La morale est "affective". La morale repose sur l'affect même pour ce qu'on pourrait appeler l"affect animal. Tout dépend de l'affect dans son état. La morale biblique reflète non seulement une conception du monde mais aussi.un affect humain. Une culture religieuse et ses valeurs sont le miroir d'un monde "sensible, affectif". La.morale n'a jamais été parachuté du haut des airs ou du mont Sinaï. Donc la généalogie de la morale est anthropique.
La théorie de l'évolution à même ressenti le besoin de s'inventer un concept " l'effet reversif de l'évolution" pour expliquer l'émergence de la morale et la culture sans voir que l'évolution du "sentiment" de l'animal à l'humain n'a été qu'un continuum, un degré d'ouverture du ressenti et du conscient qui a accompagné la génétique et la biologie humaine. Un continuum à tel point que rien n'empêche l'homme de régresser vers une animalité encore plus cruelle compte tenu de l'intelligence froide ou "mauvais génie" dont il peut se prévaloir. Un sentiment relie l'affect et le conscient. La bible est " une culture du sentiment".
Il est idiot de penser que la culture à civiliser le genre humain comme par enchantement alors que la culture est un produit de la nature et pensée humaine. La culture est justement le reflet d'une " émancipation du sentiment dans son animalité".
Un sentiment est biologique même si on lui donne une dimension " métaphysique" de par son côté impalpable et vaporeux.
S'il y a anthropocentrisme c'est dans le fait d'avoir situé le phénomène de l'intelligence et la connaissance comme étant un processus non matériel, non naturel, non génétique, non biologique. De là l'utilité de la " métaphysique" pour valider l'idée que l'intelligence, le pouvoir de connaître et surtout la morale ( sujet du fil) ont une origine exogène et non endogène. Qu'est ce qui différencie la morale du taliban ou du djihadiste de celui du Dalaï Lama

? La culture du sentiment.
La généalogie de la morale repose donc bel et bien sûr une évolution de la dimension 'affective" avec un impact sur son niveau de perception et de conscience, de là son pouvoir de capter le sens cosmologique et de s'en émerveiller. Alors quand vient le temps de rendre compte d'une généalogie de la morale (éthique humaine), la nature est écartée d'emblée pour "cause de primitivité".
La disparité des cultures et mœurs est sûrement conditionnée par l'environnement, conditions de vie et degré des technologies atteintes. On peut juger les réducteurs de tête des tribus amazonienne ou les scalpes amérindiens et occulter toutes les guillotinages et pendaisons du monde " civilisé". Un animal à sa propre connaissance du bien et du mal selon son ouverture biologique et ses facultés. L'affect d'un crocodile est sans doute bien différent de l'affect.d'un bonobo, en tout cas à nos yeux. D'où une symbolique sur l'arbre de vie et l'arbre de la connaissance.
La morale n'est pas un "principe rationnel et non sensible" tel que trop souvent présenté. La morale c'est l'expression d'un enchevêtrement de "sentiments" innés et entendus. Le mot "sentimental" implique un ressenti et un mental. Mais le "sentimental" n'est jamais que seulement romantique. Il peut aussi être "diabolique, vindicatif, répressif, offensif ou défensif....
Bref la généalogie de la morale est purement naturelle et faillible.
