C'est exactement ce que je m'efforce de faire. Merci beaucoup pour vos encouragements, ça me touche énormément.
Votre famille est votre priorité, je vous conseille un éloignement progressif et sans évoquer un désaccord doctrinal mais plutôt une fatigue psychologique. Je vous souhaite le meilleur.
Romains 10 est le cas par excellence du texte dont l'analyse rhétorique implique la présence du mot kurios dans la citation. Il suffit de lire le chapitre en faisant attention aux termes clés et aux conjonctions logiques (or, donc, car...) qui articulent le raisonnement. Paul veut montrer que les chrétiens sont "sauvés" par la "confession" ou l'"invocation" de Jésus comme kurios (v. 9, 12). Si le "texte-preuve" ("car"!) de Joël porte un autre mot que kurios, il ne "prouve" plus rien, la citation n'a plus de raison d'être et l'ensemble de la démonstration s'effondre.
Idem au
chapitre 14 où Paul, qui plus est, commente et justifie l'emploi de kurios par le verbe grec apparenté kurieuô :
"
Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur (tô kuriô); et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur (tô kuriô). Soit que nous vivions, soit que nous mourions, nous appartenons donc au Seigneur (tou kuriou). Car si le Christ est mort et a repris vie, c'est pour être-seigneur (kurieusè) des morts et des vivants."
Remplaçons "le Seigneur" par un nom propre (comme le fait la TMN) et non seulement le jeu de mots disparaît, mais l'argument n'a plus aucun sens.