À l'heure où certains on obtenu une section d'enseignement unitarien et ou d'autres proposent une section d'enseignement du livre d'Urantia, on peut se demander pourquoi la troisième confession chrétienne de la planète, à savoir l'Eglise orthodoxe, n'est absolument pas représentée sur ce site.

L'Eglise orthodoxe comprend (revendique) aujourd'hui les quatre patriarcats anciens de Constantinople, Alexandrie, Antioche (Antakya), et Jérusalem qui formaient avec Rome la Pentarchie, ainsi que les patriarcats de formation récente (Moscou, Belgrade, Bucarest, Sofia), l'Eglise de Géorgie dont les origines remontent au IVe siècle, ainsi que les églises autocéphales ou autonomes suivantes : Chypre, Grèce, Albanie, Finlande, Pologne, Slovaquie, Ukraine et Amérique du Nord. Des Eglises sont nées aussi dans le sillage des missions orthodoxes en Asie (en Chine dès le XVIIIe siècle, au Japon et Corée au XIXe siècle, en Indonésie plus récemment) et, depuis les années 50, en Afrique, surtout au Kenya, en Afrique du Sud et en Ouganda.
Au moment ou se constituait la Pentarchie, celle-ci éclata à la suite de la formation d'Eglises qui, pour des raisons politiques et culturelles, refusaient les formations dogmatiques du concile de Chalcédoine en 451. Ainsi apparurent à côté de l'Eglise impériale ou "melkite", des Eglises qui n'acceptaient pas l'hégémonie de la pensée byzantine et s'inscrivaient dans la continuité de l'école théologique d'Alexandrie. Ces Eglises sont désignées sous le nom d'"Eglises orientales non chalcédoniennes", ne forment pas, dans leur organisation et leur liturgie, un groupe homogène. (Eglise syrienne jacobite (assyrienne), Eglise syro-orthodoxe d'Inde, Eglise copte d'Egypte, Eglise copte d'Ethiopie, Eglise arménienne et Eglise nestorienne).
L'orthodoxie est l'héritière du christianisme de la partie orientale de L'Empire romain. La liturgie byzantine est devenue de facto, la liturgie pratiquée par l'ensemble des communautés orthodoxes qui, d'emblée, eurent droit d'employer leurs langues nationales. L'Eglise orthodoxe s'est ainsi développée dans le respect des pluralités linguistiques et canoniques, tout en préservant son unité doctrinale et liturgique.
L'organisation de l'Eglise orthodoxe obéit au principe territorial, les communautés paroissiales étant regroupées en diocèses sous l'autorité d'un évêque. Les diocèses concrétisent leur unité autour de centres dont les primats ont reçu certaines prérogatives. Il s'agit des Eglises autocéphales ou autonomes qui peuvent coïncider soit avec des communautés de civilisation, soit avec des communautés nationales. A l'échelle universelle enfin, c'est l'Eglise de Constantinople ou Patriarcat œcuménique, dont le siège est à Istanbul, qui dispose d'une primauté d'honneur, lui conférant un rôle d'initiative et de préséance.
Le Patriarcat de Constantinople (Istanbul) a autorité directe sur les orthodoxes de :
- Turquie, sauf Antioche (autorité indirecte), environ 100'000 autochtones + 3 à 4 millions d'étrangers
- Iles de l'Egée, environ 400'000
- Thrace occidentale et Macédoine grecque, 4'000'000
- Eglise autonome de Crète
LA DIASPORA ET L'EGLISE MISSIONNAIRE
La diaspora : Si cette organisation canonique en évêchés territoriaux et en autocéphalies est appliquée dans les aires tradionnellement orthodoxes, il n'en est pas de même partout ailleurs. Depuis les grandes migrations du XXe siècle, l'orthodoxie n'est plus limitée à son cadre géographique oriental et, grâce à ses différentes diasporas, elle s'est implantée sur tous les continents. Là, l'application du principe territorial est à peine ébauchée, les diocèses restant fondés sur des critères ethnolinguistiques et dépendant généralement de leurs Eglises nationales d'origine. Toutefois, des organismes de coordination s'établissent peu à peu au niveau des épiscopats, notamment en Allemagne, Suède, France et en Amérique du Nord. Ces questions devraient être abordées lors d'un prochain concile panorthodoxe dont la préparation est en cours depuis une vingtaine d'années.
Diaspora au Canada: 680 000
Diaspora en France : 150 000
Diaspora au Benelux: 67 000
Diaspora en Suisse : 23 000
L'Eglise du Japon, (60 000 fidèles), dépend de Moscou, ainsi que la mission russe de Chine, (20 000 fidèles). La mission russe de Corée dépend, quand à elle, du siège d'Amérique du Nord et l'orthodoxie africaine du patriarcat d'Alexandrie.
Le nombre des orthodoxes dans le monde, varie, selon les estimations, de 200 à 250 millions, répartis dans 110 pays.
Le contexte dans lequel vivent actuellement la plupart des communautés orthodoxes, y compris en Turquie, rendant difficile, voire impossible, toute statistique religieuse, l'évaluation reste très approximative.
ORTHODOXES EN TURQUIE
Aux orthodoxes dépendant du Patriarcat de Constantinople et vivants sur territoire turc, on peut ajouter les orthodoxes dépendant des patriarcats non reconnus. Le Patriarcat de l'Eglise Orthodoxe Turque qui exerce son autorité sur plus quelques personnes seulement. D'autres Turcs (Karamanides ou Gagaouzes), sont répartis entre la Turquie, la Bulgarie, la Thrace occidentale, la Roumanie et la Moldavie, (1 200 000 personnes en tout) et sont attachés pour leur large majorité à l'Eglise bulgare.
On peut ajouter à ces orthodoxes "dissidents", les Russes Blancs, les Ukrainiens, les Bulgares, les Serbes, les Macédoniens, les Albanais, les Géorgiens, les Molokans qui dépendent de leur Eglise nationale.
Enfin, on peut estimer entre 800 000 et 1 million, le nombre des crypto-chrétiens de Turquie, dont une partie a perpétué le rite orthodoxe, dans les régions de la mer Noire et de Cappadoce. Pour ces derniers il est à retenir qu'un bon nombre a des origines arméniennes ou laziques.
SOURCES : ATLAS DES RELIGIONS, PLON MAME. PATRIARCAT DE CONSTANTINOPLE. GOUVERNEMENT TURC.
http://www.istanbulguide.net/istguide/p ... odoxes.htm
Cordialement.