent grec par le passé. Et vu que c'est exactement ce cas là qui se présente en Jean 8:58, on peut très bien traduire " egô éïmi " par un passé.
Si tu veux de plus ample information, vas sur ce site, c'est très bien expliqué : http://www.areopage.net/Jn8v58.pdf
Voici la dernière phrase qui est donné dans ce lien, phrase que j'apprécie :
" Passer d’une langue à une autre ne se résume donc pas, tant s’en faut, à rendre un indicatif présent par un indicatif présent, avec une cynique méprise pour qui va plus loin que le mot à mot. "
Cordialement.