pauline.px a écrit : ↑30 oct.24, 22:55
Bonjour à toutes et à tous,
Pour ceux qui n'y ont pas assisté ce sont des rumeurs.
Rumeur ou vérité... Voir l'exemple de Onias chez Flavius Josèphe, exemple quasi contemporain de la Passion.
Ce doute est légitime.
C'est assez culotté de menacer le fils de D.ieu, béni soit-Il.
Ou bien on y croit et il faut quand même se montrer prudent, ou bien on n'y croit pas et le tue tout de suite...
Et puis gare à quoi ? gare à la peine capitale ?
Juste pour notre discussion, supposons un instant l'existence terrestre de notre Seigneur et Libérateur Jésus-Christ...
Ce que je comprends du récit évangélique à partir de Gethsémani, c'est que la plupart de Ses opposants ont peur de Lui.
De même que ceux qui veulent le faire roi sont confiants en ses pouvoirs surnaturels, de même ses adversaires les craignent.
Chez Flavius Josèphe les assassinats d'opposant·e·s (réel·le·s ou calomnié·e·s) sont d'une incroyable banalité, on tue même par caprice...
Mais dans le Très Saint Évangile tout est différent :
Parmi ceux qui veulent Sa mort finalement personne n'ose Le tuer ou n'y parvient, ni les fidèles de la synagogue de Nazareth (Luc 4) ni la foule à la fête de Hanoukkah (Jean 10) ni la troupe de nervis ni les Gardes à Gethsémani, ni Hérode Antipas, ni les élites hiérosolomytaines...
Ce Bonhomme S'est promené de nombreux mois souvent dans des zones peu peuplées voire désertiques, loin des métropoles... et personne n'a réussi à Lui régler Son compte. Il faudra qu'un Romain se dévoue à contrecœur.
Tout ça me confirme le dilemme dans lequel sont enfermés les adversaires :
est-Il vraiment Fils de D.ieu ? béni soit-Il ! ou non.
S'ils étaient sûrs qu'Il n'est qu'un habile faiseur de petits miracles, ils L'auraient vite éliminé.
Leurs atermoiements démontrent qu'ils prennent au sérieux l'éventualité qu'Il serait bien le Fils de D.ieu, béni soit-Il.
Pour reprendre votre argument :
S'ils ne l'ont pas liquidé à la première occasion c'est qu'ils envisagent l'hypothèse que ce pourrait être embarrassant.
Très cordialement
votre sœur
pauline
Bonjour Pauline,
Tout ça n'est pas très cohérent. Soit Oint a bel et bien ressuscité des morts et changé de l'eau en vin, soit il ne l'a pas fait.
S'il l'a effectivement fait, la thèse que des gens n'y croient pas ne tient guère face à la notoriété qu'on lui attribue. Beaucoup
de gens devaient tout de même y croire, et même il ne s'agit plus de le croire, mais bien de le savoir, pour l'avoir vu et vécu.
S'il existait plein de gens capables de faire la même chose, ce qui n'a rien de vraisemblable et n'est pas un argument bien intègre,
c'est soit qu'ils étaient autant fils de Dieu que lui, soit que Oint n'avait pas les moyens de prouver sa divine supériorité sur eux.
La supposée peur de lui que des dubitatifs ou non auraient pu concevoir ne les empêchant ni de le capturer ni de le mette à mort,
on est amené à se questionner sur la nature de cette peur, la superstition elle-même n'y collant pas. Par ailleurs, chacun connaissant
le contenu de ses prêches tout en bonté, fraternité, partage, etc., la peur ne pouvait guère peser face à l'envie de bénéficier soi-même
des pouvoirs extraordinaires de ce si gentil personnage.
Et dans l'éventualité que les opposants n'excluent pas l'hypothèse qu'il soit bien le fils de Dieu, ils éviteraient évidemment de le mettre à mort.
Non, tout ça ne mène, après analyse lucide et honnête, qu'à comprendre qu'on nous fait prendre des vessies pour des lanternes.
Le recours à des écrits tels que ceux de Flavius Josèphe, outre qu'ils ne sont que succinct sur des rumeurs évoquant Oint,
amène à se demander pourquoi ce chroniqueur attaché à décrire les évènements de son époque n'a pas fait état de faits aussi
extraordinaires que le déchirement du rideau du temple, l'obscurité en plein jour, la terre qui tremble et les mort qui se baladent.
Chère Pauline, je n'ai pas envie et ne cherche pas à vous faire abandonner ce que vous avez choisi de croire, j'espère même ne pas troubler
cette foi qui participe à votre bonheur, mais j'écris là pour être lu par d'autres personnes chez qui des questions émergent et qui peuvent
ainsi confronter différentes approches du phénomène religieux.
Bien à vous, chère Pauline,
Stop !