Qui est vraiment l'esclave fidèle et avisé ? Mat.24:45-46

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jonsson

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Message par jonsson »

REPONSE N° 1
shimshon a écrit :
Lorsque Jésus la prononce, elle s’inscrit dans le récit prophétique qui annonce son retour. Cette parabole a donc un accomplissement historique.

Shimshon avant de répondre à votre argumentation, j'aimerai que vous réalisiez que vous utilisez un RAISONNEMENT CIRCULAIRE.
Votre comprehension de l'EFA fait appele aux interpretations et à l'approche globale de la Bible de la WT :
1) mise en place par Dieu d'une autrorité centralisée
2) notre époque correspond aux derniers jours
3) l'organisation du peuple d'Israel est un modèle pour les chrétiens....
4) un concile serait plus qu'une réunion exceptionnelle mais une institution permanente ect ect...

Aucune de ses idées ne font l'unanimité parmi les théologiens, elles constituent un credo partisan.

Concernat votre argument cité plus haut.

La parabole des talents est citée au chaiptre 25 de l'évangile de Matthieu, doit-on en deduire qu'elle aussi a connu un accomplissement historique ???

Dans ce cas, y a-t-il une "classe à 10 mines", une "classe à 5 mines", une "classe à 10 talents", une "classe à 4 talents" ? Si la réponse est affirmative, qui sont-ils ?

Matthieu 25:14-15 - TMN
14 “ C’est, en effet, comme lorsqu’un homme, sur le point de partir en voyage à l’étranger, a appelé quelques-uns de ses esclaves et leur a confié ses biens. 15 À l’un il a donné cinq talents, à un autre deux, à un autre encore un seul, à chacun selon ses capacités personnelles, et il est parti en voyage à l’étranger.

Nous sommes dans une configuration identique : un maître confie ses biens à ses esclaves, et ils vont devoir en rendre compte.
Et la réaction du maître à son retour va être très semblable, celui qui réussit reçoit beaucoup, celui qui se montre négligent se voit châtié durement.

(Matthieu 25:28-30 - TMN) 28 “ ‘ Enlevez-lui donc le talent et donnez-le à celui qui a les dix talents. 29 Car à tout homme qui a on donnera davantage et il sera dans l’abondance ; mais quant à celui qui n’a pas, même ce qu’il a lui sera enlevé. 30 Et jetez l’esclave bon à rien dans les ténèbres du dehors. C’est là que seront [ses] pleurs et [ses] grincements de dents.

L’issue est la même, et la leçon très semblable : quand le maître vous confie un travail bougez-vous.

Parabole pour parabole, que tirez de cette dernière ?
Qu’il y aurait un mandat pour l’enseignement donné collectivement aux esclaves avec pour mission d’interpréter les Ecritures ?

Enfin Shimshon,

L'évangile de LUC elle aussi rapporte la parabole de l'EFA en dehors du récit prophetique de son retour (voir LUC 21), dois je en conclure que cette parabole ne connait aucun accomplissement historique ???

Luc 12:42-48 - TMN) 42 Et le Seigneur dit : “ Quel est donc l’intendant fidèle, l’avisé, que son maître établira sur l’ensemble de ses serviteurs pour continuer à leur donner leur mesure de vivres en temps" voulu ?
Modifié en dernier par jonsson le 09 mai09, 22:49, modifié 1 fois.

jonsson

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Ecrit le 09 mai09, 22:47

Message par jonsson »

REPONSE N° 2


Shimshon dit:

Citation:
- qu'est-ce, aujourd'hui, que "l'esclave fidèle et avisé" ? Les "domestiques" ? "La nourriture en temps voulu" ? "Les biens" du maître ?
Au même titre que la nation d’Israël figura « un serviteur, ou un esclave né dans la maisonnée », « l’Israël de Dieu », désormais composé de chrétiens figure cet « esclave fidèle et avisé » en ne formant qu’ « un seul corps », dans la mesure où ses membres manifestent fidélité et perspicacité (Jérémie 2:14 ; Isaïe 43:10 ; Galates 6:16 ; Ephésiens 2:15). Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les chrétiens se qualifient ainsi. Dans l’introduction de leur épître respective, Paul et Jude se déclare « esclave de Jésus », Jacques « esclave de Dieu et du Seigneur Jésus Christ » et Pierre « esclave et apôtre de Jésus » (Romain 1:1 ; Jude 1:1 ; Jacques 1:1 ; 2 Pierre 1:1). Comme des esclaves, les chrétiens ont « été acheté à un prix », Dieu fait d’eux « une propriété particulière » (1 Corinthiens 7:23 ; 1 Pierre 2:9). Les domestiques sont chacun de ces membres pris individuellement. La nourriture en temps voulue, l’enseignement salutaire qu’elle figure parfois dans la Bible. Et « Les biens du maître », principalement ceux qui, bien que n’ayant pas l’appel céleste, exercent la foi en Jésus. A savoir qu’il n’est pas nouveau qu’un peuple soit qualifié de « biens », par la bouche de Moïse Dieu qualifia sa nation de « bien particulier » (Exode 19:5).


Voici ce que je qualifie de raisonnemment scabreux et de montage artificiel.

1) Les exemples présentement choisis ne servent qu’à alimenter la confusion, et brouiller les cartes, Jéhovah parlait à Israël, comme à ses serviteurs, et ses témoins, et pas à ses ‘administrateurs’, ou à ses ‘auteurs inspirés’. Ils devaient tous servir, individuellement.

Ils devaient tous être témoins en mettant personnellement leur foi et leur confiance en lui et de ce fait certifiaient sa divinité. L’administration, et les écrits inspirés n’étaient pas mis en question.
La congrégation chrétienne n’est pas une copie de la nation d’Israël, avec une administration terrestre dirigée par un Roi et ses fonctionnaires. Il y avait uniquement un Roi céleste, et un administrateur Christ Jésus, le chef de chaque chrétiens ou chrétiennes.

2) "Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les chrétiens se qualifient ainsi. Dans l’introduction de leur épître respective, Paul et Jude se déclare « esclave de Jésus », Jacques « esclave de Dieu et du Seigneur Jésus Christ » et Pierre « esclave et apôtre de Jésus »

Justement Shimshon cela prouve que loin de connaitre un accomplissement historique, la PARABOLE de l'EFA s'applique à chaque chrétien en tant qu'individus.

Jésus ne pourrait-il pas leur dire : "Qui, parmi vous, mes disciples, prouvera qu'il est un esclave fidèle et avisé ?"
La réponse dépendra des actes de chaque individu.

Au lieu d'une classe de personnes établie "esclave fidèle et avisé", nourrissant les autres avec de la littérature biblique, l'apôtre Pierre démontre comment chaque chrétien individuellement doit maintenir sa propre intendance et doit nourrir les autres avec des paroles d'encouragement (1 Pierre 4 : 10,11) :
"Pour autant que chacun a reçu un don, utilisez-le en vous servant les uns les autres, comme d'excellents intendants de la faveur imméritée de Dieu, laquelle se manifeste de manières diverses. Si quelqu'un parle, (qu'il parle) comme si c'étaient (les) déclarations sacrées de Dieu; si quelqu'un sert, (qu'il serve) en (homme qui) dépend de la force que Dieu fournit; afin qu'en toutes choses Dieu soit glorifié par l'intermédiaire de Jésus-Christ."

Pierre ne parle sûrement pas d'un intendant "composite", structuré, d'une "classe esclave", mais au contraire l'apôtre insiste sur le caractère individuel de l'intendance..

L'apôtre Paul écrivit que la "gestion de la congrégation lui avait été donnée par Dieu", qu'il désirait ardemment voir ses frères pour "communiquer quelques dons spirituels", "un échange d'encouragements", qu'il était en fait un des "intendants de saints secrets de Dieu". Pierre fut également nommé comme intendant, avec comme mission, selon Jésus, de faire "paître", mener "paître" les petites brebis. En d'autres mots, de donner à ces brebis une nourriture convenable. (1 Cor. 9 : 16,17; Romains 1 : 11,12; 1 Cor. 4 : 1; Tite 1 : 7; Eph. 3 : 2; Col. 1 : 25; Jean 21 : 15-18).

Mais tout ceci ne se limite pas à Paul et à Pierre. Tous les surveillants sont des "intendants" aux yeux de Dieu, tous doivent agir comme un esclave fidèle et avisé.

jonsson

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Ecrit le 09 mai09, 23:08

Message par jonsson »

REPONSE N° 3

Shimshon dit:
Citation:
- Où apprend-on dans la Bible que "l'esclave fidèle et avisé" aurait un représentant d'une dizaine de membres, seul habilité à donner "la nourriture (spirituelle) en temps voulu" ?

« une dizaine de membres » ? Tout est relatif, dans les années 70, c’est dix sept membres qui composent le CC. Il n’y a pas de règle en la matière. Toutefois, un principe directeur se dégage de la structure chrétienne primitive, l'autorité collégiale, et c’est notamment sur ce principe que les Témoins de Jéhovah se sont organisés. En effet, au Ier siècle, chaque congrégation a un représentant, le collège d’anciens. L’autorité ne se limite pas à ce collège. Celui-ci avec d’autres est soumis à la direction apostolique, témoins les épîtres de Paul, Pierre et Jean. La communauté chrétienne dans son ensemble (l’esclave) a donc un représentant ou corps dirigeant, composé des apôtres principalement.


Rien dans le NT n'indique l'existence d'un CC ou d'un petit groupe de chrétien qui representerait l'EFA.
Rien n'indique que l'autorité collegiale (local) existant au sen des eglises soit le modéle d'organisation de l'EFA, c'est pure spéculation, c'est prendre ses désirs pour la réalité !!!
Vous confondez la direction apostolique (qui existait bien jusqu'à la mort du dernier apotre) et la mise en place d'une institution permanente, hiérarchique, fonctionnant à travers les siecles.
La direction apostolique ne ressemble en rien à la direction autoritaire de la WT.
Votre approche cher Shimshon n'apparaitra que plus tard, dans les écrits d’Ignatius d’Antioche (qui vécut aux environs de 30 à 107 de notre ère, et mourut comme martyr), nous commençons à trouver des exhortations comme celles ci :

"Et soyez soumis aux anciens comme aux apôtres de Jésus. Vos anciens président à la place des apôtres, soyez soumis aux collèges des anciens comme à la loi de Jésus Christ. (Ignatus Epître aux Trallians chapitre II, Epître aux Magnesian chapitre VI, la même épître chapitre II).

Selon Raymond Franz, qui fut pionnier pendant 40 ans et qui fit partie du Collège Central pendant 9 ans, la majorité des informations reçues par ce Collège résulte de lettres, rapports, renseignements communiqués par des non-oints, à savoir des surveillants de zone, de filiale, de district, de circonscription, ou encore d'autres frères ayant des privilèges spéciaux dans l'organisation.

Apparemment, le Collège Central ne consulte jamais les quelques 9.105 frères et soeurs se disant "oints" à travers le monde, ceux travaillant dans les Béthels y compris. On ne demande jamais leur avis sur des points importants touchant par exemple les doctrines. Ils ne sont jamais invités aux sessions très fermées du Collège Central. Il semble même que les oints qui oeuvrent au siège de Brooklyn sont autant ignorés que le plus jeune des Béthélites.

Cependant, les plus de 9.000 "oints" sont supposés faire partie de "l'esclave fidèle et avisé" que le Maître a établi sur tous ses biens!

Comment peut-on affirmer que le Collège Central est le porte-parole des oints sur la terre ?
La nourriture spirituelle est en fait "mise en chantier" par des non-oints!
(Barbara Anderson ( le livre prédicateurs ...), Karl Adam responsable du service rédaction qui controle les articles et donne l'autorisation d'impression...)

Du temps de Russell, celui-ci fut considéré comme étant "l'esclave fidèle et avisé".
On croyait donc que cet esclave était UN SEUL INDIVIDU.

Rutherford
Cette définition sera clairement affirmé en tant que doctrine à la mort de Russell, notamment dans le livre de 1917 Le Mystère Accompli, Russell, 7ème ange de l'apocalypse, a averti le monde, par ses Sept tonnerres (les 7 volumes des Etudes dans les Ecritures ).
Néanmoins, Rutherford et son équipe confrontés à de nombreux schismes, en raison des changements radicaux dans la gestion de l'organisation et la doctrine, seront amenés à redéfinir à leur tour l'identité de l'esclave fidèle et avisé.
Cet esclave sera la société Watchtower, et son pendant "le mauvais esclave", les schismatiques ayant abandonnés au fil des ans, la société Watchtower. Cette compréhension sera en cours jusqu'à la fin des années 40.

Que changement !!!

jonsson

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Ecrit le 09 mai09, 23:22

Message par jonsson »

REPONSE N° 4

Shimshon dit:
Citation:
- Si tant est que ce "collège central" ait existé, l'apôtre Paul en a-t-il vraiment fait partie ? Comment le sait-on ?

Au vu des nombreuses congrégations qu’il exhorte, oui, l’apôtre fit probablement partie du corps dirigeant (« Governing Body » aussi traduit par « Collège central



Si un tel collège central désigné par Christ avait existé, il est sûr qu’après sa conversion, Paul l’aurait contacté rapidement, pour rechercher humblement ses conseils et sa direction d’autant plus qu’il était appelé par Jésus à assumer la lourde responsabilité d’être l’apôtre des Gentils.

Si un tel collège central avait existé, il aurait certainement été intéressé de coordonner son travail avec les membres du collège. Ne pas prendre contact et ne pas se soumettre à la direction du ‘collège central ‘désigné par Jésus aurait été un grave manquement au respect de l’ordre théocratique.

Seulement Christ ne dit absolument rien à Paul (Saul) quant à se rendre à Jérusalem. Au lieu de le renvoyer à Jérusalem la ville d’où Paul venait, Christ l’envoya à Damas. Il donna les instructions qu’il avait à donner à Paul par l’intermédiaire d’Ananias de Damas, qui n’était aucunement un membre du collège central basé à Jérusalem

Même au début de sa lettre au Galates, Paul lui-même se donna beaucoup de mal pour faire tout simplement que, ni son apostolat ni sa direction spirituelle ne proviennent de, ou à travers des hommes, y compris les apôtres de Jérusalem :

Gal : 1/1, 10, 11 :

"Paul apôtre, ni de la part des hommes, ni grâce à un homme, mais grâce à Jésus Christ et Dieu le père qui l’a relevé d’entre les morts…Est-ce donc les hommes que j’essaie maintenant de persuader, ou bien Dieu ? Où est ce que je cherche à plaire à des hommes ? Si je plaisais encore à des hommes, je ne serais pas l’esclave de Christ. Car je vous fais savoir frères que la bonne nouvelle qui a été annoncée par moi comme une bonne nouvelle n’est pas une invention humaine."

Il insista sur la fait qu’après sa conversion, il ne se tourna pas vers quelque centre d’autorité humain, en disant :

Gal : 1/16,17 :

"Dieu à jugé bon de révéler son Fils à mon sujet, pour que j’annonce aux nations la bonne nouvelle le concernant, je n’ai pas aussitôt consulté la chair et le sang. Je ne suis pas non plus monté à Jérusalem, vers ceux qui étaient apôtres avant moi, mais je suis parti pour l’Arabie, et je suis revenu de nouveau à Damas."

Ce ne fut que trois ans plus tard que Paul fit un voyage à Jérusalem. Il spécifia clairement qu’à ce moment là il ne rencontra que Pierre, et le disciple Jacques, mais aucun autre apôtre pendant les quinze jours qu’il y resta. Il ne se rendit à aucun « séminaire du quartier général », pour recevoir des instructions lors d’une sorte de réunion quotidienne dirigée par un « collège central ». C’est ce point de vue là qui ressort quand il dit en :

Gal : 1/18-20 :

"Puis trois ans plus tard je suis monté à Jérusalem pour rendre visite à Céphas, et je suis resté avec lui quinze jours. Mais je n’ai vu aucun autres des apôtres, seulement Jacques le frère du Seigneur. Or, quant aux choses que je vous écris, voyez en présence de Dieu, je ne mens pas."


Ensuite, Paul s’installa à Antioche et non à Jérusalem. C’est de là qu’il s’engagea dans des voyages missionnaires, il faisait partie de la congrégation d’Antioche, et c’est elle qui l’envoya et non celle de Jérusalem. Même si Antioche était relativement près de Jérusalem (Antioche est située sur la côte de la Syrie, Paul ne vit aucune raison ou occasion de retourner dans cette ville). Comme il dit :


Gal : 2/1-2 :

Puis après 14 ans je revins de nouveau à Jérusalem avec Barnabas, et Tite. Mais je suis monté par suite d’une révélation

Zouzouspetals

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Ecrit le 10 mai09, 00:10

Message par Zouzouspetals »

shimshon a écrit : Lorsque Jésus la prononce, elle s’inscrit dans le récit prophétique qui annonce son retour. Cette parabole a donc un accomplissement historique.
Dans le "récit prophétique" qui annonce son retour, pourquoi penser que chaque parabole ou exemple pris par le Christ pour étayer ses avertissements, est d'ordre prophétique ?
Par exemple, en Matthieu 24: 32-33, Jésus dit : "“ Or, apprenez ceci du figuier [pris] comme exemple : Dès que sa jeune branche devient tendre et qu’elle pousse des feuilles, vous savez que l’été est proche. De même vous aussi, quand vous verrez toutes ces choses, sachez qu’il est proche, aux portes." Quel "accomplissement historique" postulez-vous à partir de ces paroles, qui se situent aussi "dans le récit prophétique qui annonce son retour" ? Que celui-ci aura lieu à l'approche de l'été ?
Les chapitres 24 et 25 de Matthieu sont remplis de paraboles et d'exemples, par lesquels Jésus a illustré l'attitude d'attente active, de confiance, et non de spéculations chronologiques, que ses disciples devaient adopter pendant son absence. Pourquoi vouloir coller à l'un d'entre eux une explication prophétique ? Qu'est-ce qui vous permet de faire la différence entre une parabole dont chaque détail devrait forcément se réaliser dans la réalité, et toutes les autres qui ne seraient que des récits didactiques ?
shimshon a écrit : Au même titre que la nation d’Israël figura « un serviteur, ou un esclave né dans la maisonnée », « l’Israël de Dieu », désormais composé de chrétiens figure cet « esclave fidèle et avisé » en ne formant qu’ « un seul corps », dans la mesure où ses membres manifestent fidélité et perspicacité (Jérémie 2:14 ; Isaïe 43:10 ; Galates 6:16 ; Ephésiens 2:15). Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les chrétiens se qualifient ainsi. Dans l’introduction de leur épître respective, Paul et Jude se déclare « esclave de Jésus », Jacques « esclave de Dieu et du Seigneur Jésus Christ » et Pierre « esclave et apôtre de Jésus » (Romain 1:1 ; Jude 1:1 ; Jacques 1:1 ; 2 Pierre 1:1). Comme des esclaves, les chrétiens ont « été acheté à un prix », Dieu fait d’eux « une propriété particulière » (1 Corinthiens 7:23 ; 1 Pierre 2:9).
Les auteurs du NT se qualifient effectivement d'esclaves de Dieu et du Christ, ils se désignent aussi (avec leurs "frères") de membres d'une nouvelle "nation", spirituelle (comme l'ancienne était charnelle) : "l'Israël de Dieu". Mais nulle part, ils n'affirment "nous sommes l'esclave fidèle et avisé de la parabole du Christ". Jamais ils n'en revendiquent le "titre". Pourquoi, si depuis son départ, Jésus avait littéralement installé dans l'histoire un tel "esclave fidèle et avisé" ?
En outre, soutenir comme vous le faites que chaque chrétien (même en restreignant l'application aux seuls "oints qui manifestent fidélité et perspicacité) fait partie de ce "corps" de "l'esclave fidèle et avisé", va à l'encontre de ce qu'en dit votre organisation, qui restreint l'aptitude à nourrir la maisonnée aux seuls membres du "Collège central". Pourquoi, en effet, Jésus aurait-il pris l'exemple d'un esclave collectif "établi sur (les) domestiques, pour leur donner leur nourriture en temps voulu" si seule une infime minorité de ses membres devait jouer ce rôle ? Et comment peut-on se prévaloir membre de "esclave fidèle et avisé que son maître a établi sur ses domestiques, pour leur donner leur nourriture en temps voulu", si on ne participe jamais en aucune façon à la fourniture de cette nourriture ?
shimshon a écrit :Les domestiques sont chacun de ces membres pris individuellement.
Je vous rappelle ici l'une de mes questions que vous avez oubliée : "Si l'on peut dire (d'après l'interprétation watchtowérienne) qu'un esclave pourtant établi sur des domestiques est le même groupe qu'eux, ce même esclave ensuite établi sur l'ensemble des biens du maître, devient-il alors le même groupe que lesdits biens ? "
Que signifie "être établi sur", si ce n'est détenir un pouvoir, une autorité sur un autre que soi ? Ou bien, selon vous, Jésus a-t-il simplement voulu montré que ses serviteurs n'auraient qu'à se gérer et se nourrir eux-mêmes ? En quel sens cette "mission" différerait-elle de celle qu'a chaque adulte, qu'il soit chrétien ou pas d'ailleurs ?
shimshon a écrit :La nourriture en temps voulue, l’enseignement salutaire qu’elle figure parfois dans la Bible. Et « Les biens du maître », principalement ceux qui, bien que n’ayant pas l’appel céleste, exercent la foi en Jésus. A savoir qu’il n’est pas nouveau qu’un peuple soit qualifié de « biens », par la bouche de Moïse Dieu qualifia sa nation de « bien particulier » (Exode 19:5).
Voici une autre de mes questions que vous avez zappée : Si les "biens que l'intendant fidèle doit gérer" sont effectivement ce qu'en dit la WT, à savoir "des sujets terrestres du Royaume et des installations servant à la propagation de la bonne nouvelle", l'EFA leur donne-t-il à eux aussi "la nourriture en temps voulu" ? Si oui, comment le fait-il concrètement (notamment pour les "installations servant à la propagation de la bonne nouvelle" ) ?
Parce que ce que je trouve aberrant dans cette explication, ce n'est pas que des hommes soient synthétisé sous l'appellation de "biens", c'est qu'ils occupent ce terme avec des bâtiments et des machines, de vrais biens donc. Et qu'en outre, une partie de ces "biens" (la partie humaine) soit interprétée comme recevant la nourriture (spirituelle) que "l'esclave fidèle et avisé" n'est pourtant censé servir qu'aux "domestiques", alors que ce n'est vraisemblablement pas le cas de l'autre (la partie biens littéraux) qui aurait certainement quelque mal à lire la Bible.


shimshon a écrit : « une dizaine de membres » ? Tout est relatif, dans les années 70, c’est dix sept membres qui composent le CC. Il n’y a pas de règle en la matière. Toutefois, un principe directeur se dégage de la structure chrétienne primitive, l'autorité collégiale, et c’est notamment sur ce principe que les Témoins de Jéhovah se sont organisés. En effet, au Ier siècle, chaque congrégation a un représentant, le collège d’anciens. L’autorité ne se limite pas à ce collège. Celui-ci avec d’autres est soumis à la direction apostolique, témoins les épîtres de Paul, Pierre et Jean. La communauté chrétienne dans son ensemble (l’esclave) a donc un représentant ou corps dirigeant, composé des apôtres principalement.
Sur 144000 membres, je ne crois pas que 10 ou 17 fasse vraiment une grande différence numérique.
Quant à votre principe, qui part d'une direction collégiale locale, dans les congrégations, pour aboutir à un "collège central" au premier siècle, je crois que vous avez allègrement sauté les siècles sans tenir compte de la moindre preuve historique. Parce qu'à moins que les apôtres n'aient mangé du fruit de l'arbre de vie, je vois mal comment ils auraient pu diriger la "communauté chrétienne dans son ensemble" de l'Antiquité à nos jours.
Que, pour la génération qui a suivi la mort du Christ, les apôtres aient représenté une autorité morale, c'est je pense assez normal (quoique, lorsqu'on lit les deux premiers chapitres de la lettre aux Galates, Paul ne semble pas avoir été vraiment impressionné par ces hommes) ; mais que les apôtres aient constitué un "collège central" qui aurait dirigé, depuis Jérusalem, puis... (Patmos peut-être, à moins que ce ne soit Rome ;-)), l'ensemble de la communauté chrétienne de l'Antiquité et au-delà, c'est historiquement faux.
shimshon a écrit : Le livre des Actes. Les apôtres y sont décrits éminents avec une forte influence. Par exemple, après l’effusion de l’esprit saint, ceux qui « furent baptisés (…) environ trois mille âmes » sont « assidus à l’enseignement des apôtres » (2:42). Aussi, c’est essentiellement aux apôtres que revient la délibération du Concile de Jérusalem et les décrets qui y sont promulgués sont observés par toutes les communautés chrétiennes d’alors (16:4). Bien sûr, les congrégations sont relativement indépendantes, par la force des choses, l'éloignement géographique les y obligeant, toutefois, si ces dernières sont cultuellement autonomes, chacune ayant son propre collège d’anciens, elles n’en restent pas moins soumises aux apôtres qui les dirigent de loin, comme le fait Paul au moyen de ses lettres. Simon Pierre, à qui Jésus confia la responsabilité du troupeau, exhorte dans son épître les anciens localisés « dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l’Asie et la Bithynie » à faire « paître le troupeau de Dieu » (1 Pierre 5:1-4). En exhortant à grande échelle les chrétiens, notamment les hommes qui remplissent comme lui la fonction d’ancien, Céphas distingue sa position, manifestement, celle-ci lui confère un droit que personne n'a, sauf des hommes comme Paul, Jean ou le disciple Jacques. Du reste, c’est sans doute la raison pour laquelle Paul, dans sa lettre aux Galates, mentionne ces hommes en parlant de « ceux qui paraissaient être des colonnes » (Galates 2:9).
Pour un "collège central", qui devrait collectivement diriger l'ensemble de la communauté chrétienne, ne trouvez-vous pas qu'il apparaisse particulièrement désuni ? Chacun parle en son propre nom, depuis des lieux différents (bonjour l'unité géographique), à des congrégations différentes (pourquoi adresser des épîtres uniquement à certaines régions, s'il n'y avait qu'une seule congrégation mondiale dirigée de façon centralisée ?).
Si vous reprenez le passage de la lettre aux Galates, vous verrez que, tout en reconnaissant leur importance dans la communauté du fait de leur rang d'apôtre, Paul ne se sent aucunement inférieur ou soumis à eux : "Mais quant à ceux qui paraissaient être quelque chose — peu importe le genre d’hommes qu’ils étaient autrefois, cela m’est égal — Dieu ne juge pas sur l’apparence de l’homme —, à moi, en fait, ces hommes marquants n’ont rien communiqué de nouveau."

shimshon a écrit : Au vu des nombreuses congrégations qu’il exhorte, oui, l’apôtre fit probablement partie du corps dirigeant (« Governing Body » aussi traduit par « Collège central »).
Il y a là un paradoxe : si l'apôtre Paul avait, comme vous le supposez, fait partie du présumé "Collège central" de son temps, ce serait là la preuve que ce collège n'était en aucun cas "central", puisque Paul ne se trouvait pas au même endroit que les autres apôtres ; et si l'apôtre Paul n'avait pas fait partie du présumé "Collège central" de son temps, ce serait la preuve que ce groupe centralisé n'était pas l'unique dirigeant.
Parce que l'on ne peut nier que Paul n'ait été à la fois l'un des principaux meneurs du christianisme antique et l'un de ses plus remarquables missionnaires. La vie et le témoignage mêmes de Paul excluent totalement qu'il ait existé, en son temps, une entité dirigeante centralisée dont il aurait fait partie ou de qui il aurait reçu ses ordres. Le "collège central" antique n'est donc qu'un mythe, forgé par les Témoins de Jéhovah pour donner une légitimité "biblique" à leur propre "Corps dirigeant". De la même façon que l'Eglise catholique fait de Pierre son premier pape pour pouvoir justifier sa structure dirigeante au nom d'une prétendue "succession apostolique".
shimshon a écrit : L’Histoire ne nous permet pas de répondre. Par contre, je note qu’au IIe siècle, pour justifier l’autorité de la Grande Eglise, on parle de succession apostolique.
Et bien entendu, vous croyez ce que l'Eglise dit à ce propos, n'est-ce pas ? :-)
Je note pour ma part que vous postulez l'existence au cours des siècles d'une instance dirigeante collégiale centralisée dont vous ne parvenez pas à établir la réalité historique au premier siècle et dont vous perdez complètement la trace de l'an 70 aux années 1930 environ.
shimshon a écrit : Difficile à dire. D’après la parabole de l’ivraie, pendant un temps les vrais chrétiens ne seraient pas distincts des faux. S'il y a un lien, il est probablement d’ordre spirituel. Effectivement, si le CC des Témoins de Jéhovah est fidèle aux enseignements de son pendant antique alors celui-ci, pour justifier son existence, peut s’en réclamer.
Donc, vous croyez en l'existence d'un "collège central" qui aurait été établi au premier siècle de notre ère et aurait perduré tout au long de l'Histoire jusqu'à aujourd'hui. Mais comme on ne trouve aucune trace de ce prétendu "collège central" avant l'apparition de celui des Témoins de Jéhovah dans la seconde moitié du XXe siècle, vous en déduisez que cette entité dirigeante a réellement existé mais s'est maintenu pendant des siècles par un lien "probablement d’ordre spirituel".
Un peu comme les Nains, les Elfes et les Hobbits, quoi ! Ils ont véritablement existé aux premiers âges, puis se sont dissimulés aux regards des Humains pendant des siècles avant qu'un certain J.R.R Tolkien ne les fasse redécouvrir au monde. Et c'est ainsi que Bilbo, Frodon, Sam, Legolas et consorts ont pu réapparaître au grand jour. :lol:
"On n'en a aucune trace historique, donc ça a dû perdurer dans l'Histoire de façon invisible". Ou, comme chacun le sait, Paris est en bouteille.

Vous rajoutez : "Effectivement, si le CC des Témoins de Jéhovah est fidèle aux enseignements de son pendant antique alors celui-ci, pour justifier son existence, peut s’en réclamer."
Je crois que c'est la phrase de vous que je trouve la plus hilarante. Parce que, dans un même mouvement, vous affirmez (pourtant sans aucune preuve) l'existence indubitable d'un "Collège Central" antique, et vous éprouvez le besoin de justifier l'existence du "Collège Central" moderne des Témoins de Jéhovah (dont pourtant la réalité historique, elle, ne fait aucun doute).
Vous prenez l'histoire à l'envers.
Ne comprenez-vous pas que votre "Collège Central" actuel n'a pas été créé sur le modèle d'un "collège central" antique (dont l'Histoire n'atteste en rien l'existence) ; mais que c'est ce postulat d'une existence historique d'un présumé "collège central" antique qui a été forgé pour légitimer le Corps dirigeant contemporain des Témoins de Jéhovah ?
shimshon a écrit : Après avoir exhorté les maîtres qui possèdent des esclaves à faire la Volonté de Dieu, Paul donne une bonne raison de la faire, « car vous savez que leur Maître [Jésus] et le vôtre est dans les cieux, et il n’y a pas de partialité chez lui. » - Ephésiens 6 :9
Voilà qui fait le rapprochement. En outre, paul ne fût pas le premier à qualifier Jésus de maître. Dans quelques-unes de ses paraboles, Jésus lui-même se représente sous les traits d'un maître, sans doute l'apôtre s'en inspira. Par exemple, en Luc chapitre 19, Jésus donna à ses disciples un exemple qui met en scène un maitre qui « s’est rendu dans un pays lointain pour se faire investir du pouvoir royal et revenir » et des esclaves qui doivent durant son absence faire « des affaires » avec les « mines » que ce maître leur confia. De toute évidence, ici, le maître c'est Jésus. Et pour preuve, à l'exemple de ce maître qui s'en va « se faire investir du pouvoir royal», Jésus devint roi (Luc 1:32,33).

Il est par conséquent raisonnable de penser que le maître dans la parabole de l'esclave fidèle et avisé est également Jésus.
Même problème qu'avec l'esclave. Vous cherchez à donner aux protagonistes d'une parabole une existence historique. Cependant, rien dans le texte n'indique qu'à chaque fois qu'il prenait l'exemple d'un maître, Jésus s'identifiait à lui.
Par exemple, aux versets immédiatement précédents (43 et 44), Jésus avait dit : "Mais sachez ceci : si le maître de maison avait su à quelle veille venait le voleur, il se serait tenu éveillé et n’aurait pas laissé forcer sa maison. Voilà pourquoi, vous aussi, montrez-vous prêts, car c’est à une heure que vous ne pensez pas que le Fils de l’homme vient." Pensez-vous que Jésus était aussi le "maître de maison" qui s'était endormi et avait laissé forcer sa maison ? A quel moment dans le cours de l'Histoire situez-vous cette "prophétie" ?

Au final, l'interprétation watchtowérienne que vous soutenez mordicus est forcée de faire dire au texte ce qu'il ne dit pas, de lui attribuer des explications incohérentes (voir le sens fluctuant prêté à l'expression "être établi"), d'user d'amalgames et d'arguments d'autorité pour imposer ses vues.
Grâce à cet article de la Tour de Garde de juin 2009, la quasi-totalité du "reste oint" devrait donc pouvoir aujourd'hui mieux expliciter son rôle dans le dessein divin : "Bonjour, je suis membre de l'esclave nourricier de Dieu, qui se caractérise par son application fidèle et avisée à nourrir la maisonnée, sauf qu'en réalité je reste assis à la maison en attendant que mon "représentant" fasse tout le boulot pour moi, sans pour autant que je sois son patron puisque, en fait, je n'ai aucun mot à dire à cette situation : il m'a piqué mon rôle, m'interdit même de penser que je puisse jouer un rôle nourricier dans la congrégation, ou me sentir davantage rempli d'esprit saint et investi d'autorité que les "membres de la grande foule" sur qui le groupe auquel j'appartiens est pourtant censé avoir été établi."
Va comprendre, Charles ! ;-)
Ne réponds pas à un homme stupide selon sa sottise, de peur que tu ne deviennes pareil à lui, toi aussi.
Réponds à un homme stupide selon sa sottise, de peur qu’il ne devienne un sage à ses yeux.
(Proverbes 26:4,5, TMN)

Zouzouspetals

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Ecrit le 10 mai09, 00:24

Message par Zouzouspetals »

Merci jonsson pour toutes ces explications.
J'aurai peut-être dû faire comme vous en traitant chaque question dans un post séparé, ce qui aurait été plus digeste.
Quoi qu'il en soit, si nous différons par la forme ou par "l'eau que nous apportons à notre moulin", il est visible que nous sommes d'accord sur l'essentiel, bien que nous ne nous soyons pas concertés ou que nous ne récitions un discours formaté.
Parce que nous appuyons notre point de vue sur la raison, l'Histoire et le texte biblique, pas sur une source unique que nous prendrions pour argent comptant.
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enoch

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Ecrit le 10 mai09, 04:53

Message par enoch »

Il y a effectivement un monde entre les arguments confus et zigzaguants issus de la propagande watchtower et l'argumentation détaillée réfléchie, personnelle et solide de Johnson et zouzou.

Mais sur le plan "com" les adeptes s'en fichent, les arguments affectifs sont plus percutants. Pour eux, Johson est un mechant apostat. Pas besoin d'aller plus loin.
Lorsqu'on voit sur le forum associé les adeptes s'extasier devant un tract scanné de la watchtower et la reponse de Medico publiant ici comme seule contribution au debat un tract scanné, tout est dit. Et eloquent sur un mode de fonctionnement clairement condamné par Jesus Christ, les prophetes, le roi Salomon.

jonsson

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Ecrit le 11 mai09, 01:14

Message par jonsson »

Zouzouspetals a écrit :Merci jonsson pour toutes ces explications.
J'aurai peut-être dû faire comme vous en traitant chaque question dans un post séparé, ce qui aurait été plus digeste.
Quoi qu'il en soit, si nous différons par la forme ou par "l'eau que nous apportons à notre moulin", il est visible que nous sommes d'accord sur l'essentiel, bien que nous ne nous soyons pas concertés ou que nous ne récitions un discours formaté.
Parce que nous appuyons notre point de vue sur la raison, l'Histoire et le texte biblique, pas sur une source unique que nous prendrions pour argent comptant.
Merci ZZ,

Votre argumentation est pertinente, coherente, percutante et surtout conforme aux faits, à l'histoire et à la bible.
En clair loin d'un esprit partisan vous essayez de devellopper un raisonnement objectif.
Bien sur, en la matière, nous ne pretendons detenir "LA VERITE", ni être le seul canal de connaissance divine sur terre.
J'attend avec impatience la réponse de notre ami SHIMSHON, defenseur zélé de la WT.

shimshon

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Ecrit le 16 mai09, 00:27

Message par shimshon »

Zouzouspetal a écrit :Dans le "récit prophétique" qui annonce son retour, pourquoi penser que chaque parabole ou exemple pris par le Christ pour étayer ses avertissements, est d'ordre prophétique ?
Par exemple, en Matthieu 24: 32-33, Jésus dit : "“ Or, apprenez ceci du figuier [pris] comme exemple : Dès que sa jeune branche devient tendre et qu’elle pousse des feuilles, vous savez que l’été est proche. De même vous aussi, quand vous verrez toutes ces choses, sachez qu’il est proche, aux portes." Quel "accomplissement historique" postulez-vous à partir de ces paroles, qui se situent aussi "dans le récit prophétique qui annonce son retour" ? Que celui-ci aura lieu à l'approche de l'été ?
Les chapitres 24 et 25 de Matthieu sont remplis de paraboles et d'exemples, par lesquels Jésus a illustré l'attitude d'attente active, de confiance, et non de spéculations chronologiques, que ses disciples devaient adopter pendant son absence. Pourquoi vouloir coller à l'un d'entre eux une explication prophétique ? Qu'est-ce qui vous permet de faire la différence entre une parabole dont chaque détail devrait forcément se réaliser dans la réalité, et toutes les autres qui ne seraient que des récits didactiques ?
Bien que dans le récit prophétique en question, TOUT est relatif dans la mesure où les paraboles s’imbriquent dans les prophéties, chaque parabole de Jésus ne revêt pas un caractère prophétique. C’est évident. Pour reprendre votre exemple, s’appuyant sur la parabole du figuier, Jésus déclare que « De même » que l’aspect des feuilles du figuier au printemps annonce l’imminence de la saison suivante, ses disciples discerneront à travers « toutes ces choses », toutes celles que Jésus énonce depuis le verset quatre, l’imminence de sa venue. A travers cette parabole, Jésus fait discerner à ses disciples le caractère prévisible de certains événements, de toute évidence, il ne fait pas de la parabole du figuier une prophétie, à proprement dit.

Néanmoins, lors de son ministère, pour annoncer des événements futurs, Jésus employa parfois des paraboles, comme celle de l’ivraie qui annonce notamment l’apostasie (Matthieu 13:24-30). Le sens de ces paraboles n’est pas toujours évident, certaines renferment « des choses cachées depuis la fondation », et tous les hommes n’ont pas accès à leur compréhension (Mathhieu 13:35). D'après Jésus, seuls des hommes comme les apôtres, à qui l’on a « accordé de comprendre les saints secrets du royaume de Dieu », peuvent en saisir le sens véritable (Matthieu 13:35 ; Luc 8:10). Pour revenir à la parabole de l’ivraie, ce dernier n’en donne l’explication à ses disciples qu’ « après avoir congédié les foules » et être rentré avec eux « dans la maison » (Matthieu 13 :36-43). Or, il ne le fera pas systématiquement. Il y a des paraboles de Jésus qui demeurèrent inexpliquées.

Par conséquent, dans les Evangiles, les paraboles ne sont pas nécessairement un court récit allégorique qui serait accessible à tous, elles ont bien souvent une profondeur insoupçonnée. Ajoutons que certaines d’entre elles revêtent un caractère prophétique. Et, c’est probablement le cas de la parabole de « l’esclave fidèle et avisé » pour les raisons évoquées dans mon précédent post. D’ailleurs, les premiers chrétiens la considèrent comme telle, des témoignages patristiques le prouvent, la parabole de Matthieu 24:45 est selon eux une prophétie.

Enfin, sachez que, Dieu aussi annonça des événements futurs de cette manière, par la bouche de son prophète Ezékiel, Il prophétisa « à la maison d’Israël » Son roi messianique en « prononc[ant] une parabole » (17:2, 22-24).
Les auteurs du NT se qualifient effectivement d'esclaves de Dieu et du Christ, ils se désignent aussi (avec leurs "frères") de membres d'une nouvelle "nation", spirituelle (comme l'ancienne était charnelle) : "l'Israël de Dieu". Mais nulle part, ils n'affirment "nous sommes l'esclave fidèle et avisé de la parabole du Christ". Jamais ils n'en revendiquent le "titre". Pourquoi, si depuis son départ, Jésus avait littéralement installé dans l'histoire un tel "esclave fidèle et avisé" ?
En outre, soutenir comme vous le faites que chaque chrétien (même en restreignant l'application aux seuls "oints qui manifestent fidélité et perspicacité) fait partie de ce "corps" de "l'esclave fidèle et avisé", va à l'encontre de ce qu'en dit votre organisation, qui restreint l'aptitude à nourrir la maisonnée aux seuls membres du "Collège central". Pourquoi, en effet, Jésus aurait-il pris l'exemple d'un esclave collectif "établi sur (les) domestiques, pour leur donner leur nourriture en temps voulu" si seule une infime minorité de ses membres devait jouer ce rôle ? Et comment peut-on se prévaloir membre de "esclave fidèle et avisé que son maître a établi sur ses domestiques, pour leur donner leur nourriture en temps voulu", si on ne participe jamais en aucune façon à la fourniture de cette nourriture ?
En Exode 19:6, comment Dieu put-il qualifier sa nation de « royaume de prêtres » si à l'époque tous ne remplissaient pas la fonction de prêtre?
Je vous rappelle ici l'une de mes questions que vous avez oubliée : "Si l'on peut dire (d'après l'interprétation watchtowérienne) qu'un esclave pourtant établi sur des domestiques est le même groupe qu'eux, ce même esclave ensuite établi sur l'ensemble des biens du maître, devient-il alors le même groupe que lesdits biens ? "
Non puisque dans sa parabole des brebis, Jésus distingue deux groupes de brebis en parlant de ses « autres brebis » (Jean 10:16). Comme d'ailleurs Jean dans sa vision vit les cohéritiers du Christ au nombre de 144000 et une grande foule indénombrable (Révélation 7:9, 14:1). Vous ne pouvez donc pas confondre l'esclave que figure « l'Israël de Dieu » est les biens que figurent « les choses desirables des nations » qui remplissent « de gloire cette maison » (Galates 6:16 ; Haggaï 2:7).
Pour un "collège central", qui devrait collectivement diriger l'ensemble de la communauté chrétienne, ne trouvez-vous pas qu'il apparaisse particulièrement désuni ? Chacun parle en son propre nom, depuis des lieux différents (bonjour l'unité géographique), à des congrégations différentes (pourquoi adresser des épîtres uniquement à certaines régions, s'il n'y avait qu'une seule congrégation mondiale dirigée de façon centralisée ?).
Désuni ? Jean comme Pierre emploie à plusieurs reprises la première personne du pluriel « nous », évoquant ainsi LES apôtres, « ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi » dit Jean, « ce n’est pas en suivant des fables habilement inventées que nous vous avons fait connaître la puissance et la présence de notre Seigneur Jésus Christ » écrivit Pierre (1 Jean 1:3 ; 2 Pierre 1:16). D’ailleurs, démontrant qu'il soutient l'enseignement de Paul, l'apôtre Pierre fit référence à ses lettres, « considérez comme salut la patience de notre Seigneur, tout comme notre frère bien-aimé Paul, selon la sagesse qui lui a été donnée, vous l’a aussi écrit, parlant de ces choses ainsi qu’il le fait également dans toutes [ses] lettres. » (2 Pierre 3:15,16). Lorsqu’il passa « par les villes », Paul quant à lui se fit le rapporteur des « décrets qu’avaient arrêtés les apôtres et les anciens qui étaient à Jérusalem » (Actes 16:4). Alors, non, je n’ai pas l’impression que ce corps composé principalement des apôtres soit particulièrement désunit. L’aspect itinérant de ces hommes n'exclut pas l'idée qu'il y ait eu à l'époque un corps dirigeant.
Si vous reprenez le passage de la lettre aux Galates, vous verrez que, tout en reconnaissant leur importance dans la communauté du fait de leur rang d'apôtre, Paul ne se sent aucunement inférieur ou soumis à eux : "Mais quant à ceux qui paraissaient être quelque chose — peu importe le genre d’hommes qu’ils étaient autrefois, cela m’est égal — Dieu ne juge pas sur l’apparence de l’homme —, à moi, en fait, ces hommes marquants n’ont rien communiqué de nouveau."
Qui dit le contraire ? Dans ce passage, au verset 6, il n’est pas question pour Paul de proclamer une certaine indépendance, « Jacques et Céphas et Jean » lui donnèrent « la main droite en signe d’association » (v. 9). Si Paul déclara aux Galates « à moi, en fait, ces hommes marquants n’ont rien communiqué de nouveau », il enseigna dans sa lettre aux Ephésiens « vous êtes des membres de la maisonnée de Dieu, et vous avez été bâtis sur le fondement des apôtres et des prophètes » (Ephésiens 2:19,20). Quelques versets plus loin, Paul écrivit « vous pouvez, en lisant cela, vous rendre compte de la compréhension que j’ai du saint secret du Christ », sans être le seul apôtre à en avoir la compréhension puisqu'il ajoute « ce [secret] n’a pas été porté à la connaissance des fils des hommes comme il a été révélé maintenant à ses saints apôtres et prophètes » (Éphésiens 3:4-5). Certes, Paul, ne se sent pas « inférieur ou soumis à eux », toutefois, il affirme à la congregation d'Ephèse qu'il a probablement fondée que c’est sur LES apôtres (et non sur lui seul) que la congrégation est bâtie (Actes 18:19). De toute évidence, c'est principalement les apôtres qui donnèrent une direction à l'ensemble des chrétiens, c'est pourquoi Jude encouragea les congrégations à se souvenir « des paroles qui ont été prononcées autrefois par les apôtres» - Jude 17.
Il y a là un paradoxe : si l'apôtre Paul avait, comme vous le supposez, fait partie du présumé "Collège central" de son temps, ce serait là la preuve que ce collège n'était en aucun cas "central", puisque Paul ne se trouvait pas au même endroit que les autres apôtres ; et si l'apôtre Paul n'avait pas fait partie du présumé "Collège central" de son temps, ce serait la preuve que ce groupe centralisé n'était pas l'unique dirigeant.
Parce que l'on ne peut nier que Paul n'ait été à la fois l'un des principaux meneurs du christianisme antique et l'un de ses plus remarquables missionnaires. La vie et le témoignage mêmes de Paul excluent totalement qu'il ait existé, en son temps, une entité dirigeante centralisée dont il aurait fait partie ou de qui il aurait reçu ses ordres. Le "collège central" antique n'est donc qu'un mythe, forgé par les Témoins de Jéhovah pour donner une légitimité "biblique" à leur propre "Corps dirigeant". De la même façon que l'Eglise catholique fait de Pierre son premier pape pour pouvoir justifier sa structure dirigeante au nom d'une prétendue "succession apostolique".
« Collège central » ne rend pas correctement le sens de l’expression traduite, « Governing body », en tout cas dans ce débat (Traductor traditor). Je lui préfère l’expression corps dirigeant. Comme je l’ai dit plus haut, ce n’est pas parce que les apôtres sont dispersés, à un moment dans l'histoire du christianisme naissant, qu’ils ne forment pas un corps dirigeant, comme ce n’est pas parce que les ministres français parcourent seuls la France, qu'ils ne forment pas ensemble un corps dirigeant. L'un n'empêche pas l'autre.
Même problème qu'avec l'esclave. Vous cherchez à donner aux protagonistes d'une parabole une existence historique. Cependant, rien dans le texte n'indique qu'à chaque fois qu'il prenait l'exemple d'un maître, Jésus s'identifiait à lui.
Par exemple, aux versets immédiatement précédents (43 et 44), Jésus avait dit : "Mais sachez ceci : si le maître de maison avait su à quelle veille venait le voleur, il se serait tenu éveillé et n’aurait pas laissé forcer sa maison. Voilà pourquoi, vous aussi, montrez-vous prêts, car c’est à une heure que vous ne pensez pas que le Fils de l’homme vient." Pensez-vous que Jésus était aussi le "maître de maison" qui s'était endormi et avait laissé forcer sa maison ? A quel moment dans le cours de l'Histoire situez-vous cette "prophétie" ?
Vous faites erreur. Aux versets 43 et 44, nous lisons :

Mais sachez ceci : si le maître de maison [gr. oikodespotēs] avait su à quelle veille venait le voleur, il se serait tenu éveillé et n’aurait pas laissé forcer sa maison. Voilà pourquoi, vous aussi, montrez-vous prêts, car c’est à une heure que vous ne pensez pas que le Fils de l’homme vient.

Votre raisonnement ne tient pas. Le mot grec oikodespotēs traduit par « le maître de maison » ou « le chef de famille » selon Strong’s Hebrew and Greek Dictionaries n’est pas employé dans la parabole de « l’esclave fidèle et avisé » pour désigner « le maître », il n’est d’ailleurs pas question d’esclave dans la parabole que vous citez, les disciples sont représentés sous les traits d’un « maitre de maison », alors qu'au verset 45, c’est le mot kurios (aussi traduit par Seigneur) qui est traduit par « maître », comme dans mon exemple, au chapitre 19 de l’Evangile de Luc. Je maintiens donc mon propos, dans la parabole de « l’esclave fidèle et avisé », le maitre figure Jésus (Colossiens 3:24).

Quel est donc l’esclave fidèle et avisé que son maître [gr. kurios] a établi sur ses domestiques, pour leur donner leur nourriture en temps voulu ? Heureux cet esclave si son maître, en arrivant, le trouve en train de faire ainsi ! Vraiment, je vous le dis : Il l’établira sur tous ses biens.

Cette parabole est riche d'instruction, à l'exemple de cet esclave fidèle et avisé qui travaille dur en attendant son maître, les chrétiens doivent « travailler comme des esclaves pour un Dieu vivant et véritable, et pour attendre des cieux son Fils », se rappelant que Jésus est « un Maître dans le ciel » (1 Thessaloniciens 1:9,10 ; Colossiens 4 :1).

Toutefois, comme le précise la parabole de Matthieu 24:45, parmi les esclaves du Christ, il y a un administrateur qui prend soin des membres de la maisonnée. Il est d'ailleurs manifeste qu'au Ier siècle, un petit groupe d'homme seulement joua ce rôle. Parmi eux figure Jean qui reçut une « Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt. Et il a envoyé son ange et, par son intermédiaire, il [l’]a présentée en signes à son esclave Jean » (Rév. 1 :1). Cet apôtre ne fût pas le seul esclave préposé par son maître sur les autres esclaves ou domestiques, « j’ai été avec vous tout le temps, travaillant comme un esclave pour le Seigneur » rappelle Paul aux anciens d'Ephèse lorsqu'il est sur le point de partir (Actes 20:17). De fait, Paul dispensa aux nombreuses congrégations de son époque cette « nourriture en temps voulu », travaillant « comme un esclave » sans toutefois se glorifier de sa fonction, aux Thessaloniciens il declara qu’il n’a pas « cherché la gloire chez les hommes, non, ni chez vous ni chez d’autres, alors que nous pouvions être un fardeau coûteux comme apôtres de Christ. Au contraire, nous sommes devenus doux au milieu de vous, comme lorsqu’une mère entoure de soins ses enfants qu’elle nourrit. » - 1 Thessaloniciens 2:6, 7.

tancrède

tancrède

Ecrit le 16 mai09, 06:21

Message par tancrède »

--------

Euh Shimshon, est-il possible que n'est pas encore compris que tout est fini ?

Tout c'est réalisé au premier siècle. Le maître est revenu en 70 et l'esclave était l'église. Et l'église n'a existé qu'au premier siècle.

Tancrède
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jonsson

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Ecrit le 16 mai09, 07:42

Message par jonsson »

SHIMSHON:
"Qui dit le contraire ? Dans ce passage, au verset 6, il n’est pas question pour Paul de proclamer une certaine indépendance, « Jacques et Céphas et Jean » lui donnèrent « la main droite en signe d’association » (v. 9). Si Paul déclara aux Galates « à moi, en fait, ces hommes marquants n’ont rien communiqué de nouveau », il enseigna dans sa lettre aux Ephésiens « vous êtes des membres de la maisonnée de Dieu, et vous avez été bâtis sur le fondement des apôtres et des prophètes » (Ephésiens 2:19,20). Quelques versets plus loin, Paul écrivit « vous pouvez, en lisant cela, vous rendre compte de la compréhension que j’ai du saint secret du Christ », sans être le seul apôtre à en avoir la compréhension puisqu'il ajoute « ce [secret] n’a pas été porté à la connaissance des fils des hommes comme il a été révélé maintenant à ses saints apôtres et prophètes » (Éphésiens 3:4-5). Certes, Paul, ne se sent pas « inférieur ou soumis à eux », toutefois, il affirme à la congregation d'Ephèse qu'il a probablement fondée que c’est sur LES apôtres (et non sur lui seul) que la congrégation est bâtie (Actes 18:19). De toute évidence, c'est principalement les apôtres qui donnèrent une direction à l'ensemble des chrétiens, c'est pourquoi Jude encouragea les congrégations à se souvenir « des paroles qui ont été prononcées autrefois par les apôtres» - Jude 17.


Si un tel collège central désigné par Christ avait existé, il est sûr qu’après sa conversion, Paul l’aurait contacté rapidement, pour rechercher humblement ses conseils et sa direction d’autant plus qu’il était appelé par Jésus à assumer la lourde responsabilité d’être l’apôtre des Gentils.

Si un tel collège central avait existé, il aurait certainement été intéressé de coordonner son travail avec les membres du collège. Ne pas prendre contact et ne pas se soumettre à la direction du ‘collège central ‘désigné par Jésus aurait été un grave manquement au respect de l’ordre théocratique.

Seulement Christ ne dit absolument rien à Paul (Saul) quant à se rendre à Jérusalem. Au lieu de le renvoyer à Jérusalem la ville d’où Paul venait, Christ l’envoya à Damas. Il donna les instructions qu’il avait à donner à Paul par l’intermédiaire d’Ananias de Damas, qui n’était aucunement un membre du collège central basé à Jérusalem

Même au début de sa lettre au Galates, Paul lui-même se donna beaucoup de mal pour faire tout simplement que, ni son apostolat ni sa direction spirituelle ne proviennent de, ou à travers des hommes, y compris les apôtres de Jérusalem :

Gal : 1/1, 10, 11 :

"Paul apôtre, ni de la part des hommes, ni grâce à un homme, mais grâce à Jésus Christ et Dieu le père qui l’a relevé d’entre les morts…Est-ce donc les hommes que j’essaie maintenant de persuader, ou bien Dieu ? Où est ce que je cherche à plaire à des hommes ? Si je plaisais encore à des hommes, je ne serais pas l’esclave de Christ. Car je vous fais savoir frères que la bonne nouvelle qui a été annoncée par moi comme une bonne nouvelle n’est pas une invention humaine."

Il insista sur la fait qu’après sa conversion, il ne se tourna pas vers quelque centre d’autorité humain, en disant :

Gal : 1/16,17 :

"Dieu à jugé bon de révéler son Fils à mon sujet, pour que j’annonce aux nations la bonne nouvelle le concernant, je n’ai pas aussitôt consulté la chair et le sang. Je ne suis pas non plus monté à Jérusalem, vers ceux qui étaient apôtres avant moi, mais je suis parti pour l’Arabie, et je suis revenu de nouveau à Damas."

Ce ne fut que trois ans plus tard que Paul fit un voyage à Jérusalem. Il spécifia clairement qu’à ce moment là il ne rencontra que Pierre, et le disciple Jacques, mais aucun autre apôtre pendant les quinze jours qu’il y resta. Il ne se rendit à aucun « séminaire du quartier général », pour recevoir des instructions lors d’une sorte de réunion quotidienne dirigée par un « collège central ». C’est ce point de vue là qui ressort quand il dit en :

Gal : 1/18-20 :

"Puis trois ans plus tard je suis monté à Jérusalem pour rendre visite à Céphas, et je suis resté avec lui quinze jours. Mais je n’ai vu aucun autres des apôtres, seulement Jacques le frère du Seigneur. Or, quant aux choses que je vous écris, voyez en présence de Dieu, je ne mens pas."

Ensuite, Paul s’installa à Antioche et non à Jérusalem. C’est de là qu’il s’engagea dans des voyages missionnaires, il faisait partie de la congrégation d’Antioche, et c’est elle qui l’envoya et non celle de Jérusalem. Même si Antioche était relativement près de Jérusalem (Antioche est située sur la côte de la Syrie, Paul ne vit aucune raison ou occasion de retourner dans cette ville). Comme il dit :

Gal : 2/1-2 :

"Puis après 14 ans je revins de nouveau à Jérusalem avec Barnabas, et Tite. Mais je suis monté par suite d’une révélation"

jonsson

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Ecrit le 16 mai09, 07:46

Message par jonsson »

SHIMSHON,

La parabole des talents est citée au chaiptre 25 de l'évangile de Matthieu, doit-on en deduire qu'elle aussi a connu un accomplissement historique ???

Dans ce cas, y a-t-il une "classe à 10 mines", une "classe à 5 mines", une "classe à 10 talents", une "classe à 4 talents" ? Si la réponse est affirmative, qui sont-ils ?

Matthieu 25:14-15 - TMN
14 “ C’est, en effet, comme lorsqu’un homme, sur le point de partir en voyage à l’étranger, a appelé quelques-uns de ses esclaves et leur a confié ses biens. 15 À l’un il a donné cinq talents, à un autre deux, à un autre encore un seul, à chacun selon ses capacités personnelles, et il est parti en voyage à l’étranger. "

Nous sommes dans une configuration identique : un maître confie ses biens à ses esclaves, et ils vont devoir en rendre compte.
Et la réaction du maître à son retour va être très semblable, celui qui réussit reçoit beaucoup, celui qui se montre négligent se voit châtié durement.

(Matthieu 25:28-30 - TMN) 28 “ ‘ Enlevez-lui donc le talent et donnez-le à celui qui a les dix talents. 29 Car à tout homme qui a on donnera davantage et il sera dans l’abondance ; mais quant à celui qui n’a pas, même ce qu’il a lui sera enlevé. 30 Et jetez l’esclave bon à rien dans les ténèbres du dehors. C’est là que seront [ses] pleurs et [ses] grincements de dents.

L’issue est la même, et la leçon très semblable : quand le maître vous confie un travail bougez-vous.

Parabole pour parabole, que tirez de cette dernière ?
Qu’il y aurait un mandat pour l’enseignement donné collectivement aux esclaves avec pour mission d’interpréter les Ecritures ?

Enfin Shimshon,

L'évangile de LUC elle aussi rapporte la parabole de l'EFA en dehors du récit prophetique de son retour (voir LUC 21), dois je en conclure que cette parabole ne connait aucun accomplissement historique ???

Luc 12:42-48 - TMN) 42 Et le Seigneur dit : “ Quel est donc l’intendant fidèle, l’avisé, que son maître établira sur l’ensemble de ses serviteurs pour continuer à leur donner leur mesure de vivres en temps" vou

jonsson

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Ecrit le 16 mai09, 07:46

Message par jonsson »

erreur

tancrède

tancrède

Ecrit le 16 mai09, 08:13

Message par tancrède »

--------

Tu as bien raison Jonsson. Paul avait une autonomie et l'Esprit était avec lui. Il avait également déjà une connaissance énorme des Écrits avant même de rencontrer Ananias. Pierre dit même de Paul qu'il n'était pas toujours facile de comprendre la profondeur de ses connaissances.

Pierre et Jacques étaient cependant des colonnes à Jérusalem. Mais de là à dire que tout passait par eux, il ne faut pas exagérer comme le prétende les Témoins.

Il y avait des églises de maison et pas des salles du royaume. Les mots et les concepts tel que collège central fait joli et plus moderne et hypnotise davantage que Pierre et Jacques, les deux colonnes à Jérusalem. C'est de la manipulation psychologique et émotionnelle au même titre que bien d'autres choses.


Tancrède
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hector2

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Ecrit le 16 mai09, 21:10

Message par hector2 »

Sans entrer dans le détail :
Il y a une chose remarquable dans l'exposé détaillé de shimson :

Tout est examiné dans les ecritures, non pas pour en rechercher la volonté divine mais pour tenter de trouver des justifications à un "corps dirigeant" de son groupe.
shimson a écrit : Je lui préfère l’expression corps dirigeant.
alors, evidemment, sur cette base les écoutilles sont fermées(c'est le but) à ton examen rationnel qui mettrait en doute ce rôle dirigeant.
Pourtant, de même que le rôle que s'est attribué le Pape est clairement condamné en Mathieu 23, il en est de même pour tout corps "dirigeant".

Math 23.8 Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères.
23.9 Et n'appelez personne sur la terre votre Père; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux.
23.10 Ne vous faites pas appeler directeurs; car un seul est votre Directeur, le Christ.


La suite du discours de Jesus est éloquente sur ces pratiques d'établir un pouvoir humain au dessus d'adeptes.
Tel n'est pas la volonté divine ! Au contraire !
Jean 8:31 Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira.
8.36 Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres.
8.12 Jésus leur parla de nouveau, et dit: Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.


Si le Christ nous libère pour quoi s'enfermer dans une organisation oppressive, qui s'auto-intronise "vraie religion", "fidele et avisé", "corps dirigeant" ?

Il y a là mensonge avéré selon les paroles de Jesus Christ :
Jean 5.31 Si c'est moi qui rends témoignage de moi-même, mon témoignage n'est pas vrai.

Et johnson le rappelle clairement :
Tous les apotres ont dénié un rôle directeur, en conformité avec le commandement de Jesus, aussi bien Paul que Pierre dans leurs epitres respectives dénient tout rôle directeur. En effet, ponctuellement soit Paul, soit Jean, soit Pierre, soit Jacques se retrouvent "leaders" selon les circonstances.

Donc shimson, chacun comprend l'embarras de l'organisation TJ a expliquer son "college central". Mais manifestement le discours particulierement embrouillé arrive à rassurer les adeptes, n'est-ce pas ? Alors pas de problème !
N'esperes tout de même pas qu'à l'exterieur face à des personnes qui n'ont pas à se rassurer du bien fondé des dirigeants TJ, de telles speculations aient le moindre impact !
Je t'invite à relire en effet Mathieu 23 en entier. C'est révélateur ! Probablement que Jesus savait que de telles derives allaient forcemment apparaître, basées sur l'orgueil et la volonté de pouvoir. Merci de nous l'illustrer parfaitement !

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