Pensées de LAO-TSEU.

[J'm'interroge]

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LAO-TSEU (VIè - Vè s. av. J.-C.)


Gouverne le mieux qui gouverne le moins.

Qui ne s’inquiète aucunement de lui-même se préserve.

Dans une maison portes et fenêtres remplissent leur rôle du fait qu’elles sont vides.

Sois avare de tes paroles, les désaccords se règleront d’eux-mêmes.

Le sage équarrit sans blesser, incline sans porter atteinte, rectifie sans faire violence et resplendit sans aveugler.

Le ciel dure et la terre persiste. Qu’est-ce donc qui les fait durer et persister ? Ils ne vivent point pour eux-mêmes, voilà ce qui les fait durer et persister.

Choisis un bon terrain pour ta demeure, le profond pour ton cœur, envers autrui la bienveillance et en paroles la vérité.

La rigidité et la dureté sont les compagnons de la mort. La douceur et la délicatesse sont les compagnons de la vie.

Qui n’a besoin de rien ne manque vraiment de rien, il dispose de tout.

Celui qui sait se contenter de ce qu’il a et fait sa vie, sera toujours heureux.

Sans agir, le sage œuvre.

Le plus grand conquérant est celui qui sait vaincre sans bataille.

Le poète sait jouer sur une harpe sans cordes et il sait ensuite répondre à ceux qui prétendent n’avoir pas entendu la musique.

De l’argile, nous faisons des pots, mais c’est le vide à l’intérieur qui retient ce que nous voulons. Ils sont utiles parce qu’ils sont creux.

L’échec est le fondement de la réussite.

Le but n’est pas le but, c’est la voie.

Les ronces et les épines poussent sur la trace des armées.

Le vrai voyageur n’a pas de plan établi et n’a pas l’intention d’arriver.

Être humain c’est aimer les hommes. Être sage c’est les connaître.

Un vrai chef ne paraît pas autoritaire.

Qui sait se battre ne s’emporte pas.

Qui saura vaincre évitera d’affronter.

Qui saura manier les hommes s’abaissera...

La règle du sage, pour gouverner, est d’ouvrir les cœurs et d’emplir les ventres.

Un grand Etat s’agenouille devant un petit Etat. Passif, il le vainc. Un petit Etat s’agenouille devant un grand État. Passif, il est vaincu.

Les paroles vraies séduisent rarement, et les belles paroles sont rarement vraies.

Les bonnes paroles n’argumentent pas.

Les arguments ne sont que discours.

Celui qui sait n’a pas un grand savoir. Un grand savoir ne connaît rien, le savoir est aveugle.

Les mots de vérité manquent souvent d’élégance. Les paroles élégantes sont souvent creuses.

Celui qui sait se satisfaire aura toujours ce qui lui faut.

Celui qui a inventé le bateau a aussi inventé le naufrage.

Être conscient de la difficulté permet souvent de l’éviter.

Si deux influx ne se nuisent pas leurs forces s’unissent.

Le sage accomplit sa tâche sans s’en prévaloir, il achève son œuvre sans s’y attacher.

Cultive en toi ce qui te permet de t'adapter.

Gouverner un grand pays revient à cuire un petit poisson.

La sagesse est absence de confusion.

Tout le monde tient le beau pour le beau, c’est en cela que réside la laideur.

Tout le monde tient le bien pour le bien, c’est en cela que réside le mal.

Celui qui sait qu’assez c’est assez, en aura toujours suffisamment.

Le bonheur naît au profond du malheur, le malheur couve sous le bonheur. Qui connaît leur apogée respective ?

L’amour est la bonté du don.

Inutile d’enseigner aux singes à grimper aux arbres.

On pétrit l’argile pour en faire un vase. Mais sans le vide à l’intérieur, quel usage en ferait-on ?

Si quelqu’un t’a offensé, ne cherche pas à te venger. Assieds-toi au bord de la rivière et bientôt tu verras passer son cadavre.

Le sage vit dans la conscience des difficultés et n’en souffre pas.

Paie le mal avec la justice, et la bonté avec la bonté.

La meilleure façon de combattre le mal est un progrès résolu dans le bien.

Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas.

L’homme content de son sort ne connaît pas la ruine.

Celui qui parle beaucoup est souvent réduit au silence.

C’est la conscience humaine du Beau qui voit aussi le Laid.

Les paroles élégantes sont rarement sincères.

La mort rend les hommes semblables.

Celui qui excelle dans une science n’en discute jamais au point d’en perdre sa salive.

Celui qui se conduit vraiment en chef ne prend pas part à l’action.

Sans jamais faire de grandes actions, le sage accomplit de grandes choses.

Conscient des difficultés, le sage ne s’en étonne pas.

C’est être bien riche que de savoir se contenter de ce que l’on a.

Le sage enseigne par son exemple, non par les mots.

Mieux vaut allumer une bougie que maudire les ténèbres.

Connaître les autres est sagesse. Se connaître soi-même est plus grande sagesse encore.

Le bonheur naît du malheur, le malheur est caché au sein du bonheur.

Plus il donne, plus le sage possède.

L’étude n’élimine pas les soucis mais en crée.

La plus grande révélation est le silence.

Le sage connaît le monde sans franchir sa porte. Il voit sans regarder, accomplit sans agir.

Une construction de neuf étages commence par un tas de terre.

Qui domine les autres est fort. Qui se domine lui-même est vraiment puissant.

Plus l’on va loin, moins l’on apprend.

Dureté et rigidité sont compagnons de la mort. Fragilité et souplesse sont compagnons de la vie.

L’arbre le plus grand est né d’une toute petite graine.

La crainte est une forme de vigilance.

La voie qui peut s’énoncer n’est pas la Voie de toujours.

En ce qui à jamais n’est pas, considérons le Germe, en ce qui pour toujours est, considérons le Terme.

Le sage accomplit sa tâche sans s’en prévaloir, il achève son œuvre sans s’y attacher et comme il ne s’y attache pas, il se maintient.

L’esprit du Val ne meurt point.

Il y a une racine commune à toutes choses.

Ne pas vivre pour soi-même, voilà ce qui fait durer et persister.

Qui tire orgueil de la richesse et des honneurs tend l’échine aux calamités.

Trente rayons convergent au moyeu, mais c’est le vide médian qui fait rouler le char.

Dans une maison c’est encore le vide qui permet l’habitat, et il n’est pas de maison sans ouverture.

L’argile est employée à façonner des vases, mais c’est du vide à l’intérieur que dépend leur usage.

L’être a des aptitudes que le non-être permet d'employer.

À chacun quelque affaire, seul le sage s’en abstient. Incivil et têtu, pourquoi est-il si singulier ? Il sait téter sa Mère !

Possède peu, ce peu fructifiera, beaucoup, ce beaucoup se perdra.

Ne pas connaître la Voie c’est courir en aveugle d'un malheur à l'autre.

Qui la connaît (la Voie) embrasse et saisit tout.

Le sage reste en paix dans son intime.

Tout se qui va à contre courant de l’ordre naturel court à sa propre perte.

Qui trop amasse alourdira sa perte.

S’arrêter juste à temps prévient de tout péril.

Renoncer à tout c’est voir l’univers s’offrir à soi.

Apprendre c’est de jour en jour s’accroître, suivre la Voie c’est de jour en jour décroître.

Quand le vulgaire écarquille les yeux et tend l’oreille, le sage lui sourit comme un petit enfant.

Qui va contre la Voie court à la mort.

Qui sait ne perd pas en paroles.

La Voie semble être à jamais, enfant de qui je ne sais, l’aïeule du Souverain.

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[Inti]

LAO est vraiment l'incarnation de " je pense, donc je suis"...et plus je pense plus je suis.

Pourtant " je suis" suffit disait JC!

[vic]

Le bonheur naît du malheur, le malheur est caché au sein du bonheur.

Dans le fond , celui qui n'attend rien de la vie n'est jamais déçu .
Nos déceptions dans la vie sont toujours à la hauteur de nos attentes .
Et nos attentes se traduisent par le fantasme d'un bonheur .

[d6p7]

Pourtant " je suis" suffit disait JC!

je suis donc je fais..

[Inti]

je suis donc je fais

Oui. JC ce fût " je suis donc je fais dans le sacrifice!".

[d6p7]

Oui. JC ce fût " je suis donc je fais dans le sacrifice!".

oui, le sacrifice est la vie dans la mort

['mazalée']

je suis donc je fais..

A mon avis Lao Tseu n'était trop pour "le faire" mais plutôt pour "le être".

Sinon pour ceux qui veulent écouter le Tao Te King en audio voici :

[d6p7]

A mon avis Lao Tseu n'était trop pour "le faire" mais plutôt pour "le être".

oui, je sias.

c'est pour ça qu'on est mais indéfini, on préfère être seulement, et s'imaginer ce qu'on est..

c'est mieux que de faire, car dans le faire, l'acte de faire, on se voit soi-même, et cela on ne le veut surtout pas

on préfère rester oisif en méditation pour oublier le soi et penser être qu'on est le tout de l'univers sans se connaître réellement

et ça donne un sentiment de plénitude par la force de l'autre, mais sans exister..

['mazalée']

on préfère rester oisif en méditation pour oublier le soi et penser être qu'on est le tout de l'univers sans se connaître réellement

Non, non, rester oisif en le préférant c'est faire en sorte de rester oisif. Or ne pas faire c'est ne pas faire du tout, inclus faire en sorte de ou penser être ou préférer ceci à cela

[Estrabosor]

A mon avis Lao Tseu n'était trop pour "le faire" mais plutôt pour "le être".

Bonjour à tous,

Tout à fait d'accord Mazalée ce d'autant plus que le non agir est au coeur du taoïsme.

[d6p7]

Non, non, rester oisif en le préférant c'est faire en sorte de rester oisif. Or ne pas faire c'est ne pas faire du tout, inclus faire en sorte de ou penser être ou préférer ceci à cela

oui, le vide, la vacuité.. ne pas être, ne pas exister..

néant d'existence

Ajouté 46 secondes après :

Tout à fait d'accord Mazalée ce d'autant plus que le non agir est au coeur du taoïsme.

s'oublier dans le néant d'existence..

['mazalée']

s'oublier dans le néant d'existence..

S'oublier c'est encore faire...

[d6p7]

S'oublier c'est encore faire...

non

['mazalée']

Si.

La preuve on peut en parler a travers précis un verbe dans une proposition pleine de sens qui défini une intention, que toi même tu réprouves.

Absolument tout l'inverse de ce dont parle Lao Tseu

Ajouté 10 minutes 34 secondes après :

Tout à fait d'accord Mazalée ce d'autant plus que le non agir est au coeur du taoïsme.

Oui Estra, et il est grand le sens du "non agir". D'ailleurs chaque fois que j'entends cette expression elle me frappe littéralement, tellement elle a du sens.

[vic]

D6p7 a dit : c'est mieux que de faire, car dans le faire, l'acte de faire, on se voit soi-même, et cela on ne le veut surtout pas

Non , on ne peut pas se voir soi même , y compris dans l'action .
Dire " je suis moi même " c'est vivre dans la dualité de la perception , l'entité susceptible de se reconnaitre étant disparue .
Et de toutes façons , il n'y a pas besoin d'agir pour être ce qu'on est .