Absenthéiste a écrit :Trois classes les enfants : Végétal / Minéral / Animal
En fait ce serait minéral, végétal, animal et humain. Un continuum naturel et une sorte de remontées des éléments (sinon fortuite du moins possible). Il n'y aurait donc pas une différence de nature mais une différence de facultés naturelles. La condition animale de l'homme est sous jacente. Elle fait aussi partie de son patrimoine génétique. Il faut dire que la théorie de l'évolution à remis l'humanité sur la piste de ses origines et qu'elle permet aujourd'hui de poser une question " l'homme est il un animal? " impensable il y a à peine 250/ans .Absenthéiste a écrit :Ou souhaitez-vous conforter vos ressentis ? La vérité, dans le sens "d'idéal interprétatif", intéresse t'elle encore quelqu'un ?
S'il y a résistance dans les "ressentis" à accepter une "naturalisation " du genre humain est que la culture philosophique ( théologique, mythologique) a nourri l'idée que la conscience ou l' esprit chez l' humain suivait un processus diamétralement opposé à celui du règne animal. Les origines de l'esprit et intelligence chez l'humain seraient directement donné par le divin ( 2 % de différence génétique) alors que pour l'animal il ne serait question que de réflexe biologique venu avec la création. Il y aurait un processus biologique pour la matière et un autre pour la "spiritualité humaine" non rattaché au processus biologique. Pas de doute que l'idée de coupure entre le règne humain et le règne animal ou terrestre était sinon volontaire du moins inconscient mais souhaité.
On en revient souvent à cette image illustrant l'esprit descendant des cieux pour infiltrer et insuffler le corps. L'âme humaine est d'origine divine et le monde animal ne recèle que des mécanismes instinctifs. C'est ce qui faisait croire à Descartes, un grand cartésien, à l'animal machine où les gémissements d'un chien n'étaient qu'un jeu de poulie bien camouflé.

La question est donc moins de savoir si l'homme est un animal puisque le nominatif humain et ses facultés particulières les distinguent quelque peu du bonobo mais plutôt de considérer que l'espèce humaine et son émergence s'inscrivent dans un processus évolutionniste et naturaliste sans dissociation biologique ni dissonance cognitive sur sa genèse ou biogénèse. Bizarre à dire, mais c'est comme si le genre humain devait "renaturaliser son esprit". Mais je crains que tout ça ne soit perçu comme " un nivellement par le bas" au même titre que le darwinisme fut considéré comme une ," décohérence spirituelle" ce qui lui valu une belle caricature simiesque.
