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Guerre en Ukraine : le Royaume-Uni sanctionne le patriarche orthodoxe russe Kirill
Les faits Dans le cadre d’une nouvelle salve de mesures en réponse à l’invasion de l’Ukraine, le chef de l’Église orthodoxe russe Kirill a été sanctionné jeudi 16 juin par le Royaume-Uni « pour son soutien à la guerre de Poutine ». Des sanctions jugées « absurdes » et « insensées » par l’Église russe.
La Croix (avec AFP), le 16/06/2022 à 14:21
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Guerre en Ukraine : le Royaume-Uni sanctionne le patriarche orthodoxe russe Kirill
Le patriarche Kirill de Moscou et de toute la Russie, ici à Paris en décembre 2016, a été sanctionné par le Royaume-Uni.
©FLORENCE GALLEZ/WOSTOK PRESS/WOSTOK PRESS/MAXPPP
Le Royaume-Uni a sanctionné jeudi 16 juin le patriarche Kirill, chef de l’Église orthodoxe russe, dans le cadre d’une nouvelle salve de mesures en réponse à l’invasion de l’Ukraine.
Le primat, âgé de 75 ans, que l’Union européenne a renoncé récemment à inscrire sur sa liste noire, « est sanctionné pour son soutien à la guerre de Poutine », a expliqué le ministère des affaires étrangères.
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Ces mesures prévoient l’interdiction d’entrer sur le territoire britannique et le gel des avoirs au Royaume-Uni. Elles visent également Maria Lvova-Belova, médiatrice pour les droits des enfants auprès du Kremlin, en raison de « l’adoption et le transfert forcés d’enfants ukrainiens » en Russie.
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L’UE avait renoncé à le sanctionner en raison de l’opposition de la Hongrie
Sont aussi ciblés des dirigeants du secteur des transports et des militaires accusés d’avoir « tué, violé et torturé des civils » à Boutcha, près de Kiev. « Nous ciblons les complices et les auteurs de la guerre de Poutine qui infligent des souffrances indicibles à l’Ukraine, notamment le transfert et l’adoption forcés d’enfants », a déclaré la cheffe de la diplomatie Liz Truss.
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Londres explique que le patriarche Kirill, chef des orthodoxes russes depuis 2009, a mis son Église au service du président russe Vladimir Poutine, le qualifiant de « miracle », partageant son ambition d’une Russie conservatrice dominatrice et soutenant l’offensive en Ukraine. La Commission européenne avait proposé de le sanctionner mais l’UE s’est heurté à un veto de la Hongrie.
Des sanctions « absurdes, insensées »
« Les tentatives d’intimider le patriarche de l’Église russe ou de le forcer à abandonner ses vues sont absurdes, insensées, sans issue », a dénoncé dans un communiqué Vladimir Legoïda, porte-parole de l’Église orthodoxe russe.
« L’Église – surtout maintenant – est le dernier pont, un moyen de communication qu’ils essaient de détruire », a-t-il ajouté en dénonçant des « forces politiques qui ont fait de l’escalade du conflit et de l’éloignement de la paix leur objectif principal ». Selon lui, ces sanctions visent à « rompre la communication déjà gravement endommagée entre la communauté européenne et la Russie ».