Spinoza disait "La matière et l'esprit c'est une seule et même chose".
Cela semble logique car où le corps va l'esprit le suit et où se trouve l'esprit, le corps n'est pas loin.
Et comme Spinoza ne différencie pas Dieu de la Nature, Nature dont nous sommes un fragment, il est aussi logique de penser que nous avons forcément une intuition de ce qui nous compose en tant que chose aussi spectaculaire que l'univers dans son essence. Je suis d'accord avec Spinoza.
Voilà pourquoi, pour moi, il est incontournable que nous soyons à la recherche de Dieu (ou de la nature) puisque nous en faisons partie. Voilà pourquoi je suis d'accord avec Bragon quand il dit que les religions reflètent cette idée de quête qui serait en fait de rejoindre sa vraie nature. Ce qui fait qu'il peut venir à l'esprit que tout ce qui nous entoure n'est pas normal, c'est justement que nous sommes séparés.
Spinoza dit aussi que quelque chose de notre esprit est aussi éternel que Dieu (ou la nature). Et que nous en avons même l'expérience de notre vivant. Raison supplémentaire pour s'intéresser à ce qui est éternel puisque ça nous concerne. Perso je peux dire que j'ai connu des moments d'éternité et ça a toujours été en relation avec la nature.
Quant à savoir s'il y a un esprit supérieur qui a décidé de tout cela, ce n'est pas prévu pour moi. Par contre pour rejoindre ce qui fait que tout existe, nous compris, il convient de rejoindre à la fois (en simultané) nos deux modes expressions d'être au monde qui sont le corps et l'esprit, d'abord en se débarrassant de l'intellect et des pensées (sans parler de l'ego) qui nous empoisonnent la vie. Voilà pourquoi il me semble que c'est un état que l'on rejoint et pas que l'on connaît. Car il se vit de l'intérieur. On ne l'exprime pas par la parole et on ne le nomme pas. Si tu le nommes ou penses l'avoir trouvé, tu ne l'as pas trouvé.
Des mystiques y sont arrivés, des saints et des sages (et peut-être des simples d'esprit). Et bizarrement c'est gens là ont été alors particulièrement heureux.

Chaque jour suffit.