Voici une petite synthèse et explication. Le sujet n'est pas d'être exhaustif. Il se peut que certaine information soit incomplète. Nous cherchons à être le plus accessible et précis possible.
--> Quand ?
L’Hindouisme est souvent appelé « la plus vieille religion du monde ». Ses premiers textes, les Védas –d’origine divine-, ont été écrits estime-t-on entre 1500 et 800 ans avant Jésus-Christ.
Le Bouddhisme est apparu au Vème avant Jésus-Christ. Il est inspiré de l’Hindouisme, et partage avec lui de nombreuses idées et symboles (réincarnation, symbole de la roue de la loi, etc…) mais le remet en cause.
--> Où ?
Tous deux sont apparus en Inde. Les deux religions sont donc proches géographiquement mais le Bouddhisme est principalement populaire en Asie de l’Est (Tibet, Japon, Chine…)
--> Qui ?
Contrairement à l'hindouisme, le bouddhisme possède un fondateur connu et unique. Il s'agit de Gautama, qui ayant médité sur la souffrance, estima un jour avoir trouvé la "Vérité" lors d'une séance de méditation. Il devint alors le "Bouddha", qui signifie l' "éveillé".
L’Hindouisme, malgré ses innombrables divinités et nombreux gourous, n’a pas de prophète, ou de messagers tels que le Bouddha, le Christ, ou Mahomet. C’est une des raisons sans doute de la méconnaissance qu’en ont les Occidentaux.
--> Pourquoi ?
Bouddhistes et Hindous considèrent la vie terrestre comme cyclique. Ils croient en la réincarnation et en l’existence du Karma. Celui-ci est la somme des actions que nous avons faite dans nos vies antérieures. Il détermine notre présent. Aussi, les personnes ayant mal agit dans une vie antérieure sont « punies » dans la suivante. Cependant, même si cela mène à considérer que les malheurs d’autrui sont mérités, il n’y a pas de fatalité. La personne punie pour ses mauvaises actions peut se racheter et préparer une vie meilleure en respectant le Dharma (= code moral de comportements et obligations sociales). L’idéal bouddhiste et hindouiste est donc similaire : se délivrer du cycle des réincarnations – cesser de vivre pour atteindre le Nirvana, la béatitude. Les différences résident alors dans la manière d’atteindre le Nirvana (aussi nommé « Moksha » dans l’Hindouisme) : tandis que l'objectif ultime de l'hindouisme est la fusion avec l'absolu, le "nirvana" auquel aspire le bouddhiste est "l'extinction" de ses désirs, une sorte de repos absolu où il s’agit d’arrêter de créer du Karma, même s’il est positif, par la sagesse et la méditation. Ainsi la « vérité » selon Gautama, est toute simple : la souffrance prend son origine dans le désir qui ne peut être comblé. Pour échapper à cette terrible destinée et pour entrer dans un état de paix éternelle, l'homme doit s'élever au-dessus de ses désirs par la méditation et la compassion. Cet enseignement est consigné dans un livre : Les Trois Corbeilles.
Ajoutons que la préoccupation initiale de Gautama consistait à réagir contre le système des castes. Une caste étant un milieu social fermé, illustrant une vie passée, et dont il est impossible de sortir lors d'une vie terrestre donnée. La société hindoue est ainsi divisée en quatre castes (les prêtres, les guerriers, les marchands, les artisans). Avec le bouddhisme, cette représentation de la hiérarchie sociale et de sa signification religieuse disparaît.
--> Comment ?
Le Bouddhisme est parfois appelé « religion sans dieu », « spiritualité », « philosophie »… car même si l’on rattache le Bouddhisme à la figure du Bouddha, il n’est pas un Dieu créateur, qui juge les hommes, ou qui intervient dans le monde (nb : les différentes écoles bouddhistes apportent des nuances diverses sur la question de la divinité du Bouddha ou de l'existence d'un être suprême). Certes, Gautama ne niait pas l'existence des dieux, mais les croyait soumis au rythme des réincarnations. Il accordait donc davantage d’importance aux innombrables « avatars » du Brahman hindou plutôt qu’au dieu suprême lui-même.
C’est ainsi une différence majeure avec l’Hindouisme, qui ne présente pas de chef spirituel de cette envergure et croule sous le poids d’innombrables divinités. Même si cela peut aussi paraître efficace dans un pays vaste et peuplé… chacun pouvant ainsi y trouver son compte !
L’hindouisme, une mythologie foisonnante !
Dans l’hindouisme, le divin, le « Brahman » (= principe éternel, invisible et infini), prends trois aspects : Brahmā est son action créatrice, Vishnu est son action conservatrice, et Shiva son action destructrice. C’est ce qu’on appelle le « TRIMURTI » (= « grande trinité ») personnifiés en trois dieux distincts, en principe de forces égales. Elle peut également être représentée par une personnification à trois têtes reposant sur un même cou, chacune regardant dans une direction différente. Ainsi le panthéon hindou est très vaste, on l’appelle la religion aux 330 millions de dieux ! Il est essentiellement composé des divinités proches des dieux védiques et des différentes assimilations des croyances locales, faisant de ceux-ci des êtres aux multiples formes et noms. Chaque fidèle choisit la sienne selon ses affinités, sa caste et la tradition familiale, et chacun y honore son portrait lors de la « puja », le rituel quotidien. Ainsi, 80 % des Hindous sont des Vaishnavas, qui adorent Dieu en tant que Vishnu, un peu moins de 20 % adorent Shiva, le reste se consacre à Shaki, Ishvi ou la déesse ténébreuse Kali.
Pour aller plus loin : http://ljtdm.canalblog.com/archives/201 ... 75063.html
&
http://www.macrolivres.com/fiches/boudd ... itudes.php
Quelles relations unissent l'hindouisme et le bouddhisme ?
Une façon simple de les présenter est d’affirmer que le bouddhisme serait né de l’hindouisme, du brahmanisme ancien. Le premier est alors présenté comme un mouvement réformateur, un rameau divergent ou encore une hérésie du second. Il convient toutefois de se rappeler qu’ils ont cohabité au long de quinze siècles en Inde – avant l’extinction du bouddhisme indien vers le XIIe siècle, puis sa lente réabsorption actuelle dans le monde hindou. Ils se sont engendrés mutuellement. Sans leur longue confrontation traversée d’intenses débats, ni l’un ni l’autre ne seraient ce qu’ils sont aujourd’hui devenus.
