Vieux chat a écrit : 01 mai19, 09:14
Dans le cadre d'une réflexion sur le" principe créateur", ou ontologique en général, je dis qu'il faut tenir compte de ces certitudes scientifiques.
Salut Vieux chat,
Quelle est la certitude de la science relativement à ce 'principe créateur'? Un Dawkins, par exemple, en fait une improbabilité, pas une certitude...
Apposerais-tu toi-même ta signature à la déclaration ainsi formulée : «Le principe créateur n'existe pas.»
- Tu l'écris d'ailleurs toi-même : la réponse ''intuitive'
- Tu tronques ma phrase. Plus précisement j'ai écrit:
La réponse traditionnelle, et peut-être intuitive, est de dire qu'il y a une intelligence derrière.
C'était une façon de faire comprendre que la réponse non traditionelle et non intuitive qui est la mienne est qu'il n'y a pas d'intelligence derrière la tendance structurante de la matière.
J'avais lu dans ton ''peut-être intuitive'', que tu laissais un certain bénéfice du doute à l'intuition, puisque celle-ci est plutôt connotée positivement. Pas nécessairement pour toi, je le comprends maintenant.
La difficulté avec le mot intelligence liée au fait de nature, c'est que peut-être le mot est trop saturé de présence humaine, dans le sens qu'on se demande comment une intelligence ou quelle forme d'intelligence autre qu'humaine pourrait présider à quelque activité que ce soit. De même qu'un dessein est trop lié à un principe humain. Mais y a-t-il de l'intelligence dans le fait de l'intelligence humaine?
Je veux dire que nous connaissons suffisamment à l'heure actuelle la matière de notre univers et son évolution dans le temps pour comprendre qu'elle s'est auto-structurée.
Je ne crois pas... Je dirais que le principe d'auto-structuration, pour ne parler que de celui-là, était à l'état de potentialité, un peu à cette image du plan dans la graine.
Mais au moins on sait que la complexité des structures de la matière qu'on constate sont dues à sa tendance structurante intrinsèque qui n'a rien de surnaturel.
Cela m'apparaît plus comme un constat que comme une explication. Ça fait partie pour moi d'une question restée en suspens. Ce qui ne prouve rien, mais laisse juste le champ des possibles ouvert... À ce propos, il faudrait examiner cette tendance pour prouver qu'une intelligence structurante est au cœur de la nature. Naturellement puisque
Deus sive natura (Dieu est la nature - Spinoza). Dieu, s'il est permis d'en attribuer un aux scientifiques...
Il ne s'agirait que d'être pris d'un formidable fou rire devant le paradoxe suprême de l'impossibilité mathématique absolue de la réalité pour se retrouver le regard ouvert à l'infini...
Une réflexion dont le point de départ serait la reconnaissance du postulat
Postule si tu veux, mais postule en tenant compte des connaissances certaines acquises par la science, sans cela un postulat n'aurait pas d'intérêt.
Connaissances certaines? Disons que le discours scientifique à propos des certitudes est plutôt nuancé (théorie de nature provisoire puisque appelée à être remplacée, le big bang n'a pas eu lieu (Jacquard), étranges propos du physicien Aurélien Barrau à propos de la non-vérité de la science, etc.)