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Le principe créateur

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L’athéisme peut être considéré comme une attitude ou une doctrine qui ne conçoit pas l’existence ou affirme l’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit. C'est une position philosophique qui peut être formulée ainsi : il n'existe rien dans l'Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent un « dieu », ou « Dieu ».
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indian

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Re: Le principe créateur

Ecrit le 20 mai19, 00:57

Message par indian »

Chrétien de Troyes a écrit : 20 mai19, 00:45 Encore une fois ton texte est pleins de pétitions de principes non démontrées, faudra que tu finisse par t'en rendre compte.

Tu sembles beaucoup utiliser les arguments des criticistes sur la question métaphysique, mais veux tu vraiment qu'on discute des limites de la raison? Tu t'appercevras que tes pétitions de principes sont loin d'être aussi évidentes qu'elles n'apparaissent à première vue.

Ensuite faudra tu comprenne que l'ontologie, la science de l'être en temps qu'être, n'est pas directement liée aux catégories de la connaissance scientifique.

Le fait qu'un raisonnement ait été démontré ontologiqiement vrai dans l'antiquité ne peut pas être réfuté par de nouvelles informations, car l'ontologie c'est la science de ce que les choses sont réellement.

Donc si je poses les possibilités ontologiques dans l'antiquité et que je démontre qu'il ne peut y en avoir que trois, je te mets au défi de m'expliquer en quoi la connaissance scientifique du vingt-et-unième siècle va y changer quoi que ce soit.

Ta réponse va me donner un indice sur ton niveau de maîtrise du sujet.

c'est justement sur cette base que Hatcher démontre logiquement et scientifiquement l'existence de dieu (votre ''principe créateur)
Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.

Inti

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Re: Le principe créateur

Ecrit le 20 mai19, 01:18

Message par Inti »

La première pétition de principe comme tu dis est "la matière s'oriente et s'organise, donc Dieu existe". :hum:
Chrétien de Troyes a écrit : 20 mai19, 00:45 Donc si je poses les possibilités ontologiques dans l'antiquité et que je démontre qu'il ne peut y en avoir que trois, je te mets au défi de m'expliquer en quoi la connaissance scientifique du vingt-et-unième siècle va y changer quoi que ce soit
Oui. Le theisme, le panthéisme, le panentheisme. En dehors de ça point de vérité. Ça fait un peu dogmatique et c'est toi qui impose des limites à la raison avec ton tritheisme tout en croyant avoir le raisonnement le plus abouti sur la création.

C'est toi qui ne saisis pas bien ce qu'est la métaphysique et son surréalisme ontologique.. :hi:

Chrétien de Troyes

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Re: Le principe créateur

Ecrit le 20 mai19, 01:21

Message par Chrétien de Troyes »

Je dis simplement que la matière s'organise donc Dieu existe?

Tu penses pas que tu me caricatures un peu là?
Je suis maintenant Catholique romain

Vieux chat

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Re: Le principe créateur

Ecrit le 20 mai19, 07:08

Message par Vieux chat »

Bonjour Intii

naturel et surnaturel fait plus concis mais [...] j'ai constaté que les tenants du spiritualisme renonçaient eux-mêmes à cette catégorie ou frontière pour se rapprocher [...] d'un théisme [...] où dieu est non plus au dessus ou hors nature mais dans la nature. [...] C'est là que parler du dualisme physique et métaphysique, science et conscience ( philosophie) devient utile pour saisir la contradiction systématique ou " aporie épistémologique insurmontable"
Bon, j'ai compris.

En spiritualisme c'est l'univers qui devient un épiphénomène et l'homme, le croyant surtout, qui devient la finalité et nécessité cosmique.
Je le sais bien. C'est l'aspect de la croyance chrétienne qui me dérange le plus parce l'anthropocentrisme est aussi une sorte d'énorme orgueuil collectif, alors que l'humilité fait partie des valeurs chrétiennes.

Plus intéressant d'avoir un échange plus soutenu dans ce genre avec toi
Merci de le dire.

ce "surnature incluant la nature" est un travestissement du monothéisme.
Certainement. Cette relocalisation du surnaturel ne change rien au déterminisme, qui n'est plus acceptable actuellemrnent.
J'essayais de le faire comprendre à Ronron la douceur, et lui suggérait d'orienter ses recherches vers l'origine de l'univers. Je crois que plusieurs hypothèses sont enviseagables (qui peuvent peut-être sastisfaire les métaphysiciens???), notamment:
- Un mécanisme physique que nous ne pouvons appréhender faute de moyens d'observation serait à l'origine de l'univers.
- On peut ajouter au mécanime physique une volonté, mais c'est difficile d'imaginer une volonté sans support physique? Quel serait-il?
- L'univers n'a pas d'origine parce qu'il a toujours existé (ne nous arrêtons pas au Big Bang qui est une étape, une transformation).

L'homme a toujours besoin d'explications. Cette curiosité innée est un instinct commun aux mammifères que nous sommes. Le chat a une curiosité géographique, ou plutôt spatiale. Il n'est pas tranquille tant qu'il n'a pas reniflé tous les coins et recoins, visité toutes les armoires, caisses et buissons qui l'environnent. Sa curiosité est un résultat de l'évolution. Il se nourrit de petit rongeurs qui ne couvrent pas le sol comme un tapis végétal, mais au contraire se cachent et se font le plus discrets et inapercus possible. Pour vivre, le chat doit détecter leur présence d'après le moindre petit bruit de grattement, en fouinant partout pour les dénicher.
Autrement dit il y a eu deux éventualités: soit l'espèce Felis silvestris catus avait cette curiosité inscrite dans ses gènes et continuait d'exister, soit elle ne pouvait pas exister.

C'est un exemple des potentialités limitées de l'évolution des espèces, et plus généralement de la matière, qui donne l'impression qu'une volonté dirige cette évolution, alors qu'il s'agit de la tendance structurante de le matière.

A ce propos, Inti, je reviens sur ton expression favorite du "pouvoir structurant de et en la matière", parce qu'il me semble bien qu'elle est interprétée de façon erronée par un certain nombre de tes (de nos) interlocuteurs comme étant un pouvoir magique surnaturel comme les incantations d'un sorcier ou la baguette Harry Potter, qui agit sur le champ.
Alors que la tendance de la matière à se structurer ne peut se constater que si un certain temps (de durée extrêmement variable) s'écoule. Il ne s'agit pas d'un pouvoir ayant un effet constant pour chaque phénomène modifiant une structure, mais d'une tendance moyenne positive vers la complexité. Autrement dit, évènements structurants et déstructurants se produisent plus ou moins aléatoirement, mais dans l'ensemble et en moyenne la structuration l'emporte.

Je reviens au chat. Sa curiosité est donc un instinct inscrit dans ses gènes. Il en est de même pour l'homme. Sans curiosité il n'aurait pas pu trouver des sources de nourriture, des abris, repérer les dangers potentiels, etc. Sans curiosité l'homme ne pouvait pas exister.
Les capacités intellectuelles de l'homme étant de beaucoup supérieures à celle du chat, il est capable d'idées abstraites, et sa curiosité s'étend aux phénomènes, aux évènements qu'il subit, qu'il observe et qu'il provoque, et même à ceux qu'il imagine.

Depuis que l'homme est capable de penser et jusqu'à l'avènement de la science, l'homme n'avait pas d'autre choix que le surnaturel pour expliquer les phénomènes sans explication évidente.
Dans son "monde des idées" (pour employer ton expression), au cours de millénaires, les différentes explications surnaturelles se sont mêlées, unifiées et on constitué des religions, plus ou moins différentes suivant les régions de notre globe. Avec chacune sa théologie.
Tant que n'existait pas la notion de science au sens actuel, ces théologies se basaient sur des observations empiriques, notamment que les capacités intellectuelles de l' homme sont uniques dans notre monde et le différencient totalement de animaux.
Le bon sens, l'observation, l'intuition, l'empirisme ont été suffisants pour des réalisations techniques relativement simples, comme les navires, les moulins à vent ou les horloges. Ils servaient aussi à donner des explications à ce qui n'était pas évident.

En se développant, la science a montré que beaucoup de phénomènes ont une cause contraire aux apparences et à l'intuition, soit que ces causes ne se peuvent découvrir et se prouver qu'avec des instruments d'observation, soit qu'elles nécessitent des expériences et des raisonnements pour être découvertes et comprises.
Par exemple il est impossible de comprendre sans expérience et raisonnement que les propriété de la centaine d'éléments chimiques qui constituent la matière dépend de leur configuration électronique, impossible de le constater par la contemplation d'un objet en fer et d'un morceau de bois.
La science a aussi établi que tous les phénomènes que l'on peut observer dans notre univers sont régis par des lois physiques (bien possible qu'on ne connaisse pas encore toutes ces lois, mais on ne peut pas affirmer qu'il y en a d'autres tant qu'il n'est pas possible de les démontrer par l'expérimentation).

Autrement dit tous les phénomènes facilement imaginables par notre esprit ne peuvent pas devenir réels. Il n'y a qu'une gamme réduite d'évènements possibles. Par exemple le mouvement perpétuel, le moteur à eau, l'influence directe de notre pensée sur la matière ne sont pas possibles.

Comme la science s'est tellement perfectionnée et a atteint un niveau de spécialisation qui nécessite l'acquisition d'un grand nombre de connaissances ,qui dépasse la capacité de l'homme de la rue, celui-ci n'est plus en mesure de suivre directement ses raisonnements qui aboutissent à une conclusion.

C'est ici que joue la confiance dans les connaissances établies par la science.
Confiance qui est ébranlée par des pseudos-scientifiques qui défendent des théories farfelues, ou par des commerçants intéressés par l'argent et par leur propre bien être matériel. Ils déforment les connaissances de façon simpliste pour vendre leur produits. Il suffit de voir à la télé les publicités pour telle ou telle substance qui contient des oligo-éléments. La majorité des gens le répète sans savoir ce que ça veut dire.

Pourtant un bon nombre de ces connaissances ne sont pas mises en doute, soit parce qu'elles n'ont pas d'influence sur notre vie courante (la lumière du soleil met huit minutes pour nous pavenir), soit parce qu'elles sont utiles pour aboutir à des réalisations techniques appréciées et communément utilisées (four à micro-onde, téléphone portable).
Par contre les connaissances certaines acquises par la science sont mises en doute par beaucoup de gens à partir du moment où elles rendent innacceptables comme vérité certains aspects des dogmes théologiques, notamment les notions d'âme, et d'esprit pensant en dehors des cerveaux.
Curieusement cette défiance ou même ce rejet de la science s'observe autant chez des gens simples qui expliquent naîvement le pouvoir de l'eau bénite ou vont assister au miracle annuel de la Sainte Lumière, que chez des intellectuels. Ces derniers font des raisonnements acrobatiques aux conclusions erronées par suite de la fausse prémisse que l'homme est le résultat d'une volonté.

Le conditionnement culturel joue ici plus que le niveau d'études. Les interlocuteurs l'admettent très difficilement parce que le conditionnement est inconscient.
Les interlocuteurs peuvent me rétorquer qu'ils ont le" bon" conditionnement et que moi-même j'ai un "mauvais" conditionnement.

J'ai certainement moi aussi un conditionnement, au moins familial, puisque je compte dans ma famille au sens large quelques scientifiques, mais aussi d'autres personnes très croyantes et même très actives dans leur paroisse. J'ai aussi suivi (ou subi) un enseignement religieux. Possible que cet environnement à la fois scientifique et religieux m'ait aidé à prendre conscience que nous sommes tous conditionnés.

Pour quelqu'un de culture occidentale, prendre conscience, au moins partiellement, de son conditionnement, veut dire par exemple:
- réaliser qu'une femme perchée sur des talons aiguille, à la démarche martelée, saccadée et vacillante, avec ses sourcils rasés et redessinés, avec ses ongles outrageusement peints en rouge, et qui pour comble se croit le summum de l'élégance et de la beauté, est bien plus ridicule qu'un amazonien avec des traits de peinture sur le visage et quelques plumes dans les cheveux.
- cesser de considérer comme un sauvage arriéré un aborigène parce qu'il mange des vers blancs vivants par nécessité alimentaire, alors que qu'on place soi-même la consommation d'huitres vivantes parmi les meilleures réussites de la gastronomie française, et qu'on jette des homards vivants dans l'eau bouillanrte sans même un tressaillement de conscience.
- comprendre que l'obligation sociale, morale et souvent légale concernant les femmes de cacher leur poitrine en public est juste une tradition culturelle. Donc ne pas voir les peuples africains comme des arriérés pour cette raison, mais réaliser qu'il ont des traditions cultrelles différentes, je dirai même plus saines à cet égard.
- Pareil pour la chevelure féminine, qui selon les cultures et les époques "doit" être plus ou moins cachée au regard.
- Et plus généralement comprendre que toutes les modes, vestimentaires ou non, sont un conditionnement culurel qui engendre une pression sociale bloquant les non-conformistes.

Beaucoup de gens ne sont pas conscients de leur conditionnement culturel et rejettent ce qui s'y oppose.
C'est pourquoi beaucoup d'anti-évolutionnistes n'essayent même pas de lire un ouvrage sérieux sur ce sujet, et croient avoir compris le sujet parce qu'ils ont superficiellement absorbé les leitmotivs simplistes des anti-évolutionnistes qui circulent entre autres sur le net. Leitmotivs basés sur des citations tronquées, truc qui procède davantage d'une malhonnêteté intellectuelle que d'une argumentation sérieuse.
Argumentation sérieuse qu'il sont incapables de faire par eux-mêmes. Certains croient pouvoir la remplacer par la publication répétitive de vidéos de You tube déjà toutes préparées (voir exemples dans ce sujet quelques pages plus haut).
Et ensuite ils voudraient qu'on leur explique en deux lignes ce qu'est l'évolution des espèces!
Un minimum de documentation est indispensable pour critiquer un sujet, mais leur conditionnement les empêche de lire et de consulter ce qui contredit leur idées. C'est plus facile de critiquer sans connaître le sujet.

Je disais que tout le monde a un conditionnement culturel inconscient. Les exemples que j'ai mentionnés ci-dessus ne sont donc probablement qu'un autodéconditionnement partiel.
La situation semble sans issue. Impossible de rechercher une vérité si chacun démarre aves des idées reçues conscientes ou non.

Pourtant il y a une solution: oublier, faire abstraction de tout ce qui nous a été enseigné: la physique, la métaphysique, les religions, la philosophie, les sciences, etc.
Raisonner à partir des faits et phénomènes concrets universellement reconnus comme indiscutables et vrais, parce que prouvables et constatables: le ciel est bleu, les objets tombent vers le bas, l'eau gèle à 0°C, le beurre se ramollit avec la chaleur, une plante ne peut pousser sans eau ni lumière, etc.
Ce sont des réalités indiscutables que tout le monde reconnaît quelque soit sa religion, sa philosophie et sa culture.
Possible qu'on rencontre des personnes qui nient la réalité et qui soutiennent que le ciel est rouge alors qu'il est bleu. Il n'ya aucun dialogue possible avec ce genre d'individus qui nient la réalité, on ne peut que les laisser baigner dans leur croyance.

La deuxième étape est d'admettre comme réalité ce qu'on a pas pu constater soi-même, mais qui est constaté par d'autres personnes si nombreuses que leur réalité ne peut être mise en doute, d'autant plus qu'une quantité d'informations collatérales le confirment: le Canada existe (pour les français), la France existe (pour les canadiens), sauter en parachute n'est pas forcémént mortel, une éruption de volcan peut produire des gaz toxiques et des coulées de lave.
Avec ceux qui nient ces réalités qui sont des connaissances certaines, il n'y a aucun dialogue possible, on ne peut que laisser baigner dans leur croyance.

La troisième étape est de considérer comme réalité qu'on a pas pu constater soi-même les connaissances certaines acquises par les scientifiques: la rotondité de la terre, l'impossibilité de tranformer facilement l'or en plomb, en bref toutes les connaissances astronomiques physiques, et biologiques.
A part leur niveau de spécialisation, les scientifiques sont aussi des hommes. Leurs innombrables expérimentations confirment et corrèlent leurs découvertes. Penser qu'ils auraient un intérêt et une entente secrète et collective pour affirmer des choses fausses tient du fantastique.
Pour ceux qui nient ces connaissances certaines, il n'ya aucun dialogue possible, on ne peut que les laisser baigner dans leur croyance.

Ces connaissances certaines sont pourtant des constations sans parti pris d'où le conditionnement est exclu parce qu'on en n'a pas tenu compte.
Ces connaissances certaines n'empêchent pas de croire en différentes valeurs qui n'ont pas a être prouvées la constatation de la réalité. J'y reviendrai plus loin.

Parmi les connaissances certaines, il y a la constatation que des lois physiques régissent les transformations de la matière qui ont lieu dans le temps, et que ces lois physiques sont constantes et invariables.

Au passage disons que les partisans des miracles soutiennent que les lois physiques ont des "suspensions d'activité temporaires", à l'occasion desquelles se produisent les miracles. Là aussi s'ils nient la réalité on ne peut que les laisser baigner dans leur croyance.

Une autre constatation importante est que la matière s'est structurée selon un degré de complexité moyen croissant depuis quelques milliards d'années.

En conclusion, en partant des connaissances certaines on ne voit pas trace de surnaturel.
Certainement nos pensées nos idées, nos représentations mentales ne sont pas des objets réels mesurables et palpables, mais elles ne sont pas pour autant surnaturelles puisqu'elles sont un produit naturel du cerveau naturel des individus de notre espèce naturelle.
Et on ne voit pas absolument pas comment ce "monde des idées" en partie individuel, en partie collectif parce que transmis par la culture, pourrait exister par lui-même après la mort des individus qui le possèdent.

Toutes les connaissances certaines dont il est question plus haut reposent sur des preuves, sinon elles ne seraient pas des connaissances certaines.
Tandis que les affirmations, théories et principes et théologiques et métaphysiques ne reposent pas sur des preuves. En général ils ont une cohérence et logique interne, mais ils reposent sur un fondement inconstatable et improuvé.

Alors il est tout-à-fait correct de parler de foi dans les cas des personnes qui prennent ces théories comme réelles. Ne prétendant pas que la véracité de leur croyance repose sur des preuves, il n'y a pas d'argumentation possible, ni dans un sens ni dans l'autre, et on ne peut qu'admettre leur croyance et même la respecter, sauf si c'est une croyance dangereuse (il y en a).

Par contre ce qui veulent prouver l'improuvable ne le peuvent qu'en niant la réalité et bien souvent en discréditant ou même diffamant science et scientifiques.


En fait les conflits entre science et religions reposent sur un formidable malentendu.
Savoir qu'on a découvert dix nouvelles espèces de scarabées en Amazonie ou une nouvelle particule électronique ne modifie en rien notre comportement.
La science, c'est un ensemble de connaissances, c'est aussi une méthode pour comprendre la réalité.
Mais ce n'est pas du tout la science qui nous anime, qui donne un sens à nos vies.

Bien au contraire ce qui nous fait vivre est tout ce qui n'a aucun rapport avec la science: nos amours, nos haines, nos émerveillements, nos espoirs, nos buts, notre idéal, nos intérêts, nos ambitions, notre sens moral, notre curiosité, etc. Ces choses-là déterminent ce que nous croyons qu'il est bien que nous devons faire. Ce sont nos valeurs.

J'ai expliqué, il me semble dans un post précédent qu'avant l'avènement de la science valeurs et connaissances ne faisaient qu'un dans la religion. Sans doute il n'était pas possible qu'il en soit autrement alors.

Or les croyances religieuses, la foi sont fondamentalement des valeurs indépendantes des connaissances.
Empétrées dans leur dogmes et traditions, les églises ont bien du mal à en prendre conscience.
Ceci à des degrés divers. Je crois que les protestants libéraux sont près d'y parvenir lorsque les plus évolués d'entre eux disent en substance: peu importe que le Christ soit ressucité ou non, cela ne nous intéresse pas, il faut seulement retenir son message, sa signification.

J'ose ainsi espérer que les religions, ou au moins certaines d'entre elles, vont comprendre finalement que leur rôle n'est pas de s'occuper des connaissances, mais au contraire de s'occuper des valeurs, en préconisant des solutions concrètes aux problèmes éthiques et moraux de notre société actuelle comme sont l'avortement, l'euthanasie, l'immigration, la mondialisation, l'augmentation incontrôlée et galopante de la population mondiale.
Et accessoirement du questionnement sur l'origine de l'univers évoqué au début de ce post.
Et tout cela non pas malgré la science, mais avec l'aide de la science, en utilisant les connaissances certaines au lieu de chercher à les nier.

Notre espèce sort du stade de l'enfance. Elle est comme un adolescent qui se révolte et remet en tout en question mais se tourne en même temps vers ses parents, dont il a encore besoin, pour avoir des réponses.
Il est temps que l'humanité atteigne l'âge adulte et trouve ses propres réponses, sans plus se prosterner devant un père imaginaire qui la guide tout en lui reprochant ses fautes.
Il est temps pour notre espèce de saisir la chance qu'elle a d'exister.
Il est temps de justifier la valeur qu'elle prétend avoir avec toute la responsabilité et le souci que cela implique.
Parce qu'elle est libre de choisir entre le bien et le mal, elle est libre de maîtriser son avenir au lieu de subir son destin.

Zut! Comme ce post est embrouillé et décousu! La tendance structurante de mon esprit n'a pas eu le temps d'y mettre de l'ordre, mais heureusement je ne doute pas que le pouvoir structurant du tien le fera rapidement.

dan26

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Re: Le principe créateur

Ecrit le 20 mai19, 08:04

Message par dan26 »

Vieux chat a écrit : 20 mai19, 07:08

naturel et surnaturel fait plus concis mais [...] j'ai constaté que les tenants du spiritualisme renonçaient eux-mêmes à cette catégorie ou frontière pour se rapprocher [...] d'un théisme [...] où dieu est non plus au dessus ou hors nature mais dans la nature. [...] C'est là que parler du dualisme physique et métaphysique, science et conscience ( philosophie) devient utile pour saisir la contradiction systématique ou " aporie épistémologique insurmontable"
Bon, j'ai compris.

En spiritualisme c'est l'univers qui devient un épiphénomène et l'homme, le croyant surtout, qui devient la finalité et nécessité cosmique.
Je le sais bien. C'est l'aspect de la croyance chrétienne qui me dérange le plus parce l'anthropocentrisme est aussi une sorte d'énorme orgueuil collectif, alors que l'humilité fait partie des valeurs chrétiennes.

Plus intéressant d'avoir un échange plus soutenu dans ce genre avec toi
Merci de le dire.

ce "surnature incluant la nature" est un travestissement du monothéisme.
Certainement. Cette relocalisation du surnaturel ne change rien au déterminisme, qui n'est plus acceptable actuellemrnent.
J'essayais de le faire comprendre à Ronron la douceur, et lui suggérait d'orienter ses recherches vers l'origine de l'univers. Je crois que plusieurs hypothèses sont enviseagables (qui peuvent peut-être sastisfaire les métaphysiciens???), notamment:
- Un mécanisme physique que nous ne pouvons appréhender faute de moyens d'observation serait à l'origine de l'univers.
- On peut ajouter au mécanime physique une volonté, mais c'est difficile d'imaginer une volonté sans support physique? Quel serait-il?
- L'univers n'a pas d'origine parce qu'il a toujours existé (ne nous arrêtons pas au Big Bang qui est une étape, une transformation).

L'homme a toujours besoin d'explications. Cette curiosité innée est un instinct commun aux mammifères que nous sommes. Le chat a une curiosité géographique, ou plutôt spatiale. Il n'est pas tranquille tant qu'il n'a pas reniflé tous les coins et recoins, visité toutes les armoires, caisses et buissons qui l'environnent. Sa curiosité est un résultat de l'évolution. Il se nourrit de petit rongeurs qui ne couvrent pas le sol comme un tapis végétal, mais au contraire se cachent et se font le plus discrets et inapercus possible. Pour vivre, le chat doit détecter leur présence d'après le moindre petit bruit de grattement, en fouinant partout pour les dénicher.
Autrement dit il y a eu deux éventualités: soit l'espèce Felis silvestris catus avait cette curiosité inscrite dans ses gènes et continuait d'exister, soit elle ne pouvait pas exister.

C'est un exemple des potentialités limitées de l'évolution des espèces, et plus généralement de la matière, qui donne l'impression qu'une volonté dirige cette évolution, alors qu'il s'agit de la tendance structurante de le matière.

A ce propos, Inti, je reviens sur ton expression favorite du "pouvoir structurant de et en la matière", parce qu'il me semble bien qu'elle est interprétée de façon erronée par un certain nombre de tes (de nos) interlocuteurs comme étant un pouvoir magique surnaturel comme les incantations d'un sorcier ou la baguette Harry Potter, qui agit sur le champ.
Alors que la tendance de la matière à se structurer ne peut se constater que si un certain temps (de durée extrêmement variable) s'écoule. Il ne s'agit pas d'un pouvoir ayant un effet constant pour chaque phénomène modifiant une structure, mais d'une tendance moyenne positive vers la complexité. Autrement dit, évènements structurants et déstructurants se produisent plus ou moins aléatoirement, mais dans l'ensemble et en moyenne la structuration l'emporte.

Je reviens au chat. Sa curiosité est donc un instinct inscrit dans ses gènes. Il en est de même pour l'homme. Sans curiosité il n'aurait pas pu trouver des sources de nourriture, des abris, repérer les dangers potentiels, etc. Sans curiosité l'homme ne pouvait pas exister.
Les capacités intellectuelles de l'homme étant de beaucoup supérieures à celle du chat, il est capable d'idées abstraites, et sa curiosité s'étend aux phénomènes, aux évènements qu'il subit, qu'il observe et qu'il provoque, et même à ceux qu'il imagine.

Depuis que l'homme est capable de penser et jusqu'à l'avènement de la science, l'homme n'avait pas d'autre choix que le surnaturel pour expliquer les phénomènes sans explication évidente.
Dans son "monde des idées" (pour employer ton expression), au cours de millénaires, les différentes explications surnaturelles se sont mêlées, unifiées et on constitué des religions, plus ou moins différentes suivant les régions de notre globe. Avec chacune sa théologie.
Tant que n'existait pas la notion de science au sens actuel, ces théologies se basaient sur des observations empiriques, notamment que les capacités intellectuelles de l' homme sont uniques dans notre monde et le différencient totalement de animaux.
Le bon sens, l'observation, l'intuition, l'empirisme ont été suffisants pour des réalisations techniques relativement simples, comme les navires, les moulins à vent ou les horloges. Ils servaient aussi à donner des explications à ce qui n'était pas évident.

En se développant, la science a montré que beaucoup de phénomènes ont une cause contraire aux apparences et à l'intuition, soit que ces causes ne se peuvent découvrir et se prouver qu'avec des instruments d'observation, soit qu'elles nécessitent des expériences et des raisonnements pour être découvertes et comprises.
Par exemple il est impossible de comprendre sans expérience et raisonnement que les propriété de la centaine d'éléments chimiques qui constituent la matière dépend de leur configuration électronique, impossible de le constater par la contemplation d'un objet en fer et d'un morceau de bois.
La science a aussi établi que tous les phénomènes que l'on peut observer dans notre univers sont régis par des lois physiques (bien possible qu'on ne connaisse pas encore toutes ces lois, mais on ne peut pas affirmer qu'il y en a d'autres tant qu'il n'est pas possible de les démontrer par l'expérimentation).

Autrement dit tous les phénomènes facilement imaginables par notre esprit ne peuvent pas devenir réels. Il n'y a qu'une gamme réduite d'évènements possibles. Par exemple le mouvement perpétuel, le moteur à eau, l'influence directe de notre pensée sur la matière ne sont pas possibles.

Comme la science s'est tellement perfectionnée et a atteint un niveau de spécialisation qui nécessite l'acquisition d'un grand nombre de connaissances ,qui dépasse la capacité de l'homme de la rue, celui-ci n'est plus en mesure de suivre directement ses raisonnements qui aboutissent à une conclusion.

C'est ici que joue la confiance dans les connaissances établies par la science.
Confiance qui est ébranlée par des pseudos-scientifiques qui défendent des théories farfelues, ou par des commerçants intéressés par l'argent et par leur propre bien être matériel. Ils déforment les connaissances de façon simpliste pour vendre leur produits. Il suffit de voir à la télé les publicités pour telle ou telle substance qui contient des oligo-éléments. La majorité des gens le répète sans savoir ce que ça veut dire.

Pourtant un bon nombre de ces connaissances ne sont pas mises en doute, soit parce qu'elles n'ont pas d'influence sur notre vie courante (la lumière du soleil met huit minutes pour nous pavenir), soit parce qu'elles sont utiles pour aboutir à des réalisations techniques appréciées et communément utilisées (four à micro-onde, téléphone portable).
Par contre les connaissances certaines acquises par la science sont mises en doute par beaucoup de gens à partir du moment où elles rendent innacceptables comme vérité certains aspects des dogmes théologiques, notamment les notions d'âme, et d'esprit pensant en dehors des cerveaux.
Curieusement cette défiance ou même ce rejet de la science s'observe autant chez des gens simples qui expliquent naîvement le pouvoir de l'eau bénite ou vont assister au miracle annuel de la Sainte Lumière, que chez des intellectuels. Ces derniers font des raisonnements acrobatiques aux conclusions erronées par suite de la fausse prémisse que l'homme est le résultat d'une volonté.

Le conditionnement culturel joue ici plus que le niveau d'études. Les interlocuteurs l'admettent très difficilement parce que le conditionnement est inconscient.
Les interlocuteurs peuvent me rétorquer qu'ils ont le" bon" conditionnement et que moi-même j'ai un "mauvais" conditionnement.

J'ai certainement moi aussi un conditionnement, au moins familial, puisque je compte dans ma famille au sens large quelques scientifiques, mais aussi d'autres personnes très croyantes et même très actives dans leur paroisse. J'ai aussi suivi (ou subi) un enseignement religieux. Possible que cet environnement à la fois scientifique et religieux m'ait aidé à prendre conscience que nous sommes tous conditionnés.

Pour quelqu'un de culture occidentale, prendre conscience, au moins partiellement, de son conditionnement, veut dire par exemple:
- réaliser qu'une femme perchée sur des talons aiguille, à la démarche martelée, saccadée et vacillante, avec ses sourcils rasés et redessinés, avec ses ongles outrageusement peints en rouge, et qui pour comble se croit le summum de l'élégance et de la beauté, est bien plus ridicule qu'un amazonien avec des traits de peinture sur le visage et quelques plumes dans les cheveux.
- cesser de considérer comme un sauvage arriéré un aborigène parce qu'il mange des vers blancs vivants par nécessité alimentaire, alors que qu'on place soi-même la consommation d'huitres vivantes parmi les meilleures réussites de la gastronomie française, et qu'on jette des homards vivants dans l'eau bouillanrte sans même un tressaillement de conscience.
- comprendre que l'obligation sociale, morale et souvent légale concernant les femmes de cacher leur poitrine en public est juste une tradition culturelle. Donc ne pas voir les peuples africains comme des arriérés pour cette raison, mais réaliser qu'il ont des traditions cultrelles différentes, je dirai même plus saines à cet égard.
- Pareil pour la chevelure féminine, qui selon les cultures et les époques "doit" être plus ou moins cachée au regard.
- Et plus généralement comprendre que toutes les modes, vestimentaires ou non, sont un conditionnement culurel qui engendre une pression sociale bloquant les non-conformistes.

Beaucoup de gens ne sont pas conscients de leur conditionnement culturel et rejettent ce qui s'y oppose.
C'est pourquoi beaucoup d'anti-évolutionnistes n'essayent même pas de lire un ouvrage sérieux sur ce sujet, et croient avoir compris le sujet parce qu'ils ont superficiellement absorbé les leitmotivs simplistes des anti-évolutionnistes qui circulent entre autres sur le net. Leitmotivs basés sur des citations tronquées, truc qui procède davantage d'une malhonnêteté intellectuelle que d'une argumentation sérieuse.
Argumentation sérieuse qu'il sont incapables de faire par eux-mêmes. Certains croient pouvoir la remplacer par la publication répétitive de vidéos de You tube déjà toutes préparées (voir exemples dans ce sujet quelques pages plus haut).
Et ensuite ils voudraient qu'on leur explique en deux lignes ce qu'est l'évolution des espèces!
Un minimum de documentation est indispensable pour critiquer un sujet, mais leur conditionnement les empêche de lire et de consulter ce qui contredit leur idées. C'est plus facile de critiquer sans connaître le sujet.

Je disais que tout le monde a un conditionnement culturel inconscient. Les exemples que j'ai mentionnés ci-dessus ne sont donc probablement qu'un autodéconditionnement partiel.
La situation semble sans issue. Impossible de rechercher une vérité si chacun démarre aves des idées reçues conscientes ou non.

Pourtant il y a une solution: oublier, faire abstraction de tout ce qui nous a été enseigné: la physique, la métaphysique, les religions, la philosophie, les sciences, etc.
Raisonner à partir des faits et phénomènes concrets universellement reconnus comme indiscutables et vrais, parce que prouvables et constatables: le ciel est bleu, les objets tombent vers le bas, l'eau gèle à 0°C, le beurre se ramollit avec la chaleur, une plante ne peut pousser sans eau ni lumière, etc.
Ce sont des réalités indiscutables que tout le monde reconnaît quelque soit sa religion, sa philosophie et sa culture.
Possible qu'on rencontre des personnes qui nient la réalité et qui soutiennent que le ciel est rouge alors qu'il est bleu. Il n'ya aucun dialogue possible avec ce genre d'individus qui nient la réalité, on ne peut que les laisser baigner dans leur croyance.

La deuxième étape est d'admettre comme réalité ce qu'on a pas pu constater soi-même, mais qui est constaté par d'autres personnes si nombreuses que leur réalité ne peut être mise en doute, d'autant plus qu'une quantité d'informations collatérales le confirment: le Canada existe (pour les français), la France existe (pour les canadiens), sauter en parachute n'est pas forcémént mortel, une éruption de volcan peut produire des gaz toxiques et des coulées de lave.
Avec ceux qui nient ces réalités qui sont des connaissances certaines, il n'y a aucun dialogue possible, on ne peut que laisser baigner dans leur croyance.

La troisième étape est de considérer comme réalité qu'on a pas pu constater soi-même les connaissances certaines acquises par les scientifiques: la rotondité de la terre, l'impossibilité de tranformer facilement l'or en plomb, en bref toutes les connaissances astronomiques physiques, et biologiques.
A part leur niveau de spécialisation, les scientifiques sont aussi des hommes. Leurs innombrables expérimentations confirment et corrèlent leurs découvertes. Penser qu'ils auraient un intérêt et une entente secrète et collective pour affirmer des choses fausses tient du fantastique.
Pour ceux qui nient ces connaissances certaines, il n'ya aucun dialogue possible, on ne peut que les laisser baigner dans leur croyance.

Ces connaissances certaines sont pourtant des constations sans parti pris d'où le conditionnement est exclu parce qu'on en n'a pas tenu compte.
Ces connaissances certaines n'empêchent pas de croire en différentes valeurs qui n'ont pas a être prouvées la constatation de la réalité. J'y reviendrai plus loin.

Parmi les connaissances certaines, il y a la constatation que des lois physiques régissent les transformations de la matière qui ont lieu dans le temps, et que ces lois physiques sont constantes et invariables.

Au passage disons que les partisans des miracles soutiennent que les lois physiques ont des "suspensions d'activité temporaires", à l'occasion desquelles se produisent les miracles. Là aussi s'ils nient la réalité on ne peut que les laisser baigner dans leur croyance.

Une autre constatation importante est que la matière s'est structurée selon un degré de complexité moyen croissant depuis quelques milliards d'années.

En conclusion, en partant des connaissances certaines on ne voit pas trace de surnaturel.
Certainement nos pensées nos idées, nos représentations mentales ne sont pas des objets réels mesurables et palpables, mais elles ne sont pas pour autant surnaturelles puisqu'elles sont un produit naturel du cerveau naturel des individus de notre espèce naturelle.
Et on ne voit pas absolument pas comment ce "monde des idées" en partie individuel, en partie collectif parce que transmis par la culture, pourrait exister par lui-même après la mort des individus qui le possèdent.

Toutes les connaissances certaines dont il est question plus haut reposent sur des preuves, sinon elles ne seraient pas des connaissances certaines.
Tandis que les affirmations, théories et principes et théologiques et métaphysiques ne reposent pas sur des preuves. En général ils ont une cohérence et logique interne, mais ils reposent sur un fondement inconstatable et improuvé.

Alors il est tout-à-fait correct de parler de foi dans les cas des personnes qui prennent ces théories comme réelles. Ne prétendant pas que la véracité de leur croyance repose sur des preuves, il n'y a pas d'argumentation possible, ni dans un sens ni dans l'autre, et on ne peut qu'admettre leur croyance et même la respecter, sauf si c'est une croyance dangereuse (il y en a).

Par contre ce qui veulent prouver l'improuvable ne le peuvent qu'en niant la réalité et bien souvent en discréditant ou même diffamant science et scientifiques.


En fait les conflits entre science et religions reposent sur un formidable malentendu.
Savoir qu'on a découvert dix nouvelles espèces de scarabées en Amazonie ou une nouvelle particule électronique ne modifie en rien notre comportement.
La science, c'est un ensemble de connaissances, c'est aussi une méthode pour comprendre la réalité.
Mais ce n'est pas du tout la science qui nous anime, qui donne un sens à nos vies.

Bien au contraire ce qui nous fait vivre est tout ce qui n'a aucun rapport avec la science: nos amours, nos haines, nos émerveillements, nos espoirs, nos buts, notre idéal, nos intérêts, nos ambitions, notre sens moral, notre curiosité, etc. Ces choses-là déterminent ce que nous croyons qu'il est bien que nous devons faire. Ce sont nos valeurs.

J'ai expliqué, il me semble dans un post précédent qu'avant l'avènement de la science valeurs et connaissances ne faisaient qu'un dans la religion. Sans doute il n'était pas possible qu'il en soit autrement alors.

Or les croyances religieuses, la foi sont fondamentalement des valeurs indépendantes des connaissances.
Empétrées dans leur dogmes et traditions, les églises ont bien du mal à en prendre conscience.
Ceci à des degrés divers. Je crois que les protestants libéraux sont près d'y parvenir lorsque les plus évolués d'entre eux disent en substance: peu importe que le Christ soit ressucité ou non, cela ne nous intéresse pas, il faut seulement retenir son message, sa signification.

J'ose ainsi espérer que les religions, ou au moins certaines d'entre elles, vont comprendre finalement que leur rôle n'est pas de s'occuper des connaissances, mais au contraire de s'occuper des valeurs, en préconisant des solutions concrètes aux problèmes éthiques et moraux de notre société actuelle comme sont l'avortement, l'euthanasie, l'immigration, la mondialisation, l'augmentation incontrôlée et galopante de la population mondiale.
Et accessoirement du questionnement sur l'origine de l'univers évoqué au début de ce post.
Et tout cela non pas malgré la science, mais avec l'aide de la science, en utilisant les connaissances certaines au lieu de chercher à les nier.

Notre espèce sort du stade de l'enfance. Elle est comme un adolescent qui se révolte et remet en tout en question mais se tourne en même temps vers ses parents, dont il a encore besoin, pour avoir des réponses.
Il est temps que l'humanité atteigne l'âge adulte et trouve ses propres réponses, sans plus se prosterner devant un père imaginaire qui la guide tout en lui reprochant ses fautes.
Il est temps pour notre espèce de saisir la chance qu'elle a d'exister.
Il est temps de justifier la valeur qu'elle prétend avoir avec toute la responsabilité et le souci que cela implique.
Parce qu'elle est libre de choisir entre le bien et le mal, elle est libre de maîtriser son avenir au lieu de subir son destin.

Zut! Comme ce post est embrouillé et décousu! La tendance structurante de mon esprit n'a pas eu le temps d'y mettre de l'ordre, mais heureusement je ne doute pas que le pouvoir structurant du tien le fera rapidement.
je vais chercher un remède pour la mal de tête , et j'essaye de finir de lire ton texte.
Mais je ne suis pas sûr du résultat .
amicalement

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Re: Le principe créateur

Ecrit le 20 mai19, 09:44

Message par Vieux chat »

dan26 a écrit : 20 mai19, 08:04 je vais chercher un remède pour la mal de tête , et j'essaye de finir de lire ton texte.
Mais je ne suis pas sûr du résultat .
Donc c'est bien plus simple et plus sain de ne pas le lire.
Si tu tiens à le lire quand même, je ne vois vraiment pas en quoi ça t'aide de le recopier en entier

Inti

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Re: Le principe créateur

Ecrit le 20 mai19, 10:01

Message par Inti »

Chrétien de Troyes a écrit : 20 mai19, 01:21 Je dis simplement que la matière s'organise donc Dieu existe?

Tu penses pas que tu me caricatures un peu là?
Non tu dirais que ce n'est pas la matière qui s'organise mais le " premier moteur" qui est cause... Ou quelque chose comme ça. :hum: on parle justement de la Métaphysique d'Aristote.

Je dis que la métaphysique ce n'est que nos sens et intelligence, l' intersubjectivité. La philosophie d'Aristote n'est donc que son regard sur la réalité universelle passé au tamis de ses sens et son intelligence.
Vieux chat a écrit : 20 mai19, 07:08 Depuis que l'homme est capable de penser et jusqu'à l'avènement de la science, l'homme n'avait pas d'autre choix que le surnaturel pour expliquer les phénomènes sans explication évidente.
C'est souvent ce qu'on pense par vision linéaire de l'histoire naturelle d'homo sapiens. J'ai toujours été interpellé par la grande différence des représentations naturalistes des grottes de Lascaux ou de Chauvet réalisées par des êtres jugés "primitifs" et la chapelle Sixtine et ses représentations mystiques et surnaturalistes de la part d'une civilisation dite d'entendement supérieur.

Pour le reste oui le conditionnement culturel fait souvent adopter de drôles de comportements chez les humains comme de faire marcher des femmes sur des talons hauts comme sur des échasses en guise de sex appeal. Question de réflexe visuel conditionné.

J"émets cette pensée digne d'une masturbation intellectuelle qui devrait plaire à dan 26. La nature c'est l'être et la culture c'est l'avoir. Être et avoir.. (homer) :wink: :hi:

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Re: Le principe créateur

Ecrit le 20 mai19, 18:08

Message par dan26 »

Vieux chat a écrit : 20 mai19, 09:44 Donc c'est bien plus simple et plus sain de ne pas le lire.
Si tu tiens à le lire quand même, je ne vois vraiment pas en quoi ça t'aide de le recopier en entier
tu as raison
amicalement

Vieux chat

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Re: Le principe créateur

Ecrit le 21 mai19, 09:56

Message par Vieux chat »

Inti a écrit : 20 mai19, 10:01 C'est souvent ce qu'on pense par vision linéaire de l'histoire naturelle d'homo sapiens. J'ai toujours été interpellé par la grande différence des représentations naturalistes des grottes de Lascaux ou de Chauvet réalisées par des êtres jugés "primitifs" et la chapelle Sixtine et ses représentations mystiques et surnaturalistes de la part d'une civilisation dite d'entendement supérieur.
ça t'interpelle , mais ça se comprend.
J'ai déjà expliqué par l'exemple du chat que le besoin d'explication chez homo sapiens est génétiquement programmé.

C'est donc logique de penser que l'homme préhistorique donnait une explication surnaturelle à l'inexpliqué, ne serait-ce que par exemple aux alternances jour/nuit et été/ hiver. Il n'avait pas les connaissances permettant une explication naturelle.

Cela est corroboré par la constatation que les aborigènes d'Australie, les indiens d'Amérique du Nord et les autre peuples restés à l'âge de pierre avant l'invasion de leur territoires par les européens, avaient tous des religions ou croyances.

Les dessins d'animaux plus réalistes de la grotte de Lascaux signifient pas que croyance au surnaturel et culture religieuse n'existaient pas. L'apparition de l'agriculture et de sociétés plus organisées, ont permis ensuite à une élite de personnes, qui n'étaient plus constamment stressée par des besoins vitaux, de dégager suffisamment de temps et de tranquillité d'esprit pour développer et structurer les croyances en théologies localement unifiées, plus détaillées et plus abstraites. Cela ainsi a conduit à réaliser des réprésentations graphiques plus élaborées, d'autant plus que la technique de la peinture avait évolué depuis la préhistoire.

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Re: Le principe créateur

Ecrit le 21 mai19, 13:52

Message par Chrétien de Troyes »

Inti a écrit : 20 mai19, 10:01 Non tu dirais que ce n'est pas la matière qui s'organise mais le " premier moteur" qui est cause... Ou quelque chose comme ça. :hum: on parle justement de la Métaphysique d'Aristote.

Je dis que la métaphysique ce n'est que nos sens et intelligence, l' intersubjectivité. La philosophie d'Aristote n'est donc que son regard sur la réalité universelle passé au tamis de ses sens et son intelligence.
T'as jamais lu Aristote c'est évident, le Premier Moteur n'est pas issu d'un cadre à priori mais est la solution aux différents problèmes que posent les théories idéalistes de Platon, qui lui est une solution aux différents problèmes que pose le matérialisme.

Tant que tu ne comprendras pas les impossibilités ontologiques du matérialisme tu pourras pas comprendre la nécessité d'en trouver une alternative.

En plus du fait que le matérialisme est un cadre à priori, d'où la raison pourquoi la philosophie thomiste le classe comme un sous-produit de l'idéalisme.

Haha, donc pour le thomisme tu es un idéaliste, quelle honte :lol:
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Re: Le principe créateur

Ecrit le 22 mai19, 01:39

Message par Inti »

Chrétien de Troyes a écrit : 21 mai19, 13:52 T'as jamais lu Aristote c'est évident, le Premier Moteur n'est pas issu d'un cadre à priori mais est la solution aux différents problèmes que posent les théories idéalistes de Platon, qui lui est une solution aux différents problèmes que pose le matérialisme
Et toi tu as trop bien assimilé ses raisonnements alambiqués que tu as pris pour le summum de la raison humaine. "Pour Aristote Dieu n'est pas créateur mais cause logique". Oh! Grosse différence avec "cause intelligente en amont de l'univers" ou principe organisateur sans matière". Je répète... Dieu comme premier moteur et cause de tout ...ça reste de la théologique pas de la logique irréfutable. C'est un apriori qui croit que la matière ne s'explique pas par elle même. Aristote n'est pas physicaliste mais spiritualiste, idéaliste et Métaphysicien. . Et puis son hélymorphisme ...les deux aspects de la substance, forme et matière... On est déjà rendu plus loin question physique. Dieu est une forme sans matière. Une forme pure. C'est pas idéaliste ça??? Je répète tu vis sur une vision antique du spatio temporel. La métaphysique est une vieille conception de ce qui est aujourd'hui de l'astronomie et astrophysique.

Tu crois encore qu'il y a vraiment une dimension Métaphysique à l'univers alors que je te répète que la métaphysique d'Aristote ne fût que ses sens et intelligence considérés supérieurs. Le grand pouvoir d'abstraction humain, particulièrement celui des grands philosophes et petits philozoufs. :hum:
Chrétien de Troyes a écrit : 21 mai19, 13:52 Tant que tu ne comprendras pas les impossibilités ontologiques du matérialisme tu pourras pas comprendre la nécessité d'en trouver une alternative.

En plus du fait que le matérialisme est un cadre à priori, d'où la raison pourquoi la philosophie thomiste le classe comme un sous-produit de l'idéalisme
Tu n'offres pas une alternative mais tu nous opposes toujours un décret théologique ou philosophico religieux ( foi et raison) sur une "cause logique" , un monde subjectif ou spirituel supérieur à la matière et monde objectif. Y a toujours cette dichotomie physique et métaphysique ou dichotomie monde naturel et esprit pensant. Car Dieu est un esprit pensant sans matière. "Qui a créé l'univers" est idéaliste et théologique pas nécessairement logique du point de vue scientifique et philosophique. (Comment et pourquoi)
Chrétien de Troyes a écrit : 21 mai19, 13:52 Haha, donc pour le thomisme tu es un idéaliste, quelle honte
Ça c'est ta mentalité. Faire passer le matérialisme pour un idéalisme au contraire du thomisme qui voit le spiritualisme comme la forme d'entendement supérieur concernant le pouvoir structurant de la matière. Ta vision est simpliste. On voit très bien que pour Aristote sa substance forme et matière c'est le rapport conscience ( forme intelligible) et monde sensible de Platon ( matière)

Forme et matière, ça serait pas un peu le tandem esprit et matière? Aristote a rejeté le monde des idées de Platon mais sa logique semble en être restée imprégnée pour qui sait faire preuve d'indépendance d'esprit en regard du dualisme physique et métaphysique. Chercher en ayant l'air d'avoir tout compris. Et puis ces deux aspects de la substance forme et matière a sûrement influencé Aristote dans sa façon de comprendre les inégalités humaines et justifier la relation maître et esclave. Avec le dualisme physique et métaphysique y aura toujours un monde inférieur et monde supérieur, matière et forme ( intelligible)

Le matérialisme n'est pas un idéalisme ni un apriori. C'est un constat humain sur la dimension physique des êtres et des choses. Même l'univers est une immense dimension physique orientée ... Comment pouvoir prétendre comprendre le phénomène et origines de la conscience, intelligence, cérébralité sans passer par le matérialisme scientifique ET un naturalisme philosophique dans le questionnement? Parce que avec "le premier moteur" comme explication aboutie incontestable aussi bien passer chez le premier garagiste pour savoir à quelle essence il carbure cet engin? :wink: :hi:

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Re: Le principe créateur

Ecrit le 22 mai19, 04:24

Message par l_leo »

Par un blabla pycho-philosophique sous un teinture se voulant savante, vous enlisez le débat, cela sans même connaître la définition du Principe (créateur) énoncée par Aristote. Aristote affirme simplement: du Principe, par sa nature, émerge un mouvement.

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Re: Le principe créateur

Ecrit le 22 mai19, 05:13

Message par Inti »

l_leo a écrit : 22 mai19, 04:24 Par un blabla pycho-philosophique sous un teinture se voulant savante, vous enlisez le débat, cela sans même connaître la définition du Principe (créateur) énoncée par Aristote. Aristote affirme simplement.: du Principe, par sa nature, émerge un mouvement
: du Principe, par sa nature, émerge un mouvement ...tellement éclairant et impressionnant comme grand savoir logique. :wink:

Si tu veux du blabla psycho-philosophique en voici.
a écrit :Lorsque Aristote analyse la production, il distingue quatre causes, la cause matérielle, la cause efficiente, la cause finale et la cause formelle : « Tout ce qui devient, devient, par quelque chose et à partir de quelque chose, quelque chose » (Métaphysique)
:accordeon:

Parler de pouvoir structurant de la matière est déjà un chemin plus direct et moins sinueux que la métaphysique pour lier la nature à ses lois d'organisation universelles. Dieu ou le moteur premier est exogène pas endogène. :wink:

Dans l'esprit de Chrétien de Troyes le concept de "premier moteur " semble mieux concilier la foi et la logique que "cause intelligente"ou "dessein intelligent". Mais même farine à levure théologique. :hi:

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Re: Le principe créateur

Ecrit le 22 mai19, 05:28

Message par l_leo »

Inti a écrit : 22 mai19, 05:13 : du Principe, par sa nature, émerge un mouvement ...tellement éclairant et impressionnant comme grand savoir logique. :wink:
Vous bottez en touche.

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Re: Le principe créateur

Ecrit le 22 mai19, 05:40

Message par Inti »

l_leo a écrit : 22 mai19, 05:28 Vous bottez en touche
Non. Lis la suite de mon poste. Y a rien de Métaphysique au sein de l'univers à part une culture philosophique.

Le matérialisme scientifique et naturalisme philosophique posent la question du comment et pourquoi du phénomène astrophysique incommensurable et l' apparition du vivant. Étudier le pouvoir de de la matière et nature.

La Métaphysique pose la question du Qui et y donne une réponse définitive voulant que ce soit une logique au sens d'une forme pure sans matière. Physique et Métaphysique ( forme intelligible).

Si toi et Chrétien de Troyes ne voyez pas le rapport entre les formes intelligibles supérieures de Platon, la substance forme et matière d'Aristote et la forme intelligible de la théologie comme Esprit créateur de la réalité ... à quoi bon tant de savoir encyclopédique si c'est pour faire de la philosophie une vérité immuable et irréfutable. :wink: :hi:

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