Cal a écrit :Je me suis déjà inscrit à la base pour témoigner contre la Sokka Gakkai. Je n'aime pas trop les débats religieux mais je confirme que la Soka Gakkaï est une secte.
De mon point de vue, les personnes qui défendent la Sokka automatiquement, doivent encore faire partie de leur groupe. (Je sais qu'ils vont me répondre, "mais non, ce n'est pas une secte, encore un intolérant et bla bla bla !"), je ne prendrais même plus la peine de répondre aux gens qui défendent la Soka. Je suis resté à la Sokka Gakkai jusqu'en 2017, donc 5 ans.
Je raconte mon témoignage :
En 2012, je me fais un "ami" lors d'une soirée. Très rapidement, il m'emmène à une de leurs réunions, et ce qui ressemblait au bonheur d'un groupe, s'est transformé en traumatisme.
On fait des sorties, des soirées. Mais, avec beaucoup de temps, j'ai constaté que quelque chose clochait.
J'avais déjà des situations difficiles à l'époque et je suis tout étonné de rencontrer ce groupe super sympa et super souriant à l'écoute de mes problèmes. Même si je ne suis pas bouddhiste, j'allais volontiers assister à leurs réunions (pour les écouter, pas pour participer, mais je me contentais de parler après leur pratique, je ne la faisais pas, me contentant de les regarder) à quel point tout le monde était heureux, depuis qu'ils ont découvert la Soka. Ils sont basés par quartiers, ils vont chez les uns et chez les autres, entre eux.
Ils commencent déjà à me passer quelques livres. Honnêtement, je n'en ai lu qu'un seul. Au début, c'est tranquille : je leur dis que je ne suis pas intéressé par leur croyance, bien que je la respecte.
Ils m'invitent chez eux à Noël, pour mes anniversaires. Ils m'ont même invité en voyage, mais c'était uniquement pour qu'un membre reçoive son Gohonzon.
Un malaise commence à se créer : les nouveaux "ami(e)s" que je me suis fait dans la Sokka, sont TOUS des membres de la Sokka, ou des personnes qui découvrent le groupe ! Au début, je ne m'en rends absolument pas compte. A une de leurs réunions, quand j'étais concentré sur mes propres croyances, mon "ami" me glisse entre les mains leur petit livret et me fait suivre du doigt le texte alors que je n'ai rien demandé.
Une amie que je connais en dehors du groupe de la secte commence à constater mon comportement bizarre. Me considérant catholique et étant baptisé catholique, je lui dis tout naturellement que j'aimerais bien être bouddhiste aussi, que le groupe me dit que je peux faire les deux... alors que je rappelle qu'à la base, je ne suis même pas bouddhiste.
Le déclic s'est fait progressivement : alors que jusqu'à présent, ça n'arrivait pas et que je les invitais toujours, à un de mes anniversaires, les membres du groupe ont insisté pour que je fasse ma soirée avec eux, alors que j'avais déjà réservé le restaurant ailleurs. J'ai dû carrément annuler la réservation et mes ami(e)s extérieurs ne sont donc pas venus.
Des insinuations suivent : on me dit que je devrais essayer de pratiquer au moins une semaine, trois mois, juste pour essayer, que ça n'engageait à rien. Je réponds toujours invariablement "c'est gentil, mais non, c'est gentil, mais non, et après, ça a été un NON bien ferme. Certains proposaient même de pratiquer un peu chez moi. Alors que je les croyais très ouverts, on me dit "Si tu vas bien, c'est grâce à la pratique ! Tu ne vas pas bien ? Alors pratique !" Systématiquement.
Et ça a pris des tournures franchement dingues, je m'en souviens encore, ça m'a marqué. Je croise un membre qui me dit qu'il n'est pas heureux alors qu'il est pratiquant, mais qu'il ne veut pas quitter le groupe, pour ne pas se retrouver seul, que eux seuls le comprenne. Je recevais parfois par SMS des extraits de leurs livres, alors que j'avais déjà dis que je n'étais pas intéressé. Un autre membre me parle sans arrêt de la pratique, fou de joie. Quand je lui dis que j'allais voir des amis extérieurs, sa réponse, automatique et excitée : "Tu vas voir des pratiquants ?"
A un moment, j'ai cru que je perdais la tête. Je me couchais, je pensais à leurs récitations de mantras, je rêvais de leurs mantras, (Le Nam Myo) je me levais, je pensais à leurs mantras, ça devenait un véritable cauchemar psychologique. En boucle dans ma tête comme ça !

Et j'ai fini par réagir, ça a frôlé le surréalisme ! Je croise des membres qui me disent qu'ils ont évités des accidents grâce à la pratique, qu'une femme tombait enceinte grâce à la pratique, qu'un d'entre eux avait eu une formation, parce que la veille, il a pratiqué. Leurs pratiques faisait tout, ça devenait grotesque. Un membre m'a même dit que j'avais eu mon appartement grâce à eux, alors qu'à l'époque, je ne les connaissais même pas encore ! Je devenais sarcastique en disant "mais quelle générosité !"
A une réunion, on m'a demandé ce que j'en pensais, j'ai piqué une crise et je suis parti comme ça, en leur disant que ça fait 5 ans que je leur dis que je ne veux pas être pratiquant et qu'ils n'entendent absolument rien. Après, évidemment, les réactions ont été que je ne les comprenais pas, que je n'étais pas tolérant, etc, même le premier qui m'a invité à la première réunion a dit qu'il avait manqué de vigilance et qu'il en était vraiment désolé. Il a fallu que je quitte le groupe pour qu'il m'écrive cela...
Je suis même allé voir un psychologue qui a enfoncé la situation, en disant que si j'avais été dans le groupe, c'est parce que je l'avais voulu, que j'étais responsable de ce qui m'arrivait. J'ai arrêté toute thérapie, et à part quelques rares cas, j'ai trouvé un meilleur soutien avec mes ami(e)s en dehors de la secte.
Même il y a deux semaines, un membre m'a recontacté, et j'ai dû bloquer son numéro de téléphone. De la bonne trentaine "d'ami(e)s" que je croyais m'être fait à la Sokka Gakkai, je suis resté ami avec un seul, qui a quitté le groupe lui aussi, mais avant moi, parce qu'il n'a jamais cru "au bonheur de la Sokka".
C'est une secte dangereuse et leurs pratiques virent à l'obsession du prosélytisme. Ils utilisent même des grands mots comme "La révolution humaine". Et après, ils rejettent la faute sur vous. Et vous vous retrouvez seul à essayer de vous reconstruire.
Je me suis senti trahi, utilisé. Il est intéressant de noter que, quand je suis parti de la Sokka parce que je n'étais pas d'accord avec eux, je n'ai plus eu aucune nouvelles. Mes soi-disant "amis" sur 5 ans (sauf bien sûr celui qui est heureusement sorti aussi) sont devenus invisibles du jour au lendemain, parce que je ne partageais pas leurs opinions.
C'est du lavage de cerveau pur et simple. Je perdais mon identité.
Restez simplement prudents avec la Sokka Gakkai. Et j'ai découvert tous ces témoignages sur Internet après ma sortie. Je les ai même montré à un pratiquant qui n'a pas voulu me croire, et qui est resté dedans, alors j'ai laissé tomber.
Ils sont incroyablement butés. Quand on dit "non" une fois, n'importe qui devrait être capable de l'entendre.
Je vous souhaite de rester vigilants. Gardez courage quoi qu'il arrive.
