[Protestant] L'Apocalypse de Jean (Adventistes)

Le point commun des diverses Églises adventistes ; la doctrine prémillénariste du second retour du Christ, visible et universelle.
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Philippe Septième

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Re: L'Apocalypse de Jean, suite 090

Ecrit le 08 sept.04, 04:42

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 090,

Les deux témoins: AP 11:1-19

Les chapitres 10 et 11 forment un ensemble, et ce n'est qu'en les rattachant qu'on peut bien les comprendre.

AP 11:1-2
1 On me donna un roseau semblable à une verge, en disant: Lève-toi, et mesure le temple de Dieu, l'autel, et ceux qui y adorent.
2 Mais le parvis extérieur du temple, laisse-le en dehors, et ne le mesure pas; car il a été donné aux nations, et elles fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante-deux mois.


Jean comme Ezéchiel reçoivent un roseau pour mesurer le temple de la Jérusalem future.

Ap 11:1 "On me donna un roseau...Lève-toi, et mesure le temple de Dieu, l'autel, et ceux qui y adorent.»
Ez 40:3...«Il y avait un homme...il avait dans la main un cordeau de lin et une canne pour mesurer...»
Zacharie 2:2 «Je dis: Où vas-tu? Et il me dit: Je vais mesurer Jérusalem, pour voir de quelle largeur et longueur...»


Ce geste symbolique de mesurer s'éclaire quand on met en parallèle les sceaux avec les trompettes. Après l'ouverture du 6ème sceau, il y a une coupure pour marquer le peuple de Dieu du sceau de Dieu (Ap 7:3). Après la 6ème trompette, le prophète s'arrête pour mesurer le temple de Dieu, et ainsi annoncer sa restauration, car Jean doit mesurer «l'autel, et ceux qui y adorent».

Le roseau est utilisé pour mesurer, pour évaluer et cela implique inévitablement une notion de jugement. Il s'agit de mesurer le temple, or nous découvrons que dans le N-Testament le temple, c'est l'Église.


Eph 2:19-22 «vous êtes...gens de la maison de Dieu, Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui tout l'édifice, bien coordonné, s'élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit.»
1Cor 3:16,17 ; 6:19 «Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous? Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous...»


Paul déclare que nous sommes à la fois sur la terre et dans le ciel.

Eph 2:5-7 «Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en J-Christ...»
Col 3:1-3 «Si donc vous êtes ressuscites avec Christ, cherchez les choses d'en haut où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d'en haut...Car...votre vie est cachée avec Christ en Dieu.»


Quand nous appartenons à Dieu, bien qu'étant encore sur la terre, nous sommes déjà dans le ciel. De ce fait, le temple désigne les élus, l'Église authentique du Christ.

Jean reçoit l'ordre de commencer à mesurer le temple et de laisser le parvis de côté (11:1-2)

Il y a ici une allusion claire qui consiste à évaluer la situation des chrétiens dans leur fidélité à Dieu. Quand on le saura, on pourra s'occuper du parvis, c'est à dire de ceux qui ne sont pas croyants, et qui n'appartiennent pas à l'Eglise du Christ. L'apôtre Pierre avait déjà noté «que le jugement commencerait par la maison de Dieu» (1Pier 4: 17).

Nous sommes donc dans une période de jugement, de tri pour séparer les sauvés des perdus.

Jésus précise à propos de ce jugement: «Lorsque le Fils de l'homme viendra dans sa gloire...Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d'avec les autres...et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche» (Mat 25:31-33). Paul complète dans 1Thes 4:13-17 et dit que cet examen qui permet de savoir qui doit être pris ou laissé ne se fait pas au moment où Jésus revient, mais avant, car lors du retour de Christ tout est déjà déterminé et clair.

Pour savoir quels sont ceux qui sont sauvés et perdus, il faut que ce jugement de tri ait déjà eu lieu avant. Ce jugement, est un jugement d'évaluation, alors que le jugement final est un jugement d'application, d'exécution. L'application du jugement ne se fera que lorsque le Christ reviendra. Mais avant cela, Dieu doit déterminer ceux qui lui appartiennent et les sceller. L'ordre de mesurer le temple indique que nous sommes en plein dans le temps du jugement de tri. Ce jugement a lieu en ce moment, dans le ciel, et il s'applique d'abord aux croyants puis au reste de la terre.

«les nations fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante-deux mois» (11:2)

Le parvis extérieur a été donné aux nations et elles le fouleront aux pieds la ville sainte pendant 42 mois. «La ville sainte dans Ap 21:2 désigne «la nouvelle Jérusalem, l'épouse de Christ, les élus.» Il ne s'agit donc pas d'une ville matérielle mais des réalités spirituelles, du peuple de Dieu. La nouvelle Jérusalem, représente l'ensemble des élus, ce sont les 144 000 qui constituent la foule innombrable. Nous avons une fois de plus la confirmation que Dieu s'occupe en priorité de ceux qui lui appartiennent.


Les nations vont fouler aux pieds les croyants pendant 42 mois (42 x 30 = 1260 jours/années) (11:2)

Le verset 3 le précise: «pendant mille deux cent soixante jours» ou années prophétiques, cette période représente l'époque de 538 à 1798, qui est caractérisée par le compromis avec le paganisme et à l'écart des enseignements bibliques avec l'interdiction d'étudier la Bible par les conciles et les lois.

AP 11:3,4
3 Je donnerai à mes deux témoins le pouvoir de prophétiser, revêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours.
4 Ce sont les deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant le Seigneur de la terre.


La vision des deux témoins place à nouveau Jean dans l'expérience prophétique de l'Ancien Testament.

La vision s'applique au peuple de Dieu à travers l'histoire. Ce peuple qui a pour mission de «prophétiser» (Ap 11:3). La vision compare ici ce peuple «prophète» à «deux témoins» (Ap 11:3) et il explique: Ce sont les deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant le Seigneur de la terre» (Ap 11:4). Le prophète Zacharie rapporte la même vision de deux oliviers et d'un chandelier (Zacharie 4:1-6 ; 11-14).

A la question du prophète: «Que signifient ces choses ?» (Zach 4:4), l'ange répond: «Ce n'est ni par la puissance ni par la force, mais c'est par mon Esprit, dit l'Eternel des armées» (Zach 4:6.). L'explication de l'ange vient de l'image de l'huile d'olivier par rapport au chandelier. Le chandelier comme la parole prophétique éclaire grâce à l'huile d'olivier, ou à l'Esprit de Dieu versé d'en haut. Or les apôtres confirment que la Parole de Dieu est l'oeuvre du Saint-Esprit (2Timothée 3:16 ; 2Pierre 1:21).


La Bible, la parole de Dieu est souvent comparée à la lumière qui éclaire.

Ps 119:105 «Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier»
Prov 6:23 «Car le précepte est une lampe, et l'enseignement une lumière...»
Mat 24:14 «Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage...»


Dans le N-Testament, Dieu et Jésus sont comparés à la lumière. Lorsque Jésus s'identifie à la lumière, il l'associe au chemin dans l'esprit du Ps 119:105, et il fait par conséquent allusion à la torah, la révélation de Dieu, qui est aussi comparée à la lumière.

1Jn 1:5 «La nouvelle que nous vous annonçons, c'est que Dieu est lumière, et qu'il n'y a point en lui de ténèbres»
Jean 8:12 «Jésus dit: Je suis la lumière du monde, celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres...»
Jean 12:35 «Jésus dit: La lumière est encore pour un peu de temps au milieu de vous. Marchez, pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne vous surprennent point...»


C'est dans la souffrance et le deuil que les témoins porteront la parole de Dieu pendant 1260 jours ou 42 mois.

Le sac dans la bible représente souvent le signe du deuil (Gen 37:34 ; Esth 4:1 ; Jonas 3:6...). Nous avons ici de façon symbolique une présentation du deuil qu'il a fallu faire de la Bible. Pendant 1260 ans, de 538 à 1798, la Parole de Dieu a été couverte d'un sac, car il était longtemps interdit de la lire et de l'enseigner, de l'étudier et même de la posséder. Durant cette longue période, la Bible n'était pas offerte à tous.

AP 11:5,6
5 Si quelqu'un veut leur faire du mal, du feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis; et si quelqu'un veut leur faire du mal, il faut qu'il soit tué de cette manière.
6 Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu'il ne tombe point de pluie pendant les jours de leur prophétie; et ils ont le pouvoir de changer les eaux en sang, et de frapper la terre de toute espèce de plaie, chaque fois qu'ils le voudront.


Le pouvoir de fermer le ciel et la destruction par le feu font allusion au pouvoir du prophète Élie (1Rois 17-18). Nous notons au passage, que la sécheresse annoncée par Élie a duré 3 ans et demi: (correspond aux 1260 jours, ou 42 mois, ou 1 temps 2 temps et la moitié d'1 temps)

Luc 4:25 «Je vous le dis...lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois et qu'il y eut une grande famine...»
Jacq 5:17 «Élie...pria avec instance...et il ne tomba point de pluie sur la terre pendant trois ans et six mois»


La mention de la destruction par le feu est également en relation étroite avec l'histoire d'Élie. Le fait de s'opposer constamment à Dieu n'est pas sans conséquences, et Jean nous averti dans Ap 20:15, que «Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu»

2Rois 1:1-10 «Élie répondit au chef de cinquante: Si je suis un homme de Dieu, que le feu descende du ciel et te consume, toi et tes cinquante hommes! Et le feu descendit du ciel et le consuma, lui et ses cinquante hommes»

A l'olivier et au chandelier s'ajoute une autre association qui précise l'identification de ces deux témoins (11:6). Les miracles qu'ils accomplissent rappellent deux personnages importants de l'Ancien Testament: Moïse et Élie. Moïse est évoqué à travers le miracle des eaux changées en sang et des plaies qui frappent la terre (Ex 7:14-18). Elie est évoqué à travers le miracle du feu qui dévore l'ennemi, et de la pluie qui est contrôlée (1 Rois 19:10 ; 17:1)

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 091

Ecrit le 12 sept.04, 22:40

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 091,

Malachie est le seul texte de l'A-Testament qui associe les deux personnages de Moïse et d'Elie.


Mal 4:4-6 «Souvenez-vous de la loi de Moïse, mon serviteur, auquel j'ai prescrit en Horeb pour tout Israël des préceptes et des ordonnances...Voici, je vous enverrai Elie le prophète avant que le jour de l'Eternel arrive...»

Ce passage est orienté dans deux directions opposées.

Avec Moïse, on se tourne vers le passé. C'est un appel au souvenir, à être fidèle à la loi de Dieu. Moise représente ici l'Ancien Testament. C'est ainsi que l'ont compris les chrétiens contemporains de Jean.

Jean 1:17 «car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ.»
Actes 15:21 «Car, depuis bien des générations, Moïse a dans chaque ville des gens qui le prêchent...»


Avec Elie, on est invité à se tourner vers l'avenir, c'est la promesse et l'espérance de la venue du Messie. Les chrétiens contemporains de Jean associaient en effet Elie à la venue de Jésus-Christ.

Luc 1:13-17 de Jean-Baptiste il est dit: «il marchera devant Dieu avec l'esprit et la puissance d'Elie, pour ramener les coeurs des pères vers les enfants...afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé.»
Mat 17:10-13 «Les disciples lui firent cette question: Pourquoi les scribes disent-ils qu'Elie doit venir premièrement? Il répondit: Il est vrai qu'Elie doit venir, et rétablir toutes choses. Mais je vous dis qu'Elie est déjà venu, qu'ils ne l'ont pas reconnu...Les disciples comprirent alors qu'il leur parlait de Jean-Baptiste.»


Comme Moïse renvoie aux racines de l'A-Testament, Elie appelle à l'espérance messianique du N-Testament. Pour Jean, nourri aux sources judéo-chrétiennes, l'allusion à Moïse et à Elie est chargée d'une référence aux deux révélations de Dieu, communément appelées l'Ancien Testament et le Nouveau Testament. En résumé, on peut dire que les deux témoins représentent la Parole de Dieu révélée par le Saint-Esprit. Ils ont reçu le pouvoir d'annoncer le mystère de Dieu, de lutter contre l'infidélité et contre le refus de Dieu.

Les deux témoins sont ici présents et jouent un rôle dans le processus prophétique.

A travers cette double référence on met l'accent sur toute la Bible, avec la complémentarité des deux témoignages. Le texte veut nous faire comprendre que la seule manière de prophétiser, c'est d'enseigner la bible dans sa totalité.

Eph 2:20 «Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes..."

Sans l'Ancien Testament, qui prévoit la venue du Messie et pose les principes fondamentaux d'une vie selon la loi d'en haut, on ne pourrait ni reconnaître le Messie, ni comprendre son message, ni le recevoir. Sans le Nouveau Testament, qui accomplit ces prophéties et révèle le sens profond de la loi d'en haut, on ne peut ni comprendre l'intention des anciennes institutions Israélites ni saisir l'orientation des prophéties messianiques.

A travers ces 2 documents, c'est aux deux peuples qui les ont transmis que l'image des deux témoins s'applique.

Car le prophète voit avant tout des hommes et des femmes qui prophétisent et qui souffrent (Ap 11:3,7). Sans ces deux peuples, nous n'aurions pas pu avoir accès aux Ecritures sacrées, à l'A-T et N-T, ni à leurs vérités. Le peuple juif a porté au monde le témoignage de la loi d'en haut, et a conservé consciencieusement et passionnément les Ecritures hébraïques avec ses prophéties. Il s'agit de tous ces Juifs fidèles qui ont souvent payé de leur vie le seul fait d'exister en tant que Juifs.

L'Eglise chrétienne a porté au monde l'Evangile et l'amour de Dieu et a fait connaître le nom de Christ, et elle a conservé avec soin les écrits du N-Testament avec ses prophéties. Ce sont tous ces chrétiens qui ont connu le martyr et sont morts pour avoir proclamé leur foi et refusé le compromis.

C'est parce que l'un ou l'autre de ces témoignages a été négligé, rejeté ou ignoré (l'A-T par l'Eglise, le N-T par Israël), qu'il a fallu que les 2 témoins, Israël et l'Eglise survivent ensemble, complémentaires pour le monde et pour eux. La négligence de l'AT ou du NT qui s'éclairent et se complètent mutuellement, avec une vérité et des révélations particulières à chacun, conduit à une déformation et à une amputation de la révélation de Dieu.

Cette unité et complémentarité (Ancien et N-T) est d'autant plus fondamentale qu'elle est à la base de l'interprétation de la Bible et de l'Apocalypse. Sans le livre de Daniel, l'Apocalypse demeure une parole obscure, à cause de ses nombreuses allusions et références à Daniel, et aussi parce qu'il se situe intentionnellement dans son prolongement direct et utilise le même langage et la même symbolique, et parce qu'il se rapporte aux mêmes événements prophétiques.

Un exemple dans notre texte d'Ap 11:2-3, «avec les 42 mois et 1260 jours», avec Daniel 7:25 qui prévoit une persécution pendant «un temps, des temps, et la moitié d'un temps» (ou 3 ans et demi, x 360 jours = 1260 ans). Pour décrire ce temps de persécution, Jean utilise un langage qui rappelle celui de Daniel: «Les nations fouleront aux pieds la ville sainte» (Ap 11:2), comme la petite corne foule aux pieds les saints (Daniel 8:10).


AP 11:7,8
7 Quand ils auront achevé leur témoignage, la bête qui monte de l'abîme leur fera la guerre, les vaincra, et les tuera.
8 Et leurs cadavres seront sur la place de la grande ville, qui est appelée, dans un sens spirituel, Sodome et Egypte, là même où leur Seigneur a été crucifié.


la bête qui monte de l'abîme.

Une bête dans la Bible représente un pouvoir, une puissance, une autorité.


Dan 7:3,17,23 «Ces quatre grands animaux, ce sont quatre rois (royaumes), qui s'élèveront de la terre...»
Dan 8:20-21 «Le bélier...ce sont les rois des Mèdes et des Perses. Le bouc, c'est le roi de Javan...»

Ap 13:4 "Et ils adorèrent la bête, en disant: Qui est semblable à la bête. et qui peut combattre contre elle?»
Ap 13:12 "Elle exerçait toute l'autorité de la première bête en sa présence...»


L'abîme représente le lieu sans Dieu, le lieu où Dieu n'est pas le Créateur, ou la négation de Dieu, l'athéisme.

L'ange de l'abîme représente Satan, l'étoile tombée du ciel: Ap 9:1,11 ; Es 14:12-14 ; Luc 10:18...
Labîme représente le lieu sans Dieu...Gen 1:2 ; Es 51:9,10 ; Ap 20:2-3...

En clair, il est fait ici allusion à une puissance qui nie Dieu, l'athéisme, et qui se situe entre la 6ème et la 7ème trompette (18e - 19e siècle), et qui a voulu éliminer Dieu avec tout ce qu'il représente. Nous trouvons une réponse dans cette puissance de l'athéisme avec la Déesse de la Raison qui au moment de la Révolution Française s'est attaquée à la religion et au travers elle à Dieu et à sa parole.


La Révolution française, ou les forces qui montent de l'abîme et qui nient Dieu (Ap 9:7)

Lors de la Révolution Française entre 1789 et 1798, on sait que le christianisme a été pendant un certain temps totalement banni, au profit du culte de la nature et de la raison qui a essayé de rejeter Dieu. Ce changement a duré du 30 Brumaire An 2, c'est à dire le 20 Novembre 1793, jusqu'au 17 Juin 1797, soit environ pendant 3 ans et demi, comme la prophétie l'a prédit. (Ap 11:11 -soit «trois jours et demi» prophétiques).

A la Révolution française, non seulement la religion officielle est attaquée, mais tout ce qui la rappelle ou l'inspire. Le nouveau culte de la Raison promet la destruction des Ecritures et le rejet total de Dieu. Sur la place publique, les livres considérés comme sacrés par les chrétiens et par les juifs sont brûlés.

(Le Moniteur, 1er frimaire, An II):
«Hier, jour de la Décade, se sont effacées les dernières traces des honneurs superstitieux: un grand bûcher élevé sur la place portait en étendard une multitude d'images et de tableaux tirés des églises. Le public a couvert le bûcher de cinq à six mille volumes de livres dits pieux, et l'autodafé s'est fait aux acclamations universelles et au milieu des chants républicains. De partout, les livres pleuvaient, et jusqu'aux Juifs que nous avons dans cette ville y sont venus solennellement porter les leurs et renoncer à la ridicule attente du Messie. La masse des livres apportés a été telle que le feu allumé n'était pas encore éteint à dix heures ce matin»
En novembre 1793, la Convention promulgue un décret qui abolit tous les cultes. Pour la première fois dans l'histoire de l'Eglise, la fin de la religion chrétienne est proclamée officiellement:
(Le Moniteur. 14 novembre 1793)
«La raison vient de remporter une grande victoire sur le fanatisme, une religion d'erreur et de sang est anéantie; Depuis 18 siècles, elle n'a causé que des maux à la terre, et on la nommait divine ! Les guerres des croisades, des Vaudois, des Albigeois, les Vêpres siciliennes, le massacre de la Saint Barthélemy, voilà son ouvrage, voilà ses trophées: qu'elle disparaisse de la surface de la terre.»
Parce que l'Eglise officielle et dominatrice a étouffé le témoignage des Ecritures et a imposé sa croyance, cela a produit par réaction la Révolution française qui a brûlé les Ecritures. Parce que l'Eglise a négligé la référence d'en haut, révélée dans la Parole de Dieu, elle a persécuté et engendré son propre destructeur, qui s'en est pris à Dieu et à sa parole pour les rejeter.

La grande ville: de qui s'agit-il ? (11:8)

Ap 16:19 présente «la grande ville» en disant que c'est «Babylone la grande.»
Ap 18:10 Jean parle également de Babylone. «La grande ville, Babylone, la ville puissante!"
Ap 17:9,18 confirme cette idée, et parle de la grande ville sous les traits mystiques d'une femme.

«Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise.» «Et la femme que tu as vue, c'est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre.». Mais lorsque Jean écrit, Babylone n'existe plus depuis longtemps. Ce n'est donc pas la ville de l'Empire Chaldéens dont il s'agit. Il ne peut s'agir que de la Babylone mystique, c'est à dire de Rome, qui domine.


1Pierre 5:13 «L'Église des élus qui est à Babylone vous salue...» On sait que Pierre parlait de Rome.
(Histoire Universelle Larousse de poche. 1969, l'âge grec, p-67)
Rome au milieu du VIe siècle av-J-C...est loin de s'étendre encore sur les sept célèbres collines...»
(Le Petit Larousse illustré -1992, p-1524)
Sous le nom «Palatin: une des 7 collines de Rome, la plus ancienne.»

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 092

Ecrit le 12 sept.04, 22:44

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 092,

La ville de Rome est comparée à Sodome et à l'Egypte (11:8)


Sodome est la ville du vice (Gen 19), et l'Egypte évoque la négation du Dieu Souverain et Créateur (Ex 5:2). Le lieu du drame est situé «dans un sens spirituel» (Ap 11:8) par rapport à trois endroits qui ont marqué l'histoire biblique: «la grande ville», c'est-à-dire Babylone (Ap 14:8), qui personnifie l'usurpation de Dieu, l'Egypte qui représente la négation de Dieu, et Sodome qui incarne la dégradation morale et l'ignorance de Dieu.

«qui est appelée, dans un sens spirituel. Sodome et Egypte, là même où leur Seigneur a été crucifié.» (11:8)

En s'arrêtant à la lettre, nous pourrions être tentés de croire qu'il s'agit de Jérusalem. Mais jamais Jérusalem n'est appelée la grande ville dans toute la Bible, et nous sommes dans les symboles. L'épître aux Hébreux déclare que lorsque nous refusons le Christ, nous le crucifions (Hébreux 6:4-6). On découvre ainsi, que la grande ville, la Babylone mystique qui est en fait Rome, par sa façon de vivre, sombre dans le vice et dans le scepticisme parce qu'elle participe de manière mystique à la crucifixion de Jésus. C'est l'endroit où Dieu est mort, que ce soit qu'il ait été remplacé, nié, ou simplement ignoré.


AP 11:9,10
9 Des hommes d'entre les peuples, les tribus, les langues, et les nations, verront leurs cadavres pendant trois jours et demi, et ils ne permettront pas que leurs cadavres soient mis dans un sépulcre.
10 Et à cause d'eux les habitants de la terre se réjouiront et seront dans l'allégresse, et ils s'enverront des présents les uns aux autres, parce que ces deux prophètes ont tourmenté les habitants de la terre.


Ap 11:2,3,9 «quarante-deux mois...mille deux cent soixante jours, et trois jours et demi»
Ap 11:2,3 «et elles fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante-deux mois» (42 x 30 = 1260) «Je donnerai à mes deux témoins le pouvoir de prophétiser, revêtus de sacs, pendant 1260 jours.»

Il s'agit donc du même événement dans les deux prophéties (42 mois ou 1260 jours/années). L'histoire révèle que pendant «1260 années», soit «de 538 à 1798 après J-C», c'est la période pendant laquelle l'Eglise domine officiellement et pratique l'intolérance. Les témoins des Ecritures sont neutralisés, interdits. Pendant tout ce temps, nous dit l'Apocalypse, les deux témoins prophétisent «revêtus de sacs» (Ap 11:3). Ils prophétisent dans la souffrance et dans le deuil, c'est à dire dans de grandes difficultés et des risques.

Après cette longue période douloureuse de 1260 années, alors qu'on arrive vers fin de leur témoignage en 1798, «Quand ils auront achevé leur témoignage, la bête qui monte de l'abîme leur fera la guerre, les vaincra, et les tuera» (11:7). Cela signifie, qu'à la fin de cette longue période de 1260 années, durant laquelle les deux témoins qui représentent la Parole de Dieu dans sa totalité (A. et N. Testament) ont témoignés dans le deuil, la bête qui monte de l'abîme, ou l'athéisme, lors de la Révolution Française, leur fera la guerre et les vaincra (11:7). Les 2 témoins resteront morts «trois jours et demi» ou 3 ans et demi, après quoi «ils reviennent à la vie» (11:11)


«Des hommes d'entre les peuples...verront leurs cadavres pendant trois jours et demi...ou trois ans et demi» (11:9)

Ces trois ans et demi correspondent, lors de la Révolution Française, ou moment où on a voulu remplacer Dieu et sa Parole par la déesse de la raison, et qui se situent entre 1793 à 1797.
(Théo. Encyclopédie catholique pour tous - Droguet-Ardant/Fayard -1993:)
p427 «10 nov. 1793 - inauguration du culte de la Raison à N. D. de Paris, temple de la raison» «23 nov. 1793 - Fermeture des églises parisiennes»

(Larousse 3 volumes -1966, sous: Révolution Française)
«24 novembre 1793 - Fermeture des églises»

(Histoire universelle - Larousse de poche, 1787 - 1870. p96)
«Robespierre lance le culte de l'être suprême qui sera l'objet d'une grande cérémonie (8 juin 1794)

(L'Etat de la France pendant la Révolution (1789 -1799), M. Voyelle, Ed. la découverte - Paris 1988)
p14 «23/11/1793: les édifices du culte deviennent temples de la Raison»

(Chronique de la Révolution, 1788-1799, Larousse -1988)
Août 1793 «Fête de la Raison: La fête de la déesse Raison, organisée aujourd'hui place de la Bastille, fut un succès. Rassemblée autour d'une statue colossale représentant la nouvelle divinité, la foule chanta ce cantique sur l'air de la Marseillaise: Aimable soeur de la nature Sage et puissante déité, Raison, terrasse l'imposture et couronne la vérité...Raison, entends nos voeux, habite dans nos coeurs: Raison que ton flambeau dissipe nos erreurs. Trompé par ses rois, par ses prêtres, le peuple a langui trop longtemps sous le joug pesant de ses maîtres, et sous les pieds des charlatans...Raison, toi qui donna naissance à la modeste égalité, viens affermir par ta présence le règne de la liberté..."

10 novembre 1793 «Nous marchons de miracle en miracle », ont écrit à la Convention les deux représentants en mission à Rochefort, «il n'y aura plus dans cette ville qu'un seul temple, celui de la Vérité ». C'est ainsi qu'on inaugurait aujourd'hui l'église paroissiale de la ville dans ses nouvelles fonctions déistes. Ce n'est pas le seul «miracle» opéré par Lequinio et Laignelot. Ceux-ci sont parvenus, à force de menaces plus ou moins voilées et de promesses plus ou moins sincères, à obtenir l'abjuration de deux ministres du culte, l'un prêtre et l'autre pasteur. Voilà comment une église a pu devenir un tribunal révolutionnaire et un temple une prison.»

17 juin 1797 «Jordan carillon, Jordan les cloches» Son premier grand discours parlementaire aura au moins valu un surnom à ce jeune député de Lyon. Inventé par ses adversaires, ce sobriquet pourrait toutefois le rendre populaire auprès d'une partie de la population. Monté à la tribune du Conseil des Cinq-Cents pour y présenter le rapport élaboré par la Commission chargée de réviser les lois sur les cultes, Camille Jordan a consacré un des temps forts de son discours à la «question des cloches»...Son propos ne s'est cependant pas limité à cette question qui symbolise les limites de l'actuelle liberté religieuse. Il a aussi demandé que le serment de soumission aux lois de la République ne soit plus exigé des prêtres. Quant à la législation sur les prêtres réfractaires, c'est te député Dubruel qui a été chargé d'en réclamer l'abolition.»

(Journal de la France et des Français, Chronologie politique, culturelle et religieuse de Clovis à 2000, Gallimar-2001)
p1269-1270 «17 juin 1797, An V, au conseil des Cinq-Cents, rapport de Camille Jordan (1771-1821) sur la liberté des cultes: l'Etat garde un droit de surveillance et de police sur les cultes mais on ne doit pas demander de promesse aux prêtres; La liberté des cultes réclamée est pour l'intérieur des églises; Jordan demande qu'on autorise les sonneries des cloches et que l'on réprime aussi bien ceux qui troublent l'exercice du culte que ceux qui profitent de la liberté de culte pour faire de la politique.». «24 juin 1797, An V, Les anales de la Religion signalent qu'au début de l'an V, le ministère des finances a relevé 31214 communes ayant repris l'exercice public du culte et que 4511 étaient en instance de l'obtenir». «26 juin 1797, An V, Au conseil des Cinq-Cents, Dubruel réclame la suppression des peines de détention et de déportation contre les prêtres réfractaires; Il demande aussi qu'on lie la discussion du rapport Jordan (17 juin) à celle de l'abrogation de la législation répressive contre les prêtres.»
Et à cause d'eux les habitants de la terre se réjouiront et seront dans l'allégresse...» (11:10)

Ce texte illustre bien ce qui s'est passé au sein de la Révolution Française. Personne n'est intervenu pour défendre le point de vue biblique, ni en Europe, ni ailleurs. La victoire du scepticisme et de l'athéisme a déchaîné la joie internationale. Cette situation ne sera tempérée qu'en 1797 par la déclaration de C. Jordan rétablissant les cultes en France.

A partir des années 1797-1798, au moment même où l'Eglise est frappée, et trois années et demie après la proclamation de la mort de la religion chrétienne, on revient à la tolérance et à la liberté du culte. Ainsi s'amorce un mouvement de retour aux Ecritures qui retrouvaient leur place sur le marché et dans les coeurs. Les deux témoins sont remis sur leurs pieds, ils sont ressuscites et ils n'ont jamais été aussi vivants depuis.

La Bible est devenue le plus grand best-seller de tous les temps, le plus vendu au monde. Le siècle suivant (19ème), sera le début d'une grande promotion pour la bible qui conduira à un grand réveil spirituel.


AP 11:11,12
11 Après les trois jours et demi, un esprit de vie, venant de Dieu, entra en eux, et ils se tinrent sur leurs pieds; et une grande crainte s'empara de ceux qui les voyaient.
12 Et ils entendirent du ciel une voix qui leur disait: Montez ici! Et ils montèrent au ciel dans la nuée; et leurs ennemis les virent.


Ce parallélisme entre la résurrection de Christ et des 2 témoins, montre clairement que les témoins (la Parole de Dieu écrite et le Saint-Esprit) sont bien les authentiques témoins de Jésus sur terre. Satan aura tout essayé pour détruire la Parole de Dieu et pour faire obstacle à l'Esprit, mais les deux témoins triomphent finalement.

La résurrection des 2 témoins, nous amène en plein XIXe siècle, juste après la période des 3 Jours et demi. C'est l'époque de la redécouverte de la Bible en général et du petit livre de Daniel en particulier. C'est dans cette période que le monde a fait un retour spectaculaire à l'étude de la Bible et des prophéties. La réhabilitation de la Bible a été manifeste entre autre par la création de nombreuses sociétés bibliques.

La 1ère a été ouverte à Londres en 1804, et puis en 1816 la société biblique Américaine voit le jour, ainsi que des dizaines d'autres tout le long du 19è siècle. La Parole de Dieu sera enfin traduite dans toutes les langues et accessible à tous. Les missionnaires vont essayer d'envahir le monde pour porter cette bonne nouvelle à tous.

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 093

Ecrit le 12 sept.04, 22:45

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 093,

De la crucifixion de Jésus, à l'allusion de sa résurrection et de son ascension (11:8,11)


Ap 11:8 «la grande ville...appelée dans un sens spirituel, Sodome et Egypte, là où leur Seigneur a été crucifié»
Ap 11:11 «un esprit de vie venant de Dieu entra en eux, et ils se tinrent sur leurs pieds...»
Ap 11:12 «Et ils montèrent au ciel dans la nuée, et leurs ennemis les virent.»


L'événement est décrit dans un langage qui évoque le miracle de la résurrection (Rom 8:11)
Ezé 37:5,9-10 «Je prophétisai...et l'esprit entra en eux, et ils reprirent vie, et ils se tinrent sur leurs pieds...»

Après l'allusion à la crucifixion de Jésus, le texte passe à l'allusion à sa résurrection et à son ascension.
Marc 9:31 «Le Fils de l'homme...ils le feront mourir, et trois jours après qu'il aura été mis a mort, il ressuscitera»
Jean 2:19-22 «Jésus leur répondit: Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai.»
Actes 1:9 «Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu'ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux.»


AP 11:13
13 A cette heure-là, il y eut un grand tremblement de terre, et la dixième partie de la ville tomba; sept mille hommes furent tués dans ce tremblement de terre, et les autres furent effrayés et donnèrent gloire au Dieu du ciel.


A cette heure-là, il y eut un grand tremblement de terre, et la dixième partie de la ville tomba...(11:13)

Un grand tremblement de terre secoue la ville, un lieu déjà défini comme «la grande ville», c'est-à-dire Rome. Rome avec son pouvoir d'usurpation (décrit comme Babylone) reçoit une blessure mortelle. A la fin des 3 jours et demi, après 1797, la grande ville que nous avons identifiée comme étant Rome a connu un bouleversement inattendu et surprenant, dont la France est l'actrice principale.

Nous sommes le 20 février 1798, au moment où l'Eglise, déjà attaquée de tous côtés, voit son chef politique et spirituel, le pape Pie VI, jeté en prison. Pourtant, la vitalité de l'Eglise n'est pas affectée. D'après la prophétie, seulement «un dixième de la ville» est touché, et «sept mille hommes» sont seulement tués, c'est à dire un petit nombre (Ap 11:13)

(théo - L'Encyclopédie catholique pour tous - Fayard -1993)
p424 «...la Révolution française marque la fin d'un monde. Or, tout paraît lier l'Eglise à la société finissante...Cependant...la population reste dans son ensemble attachée à la religion catholique; on en aura le témoignage lorsqu'après la tourmente on verra l'Église reprendre rapidement racine»
La signification du dixième et de 7 000 dans la bible.

La notion de tremblement de terre dans la Bible est très souvent associée à des périodes de troubles.
Marc 13:8 «il y aura des tremblements de terre en divers lieux... Ce ne sera que le commencement des douleurs.»

Ici, on peut le voir comme une sorte de jugement de Dieu pour inciter les hommes à la repentance. Le texte confirme en effet que «les autres furent effrayés et donnèrent gloire au Dieu du ciel» (Ap 11:13). Si la ville de Rome représente la totalité de l'Empire, le 1/10e attire notre attention sur une autre prophétie. Dans Daniel 7, on voit une bête qui a sur sa tête 10 cornes symbolisant le démembrement de l'Empire de Rome. Le 1/10e de l'Empire représenterait l'un des royaumes du démembrement de l'Empire par les invasions Barbares.

Y aurait-il dans ces pays, suite à la chute de l'Empire Romain, un Etat qui a fait la guerre aux chrétiens ? Nous savons que la France, fille aînée de l'église, a fait la guerre d'une façon particulière aux chrétiens. Le dixième symbolise le minimum, et signifie que le coup ne porte que sur une toute petite partie de la ville.


Gen 18:32 «Peut-être s'y trouvera-t-il dix justes. Et l'Éternel dit: Je ne la détruirai point, à cause de ces dix justes»
Es 6:13 «Et s'il y reste encore un dixième des habitants, ils seront à leur tour anéantis»
Lév 27:30 «Toute dîme de la terre...appartient à l'Eternel; c'est une chose consacrée à l'Éternel»
Exode 20, Les 10 commandements sont un minimum vital pour quelqu'un qui veut vivre avec son Dieu.


Sept mille hommes sont associés dans la mémoire biblique à l'idée de «reste» et signifient que l'Eglise se remettra très vite de cette agression, car le coup n'est pas mortel (Ap 13:3). Nous avons vu dans Ap 9:5, que cette blessure de l'Eglise faite par la Révolution Française durerait 5 mois prophétique, après quoi elle guérirait: (5 x 30 = 150 ans) (1798 +150= 1948).

1Rois 19:18 «Je laisserai en Israël sept mille hommes, tous ceux qui n'ont point fléchi les genoux devant Baal.»
1Rois 20:15- «Alors Achab passa en revue...tout le peuple, tous les enfants d'Israël, et ils étaient sept mille.»


7 000: de 7, qui peut signifier l'intervention de Dieu en faveur de l'homme, et 1 000 parle de l'amour infini de Dieu. Dans ce chiffre 7 000, on peut voir une nouvelle intervention de Dieu afin de démontrer son amour à l'humanité et peut-être plus particulièrement à cette grande ville en lui donnant une nouvelle chance de se repentir des actes commis pendant les 1260 jours. Ap 11:13 dit qu'à la suite de cela les autres ont donné gloire à Dieu.

AP 11:14-18
14 Le second malheur est passé. Voici, le troisième malheur vient bientôt.
15 Le septième ange sonna de la trompette. Et il y eut dans le ciel de fortes voix qui disaient: Le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Christ; et il régnera aux siècles des siècles.
16 Et les vingt-quatre vieillards, qui étaient assis devant Dieu sur leurs trônes, se prosternèrent sur leurs faces, et ils adorèrent Dieu,
17 en disant: Nous te rendons grâces, Seigneur Dieu tout-puissant, qui es, et qui étais, de ce que tu as saisi ta grande puissance et pris possession de ton règne.
18 Les nations se sont irritées; et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre.


La colère de Dieu:

Jean ne dit pas explicitement que la 7ème trompette est le 3ème malheur, mais la construction du texte le montre. La dernière trompette (1Thes 4:16), c'est le retour de Jésus, où il reçoit tous les royaumes de ce monde (Dan 7:27).

Plusieurs éléments nous indiquent l'époque de cette vision.

-Le temple de Dieu dans le ciel est ouvert (11:19)
-Le temps est venu de juger...et de récompenser tes serviteurs (11:18)
-Le royaume est remis entre les mains de Christ (11:15)

Ces points nous situent à partir du jugement pour séparer les sauvés des perdus et jusqu'au retour de Christ. Avec la 7ème trompette, nous sommes dans la dernière période de l'histoire de l'humanité avant le retour de J-C. La septième trompette annonce «le 3ème malheur» qui doit frapper les derniers instants de l'histoire humaine. C'est le moment où le mystère de Dieu se dévoile, quand l'événement prédit par la prophétie s'accomplit.


Ap 10:7 «aux jours de la voix du 7ème ange, quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s'accomplirait, comme il l'a annoncé à ses serviteurs, les prophètes.»

La septième trompette fait écho au sixième sceau.

Tous deux se rapportent au même temps de la fin, au temps de la colère de Dieu et du jugement des nations. Alors que le sixième sceau éclairait la scène terrestre, la septième trompette s'ouvre sur une scène céleste. Dans le 6ème sceau, la vision part de la terre allant vers l'avenir pour finir dans le ciel, où Dieu règne sur son trône. Dans la 7ème trompette, la vision part du ciel où Dieu règne et se déplace dans le passé, pour finir sur la terre.

Ap 6:15-17 «Les rois de la terre, les chefs militaires...se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes. Et ils disaient...Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l'agneau; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister?
Ap 11:18 «et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes...et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre.


La vision de la 7ème et dernière trompette suggère plusieurs étapes dans le temps.

1)- Cela concerne le moment où de «fortes voix» proclament que tout est accompli.

Ap 11:15 «Le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Christ; et il régnera aux siècles des siècles»
1Cor 15:52 «en un instant, en un clin d'oeil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés»

1Thes 4:16-17 «Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur»
2Pierre 3:10 «Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; En ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les oeuvres qu'elle renferme sera consumée»


2)- Une comparaison avec Ap 4 révèle un certain nombre de thèmes communs.

a) Ap 4:4,8 «Autour du trône je vis vingt-quatre trônes, et sur ces trônes vingt-quatre vieillards assis...» «Saint...est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, qui était, qui est, et qui vient!»
a') Ap 11:17 "Et les vingt-quatre vieillards, qui étaient assis...sur leurs trônes, se prosternèrent...Seigneur Dieu tout-puissant, qui es et qui étais, de ce que tu as saisi ta grande puissance et pris possession de ton règne"

Seule la mention du «Dieu qui vient» dans Ap 4:8, est absente dans Ap 11:17, ce qui prouve qu'il est déjà venu, car le "qui vient" a été remplacé par: "car tu as saisi ta grande puissance et pris possession de ton règne". A ce moment de la vision nous sommes bien après le retour de Jésus annoncé par la 7ème trompette.

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 094

Ecrit le 12 sept.04, 22:51

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 094,

3- Puis les 24 Vieillard passent de l'adoration, à l'évocation de l'événement qui a conduit Jusque au jugement (11:18)

Ap 11:18 décrit aussi les derniers événements de l'histoire de l'humanité.

-Les nations se sont irritées - cela peut évoquer les guerres dans les derniers temps.
-et ta colère est venue - la colère de Dieu représente les fléaux de Dieu (Ap 15 et 16).
-et le temps est venu de juger les morts - peut représenter le jugement pendant mille ans.
-de récompenser tes serviteurs - cela représente le salut lors de la venue de Christ.
-de détruire ceux qui détruisent la terre - cela peut représenter la destruction des rebelles lors de la venue de Christ en gloire et aussi la destruction définitive après les 1000 ans.

Le jugement des morts signifie «la destruction» des méchants, des nations irritées» qui «détruisent la terre». La prophétie renvoie ici à une vision ultérieure de l'Ap 20:12-15, qui situe cet événement après les mille ans. Dans les deux textes, on parle du jugement des morts en utilisant le même langage.


APO 11:18
"Les nations se sont irritées et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts...les petits et les grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre."

APO 20:12,15
"je vis les morts, les grands et les petits...devant le trône...les morts furent jugés selon leurs oeuvres...Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu"


Le jugement des «saints» débouche sur leur récompense. La vision fait ici allusion au moment de la parousie, lorsque Christ viendra prendre les siens, et c'est un événement qui précède les mille ans.

APO 11:18
"Le temps est venu...de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands..."

APO 22:12
"Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun ce qu'est son oeuvre"


Les deux jugements sont dépendants l'un de l'autre. Car en détruisant «ceux qui détruisent la terre», Dieu sauve la terre avec les croyants qui ont souffert de cet état. La destruction de la terre dont il est question ici, relève d'un domaine essentiellement religieux et spirituel. C'est d'ailleurs parce que les nations sont «irritées» contre Dieu qu'elles détruisent la terre. Les hommes se comportent en propriétaires légitimes de la terre, et parce qu'ils ont rejeté Dieu comme Seigneur et Créateur de la terre, parce qu'ils ont pris la place de Dieu, les nations ont été amenées à détruire la terre. Or, à la création, Dieu a confié la terre à l'homme, pour «la cultiver et pour la garder» (Gen 2:15)

On retrouve encore ici ce même mécanisme qui caractérise l'intolérance et l'oppression religieuse. Ces hommes tuent leurs frères parce qu'ils ont perdu le sens du Père Céleste au-dessus d'eux. Le rejet du Dieu absolu conduit inévitablement aux croisades, à l'Inquisition ou à l'intégrisme. Voilà pourquoi le jugement de Dieu contre les nations est en même temps un jugement qui sauve la terre.

Nous avons ici une allusion à la destruction de la terre. C'est ce que Jésus a appelé la fin d'un monde. Le retour du Christ vient achever l'oeuvre de Dieu avec le rétablissement du royaume de justice et d'amour. C'est le moment du jugement exécutif, où Christ rend à chacun selon ses choix qu'il a fait dans cette vie.


AP 11:10
Et le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, et l'arche de son alliance apparut dans son temple. Et il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, un tremblement de terre, et une forte grêle.


Héb 9:4 déclare «qu'il y avait dans l'arche...les tables de l'alliance.», les 10 commandements. Le Décalogue qui se trouvait dans l'arche est le contrat d'alliance entre Dieu et l'humanité (Ex 34:28). Dans l'arche se trouvaient les 10 paroles de vie, avec la condition absolue pour que le monde puisse subsister. Dans le temple céleste, cette loi écrite par Dieu lui-même reste dans l'arche pour nous rappeler que si sur la terre les hommes l'ont changée ou la trouvent périmée, devant Dieu, cette loi est toujours valide.

Cette loi sera aussi un critère clé lors du jugement:

Rom 2:12-13 «Tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi. Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés.
Jacques 2:12 «Parlez et agissez comme devant être jugés par une loi de liberté»


Jean va confirmer, par deux fois l'utilité de la loi, au centre même de ces écrits dans l'Apocalypse.

Ap 12:17 «Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s'en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus»
Ap 14:12 «C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus»


Dieu nous a donné sa Loi, sa Parole et son Esprit, pour nous permettre de démasquer toutes les ruses de l'ange de l'abîme avec tous ses mensonges, afin de pouvoir discerner la Vérité révélée par Christ.

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 095

Ecrit le 19 oct.04, 19:22

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 095,

Le diable, la femme et sa postérité: Apocalypse 12

Prélude sur l'arche: Avant d'entrer dans la nouvelle série de visions, l'introduction nous ramène dans le lieu Très-Saint du sanctuaire, avec l'arche de l'alliance.

Ap 11:19 "Et le temple de Dieu fut ouvert, et l'arche de son alliance apparut dans son temple. Et il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, un tremblement de terre, et une forte grêle"

Avec l'autel d'or des parfums (Ap 8:2-5), Jean nous signale qu'il y aura un temps où il n'y aura plus d'intercession. Après la 7ème trompette, le ciel est ouvert et c'est l'arche de l'alliance de Dieu qui apparaît dans son temple.

Au moment où Jean découvre l'arche, il y a une nouvelle manifestation de Dieu.

«Et il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, un tremblement de terre, et une forte grêle.» (Ap 11:19). Nous trouvons une manifestation semblable de Dieu au Sinaï, quand Dieu donna sa loi à l'homme: «La montagne de Sinaï était toute en fumée, parce que l'Éternel y était descendu au milieu du feu: cette fumée s'élevait comme la fumée d'une fournaise, et toute la montagne tremblait avec violence.» (Ex 19:18)

Avant les 7 sceaux, il y avait eu une manifestation semblable: «Du trône sortent des éclairs, des voix et des tonnerres (Ap 4:5). Avant les 7 trompettes, il est aussi dit «qu'il y eut un grand tremblement de terre." (Ap 6:12).

L'arche de l'alliance avec la loi nous permet de détecter le faux, le mensonge. La grêle peut représenter le fléau qui doit détruire le mensonge: «Je ferai de la droiture une règle, et de la justice un niveau; Et la grêle emportera le refuge de la fausseté. Et les eaux inonderont l'abri du mensonge» (Es 28:17)

La loi de Dieu est là pour nous permettre de détecter le mal, le péché, le mensonge. «c'est par la loi que vient la connaissance du péché» (Rom 3:20). "Que dirons-nous donc? La loi est-elle péché? Loin de là! Mais je n'ai connu le péché que par la loi" (Rom 7:7). «parce que tu possèdes dans la loi l'expression même de la connaissance et de la vérité...» (Rom 2:20 - TOB)


L'arche est un des symboles de l'alliance entre Dieu et l'homme.

Il faut noter ici qu'au-delà de l'apparition de l'arche, le prophète insiste sur le thème de l'alliance. L'arche est appelée l'arche de l'alliance ou l'arche d'alliance, ici Jean l'appelle l'arche de "son" alliance.

On retrouve le thème de l'alliance avec "l'arc-en-ciel" qui entoure le trône de Dieu (Ap 4:3) et qui est au-dessus de l'ange puissant apparaissant sur la terre et sur la mer pour s'opposer à l'ange de l'abîme (Ap 10:1). L'arche était le signe de l'alliance de Dieu avec son peuple. Sa présence dans le temple, sa fonction et son contenu rappelaient les termes de l'alliance entre Dieu et les hommes.

Après les deux visions: l'une sur l'état spirituel de l'Eglise (les 7 Eglises), et l'autre sur les difficultés pour proclamer l'Evangile "la nouvelle alliance" (Luc 22:20 ; 2Cor 3:6 ; Héb 9:15 ; 12:24 - avec les 7 sceaux et les 7 trompettes), Dieu réaffirme son désir de maintenir son alliance avec les hommes et il leur rappelle par le symbole de l'arche les termes de l'alliance avec les 10 commandements.


Le Kippour céleste:

Notre attention est attirée à présent sur l'arche de l'alliance, qui se trouvait dans le lieu très saint du Sanctuaire. Cela évoque la fête des expiations (ou Kippour), le seul jour de l'année où le lieu très saint était ouvert au prêtre. La fête de Kippour vient à la suite immédiate de la fête des trompettes, soit au bout des dix jours de préparation, (le 10ème jour de Tichri, le septième mois, ou septembre-octobre de notre calendrier). Or ici, les 7 trompettes viennent de sonner ce qui confirme que nous sommes à présent au jour des expiations.

Lév 23:23-25 «Le septième mois, le premier jour du mois, vous aurez un jour de repos, publié au son des trompettes, et une sainte convocation...»
Lév 23:26-31 «Le dixième jour de ce septième mois, ce sera le jour des expiations: vous aurez une sainte convocation, vous humilierez vos âmes...Vous ne ferez aucun ouvrage...»


La fête des trompettes est un moment de préparation au jugement de Dieu pour l'Eglise et elle s'étend depuis la mort et la résurrection de Jésus-Christ et jusqu'à sa deuxième venue en gloire.

La fête des expiations concerne l'Eglise des temps de la fin avec le jugement de Dieu avant le retour de Christ. Cela sera confirmé encore plus tard dans la vision lorsque le prophète entendra ce message d'Ap 14:7 "Craignez Dieu et donnez lui gloire car l'heure de son jugement est venue"


L'arche de l'alliance dans le rituel de Kippour.

Si l'arche avec les 10 commandements introduit cette vision centrale d'Apocalypse, c'est que ce meuble joue un rôle central dans la fête des expiations. C'est sur l'arche de l'alliance, posée dans le lieu très-saint, que le sang des sacrifices était aspergé (Lév 16:13-15). Or, ce meuble sur lequel se courbaient deux chérubins d'or battu (Ex 37:7-9), représentait pour les Israélites le trône céleste de Dieu et était identifié à YHWH lui-même.

Nombres 10:35-36 «Quand l'arche partait, Moïse disait: Lève-toi, Éternel! et que tes ennemis soient dispersés!...Et quand on la posait, il disait: Reviens, Éternel, aux myriades des milliers d'Israël!»

Le sang représente le jugement et la grâce de Dieu. Porter le sang sur l'arche signifiait à la fois un jugement de Dieu, car le sang rappelait que l'animal était mort à cause du péché, et une grâce de Dieu. car ce sang sur l'arche et sur le propitiatoire indiquait que Dieu lui-même couvrait le péché, qu'il pardonnait, et que la vie pouvait recommencer avec Dieu (Lév 16:15).

La grâce et la justice vont ensemble et sont inséparables et elles sont associées à l'arche de l'alliance. Car la grâce du pardon n'est possible que dans la mesure où la justice de la loi est accomplie.


L'arche contient, avec la loi, la verge d'Aaron qui avait fleuri, et des échantillons de la manne (Héb 9:4)

La verge sèche qui a fleuri et la manne du désert étaient des signes de la grâce du Dieu qui crée sur le sec. Les trois objets contenus dans l'arche sont l'expression de l'amour de Dieu pour l'humanité. La manne conservée dans l'arche rappelait l'amour de Dieu qui prend soin de son peuple. Cette nourriture venue du ciel devait apprendre au peuple à compter sur la Parole de Dieu.

Ex 16:32-34 «Qu'un omer rempli de manne soit conservé pour vos descendants, afin qu'ils voient le pain que je vous ai fait manger dans le désert, après vous avoir fait sortir du pays d'Egypte... »
Deut 8:3 «Il t'a nourri de la manne...afin de t'apprendre que l'homme ne vit pas de pain seulement, mais que l'homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l'Éternel»


La verge d'Aaron rappelait que c'est Dieu qui dirigeait son peuple, avec les hommes qu'il avait choisis (Nomb 17:1-11). Les tables de l'alliance étaient appelées le témoignage (Ex 25:16). Il s'agit ici des dix paroles prononcées par Dieu lui-même et écrites de son doigt sur les tables de pierre.

Ex 31:18 «Lorsque l'Éternel eut achevé de parler à Moïse sur la montagne de Sinaï, il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu. »
Ex 32:15-16 «les tables étaient écrites des deux côtés, elles étaient écrites de l'un et de l'autre côté. Les tables étaient l'ouvrage de Dieu, et l'écriture était l'écriture de Dieu, gravée sur les tables»
Deut 10:1-5 «J'écrirai sur ces tables les paroles qui étaient sur les premières tables que tu as brisées, et tu les mettras dans l'arche...L'Éternel écrivit sur les tables ce qui avait été écrit sur les premières, les dix paroles qu'il vous avait dites sur la montagne, du milieu du feu, le jour de l'assemblée, et l'Éternel me les donna»


La loi est l'expression de la volonté divine pour nous permettre de découvrir la vraie liberté et de la conserver. La loi manifeste l'exigence de la justice, avec les critères de la sentence pour celui qui la transgresse. La justice de Dieu s'est manifestée dans le sacrifice de Jésus-Christ par qui Dieu nous offre le pardon. L'amour et la grâce de Dieu se sont manifestées en Christ qui a consenti librement à donner sa vie pour l'homme.

Osée 2:21 «Je serai ton fiancé pour toujours, par la justice, la droiture, la grâce et la miséricorde»
Ps 85:11 «La bonté et la fidélité se rencontrent, La justice et la paix s'embrassent»


Avec le chapitre 12 d'Apocalypse nous arrivons au coeur même de ce livre et de l'histoire de l'église qui englobe l'ancienne et la nouvelle alliance.

Le schéma de base du contenu d'Ap 12.

A - conflit entre le dragon et la femme (12:1-5) (le femme représente le peuple d'Israël, puis l'Eglise chrétienne)
B - conflit intermédiaire de 1260 jours, entre le dragon et la femme, après la naissance du fils (12:6)
C - conflit céleste entre Michaël et le dragon (12:7-12)
B1 - conflit intermédiaire de 3 temps et demi, (ou 1260 jours) entre le dragon et la femme (reprise) (12:13-16)
A1 - conflit final entre le dragon et la femme, après les 1260 jours de persécutions (12:17-18)

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 096

Ecrit le 20 oct.04, 20:59

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 096,

AP 12
1- Un grand signe parut dans le ciel: une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête.
2- Elle était enceinte, et elle criait, étant en travail et dans les douleurs de l'enfantement.
3- Un autre signe parut encore dans le ciel; et voici, c'était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes.
4- Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu'elle aurait enfanté.
5- Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône.
6- Et la femme s'enfuit dans le désert, où elle avait un lieu préparé par Dieu, afin qu'elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours.
7- Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent,
8- mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel.
9- Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui.
10- Et j'entendis dans le ciel une voix forte qui disait: Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l'autorité de son Christ; car il a été précipité, l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit.
11- Ils l'ont vaincu à cause du sang de l'agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort.
12- C'est pourquoi réjouissez-vous, cieux, et vous qui habitez dans les cieux. Malheur à la terre et à la mer! car le diable est descendu vers vous, animé d'une grande colère, sachant qu'il a peu de temps.
13- Quand le dragon vit qu'il avait été précipité sur la terre, il poursuivit la femme qui avait enfanté l'enfant mâle.
14- Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu'elle s'envolât au désert, vers son lieu, où elle est nourrie un temps, des temps, et la moitié d'un temps, loin de la face du serpent.
15- Et, de sa bouche, le serpent lança de l'eau comme un fleuve derrière la femme, afin de l'entraîner par le fleuve.
16- Et la terre secourut la femme, et la terre ouvrit sa bouche et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa bouche.
17- Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s'en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus.


Il y a un certain lien thématique entre le commencement et la fin d'Ap 12.

Tous deux traitent de l'assaut du dragon contre la postérité de la femme.

Au commencement (Ap 12:4-5), c'est sa principale postérité, l'enfant mâle, avec Jésus qui est attaquée, et à la fin (Ap 12:17), c'est le reste de sa postérité qui est visé, avec l'église de la fin. Ainsi, l'enfant mâle du commencement du récit fait référence à Jésus, alors que le reste, à la fin du récit, rend témoignage à Jésus.

Et finalement, au verset 5, le dragon «se tient» devant la femme au moment où elle va accoucher, et à la fin du récit, le dragon «se tient» sur le sable de la mer. Le récit d'Ap 12 nous présente donc l'Eglise primitive, l'Eglise pure du Moyen Age qui fut persécutée, conduite au désert pour y être protégée, et l'Eglise des derniers jours avec des critères précis. En un bref tableau de dix-sept versets, le récit a couvert ces trois phases principales de l'histoire de l'Eglise.

Un grand signe parut dans le ciel (Ap 12:1)

«Le ciel» désigne ici avant tout l'endroit où se fait la volonté de Dieu.

Mat 6:10 «que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel»

Dans l'Apocalypse cette expression "un grand signe parut dans le ciel» ne revient que deux fois. Dans Ap 12, cela désigne la 1ère venue de Christ, avec la femme enceinte qui attend le bébé. Dans Ap 15, cela fait allusion à la 2ème venue de Christ où les élus sont associés. Dans l'Ap 12:1-6, le texte décrit le peuple de Dieu dans son attente messianique, avec Satan qui veut le détruire.

Un grand signe (semeion: signe, miracle, prodige) parut dans le ciel (12:1)

On découvre ainsi que les miracles opérés par Jésus avaient une signification, ils sont porteurs d'un enseignement. Pour que les textes révèlent leur véritable dimension, au lieu de s'attacher aux miracles et à l'événement, on devrait surtout chercher à découvrir l'enseignement que Jésus veut nous donner.

Le «signe» qui désigne une intervention surnaturelle dans l'histoire des humains, peut avoir pour origine Dieu ou Satan. Si Dieu fait des vrais miracles à travers ses serviteurs, Satan de son côté trompe les hommes par des prodiges. Ap 13:13-14 nous parle d'une puissance qui «séduisait les habitants de la terre par les prodiges...". Ap 16:13-14 précise que Jean voit «des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant.»

Jésus nous avait déjà prévenu que Dieu n'est pas à l'origine de tous les miracles, même accomplis en son nom. «Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas...chassé des démons par ton nom?...et fait beaucoup de miracles par ton nom? Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus» (Mat 7:22-23)

Un grand signe parut dans le ciel: une femme ... (Ap 12:1)

Dans ce même ciel, où Jean vient de voir l'arche de l'alliance, surgit devant le prophète, une très belle femme, couronnée de douze étoiles et enveloppée de la lumière du soleil et de la lune. La femme dans la bible symbolise généralement l'église: fidèle ou infidèle. L'Eglise fidèle est présentée dans Ap 12:13 à 18. Le reste de l'Eglise fidèle après 1260 ans de persécutions et qui préoccupe Satan est décrit dans Ap 12:17.

L'ensemble de l'Eglise à travers le temps et les compromis avec le paganisme et le pouvoir politique est devenue infidèle à Dieu et à sa parole, c'est pourquoi à la fin, Satan ne s'intéresse qu'au reste fidèle (Ap 12:17). Dans Ap 17:3-6, le passage présente une femme ivre du sang des saints qu'elle martyrise, ce qui montre l'évolution de l'église à travers l'histoire.

Dans la bible, l'image de la femme symbolise essentiellement deux choses: épouse ou mère.


La femme représente l'épouse ou la fiancée de Dieu ou de Christ.

De nombreux passages de la bible nous parlent alors de cette relation d'amour de Dieu pour son peuple.

Es 54:5-6 «Car ton créateur est ton époux: L'Eternel des armées est son nom; Et ton rédempteur est le Saint d'Israël: Il se nomme Dieu de toute la terre: Car l'Eternel te rappelle comme une femme délaissée et au coeur attristé, Comme une épouse de la jeunesse qui a été répudiée, dit ton Dieu»
Osée 2:21-22 "Je serai ton fiancé pour toujours...et tu reconnaîtras l'Eternel»

2Co 11:2 «parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure»
Eph 5:25 «Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Eglise, et s'est livré lui-même pour elle...»

Ap 19:7-8 «car les noces de l'agneau sont venues, et son épouse s'est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d'un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les oeuvres justes des saints»

La femme représente la mère.

L'image est alors riche des promesses prophétiques, car elle devient la mère de tous les vivants et du Messie. Dans Ap 12:5, la postérité ou la semence de la femme représente clairement le Christ, qui a son trône au ciel.

Gen 3:20 «Adam donna à sa femme le nom d'Eve, car elle a été la mère de tous les vivants»
Gen 3:15 "je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta postérité et sa postérité (entre ta semence et sa semence - Darby), elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon»
Gal 3:16 «Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité...c'est-à-dire, à Christ»


Les fonctions d'épouse et de mère sont inséparables, c'est grâce à la relation conjugale que l'épouse devient mère. La période décrite par ce chapitre d'Ap 12:5 est donc celle où le peuple de Dieu va donner naissance au Christ.

Gal 4:4 «...lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi...»

Une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de 12 étoiles sur sa tête (Ap 12:1)

Les révélations de Dieu sont comparées à une lumière: «Ta parole est une lampe, une lumière...» (Ps 119:105). Or, la bible nous présente une révélation de Dieu, «au travers des prophètes», et qui correspond à l'A-Testament comparée une révélation directe «par le Fils», qui correspondrait au N-Testament.


Héb 1:1-3 «Après avoir autrefois...de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde, et qui, étant le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne...»

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 097

Ecrit le 21 oct.04, 19:59

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 097,

Le soleil symboliserait le Nouveau-T, et la lune l'A-T.


Parlant des prophètes, Jésus a déclaré «Il vous a été dit par les anciens..., mais moi je vous dis» (Mat 4 à 6). Avec Christ qui est la révélation directe de Dieu, «Celui qui m'a vu a vu le Père» (Jean 14:9), et avec le sermon sur la montagne, nous avons véritablement le début du Nouveau Testament (Mat 5 à 7). Ainsi, nous pouvons considérer le Nouveau Testament avec la venue de Christ, qui va plus haut et plus loin dans la révélation apportée de Dieu, comme le soleil comparé à la lune qui représenterait l'Ancien Testament.

La lune est la lumière du soleil, mais qui parvient de manière indirecte. L'Ancien-T est aussi la révélation de Dieu, mais elle est parvenue par les prophètes, et non directement par le Fils.

Les étoiles: Le livre de la Genèse, nous parle des 12 tribus d'Israël issues des 12 fils de Jacob, et qui sont comparés à des étoiles (Gen 37:9-11). On peut déduire, que les étoiles d'Ap 12 font allusion d'abord aux 12 tribus d'Israël, mais aussi par prolongement spirituel aux 12 apôtres qui sont devenus les fondements de l'Eglise chrétienne.


Éph 2:20 «Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, J-C étant la pierre angulaire»
Ap 21:14 «La muraille de la ville avait 12 fondements, et sur eux les douze noms des 12 apôtres de l'agneau»

La femme est enveloppée de lumière (Ap 12:1)

Psaume 104:2 «Dieu s'enveloppe de lumière comme d'un manteau»
Cantique 6:10 «Qui est celle qui apparaît comme l'aurore, Belle comme la lune, pure comme le soleil...»


La femme représente ici le peuple de Dieu. qui est enveloppée de la lumière ou des révélations de Dieu, (A. et N. Testament), avec dans un premier temps le peuple d'Israël et ensuite l'Eglise de Christ. Ainsi, nous pouvons constater que l'Eglise s'enracine dans l'histoire d'Israël. Il n'y a pas de véritable coupure entre l'Eglise édifiée par Jésus et le peuple d'Israël suscité par Dieu.

L'étude attentive du livre des Actes des Apôtres permet de constater que pendant longtemps, les chrétiens ont fréquenté le temple de Jérusalem ou les synagogues. Il n'y a donc pas de coupure radicale à partir de la mort de Jésus, comme certains voudraient nous le faire croire. Paul lui-même, longtemps après la mort de Christ affirme aux Juifs qu'il n'a «rien fait contre les coutumes de nos pères», donc contre les révélations et les enseignements de Dieu données dans l'A-Testament (Act 28:17)


Cette description de la femme rappelle le rêve de Joseph (12:1)

Le soleil, la lune et les étoiles apparaissent ici pour représenter la famille d'Israël: Jacob, Rachel, et ses 12 fils. Ainsi, la femme associée à ces astres représente donc Israël, le peuple de Dieu de l'ancienne alliance.

Gen 37:9-11 «Joseph dit: J'ai eu encore un songe! Et voici, le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi...Faut-il que nous venions, moi, ta mère et tes frères, nous prosterner en terre devant toi?»

Cette femme qui est en douleurs de l'enfantement est en relation avec l'espérance messianique (Ap 12:2). En Israël, tout est promesse et espérance dans cette venue du Messie qui peut rétablir toutes choses.

Esaïe 13:8 «Ils se tordent comme une femme en travail... Voici, le jour de l'Eternel arrive...»
Osée 13:13 «Les douleurs de celle qui enfante viendront pour lui...Je les rachèterai du séjour des morts... »


Le dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes (Ap 12:3)

1) Dans l'Ancien Testament, le dragon représente les ennemis du peuple de Dieu: Derrière le dragon il y a Satan qui se cache sous diverses facettes pour combattre Dieu et son peuple.


Es 26:21 à 27:1 «le Seigneur interviendra contre Léviatan, le serpent fuyant, tortueux, il tuera le Dragon de la mer»
Jér 51:34 "Nébucadnetsar, roi de Babylone m'a dévorée, m'a détruite...tel un dragon, il m'a engloutie...»
Ps 74:13-14 «Tu as fendu la mer par ta puissance, Tu as brisé les têtes des monstres sur les eaux...du crocodile"
Ezéch 29:3-6 «Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: Voici, j'en veux à toi, Pharaon, roi d'Egypte, Grand crocodile...»
Esaïe 51:9 «N'est-ce pas toi qui abattis l'Egypte, qui transperças le monstre (dragon, serpent, monstre marin) ?»


2) le dragon représente un pouvoir politique: Les 10 cornes rappellent la prophétie de Daniel 7, et évoquent un pouvoir politique.

Dan 7:24 «Les dix cornes, ce sont dix rois qui s'élèveront de ce royaume. »
Ap 17:12 «Les dix cornes que tu as vues sont dix rois...qui reçoivent autorité comme rois...avec la bête.»
Ap 17:9,18 «Les 7 têtes sont aussi 7 montagnes...c'est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre»


Le 7 étant le nombre de la plénitude, on peut entendre que les 7 têtes représentent le pouvoir universel du dragon qui se manifeste dans tous les domaines: politiques, religieux...

3) le dragon à 7 têtes représente Satan avec ses multiples facettes et actions: Le chiffre 7, symbole de plénitude, appliqué à Satan, le désigne comme celui qui a une parfaite maîtrise du mal. Il agit par l'intermédiaire des puissances politiques et spirituelles, car lui aussi a ses alliés.


Ap 12:9 «le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre...»

-Satan: adversaire, celui qui résiste; Jésus à Pierre: «Arrière de moi, Satan!» (Mat 16:23). Il s'agit de quelqu'un qui s'oppose au plan de Dieu et qui agit comme Satan.
-Le diable: calomniateur, accusant faussement, pour diviser, séparer.
-Lucifer: Astre brillant, fils de l'aurore!, dans Es 14:12, c'est celui qui imite Christ, «l'étoile du matin» 2 Pierre 1:19.
-Le Malin: C'est l'intelligent dans l'art de séduire, de séparer.
-Le démon: Messagers et ministres du diable, c'est faire violence dans l'intention de dominer, de posséder.
-Prince de ce monde: Jésus qualifie Satan comme responsable de tout le mal qui sévit sur notre planète (Jn 12:31)

Toutes ces facettes peuvent s'appliquer à un être céleste ou humain, du moment que quelqu'un agit de la sorte.


La postérité de Satan.

S'il y a la postérité de la femme, avec Christ, et qui est composée de l'Israël d'autrefois et de l'Eglise chrétienne à travers les âges, donc des enfants de Dieu, Satan possède lui aussi une postérité qui est à son service.

Jean 8:44 «Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père...»

Jésus prêchant aux Juifs leur déclare qu'il y a parmi eux une postérité de Satan. Pour Jésus, font partie de la postérité de Satan, tous ceux qui refusent la vérité de la Bible, la révélation de Dieu. On remarque dans ce passage que la postérité de Satan ne se trouve pas forcément parmi les ennemis déclarés de Dieu, car Jésus s'adressait aux Juifs, aux croyants qui disaient connaître Dieu. Ceci est un avertissement pour nous prévenir qu'il faut s'attendre à ce qu'il y ait aussi une postérité de Satan dans l'Eglise chrétienne, comme il y en a eu parmi les croyants Juifs.

Satan agit sur la terre par des personnes humaines.

Au moment de la naissance de Jésus, Satan se sert de Rome comme pouvoir pour massacrer les nouveau-nés.
Mat 2:16 «Hérode envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient a Bethléhem...»

Lors de la crucifixion, c'est encore Rome qui agit par son procurateur Pilate (voir Mat 27). Mais derrière Rome, Hérode et Pilate, se trouve la personne du dragon. La seule solution pour échapper à Satan, c'est de rester fidèle à la Parole de Dieu dans sa totalité (Mat 4). Dans Jean 17:17, Jésus demande à Dieu de «sanctifier les croyants par sa Parole, car sa Parole est la vérité». On marche dans la vérité dans la mesure où l'on est fidèle à toute la révélation de Dieu: A et N-Testament.

Face à l'espérance de la venue de Dieu dans l'histoire, Jean voit l'anti-espérance dans la personne du dragon. Un peu plus loin, le dragon est explicitement identifié comme «le serpent ancien, appelé le diable et Satan» (Ap 12:9). Dès les premières pages de la Genèse, le serpent incarne la puissance du mal. C'est lui qui séduit et entraîne les premiers hommes dans la désobéissance et la mort.


Gen 3:1-5 «Le serpent...dit à la femme: Dieu a-t-il réellement dit...?» et il affirme: «Vous ne mourrez point...»

Pour l'Apocalypse, le diable existe en personne et c'est une réalité historique et objective.

Le diable est identifié comme «celui qui séduit toute la terre» (Ap 12:9). «Avec sa queue» (12:4) ou le mensonge, il trompe et entraîne les créatures de Dieu dans sa révolte (Es 9:14). Il agit de façon déguisée, et ainsi on ne reconnaît pas immédiatement sa puissance maléfique. Il peut se cacher derrière les plus belles actions, les causes les plus sacrées et les plus nobles. Le diable arrive à nous entraîner au mal en donnant l'illusion que c'est bien. Le récit de la Genèse nous dévoile cette méthode du serpent qui fait croire que désobéir à Dieu est une vertu.


Gen 3:4-5 «Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point: mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal»

Un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes (12:3)

Avec ses dix cornes, cette bête extraordinaire qui représente Satan, évoque la quatrième bête terrible de Daniel 7.

Dan 7:7 «il y avait un quatrième animal, terrible, épouvantable et extraordinairement fort...et il avait dix cornes»

Daniel précise que ce quatrième animal représente «un royaume» (Dan 7:23), or il s'agit de Rome qui succéda à l'empire Grec, et Daniel (7:24) ajoute que «Les dix cornes, ce sont dix rois qui s'élèveront de ce royaume». Jean précise aussi que les sept têtes sont sept montagnes (Ap 17:9)

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 098

Ecrit le 24 oct.04, 09:21

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 098,

Le dragon rouge avec 7 têtes et 10 cornes dans l'Apocalypse.


Ap 12:3
C'était un grand dragon rouge ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes.

Ap 13:1
Je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes.

Ap 17:3,7,9
Une femme sur une bête écarlate ayant sept têtes et dix cornes. Les sept têtes sont sept montagnes sur lesquelles la femme est assise.


Rome dans ses diverses phases.

Ap 12:3 «un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes»
Ap 17:9 «Les sept têtes sont sept montagnes...»


Jean voit d'abord Rome, la ville aux 7 montagnes/collines, avec des diadèmes sur ses têtes, et non sur les cornes. Or, le diadème était un ornement royal pour la tête, une couronne, pour indiquer le règne d'un roi. Jean nous parle ici de l'empire de Rome avant sa division en 10 cornes, ou 10 royaumes par les barbares. Il s'agit de la Rome impériale, qui dominait sur les 7 collines, avant sa division.

Ap 13:1 «je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes»

Puis, dans un deuxième temps, Jean nous présente Rome, après sa division en 10 cornes par les barbares. Ici, les diadèmes sont sur les cornes qui représentent «dix rois qui s'élèveront de ce royaume» (Dan 7:24). Le nombre des têtes (sept) est sacré et traduit donc le caractère surnaturel de ce dragon-serpent. A côté de la femme vulnérable sur le point d'accoucher apparaît le dragon menaçant avec 7 têtes et 10 cornes. C'est ainsi que l'histoire du dragon-serpent se réduit à une série d'agressions contre la femme et sa postérité.

«Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel et les jetait sur la terre» (Ap 12:4)

Esaïe 9:14 précise que "le prophète qui enseigne le mensonge, c'est la queue». Rome et le faux prophétisme sont ici décrits comme étant liés pour détourner les croyants de Dieu.

Les étoiles peuvent représenter des êtres célestes ou des croyants.

Les 12 étoiles dans le rêve de Joseph représentent les 12 tribus d'Israël (Gen 37:9-11)
Ge 22:17 «je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel...»
Dan 12:3 «Ceux qui auront enseigné la justice, à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours»
Job 38:7 «les étoiles du matin éclataient en chants d'allégresse, et les fils de Dieu poussaient des cris de joie"


Le tiers: 1/3 est le contraire de 3/1.

Il est important de ne pas prendre la notion de tiers au sens quantitatif, mais d'y voir plutôt un aspect qualitatif. 3/1, trois en un, les 3 personne dans le conseil de Dieu qui agissent dans une parfaite unité, comme un seul être. 1/3, c'est Satan qui agit à travers 3 puissances, pour détourner les hommes de Dieu (Ap 16:13-14). 1/3 peut désigner des personnes qui n'acceptent pas de dépendre de Dieu, et qui mettent en doute la Parole inspirée comme l'a fait le serpent de la Genèse chapitre 3.

Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant...Elle enfanta un fils...Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône (Ap 12:4-5)

Au moment où cette promesse divine de sauver l'homme est en train de se réaliser par l'incarnation de Jésus, le dragon tente de le détruire avant même qu'il puisse réaliser le salut de l'humanité. Satan utilise alors des puissances humaines pour arriver à ses fins et notamment le pouvoir politique de Rome. Satan à travers l'empire de Rome et le roi Hérode va s'attaquer à Christ dès sa naissance (Mat 2:16)

Jésus, après sa victoire sur Satan et sur la mort va ressusciter et retrouver son trône auprès de Dieu (Rom 8:34). On peut se demander si l'expression du verset 5 "Elle enfanta un fils...Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône», s'applique à la naissance ou à la résurrection de Christ ? Il semblerait bien que l'expression du Psaume 2:7 «L'Eternel m'a dit: Tu es mon fils! Je t'ai engendré aujourd'hui», s'applique à la résurrection de Christ bien plus qu'à sa naissance.


Actes 13:32-34- «Dieu l'a accomplie pour nous...en ressuscitant Jésus, selon ce qui est écrit dans le Psaume 2: Tu es mon Fils, Je t'ai engendré aujourd'hui. Qu'il l'ait ressuscité des morts, qu'il ne retournera pas à la corruption"

Il y eut guerre dans le ciel, Michel et ses anges combattirent contre le dragon...(Ap 12:7-9)

D'après Ap 12, cette guerre dans le ciel éclate brusquement, sans cause ni raison, sans précision qui la prépare. La venue du mal est irrationnelle. «L'iniquité a été trouvée chez toi» précise Ezéchiel 28:15. Le mystère du mal qui nous frappe tous s'explique par le fait que la terre est occupée par Satan et ses alliés.


2Pierre 2:4 «Dieu a précipité les anges dans les abîmes de ténèbres et les réserve pour le jugement...»

Du coup, la terre qui est l'endroit du refuge de Satan va devenir le lieu même où Dieu va susciter le salut par Christ.

Guerre dans le ciel, Ap 12:

Des interprétations différentes ont été données à cette section centrale (Ap 12:7-9)
1- Une description du conflit dans le ciel au cours duquel le mal a surgi, avant la création de l'humanité.
2- Une description de la victoire obtenue par Dieu sur le mal dans l'incarnation du Christ.
3- Une description de la victoire obtenue par Dieu à la croix au moyen de la rédemption par le Christ.
4- L'ensemble de ces points 1-2-3, qui peuvent se compléter, sans se contredire.

Michel et ses anges combattirent contre le dragon (12:7-9) - Michel (Michael), "qui est comme Dieu".

Ce personnage qui lutte avec Satan et qui remporte la victoire représente le Fils de Dieu, qui est le seul à avoir vaincu Satan et son armée, que ce soit dans le ciel ou sur la terre. Dans Ap 12:7, Micaël est présenté comme celui qui remporte la victoire avec ses anges contre le dragon. Or, dans Ap 19:11-16, c'est Jésus qui revient du ciel avec ses anges pour le combat final.


Mat 16:27 «Car le Fils de l'homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges»
2Thess 1:7 «lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance»

Ap 20:1-2 «Puis je vis descendre du ciel un ange qui avait la clef de l'abîme et une grande chaîne dans sa main. Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans»

2Pierre 2:4 «Car, si Dieu n'a pas épargné les anges qui ont péché, mais s'il les a précipités dans les abîmes de ténèbres et les réserve pour le jugement»
Jude 1:9 «Or, l'archange Michel, lorsqu'il contestait avec le diable et lui disputait le corps de Moïse, n'osa pas porter contre lui un jugement injurieux, mais il dit: Que le Seigneur te réprime!»
Zach 3:1-5 «Il me fit voir Josué, le souverain sacrificateur, debout devant l'ange de l'Eternel, et Satan qui se tenait à sa droite pour l'accuser. L'Eternel dit a Satan: Que l'Eternel te réprime Satan! que l'Eternel te réprime...Or Josué était couvert de vêtements sales, et il se tenait debout devant l'ange. L'ange dit à Josué: Vois, je t'enlève ton iniquité et je te revêts d'habits de fête...L'ange de l'Eternel était là»


Dans le contexte biblique, c'est Christ qui est le chef des armées célestes et non un ange quelconque.

Josué 5:14-15 «je suis le chef de l'armée de l'Eternel, j'arrive maintenant, Josué tomba le visage contre terre, se prosterna et lui dit: Qu'est-ce que mon Seigneur dit à son serviteur? Et le chef de l'armée de l'Eternel dit à Josué: Ote tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est saint. Et Josué fit ainsi» (Ex 3:5 - Moïse)

Dans Daniel 10:13, Micaël est présenté comme «l'un des principaux chefs». Dans Daniel 10:21, Micaël est présenté comme «votre chef». Dans Daniel 12:1, il est dit «En ce temps-là se lèvera Micaël, le grand chef, le défenseur des enfants de ton peuple, et ce sera une époque de détresse telle qu'il n'y en a point eu de semblable...»

Jean voit le conflit démarrer d'abord au ciel.

Le problème du mal n'est donc pas spécifique à la condition humaine, c'est un problème cosmique. D'après les rares révélations bibliques, on a l'impression que ce conflit cosmique au ciel se passe en 2 étapes.

1) La révolte de Lucifer contre le gouvernement de Dieu pour prendre la place de Dieu.

La lutte entre le bien et le mal sur terre n'est qu'une partie de ce conflit cosmique et spirituel et qui a débuté au ciel.

Eph 6:12 «Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes»

Suite à ce conflit, Satan est tombé du ciel, il est jeté, précipité sur la terre (?) Au travers des oracles sur Tyr et sur Babylone, Esaïe et Ezéchiel évoquent cette guerre ancienne qui agita le ciel.

Ez 28:14-18 «Tu étais un chérubin protecteur, aux ailes déployées; Je t'avais placé et tu étais sur la sainte montagne de Dieu...Tu as été intègre dans tes voies, depuis le jour où tu fus créé Jusqu'à celui où l'iniquité a été trouvée chez toi...Ton coeur s'est élevé à cause de ta beauté, tu as corrompu ta sagesse par ton éclat; Je te jette par terre...Je te réduis en cendre sur la terre...»

Es 14:12-15 «Te voilà tombé du ciel, astre brillant, fils de l'aurore! Tu es abattu à terre...Tu disais en ton coeur: Je monterai au ciel, J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu; Je m'assiérai sur la montagne de l'assemblée...Je monterai sur le sommet des nues, Je serai semblable au Très-Haut. Mais tu as été précipité dans le séjour des morts, dans les profondeurs de la fosse»


Satan devient le prince de ce monde, le représentant légal de la terre, suite au péché d'Adam et d'Eve (?)

Dieu créa l'homme à son image, et il lui confia la terre «pour la cultiver et pour la garder» (Gen 1:27-28; 2:15). L'homme a choisi de se couper de Dieu et d'écouter un autre Maître, et par ce choix la race humaine devient l'esclave de Satan et le diable devient le prince de ce monde, le représentant légal de la terre.

Jean 8:34 "En vérité, en vérité, je vous le dis...quiconque se livre au péché est esclave du péché".

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 099

Ecrit le 25 oct.04, 21:36

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 099,

Rom 6:16 «Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la justice?»
2Pierre 2:19 «car chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui»
Rom 5:12,18 «par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché...»


Ainsi, en triomphant sur terre, Satan devient «le prince de ce monde», «le dieu de ce siècle» (Jn 12:31 ; 2Cor 4:4). A partir de sa victoire sur l'humanité, Satan se positionne comme le représentant légal de la terre.
Job 1:7 «L'Eternel dit à Satan: D'où viens-tu? Et Satan répondit à l'Éternel: De parcourir la terre et de m'y promener» «De courir ça et là sur la terre et de m'y promener» (Darby)

2) La guerre de Satan contre Jésus-Christ, qui se passe en même temps au ciel et sur terre.

Cette lutte acharnée de Satan contre le Fils de Dieu arrive à son point culminant à Gethsémané et à la croix. Satan va attaquer Jésus sur terre à chaque «occasion favorable», pour le faire chuter (Luc 4:13)
Héb 2:14 «...afin que, par la mort, (Christ) anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est-à-dire le diable»

A la croix, «Jésus a dépouillé les dominations et les autorités...en triomphant d'elles par la croix» (Col 2:14). A la croix, «Dieu a voulu par Christ réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix» (Col 1:20).

Les conséquences de cette victoire de Christ à la croix sur Satan.

Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l'autorité de son Christ (Ap 12:10)

Grâce à Christ, le royaume de Dieu est venu jusqu'à nous, s'est approché de nous (Luc 17:20-21). Au moment de donner sa vie sur la croix pour le salut de l'humanité, Jésus a dit: «Tout est accompli» (Jn 19:30). Le salut et le règne de notre Dieu est mis en parallèle avec le fait que Satan ne peut plus accuser au ciel, car nous avons désormais, avec Christ, un avocat, un médiateur, contre ces accusations de Satan.


Rom 5:18-19 «par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s'étend a tous les hommes...par l'obéissance d'un seul beaucoup seront rendus justes»
Rom 8:33-34 «Qui accusera les élus de Dieu? C'est Dieu qui justifie! Qui les condamnera? Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous!»


il a été précipité, l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit (12:10)

Luc 10:18 «Jésus leur dit: Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair»
Jean 12:31 «Maintenant a lieu le jugement de ce monde; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors»


Ils l'ont vaincu à cause du sang de l'agneau et à cause de la parole de leur témoignage...» (12:11)

Héb 2:14 «afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est-à-dire le diable, et qu'il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude»
1Jn 4:4 "Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde»


C'est pourquoi réjouissez-vous, cieux et vous qui habitez dans les cieux (12:12)
Malheur à la terre et à la mer! car le diable est descendu vers vous, animé d'une grande colère...» (12:12)


Luc 22:31 «Le Seigneur dit: Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment»
1Pierre 5:8 «veillez, Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera»


Le champ d'action de Satan se réduit donc à la terre, car les hommes l'ont choisi pour Maître et ils n'ont pas rejeté Satan lors de la première venue du Messie. Suite à sa défaite, Satan "est animé d'une grande colère sachant qu'il a peu de temps" (Ap 12:12)

Guerre sur la terre.

A peine sur la terre, le diable s'en prend à la femme, c'est la femme en effet que Satan va séduire en premier (Genèse 3 ; 2Cor 11:3)
1Tim 2:14 "ce n'est pas Adam qui a été séduit, c'est la femme qui, séduite, s'est rendue coupable de transgression»

C'est sur la femme que Satan s'acharne par la suite, car c'est par elle que la semence, la postérité du salut sera sauvegardée et véhiculée (Gen 3:15)
Gen 3:15 "Je mettrai (sheeth) inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité...»

Eve reçoit Seth (shayth) à la place d'Abel, pour assurer la lignée en direction du Sauveur de l'humanité.
Gen 4:25,26 "Adam connut encore sa femme, elle enfanta un fils, et l'appela du nom de Seth (shayth)...Dieu m'a donné un autre fils à la place d'Abel...C'est alors que l'on commença à invoquer le nom de l'Éternel"

La femme et le serpent dans Genèse et dans l'Apocalypse.

Les thèmes communs de la femme, du serpent, de l'enfantement, avec la semence et le conflit montrent que notre passage de l'Apocalypse se réfère à cette prophétie de Genèse. Parallèlement, les deux textes prédisent la victoire sur le serpent grâce à celui qui naîtra de la femme.

Gen 3:15
Je mettrai inimitié entre toi (serpent) et la femme, entre ta postérité et sa postérité (càd JC - Gal 4:4), celle-ci t'écrasera la tête et tu lui blesseras le talon.


Ap 12:4-9
Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant...elle enfanta un fils...Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône...Et il y eut guerre dans le ciel. Michel contre le dragon...et il fut précipité sur la terre.


Depuis Eve, «la mère de tous les vivants», à Israël, «la femme de l'alliance».

Cette prophétie d'Apocalypse s'applique d'abord à Israël, la femme de l'alliance, d'où sortira le Messie, ou «le fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer» (12:5). Le Psaume 2:7-9 évoque la même idée: «L'Éternel m'a dit: Tu es mon fils! Je t'ai engendré aujourd'hui. Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage...Tu les briseras avec une verge de fer...». D'après l'Apocalypse, l'engendrement débouche sur le royaume de Dieu. L'enfant est porté sur le trône. «Elle enfanta un fils...Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône» (12:5)

Dans la prophétie, la mort du serpent passe par la mort de l'enfant qui offre sa vie en sacrifice.

L'Apocalypse 12:11 parle du «sang de l'Agneau», Gen 3:15 dit que la mort du serpent, l'écrasement de sa tête, passe par la mort de celui qui va naître de la femme, car en écrasant la tête du serpent, il est touché, blessé au talon». Le texte hébreu renforce cette impression de simultanéité en jouant sur les mots. L'écrasement de la tête et la morsure au talon sont rendus par la même parole: (shoof)
Gen 3:15 «celle-ci t'écrasera (shoof) la tête, et tu lui blesseras (shoof) le talon»

Pour le prophète de l'Apocalypse, la victoire de Jésus-Christ et son installation sur le trône passent par sa mort. Grâce au sacrifice de sa vie, il neutralise l'accusation du séducteur et ainsi, le pardon et le royaume sont assurés. Pourtant, le royaume reste encore à venir. La joie se cantonne pour le moment au ciel, et sur la terre le mal sévit toujours.
Ap 12:12 «Malheur à la terre et à la mer! car le diable est descendu vers vous, animé d'une grande colère»

Guerre au désert

Sur le plan de la structure littéraire, le contenu du verset 14 correspond à celui du verset 6.

Ap 12:6 - Ap 12:14
-Alors la femme - les deux ailes du grand aigle furent données à la femme.
-s'enfuit - pour qu'elle s'envole.
-au désert - au désert.
-où Dieu lui a fait préparer une place - au lieu qui lui est réservé.
-pour qu'elle y soit nourrie - pour y être nourrie.
-mille deux cent soixante jours - loin du serpent un temps, des temps et la moitié d'un temps.

L'avènement du Messie, sa mort, sa résurrection et sa victoire sur le mal n'ont pas encore changé la face du monde. Le serpent est encore là avec ses ravages qui frappent toujours, à travers la souffrance et la mort. Le royaume de Dieu n'est pas encore venu et le peuple de Dieu est toujours en attente.


L'Apocalypse compare l'Eglise de Dieu à l'Israël de l'Exode.

Pour exprimer à la fois ce temps d'épreuve et d'attente pour le peuple de Dieu, Jean reprend le thème de l'Exode. Comme autrefois Israël, l'Eglise se retrouve dans le désert et elle est nourrie par Dieu (Deut 8:2-3 ; Ap. 12:6,14). Les ailes d'aigle, la terre qui engloutit l'ennemi, on le retrouve à la sortie d'Egypte avec les armées de pharaon.

Ap 12:6,14 Et la femme s'enfuit dans le désert, afin qu'elle y fût nourrie pendant 1260 jours.
Deut 2:7 Voilà quarante années que l'Eternel, ton Dieu, est avec toi (dans le désert), tu n'as manqué de rien.

Ap 12:14 Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu'elle s'envolât au désert...loin de la face du serpent.
Ex 19:4 Vous avez vu ce que j'ai fait à l'Egypte, et comment je vous ai portés sur des ailes d'aigle et amenés vers moi (Deut 32:11,12).

Ap 12:16 Et la terre secourut la femme, et la terre ouvrit sa bouche et engloutit le fleuve.
Ex 15:12 Tu as étendu ta droite, la terre les a engloutis
Ex 14:28 Les eaux couvrirent...l'armée de Pharaon.

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 100

Ecrit le 28 oct.04, 10:47

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 100,

Comme le peuple d'Israël délivré de l'esclavage d'Egypte marchait en direction de la terre promise, l'Eglise sauvée de l'esclavage du péché marche en direction de la nouvelle Jérusalem. Dans les deux cas, l'épreuve dure et nous sommes encore dans l'histoire. Le peuple de Dieu devra errer dans le désert pendant 1260 jours (Ap 12:6), comme Israël erra 40 ans (Jos 5:6).

Le désert symbolise à la fois le signe de l'épreuve mais aussi celui de la miséricorde Divine.

L'épreuve, illustrée par ce désert, symbolise les 40 ans dans le désert qui sépare l'Egypte de la terre promise. La miséricorde de Dieu s'est manifestée dans le désert: Par la manne qui a nourri le peuple quotidiennement; Par l'eau pour désaltérer; Par la nuée pour conduire, et la colonne de feu pour éclairer.

Dire que l'Eglise est dans le désert pendant 1260 ans, c'est affirmer que pendant cette période, elle ne peut accomplir son travail au grand jour, parce que les 2 témoins d'Ap 11, l'Ancien et le Nouveau Testament n'ont pu témoigner que dans l'ombre, dans le deuil, comme s'ils étaient couverts de sacs.

Cela a été une période durant laquelle la Bible a été interdite, mais en dépit de cette situation difficile, il y a eu durant cette longue période et de manière continue des chrétiens fidèles. Ce verset présente donc une Eglise fidèle dans les difficultés, mais protégée par Dieu.

nourrie pendant 1260 jours (12:6), nourrie un temps, des temps, et la moitié d'un temps (12:14)

Cette période est donnée à plusieurs reprises dans l'Apocalypse, et de plusieurs manières, comme pour souligner son importance et le caractère historique de la prophétie. Cette période parle du pouvoir oppresseur qui va dominer pendant 1260 ans (Ap 11:2 ; 13:5 ; Dan 7:25) ou bien des opprimés qui vont subir cette oppression durant 1260 ans (Ap 11:3 ; 12:6,14 ; Dan 12:7)


Ces passages ne se réfèrent pas seulement au même espace de temps, ils décrivent aussi les mêmes événements qui se déroulent pendant ce temps.

Daniel 12:7 l'identifie comme une période d'abaissement de la puissance du peuple saint. Apocalypse 12:6,14 l'identifient comme une période au cours de laquelle la femme, qui représente l'Eglise, est obligée d'échapper à son persécuteur, le dragon animé par le diable, et de fuir au désert. Apocalypse 13:5 identifie la période comme étant celle où la bête exerce son autorité sur les saints. Ainsi, nous avons dans ces passages un espace de temps commun (1260 jours) et un événement commun: la persécution des saints.

Cette période est tantôt donnée en jours: (1260 jours)

Ap 11:3 «Je donnerai à mes deux témoins le pouvoir de prophétiser, revêtus de sacs, pendant 1260 jours»
Ap 12:6 «Et la femme s'enfuit dans le désert...afin qu'elle y fût nourrie pendant 1260 jours»


Cette période est tantôt donnée en mois: (42 mois x 30 jours = 1260 jours).
Ap 11:2 «car il a été donné aux nations, et elles fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante-deux mois»
Ap 13:5 «Et il lui fut donné (à la bête)...le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois»


Cette période est tantôt donnée en années: «un temps (une année), des (deux) temps, et la moitié d'un temps» (3 ans et demi x 360 = 1260).
Dn 7:25 «Il opprimera les saints du Très Haut...et les saints seront livrés entre ses mains pendant un temps, des temps, et la moitié d'un temps»
Dn 12:7 «il jura par celui qui vit éternellement que ce sera dans un temps, des temps, et la moitié d'un temps, et que toutes ces choses finiront quand la force du peuple saint sera entièrement brisée»

Ap 12:14 «Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu'elle s'envolât au désert, vers son lieu, où elle est nourrie un temps, des temps, et la moitié d'un temps, loin de la face du serpent»

On remarque en effet qu'il y a 1260 années, entre 538, au moment où l'Eglise officielle est reconnue et commence son ascension vers un pouvoir suprême, et jusqu'en 1798, au moment où ce pouvoir est ébranlé sous les coups de la Révolution française et des philosophes.

En 533, Justinien déclare le pape «le chef de toutes les saintes Eglises et de tous les saints prêtres de Dieu». En 537, l'empereur Justinien dépose le pape Silvère, accusé de trahison, qui est emprisonné et déporté en exile où il meurt, et il met à sa place Vigile, dont le règne est effectif en 538. Après la mort de Silvère, un fait semblable a lieu 1260 ans plus tard, en 1798: l'empereur Bonaparte dépose un autre pape, Pie VI, qui est aussi emprisonné et amené en exile où il meurt. Le 20 février 1798, Bonaparte fait prisonnier Pie VI à Rome et le fait amener à Valence en France.

Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l'autorité de son Christ; Car il a été précipité, l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit. (Ap 12:10-12)

l'accusateur de nos frères.


Satan n'accuse pas n'importe qui. Il accuse spécifiquement les frères. Les méchants s'accusent tout seuls, leurs oeuvres les accusent et ils n'intéressent pas Satan. Satan s'attaque systématiquement et méthodiquement à ceux qui s'occupent de la Parole de Dieu et qui veulent rester fidèles à Dieu «qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus» (12:17)


Zach 3:1-5 «Il me fit voir Josué, le souverain sacrificateur, debout devant l'ange de l'Eternel, et Satan qui se tenait à sa droite pour l'accuser»

Les croyants sont accusés de suivre Dieu par intérêt, parce qu'ils ont peur de mourir, ou pour la vie éternelle. L'accusateur veut faire croire que l'étude de la Bible est motivée par les avantages qu'on peut en tirer. Satan conteste avec Dieu les motifs de l'obéissance de Job, le soupçonnant d'être intéressé dans sa fidélité (voir Job 1:9-12 ; 2:4-10)

Jésus est mort à cause du péché, afin de faire taire Satan et pour montrer qu'il est possible d'aimer Dieu sans attendre un avantage quelconque. La mort du Christ enlève le droit à l'accusateur de continuer à dire que c'est par intérêt que le croyant suit Dieu. C'est pourquoi Satan est précipité, l'accusation étant fausse, et il n'a plus le droit de cité auprès des êtres célestes.


Rom 8:33,34 «Qui accusera les élus de Dieu? C'est Dieu qui justifie! Qui les condamnera ? Christ est mort, bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous!»

le serpent lança de l'eau comme un fleuve derrière la femme, afin de l'entraîner par le fleuve (12:15)

Les fleuves peuvent représenter les courants ou les idées religieuses, c'est le domaine spirituel.

Jean 7:38 "Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Ecriture"
Jean 4:13-14 "Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif..."
Jér. 2:13 "Ils m'ont abandonné, moi qui suis une source d'eau vive..."


Ce verset révèle que de la gueule du serpent sont sorties des idées religieuses qui étaient et restent fausses. Pendant les 1260 années d'exil forcé, où la femme s'est trouvée au désert, que d'idées fausses ont été clamées dans le monde au nom de la Bible. Cela peut aussi représenter la violence des persécutions, les inquisitions, les doctrines fausses ou mensongères, le paganisme, le spiritisme, le rationalisme, le matérialisme, l'athéisme...

La terre secourut la femme, et la terre ouvrit sa bouche et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé (12:16)

L'enseignement que l'on peut tirer de ce passage est qu'il annonce la fin de l'épreuve des 1260 Jours.

Es 59:19 "Quand l'ennemi viendra comme un fleuve, L'esprit de l'Eternel le mettra en fuite»

Il y a ici une allusion à la fin du déluge, au moment où la terre a englouti, asséché les eaux.
Gen 8:13 "L'an six cent un...les eaux avaient séché sur la terre"

On peut faire une comparaison sur le plan historique. Si le mot «mer» dans l'Apocalypse désigne le monde méditerranéen très connu et très peuplé de l'époque, le mot «terre» pourrait alors désigner un endroit du globe moins connu, moins habité. Certains ont vu ici une allusion aux pays du Nord et aux Etats-Unis, qui ont été une terre d'exil, de refuge et de liberté pour les chrétiens persécutés d'Europe. Le texte dit en effet que «la terre secourut la femme» (12:16)

Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s'en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus (12:17)


La guerre de la fin contre «le reste de sa descendance» (TOB); «au reste de sa semence» (Chouraqui, Darby)

D'après les prophéties, ces 1260 jours/années qui finissent en 1798, conduisent au temps de la fin. C'est pour cela que le serpent s'acharne et s'irrite tout particulièrement, car il voit la fin approcher rapidement. Satan concentre donc à la fin tous ses efforts contre ce dernier reste «de la postérité» de la femme. Satan veut en finir avec cette femme qui a résisté à toutes ses attaques depuis la chute d'Eden. (Gen 3:15)

Après ces 1260 ans de persécutions, donc après 1798, Satan ne fait plus la guerre à la femme qui représente l'Eglise en général, mais il s'attaque spécialement «au reste de la postérité de cette dernière». Nous arrivons à l'époque où c'est «le reste» qui désigne désormais la véritable église de Christ, avec des critères précis, ce sont «ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus» (12:17)

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 101

Ecrit le 31 oct.04, 02:06

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 101,

«Le reste» n'a pas seulement une valeur "quantitative", mais il a surtout une valeur "qualitative".


«Le reste» dans la bible est toujours en rapport avec une notion de qualité. Le "reste" au moment du déluge, se composait de Noé (et sa famille) qui marchait avec Dieu. Le "reste" qui du peuple d'Israël sortit d'Egypte et entra en terre promise étaient les fidèles Caleb et Josué. Le "reste" au temps d'Elie représente «tous ceux qui n'ont point fléchi les genoux devant Baal» (1Rois 19:18). Le reste de la fin est motivé par l'amour de ces croyants pour leur Dieu, ce qui constitue la base de leur identité.

Ap 12:11 «Ils ont vaincu Satan à cause du sang de l'agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort»

à ceux qui gardent les commandements de Dieu (12:17)

L'insistance ici n'est pas tant sur le rapport à la loi que sur le rapport avec la source de la loi, c'est-à-dire Dieu. Au niveau pratique, ceci pousse notre élan de fidélité plus loin qu'une simple conformité à la loi qui est sainte. Si le diable en furie combat les chrétiens qui gardent les commandements de Dieu, c'est pour éclipser la vision de Dieu, pour empêcher sa Seigneurie, car la loi vient de Dieu et exprime sa volonté. Les commandements de Dieu révèlent ses intentions profondes pour nous et pour le monde; les garder est une façon de signifier notre adhésion totale à la personne de Dieu et lui exprimer notre amour.


Ex 20:6 «Dieu fais miséricorde jusqu'en mille générations à ceux qui l'aiment et qui gardent ses commandements»
1Jean 5:3 «Car l'amour de Dieu consiste à garder ses commandements»
2Jean 6 «Et l'amour consiste à marcher selon ses commandements»


les 10 commandements prononcés par Dieu au Sinaï, et conservés dans Exode 20:1-17 comparés aux 10 commandements dans le Catéchisme (1992 p423-424).

1) Ex 20 - Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant: Je suis l'Eternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, de la maison de servitude. Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face.
1) Catéchisme - Un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement.

2) Ex 20 - Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l'Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fais miséricorde jusqu'en mille générations à ceux qui m'aiment et qui gardent mes commandements.
2) Catéchisme - (néant, supprimé)

3) Ex 20 - Tu ne prendras point le nom de l'Eternel, ton Dieu, en vain; car l'Eternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain.
3) Catéchisme - Son saint nom tu respecteras, fuyant blasphème et faux serment.

4) Ex 20 - Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l'Eternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l'Eternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour: c'est pourquoi l'Eternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié.
4) Catéchisme - Le jour du Seigneur garderas, en servant Dieu dévotement.

5) Ex 20 - Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne.
5) Catéchisme - Tes père et mère honoreras, tes supérieurs pareillement.

6) Ex 20 - Tu ne tueras point.
6) Catéchisme - Meurtre et scandale éviteras, haine et colère pareillement.

7) Ex 20 - Tu ne commettras point d'adultère.
7) Catéchisme - La pureté observeras en tes actes soigneusement.

8) Ex 20 - Tu ne déroberas point.
8) Catéchisme - (Néant, supprimé)

9) Ex 20 - Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.
9) Le catéchisme - La médisance banniras et le mensonge également.

10) Ex 20 - Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain, tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain.
10) Catéchisme - En pensées, désirs veilleras à rester pur entièrement. Bien d'autrui ne convoiteras pour l'avoir malhonnêtement. (8è-?)

Note: Dans le Catéchisme, à la page 423 et 424, sous le titre «Les dix commandements d'Exode 20:2-17», on remarque que le 2ème commandement, «Tu ne te feras point d'image taillée...» n'existe pas; Le 4ème commandement avec le 7ème jour comme jour de repos de l'Eternel est remplacé par «le jour du Seigneur» ou le 1er jour de la semaine.

Le 8ème commandement «Tu ne déroberas point» n'existe pas dans le Catéchisme qui cite pourtant Exode 20:15 où il est bien marqué; Lorsque l'on compte le nombre des commandements résumés dans le Catéchisme on n'en trouve que neuf et non dix, malgré le titre du texte (10 commandements) et le dédoublement du dixième commandement d'Ex 20:17.


La Bible nous présente Dieu et sa loi morale comme immuable et éternelle.

Héb 13:8 «Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui, et éternellement»
Jaq 1:17 «tout don parfait descend du Père des lumières, chez lequel il n'y a ni changement ni ombre de variation»
Mal 3:6 «Car je suis l'Eternel, je ne change pas»

Ps 119:151,152 «Tu es proche, ô Eternel! Et tous tes commandements sont la vérité. Dès longtemps je sais par tes préceptes que tu les as établis pour toujours»
Ps 119:160 «Le fondement de ta parole est la vérité, et toutes les lois de ta justice sont éternelles»
Ps 111:7-8 «Les oeuvres de ses mains sont fidélité et justice; Toutes ses ordonnances sont véritables, affermies pour l'éternité, faites avec fidélité et droiture»

1Cor 7:19 «l'observation des commandements de Dieu est tout»
Rom 2:13 «Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés»
Jaq 2:10 «quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous»


Il est dit du reste, qu'ils ont ou qu'ils retiennent le témoignage de Jésus (12:17)

Le verbe retenir, implique l'idée de continuité dans le temps: «ils ne cessent de retenir le témoignage de Jésus». Le témoignage de Jésus implique qu'il est à la fois l'auteur et aussi le sujet du témoignage. Ce témoignage représente l'A-Testament, au travers des prophètes qui ont rendu témoignage de Jésus et aussi le N-Testament qui relate la vie de Christ. Cela concerne donc la totalité de la bible.

Jean 5:39 «Vous sondez les Ecritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi»

Le témoignage de Jésus est aussi le message de salut, d'espérance et de victoire contenu dans le livre de l'Apocalypse. «lequel a attesté la parole de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ, tout ce qu'il a vu» (Ap 1:2). En Apocalypse 19:10 l'ange dissuade Jean qui voulait se prosterner et l'adorer. L'ange dit d'abord qu'il est serviteur avec eux (les frères qui ont le témoignage de Jésus). Et avoir le témoignage de Jésus implique une adoration exclusive de Dieu.

Ap 19:10 «Et je tombai à ses pieds pour l'adorer; mais il me dit: Garde-toi de le faire! Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères qui ont le témoignage de Jésus. Adore Dieu. Car le témoignage de Jésus est l'esprit de la prophétie»

Ce reste garde la totalité des enseignements de Dieu révélés dans l'Ancien et le N-Testament.

Ce qui caractérise ce reste de la fin, c'est leur fidélité: «ils gardent». Ils ont traversé les temps et les influences et n'ont pas égaré le dépôt qui leur avait été confié. Ce sont les derniers témoins d'une vérité qui réunit à la fois la loi et la grâce, la justice et l'amour, l'A et N. Test. Ce chemin nous conduit sur les pas de Christ, à suivre «le témoignage de Jésus» (12:17). Nous trouvons ici les critères des derniers fidèles de Dieu du temps de la fin, avant la venue en gloire de Christ. C'est contre ces fidèles que le dragon va donc rassembler toutes ses forces à la fin.

Ap 14:12 «C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus»

L'Eglise du reste est définie comme possédant ces qualités:
- elle garde la totalité des commandements de Dieu, les dix;
- elle a la foi de ou en Jésus;
- elle ne cesse de retenir le témoignage de Jésus, qui représente la Bible dans sa totalité.
- elle obtient de la part de Dieu le don prophétique.


Jésus avait aussi enseigné que les véritables croyants devant Dieu ce sont ceux qui lui obéissent.

Mat 7:21-23 «Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom? Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi vous qui commettez l'iniquité»
Luc 6:46 «Pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur! et ne faites-vous pas ce que je dis?»


La Parole de Dieu nous invite de passer du «dire» au «faire», afin de faire partie du reste ou des élus.

2Thess 2:9-10 «L'apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés»

Et le dragon se tint sur le sable de la mer (12:18)

Pour le serpent, ces justes des derniers temps sont particulièrement dangereux. Le serpent se place sur la plage, ce qui signifie qu'il va en appeler à la fois aux forces de la mer et à celles de la terre pour combattre ce reste fidèle de Dieu afin de les séduire et arriver à ses fins. Il se tient donc à la limite de la mer et de la terre, les deux lieux d'où il va faire monter ses puissances maléfiques. Alors que Satan se tient sur le sable de la mer, l'Agneau se tient sur la montagne, sur le roc (Ap 14:1)


Ap 14:1 «Je regardai, et voici, l'agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts.»
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Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 102

Ecrit le 16 nov.04, 03:43

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 102,

Les 2 bêtes d'APOCALYPSE 13


AP 13:1-10
1 Et il se tint sur le sable de la mer. Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème.
2 La bête que je vis était semblable à un léopard; ses pieds étaient comme ceux d'un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, et son trône, et une grande autorité.
3 Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort; mais sa blessure mortelle fut guérie. Et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête.
4 Et ils adorèrent le dragon, parce qu'il avait donné l'autorité à la bête; ils adorèrent la bête, en disant: Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle?
5 Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes; et il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois.
6 Et elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom, et son tabernacle, et ceux qui habitent dans le ciel.
7 Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation.
8 Et tous les habitants de la terre l'adoreront, ceux dont le nom n'a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie de l'agneau qui a été immolé.
9 Si quelqu'un a des oreilles, qu'il entende!
10 Si quelqu'un mène en captivité, il ira en captivité; si quelqu'un tue par l'épée, il faut qu'il soit tué par l'épée. C'est ici la persévérance et la foi des saints.


La chronologie qui ressort de la structure en parallélisme du texte: Ap 13:1-8.

La première section décrit ce que Jean a vu: la vision elle-même. La seconde décrit l'action qui lui fait suite. Le verbe "je vis» (eido) apparaît trois fois dans la première section (v 1-3); Il n'apparaît pas dans la seconde. Alors que la première section de ce passage est descriptive (visuelle), la seconde section explique ce qui a été vu. Les deux sections s'achèvent par un verset qui mentionne l'adoration de la bête par le monde: (v4 et 8)

La seconde section contient 4 phrases qui commencent par l'expression: "et il lui fut donné..." L'expression apparaît 2 fois au verset 5, et 2 fois au verset 7, pour introduire quelque chose qui est donné à la bête.

A- La première chose qui lui est «donnée», c'est une bouche proférant arrogances et blasphèmes (v5a)
B- La seconde est l'autorité d'agir pendant 42 mois (v 5b)
B1- La troisième est la capacité de faire la guerre aux saints (v7a)
A1- Le quatrième «don» est l'autorité sur les nations, (v7b)

Ce découpage en parallèle nous permet de constater que dans (B), la bête reçoit l'autorité pour faire quelque chose (v5b) et que c'est (B1) qui explique que l'autorité est là pour faire la guerre aux saints (v7a). Ainsi, cela s'harmonise avec Dan 7,12 et Ap 11 et 12, qui parlent de la même période de persécution des saints.


L'autre mot à noter ici est celui de la «blessure» que la tête de la bête reçoit sous une forme "mortelle" (v3)

Ap 13:3,8 «je vis l'une de ses têtes comme blessée (sphazo) à mort...» «l'agneau qui a été immolé (sphazo)»

Le même mot est employé dans les deux passages, et ainsi un contraste est établi entre la bête et l'agneau. Tous deux ont reçu une blessure qui a été mortelle, et sont revenus à la vie: l'un pour oeuvrer à la rédemption de l'humanité, l'autre à sa destruction. Dans la section descriptive (v1-4), la blessure de la bête survient vers la fin du passage (v3). Dans la section explicative (v5-10), cette blessure est aussi mentionnée à la fin du passage («Qui est destiné à périr par le glaive périra par le glaive», v10)

Dans les deux cas la structure littéraire et les rapports terminologiques montrent que l'autorité exercée par la bête vient avant la blessure et non après. Une lecture strictement chronologique de ce passage est difficile à faire, car cela dénue de tout sens les parallèles. La compréhension la plus cohérente de ces deux sections est que la seconde est une explication de la première, et que les 42 mois en rapport avec les événements du premier passage se situent avant la blessure mortelle.

Cela signifie que les 42 mois de la prophétie doivent conduire à la blessure mortelle et non lui faire suite, et que Ap 13:1-10 ne peut être lu comme une séquence linéaire, mais comme traitant deux fois du même sujet. Ainsi, cette section forme une seule unité et parle de la même époque que celle qui est donnée à Daniel et dans Ap 12. On ne trouve pas dans le contexte biblique d'élément montrant que ces périodes de temps doivent avoir un double accomplissement: un dans le passé et un autre à la fin de l'histoire humaine.


Premier paragraphe: Description: 1-4

A- la bête reçoit l'autorité du dragon: "Le dragon lui donna sa puissance et son trône...une grande autorité" (13:2)
B- tête blessée: «je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort» (13:3)
C- blessure guérie, admiration du monde: "sa blessure mortelle fut guérie. Et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête. Et ils adorèrent la bête...Qui est semblable à la bête" (13:3-4)


Deuxième paragraphe: Explication: 5-8

A1- La bête reçoit une bouche et un pouvoir: "Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes (13:5)
B1- Pendant quarante-deux mois "Et il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant 42 mois" (13:5)
C1- Ouvre sa bouche, adoration du monde "Et elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu...Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints et de les vaincre. Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation" (13:6,7)


Ce parallélisme suggère un rapport entre B et B1.

Dans le premier paragraphe:
-la bête reçoit l'autorité du dragon (A),
-jusqu'au moment où l'une de ses têtes est blessée (B),
-après quoi elle est admirée par le monde entier (C).

Dans le deuxième paragraphe:
-la bête reçoit l'autorité du dragon (A1)
-pendant quarante-deux mois (B1)
-après quoi elle est adorée par le monde entier (C1)

Le parallélisme nous permet de comprendre que la blessure de la bête intervient après les 42 mois de domination sur les saints, et c'est après cette période de domination qu'elle est blessée, guérie, et qu'elle est adorée.


Des séquences répétées:

Une lecture attentive d'Ap 13:1-10, nous permet de retrouver les mêmes mots qui reviennent, ce qui prouve qu'il y a une partie descriptive et une partie explicative dans le texte et non un ordre chronologique.

-verset 1: la bête porte sur sa tête un nom de blasphème.
-verset 5: il fut donné à la bête une bouche prononçant des paroles blasphématoires.


Le rapport logique c'est que les têtes blasphématoires du verset 1 sont d'une nature telle qu'elles prononcent des paroles blasphématoires au verset 5. Les deux références sont liées par leur nature et par leur action, et elles ne devraient pas être séparées en sorte que l'on place une dans le passé et l'autre dans l'avenir.

-verset 2: Le dragon donna au monstre marin sa puissance, et son trône, et une grande autorité.
-verset 5: il lui fut donné (au monstre marin) le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois.


La logique veut que l'autorité donnée au verset 2 est la même que celle qui s'exerce pendant 42 mois au verset 5.

-verset 5: il lui fut donné une bouche qui proférait des blasphèmes, et le pouvoir d'agir pendant 42 mois...
-verset 6: Et elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu...


Si ces deux versets sont liés dans un sens strictement chronologique, alors le blasphème du verset 6 se produit 42 mois ou 1260 ans après le blasphème de verset 5. Mais cela n'est pas le cas dans ce texte. Le verset 1 précise que le nom de blasphème se situe sur la tête de la bête; le verset 5 révèle que la bête reçoit une bouche pour prononcer des blasphèmes; et le verset 6 donne le contenu de certains de ces blasphèmes. Ainsi, le thème de l'amplification du blasphème est alimenté par chaque référence supplémentaire.

-verset 4: Et ils adorèrent le dragon, parce qu'il avait donné l'autorité à la bête; ils adorèrent la bête...
-verset 8: Et tous les habitants de la terre l'adoreront...


La fin de la première section décrit les adorateurs du dragon et de la bête (v 4). La seconde section s'achève de la même manière, ajoutant tous les habitants de la terre qui adorent la bête (v 8). Les deux thèmes sont interdépendants avec une position similaire dans leurs passages respectifs. Ainsi nous constatons que les deux thèmes sont reliés l'un à l'autre, et non séparés.

Le monstre issu de la mer est un composé des 4 bêtes de Daniel 7.

Dn 7:4- le premier était semblable à un lion...
Dn 7:5- un second animal était semblable à un ours...
Dn 7:6- un autre était semblable à un léopard...


Ap 13:2 La bête...était semblable à un léopard, ses pieds étaient comme ceux d'un ours, et sa gueule comme une gueule de lion...

La bête qui monte de la mer dans Ap 13:1-2 est issue des empires décrits dans Daniel 7:

Il s'agit de l'empire des Babyloniens, des Mèdes et des Perses et des Gréco-Macédoniens. Sur le plan historique et géographique, il y a eu extension et progression d'un empire à l'autre, pour aboutir au dernier et le plus grand des 4 empires, celui de la Rome impériale puis papale. Dans Ap 13, ce pouvoir correspond à la phase religieuse de l'action romaine, incarnée par le pouvoir de la papauté.
Modifié en dernier par Philippe Septième le 13 déc.04, 01:59, modifié 1 fois.

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 103

Ecrit le 22 nov.04, 21:45

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 103

Le monstre issu de la mer dans Apocalypse 13 et Daniel 7.

Dans les deux prophéties il est fait mention:
-d'un lion, d'un ours et d'un léopard (Dan 7:4-6 ; Ap 13:2)
-de 10 cornes (Dan 7:7 ; Ap 13:1)
-d'une bouche qui parle avec arrogance (Dan 7:8,20 ; Ap 13:4-6)
-d'une guerre faite aux saints, pendant 1260 jours (Dan 7:21,25 ; A. 13:5,7)
-de s'élever contre l'armée (habitants du ciel); le chef de l'armée ou Dieu; le sanctuaire. (Dan 8:9-11 ; Ap 13:6)
-La petite corne s'élève lorsque la Rome païenne arrive à sa fin, après les 10 cornes (Dan 7:7-8), et il en est de même de la bête de l'Ap 13:2 qui reçoit son pouvoir du dragon à 7 têtes et 10 cornes (Ap 12:3)


Parallèle entre Daniel 7-8 et l'Apocalypse 13:

Le chapitre 13 reprend le symbolisme et les thèmes de Daniel 7 et 8 avec la petite corne et son arrogance.

Dn 7:1,2 "Je regardais pendant ma vision nocturne, et voici...quatre grands animaux sortirent de la mer
Ap 13:1 "je vis monter de la mer une bête"

Dn 7:7 "un quatrième animal, terrible, épouvantable...et il avait dix cornes"
Ap 13:1 "qui avait dix cornes et sept têtes"

Dn 7:8 "Je considérai les cornes, et voici, une autre petite corne sortit du milieu d'elles...et voici, elle avait des yeux comme des yeux d'homme, et une bouche qui parlait avec arrogance"
Dn 8:25 "il aura de l'arrogance dans le coeur..."

Ap 13:1 "et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème"
Ap 13:5 "Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes...


Dn 8:9-11 "De l'une d'elles sortit une petite corne...Elle s'éleva jusqu'à l'armée des cieux...Elle s'éleva jusqu'au chef de l'armée...et renversa le lieu de son sanctuaire"
Ap 13:6 "Et elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son tabernacle et ceux qui habitent dans le ciel"

Dn 8:25 "A cause du succès de ses ruses...il fera périr beaucoup d'hommes..."
Ap 13:7 "Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre..."

Le portrait de la bête qui monte de la mer:

Dans la bible, le mot «bête», symbolise «un pouvoir», et il n'a pas un sens avilissant, insultant. On parle de nos jours du "coq gaulois", de "l'aigle allemand"...De la mer monte une bête qui ressemble d'une manière étonnante au dragon d'Ap 12:3. Comme le dragon, la bête possède sept têtes et dix cornes (12:3 ; 13:1). La prophétie précise même que cette bête reçoit son pouvoir du dragon lui-même (13:2,4)

1) Elle monte de la mer («Puis je vis monter de la mer une bête...» 13:1)

Dans la Bible, le dragon issu de l'eau représente les forces opposées au Dieu créateur, car les eaux symbolisent les forces du mal, et aussi les nations païennes qui s'attaquent au peuple de Dieu.

Ps 69:2 «Sauve-moi, ô Dieu! Car les eaux menacent ma vie»
Ps 74:13 «Tu as fendu la mer par ta puissance, tu as brisé les têtes des monstres sur les eaux»
Es 27:1 «Dieu frappera de l'épée le Léviathan, serpent fuyard, tortueux; Et il tuera le monstre qui est dans la mer»


Ap 12:18 (13:1) nous dit que «le dragon se tint sur le sable de la mer», au bord, pour attendre la montée de cette bête. Ap 17:15 précise que «les eaux...ce sont des peuples, des foules, des nations, et des langues»
Es 17:12 «Les peuples nombreux! Ils mugissent comme mugit la mer...»

On est donc en présence d'un pouvoir issu des peuples, ou d'un endroit très peuplé. Dans le contexte biblique de l'époque, il s'agit de toute évidence du bassin méditerranéen. Pour les habitants du Moyen-Orient de l'époque de Jean, vu l'aspect géographique avec la mer Méditerannée, c'était Rome avec sa puissance qui était vue comme venant de la mer.

2) Elle est sauvage: (une bête, en grec - therion: un animal sauvage, une bête sauvage) (13:1)

Dans le langage religieux, cette expression peut désigner des puissances surnaturelles. Il est donc fait allusion à une bête redoutable, décrivant un pouvoir redoutable.

Dan 7:7-8 «il y avait un quatrième animal, terrible, épouvantable et extraordinairement fort...et il avait dix cornes...et voici, une autre petite corne sortit du milieu d'elles...elle avait...une bouche, qui parlait avec arrogance»

3) Cette bête a 7 tètes et 10 cornes: («une bête qui avait dix cornes et sept têtes» 13:1)

Elle possède des caractéristiques identiques à celles du dragon d'Ap 12:3, et d'Ap 17:7. Les chapitres suivants permettront de découvrir de nouveaux aspects à cette bête.

4) La ressemblance avec Dn 7 permet d'affirmer que cette bête symbolise l'empire romain.

Dan 7:7 «et voici, il y avait un quatrième animal, terrible, épouvantable...et il avait dix cornes»
Ap 13:1 «je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes»

5) Les diadèmes ne sont plus sur les têtes comme au chapitre 12, mais sur les 10 cornes (12:3: 13:1)

Ap 12:3 «un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes»
Ap 13:1 «Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes»


Sur le plan chronologique, il est question de la même puissance, mais à une époque plus avancée de l'histoire. Le pouvoir n'est de ce fait plus sur les têtes impériales, mais sur les cornes qui représentent les nations européennes après la division de l'empire de Rome par les barbares en 476.

6) La bête porte des noms de blasphèmes (13:5-6)

Ap 13:5-6 «Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes...contre Dieu...»
Ap 17:3 «je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant 7 têtes et 10 cornes»


La bête d'Ap 17:3 est décrite comme ayant pleins de blasphèmes. Un nouveau stade aura été franchi ici. Les blasphèmes ne sont pas nommément connus, mais ils sont un signe de révolte contre le Dieu créateur qui est seul digne de notre adoration.

7) La bête reçoit du dragon puissance, trône et autorité («Le dragon lui donna...une grande autorité» Ap 13:2)

La bête reçoit un pouvoir de la part du dragon, comme un don, en cadeau. Cela indique que le pouvoir reçu par la bête ne doit pas être conquis par ses propres forces. Jusqu'ici Jean reprend en gros les révélations de la vision de Daniel. Jean comme Daniel voit une puissance religieuse et usurpatrice de l'autorité divine qui se situe après le 4ème royaume, soit après l'empire de Rome et qui est une sorte de continuité de celui-ci.

Cette puissance opprime le peuple de Dieu pendant «un temps, des temps et la moitié d'un temps » (Dan 7:25), soit quarante-deux mois (Ap 13:5), ou 1260 jours prophétiques (= années) (Ap 12:6,14). L'élément nouveau, c'est qu'au bout de cette période d'oppression, la bête sera blessée, puis guérie de sa blessure, et suite à cette guérison, «tous les habitants de la terre l'adoreront» (Ap 13:8).


8) Une de ses têtes est blessée à mort (13:3)

Ap 13:3 «Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort (sphazo)...»
Ap 5:6 «Et je vis, au milieu du trône...un agneau qui était là comme immolé (sphazo)» (Ap 13:8)


Jean décrit cette blessure en utilisant la même expression que dans Ap 5, pour désigner l'Agneau immolé. On assiste à une véritable imitation, où la puissance du mal imite la puissance du bien, pour séduire les hommes. Dans Ap 13:10, cette blessure est comparée au fait d'aller en captivité. «Si quelqu'un mène en captivité, il ira en captivité; si quelqu'un tue par l'épée, il faut qu'il soit tué par l'épée». Cette captivité fut infligée en 1798, quand le pape Pie VI fut fait prisonnier par Berthier, le général français.

9) La blessure guérit, («je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort; mais sa blessure mortelle fut guérie» 13:3)

Alors qu'on la croyait morte, le prophète constate qu'elle vit de nouveau et retrouve sa puissance du passé. Le texte montre les diverses phases à cette guérison. Il y a d'abord eu une étape avec «un étonnement de la part des habitants de la terre», puis le temps «d'admiration», et finalement «une adoration renouvelée» (13:3)

La blessure mortelle et sa guérison, comme nous l'avions déjà vu à plusieurs reprises, cette période d'oppression et d'installation de l'Eglise en tant que pouvoir institutionnel, se situe entre 538 et 1798. Au moment de la Révolution Française, le pouvoir politico-religieux du Vatican, avec le Pape, a reçu une blessure sans précédent dans toute l'histoire de la papauté, et cela se termine avec l'arrestation de Pie 6, en 1798.

(Y-M. Hilaire: Histoire de la papauté: éd. Tallandier - 1996)
page 372-373 «Au printemps 1796, après une fulgurante campagne, le général Bonaparte se rendit maître de Milan. Les Français occupèrent Bologne et obligèrent le pape à reconnaître leur République...L'autorité pontificale sur Rome est désormais en sursis. Lorsqu'une émeute, en février 1798, aboutit au meurtre du général français Duphot, les troupes du général Berthier entrent dans Rome. Le 15 février la déchéance du pape est proclamée...A cette date, pour bien des contemporains, le dernier pape a vécu...»

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 104

Ecrit le 22 nov.04, 21:48

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 104,
(Encyclopédie des Papes - Vingt siècles de l'Histoire du monde - Ed. Patrick Banon")
p-288-289 - Pie VI: «Au traité de Tolentino, 19 février 1797, la papauté perd une grande partie de ses terres...Le général Berthier envahit Rome, proclame la République (15 février 1798)...Le souverain pontife est fait prisonnier (20 février 1798). Il commence alors une mortelle errance qui...le mène à Valence, en France, où il meurt épuisé et malade, le 29 août 1799»
Cette blessure a marqué profondément le Vatican, au point que le pape Pie-7, au commencement de son mandat va le signaler:
(Bullarii Romani Continuatio, Summorum Pontificum, Pie VII, Pars I, Ed. Prati, 1850, p. 8, § 8-9)
«Dans ces dernières années, le sacerdoce a reçu une blessure mortelle...Peut-on penser qu'une plaie aussi grave pour l'Eglise fut permise par Dieu sans un dessein admirable de sa Providence ? Il nous demande de montrer au monde que nous avons tiré profit de cette tribulation, en prouvant notre foi et la pérennité du sacerdoce...»

(Larousse 3 volumes - 1966 : Etats de l'Eglise ou Etats pontificaux)
«Etats pontificaux: noms donnés à la partie centrale de l'Italie tant qu'elle fut sous la domination des papes (756-1870). La Révolution française dépossède le pape Pie VI et crée la 1ère République romaine (1798-1799). A son tour, Pie VII est dépouillé de ses domaines (1807-1809), incorporés aux possessions napoléoniennes. Réduit à la région de Rome, l'Etat de Pie IX est défendu contre les incursions garibaldiennes par les français. Mais, en septembre 1870, Rome se rend aux Piémontais et devient la capitale du royaume d'Italie. Le pape refuse la loi des garanties; la question romaine agite la vie italienne jusqu'à ce que Pie XI la règle par les accords de Latran (1929), qui, en constituant un Etat du Vatican assurent à la papauté sa liberté d'action»
10) Toute la terre est en admiration derrière la bête dont la blessure est guérie (13:3)

Une nouvelle séduction est opérée par cette guérison inattendue, et cela produit l'effet que: «toute la terre était dans l'admiration derrière la bête» (13:3). Après cette blessure de 1798, le pouvoir du Vatican et du pape se rétablit très vite:

- 1870 le dogme de l'infaillibilité pontificale est prononcé,
- 1929 Accords de Latran, où l'Italie reconnaît la souveraineté du Saint-Siège sur la Cité du Vatican.
- 1948 Constitution du Conseil Oecuménique des Eglises, COE.
- 1994 le pape Jean-Paul 2 est élu «l'homme de l'année»,
- 2002 le 25 janvier où à Assise, chrétiens, juifs, musulmans, bouddhistes, zoroastriens, sikhs, confucéens...ont été réunis autour de Jean-Paul 2, afin de prier pour la paix mondiale.

Aujourd'hui, dans un contexte grandissant de crises sociales, politiques et économiques, le pape est plus que jamais invoqué comme l'autorité et la référence morale. A partir de tous ces constats de popularité, personne n'ose plus identifier la bête de l'Apocalypse à la papauté. Ce genre de langage n'est plus d'actualité sous les cieux cléments de l'oecuménisme ouvert et respectueux. L'immense popularité du pape, héraut mondial de la morale et de la paix, qui ne persécute plus mais qui demande pardon pour le passé, et qui se porte au secours de l'opprimé et du pauvre, semble démentir la prophétie.

Et pourtant, cette popularité même du pape, au lieu de nier la prophétie biblique, la confirme plutôt. En effet, derrière ce pouvoir religieux, l'Apocalypse déclare: «Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation» (13:7). La prophétie déclare que pour la première fois, l'influence de la papauté s'exerce au-delà de la religion catholique, ou de l'Italie, ou de la France «fille aînée de l'Eglise», pour s'étendre sur toute tribu, tout peuple...

L'intention de la prophétie n'est pas de condamner des croyants authentiques et sincères qu'il y a dans l'église Catholique, mais de dénoncer un système politico-religieux et d'éclairer le sens de l'histoire pour fortifier la foi.


Ap 13:10 Car «c'est ici la persévérance et la foi des saints»

11) Les hommes adorent le dragon parce qu'il a donné autorité à la bête (13:4)

Le projet de Satan a enfin abouti. A travers ce pouvoir, le diable a séduit et détourné les masses de l'adoration du Dieu Créateur, pour l'adorer lui.

12) Finalement, la bête elle-même est adorée (13:4, 8)

Ap 13:4,8 «ils adorèrent la bête, en disant: Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle?» «Et tous les habitants de la terre l'adoreront, ceux dont le nom n'a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie de l'agneau qui a été immolé»

Jean dit que ceux qui adoreront la bête ne seront pas sauvés, car leur nom ne sera pas inscrit dans le livre de vie. Donc, adorer la bête implique automatiquement de passer à côté du véritable salut.

13) La bête profère des paroles arrogantes, «de grandes choses» (Darby)

Ap 13:5-6 «Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes...contre Dieu, pour blasphémer son nom, et son tabernacle, et ceux qui habitent dans le ciel»
Dan 7:8 «voici, une autre petite corne sortit du milieu d'elles...elle avait une bouche, qui parlait avec arrogance»
Dan 8:25 «A cause de sa prospérité et du succès de ses ruses, il aura de l'arrogance dans le coeur...»


Arrogance, de l'araméen (rab) - grand, élevé, et en grec (megas) - grand, fort.

Nous avons à faire ici à une puissance qui est séductrice et qui se déguise pour séduire. La bête profère des paroles importantes et qui lui donnent de l'importance, sans être cependant fidèle à la Bible. Il y a dans l'arrogance l'idée de prétention, de suffisance et d'orgueil. Il s'agit ici d'une arrogance par rapport à la vérité de Dieu et à sa Parole, qui a été changée.

Quelques exemples des noms de l'évêque de Rome en parallèles avec quelques exemples des noms que portent Dieu et Christ:
(Larousse en 3 volumes - 1966 - volume 3 page-2281) et (la bible)

Larousse: Pape: latin "papa", grec "papas "père".
Bible: Mat 6:9 ; 23:9 Un seul est votre Père, le Père céleste;

Larousse: Chef de l'Eglise Catholique romaine.
Bible: Eph 5:23 Christ est le chef de l'Eglise, qui est son corps.

Larousse: Chef suprême d'une église quelconque.
Bible: Eph 1:22 Dieu a donné Christ pour chef suprême à l'Eglise.

Larousse: Personnage qui jouit d'une autorité morale Souveraine.
Bible: 1Tim 6:15 et Ap 17:14 Dieu seul est souverain, seul Dieu mérite les titres de Père et Saint.

Larousse: Quand on s'adresse au pape, on le qualifie de Très Saint Père, et l'on désigne sa personne par ces mots: Sa Sainteté.
Bible: Ap 3:7 ; 15:4 seul Dieu et Christ sont Saints.

Larousse: son enseignement est infaillible quand il parle "ex cathedra".
Bible: Héb 13:8 et Jaq 1:17 Seul Dieu ne varie pas, il reste le même.
On pourrait ajouter la médiation et la vénération des saints avec Marie alors que la Bible précise:

1Tim 2:5 «Car il y un seul médiateur entre Dieu et les hommes, J-C»
Jn 14:6 «Jésus dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie, nul ne vient au Père que par moi»
Exode 20:4-5 «Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, sur la terre...Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point...»
Mat 4:10 «Jésus dit à Satan:...il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu et tu le serviras lui seul»


Que dire de la prétention du pouvoir du pardon ?
(Le Catéchisme de l'Eglise Catholique - 1992)
page 211- (983) «Le Seigneur veut que ses disciples aient un pouvoir immense...Les prêtres ont reçu un pouvoir que Dieu n'a donné ni aux anges ni aux archanges. Dieu sanctionne là-haut tout ce que les prêtres font ici-bas» «Si dans l'Eglise il n'y avait pas la rémission des péchés, nul espoir n'existerait, nulle espérance d'une vie étemelle et d'une libération éternelle...»
page 320- (1495) «Seuls les prêtres qui ont reçu de l'autorité de l'Eglise la faculté d'absoudre peuvent pardonner les péchés au nom du Christ»
La Parole de Dieu précise que Dieu seul peut pardonner en Christ !

1Tim 2:5 «Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme»
Héb 7:24 «Mais lui, parce qu'il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n'est pas transmissible»
Rom 3:23,24 «Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ»

Eph 2:8-9 «Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi...c'est le don de Dieu»
1Jean 1:9 ; 2:1 «Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et nous purifier de toute iniquité» «Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste»
Es 43:25 «C'est moi, moi qui efface tes transgressions pour l'amour de moi...»


Que dire de la prétention du pouvoir de changer la loi de Dieu ?

Dan 7:25 "Il opprimera les saints du Très Haut, et il espérera (se proposera) changer les temps et la loi; et les saints seront livrés entre ses mains pendant un temps, des temps, et la moitié d'un temps"

Or, le commandement qui fait précisément référence au temps dans la loi, c'est le jour du repos:

Ex 20:8-11 «Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l'Eternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage; Car en six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre et la mer...et il s'est reposé le septième jour: c'est pourquoi l'Eternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié»

La loi d'en haut est remplacée par une autre loi d'en bas, avec la tradition changeante qui a remplacé la référence à la loi de Dieu stable.

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