Bonjour à toutes et à tous,
J'm'interroge a écrit : ↑26 juil.25, 00:01Par "tout" j'entends toutes choses, non un "grand Tout qui engloberait tout", qui, c'est certain : n'existe pas.
Je peine à partager ce genre de certitudes même si je nie la pertinence de la notion de "
grand Tout qui engloberait tout".
J'm'interroge a écrit :Ah. Et ce serait quoi un "élément du réel" selon ce que tu comprends ? Et déjà qu'entends-tu par quelque chose de "réel" ?
Il m’est difficile de trouver une grosse différence entre votre "
toutes les choses" et le Grant-Tout tant que j’ignore la signification de "chose".
"Chose" vient du latin "causa", ce qui suggère qu’il désigne ce qui cause un événement, un stimuli, une sensation, une cognition, etc (i.e ce qui nous advient... un paraître peut-être)… il y a donc là-dedans le fruit d’une inférence.
J’ai abandonné l’idée que l’on puisse dire quoi que ce soit d’intéressant au sujet d’un éventuel réel ontologique qui offrirait à l’humanité les causes
(i.e. les choses ???) de la cohérence de nos observations mais j’aimerais pouvoir parler de ce qui existe concrètement sans la nécessité de cette identification humaine, c’est pourquoi je préfère parler d’élément du
réel…
L’étymologie latine "res" qui me paraît moins polluée par la connotation "
cause" et plus centrée sur celle de "
objet", terme qui évoque la connaissance
objective.
Au contraire d’une chose, le réel (selon moi) a un rapport étroit avec la connaissance objective.
Pour simplifier, le Réel pour moi est l’
objet (connu ou à connaître) des Sciences du concret comme la physique, l’astronomie ou la biologie et non pas l’objet, par exemple, de la psychanalyse.
La ligne droite peut être une chose, mais à mes yeux elle n’est pas un élément du réel.
Mais je reconnais mon parti pris, il est clair que beaucoup conceptualisent un réel qui contiendrait presque tout : les rêves, les idées, les impossibilités reconnues, les concepts idiots, les commentaires sur les idées, l’axiome de choix…
J'm'interroge a écrit :L'illusion ne réside pas dans ce qui est vu…
J’avoue que je n’ai jamais songé que l'illusion pouvait désigner une propriété intrinsèque de ce qui est vu.
Précédemment pp a écrit :… sauf que ce n’est pas le soleil qui se dirige puisque "son zénith" ne le concerne en rien.
J'm'interroge a écrit :Le zénith c'est le point haut dans le ciel du soleil sur sa trajectoire, tel que c'est constaté de visu quand on observe la course de l'astre diurne d'un point fixe dans un repère géodésique.
C'est tout à fait objectif.
Et vous osez dire que le soleil
se dirige vers ce truc et que c'est sa
course qui est observée dans ce contexte-ci ?
J'm'interroge a écrit :Pourquoi privilégier un repère plutôt qu'un autre ? Crois-tu en un repère physique absolu qui vaudrait pour le soleil ?
En ce qui concerne le "
lever du soleil" un matin particulier en un lieu donné, le soleil est immobile par rapport à la terre, l'observateur ne le voit pas suivre une trajectoire ni se diriger vers un point, ce n’est pas sa course qu’il observe. Quel que soit le repère, ce n’est pas le soleil qui est en mouvement ou du moins son mouvement n'a aucun rapport avec le "lever du soleil".
J'm'interroge a écrit :Non, dans leur très grande majorité, les dictionnaires ne sont ni formels ni dialectiques dans leurs définitions des termes
D’où l’intérêt que je porte à votre définition.
J'm'interroge a écrit :Nos sens nous trompent-ils ?
Vous avez raison, c’est notre confiance en eux qui nous trompe.
On voit un truc bleu et on se dit qu’il est bleu, mais c’est une aile de papillon sans aucun pigment.
J'm'interroge a écrit :- Illusion : interprétation primaire de données sensorielles qui ne traduit pas quelque chose d'objectif.
- Interprétation primaire : inférence cognitive ("inférence cognitive I") indépendante de la volonté ou de la réflexion.
- Quelque chose d'objectif : qui peut être énoncé et être formellement et/ou expérimentalement vérifié comme vrai.
OK. C’est très restrictif.
L’illusion du bâton cassé dans un verre d’eau n’est donc pas une illusion pour vous puisqu’objectivement le bâton paraît cassé.
Celui qui se figure qu'il est cassé ne serait pas, selon vous, victime d’une illusion.
J'm'interroge a écrit :L'illusion n'est pas dans la représentation.
Mais, dans l’observation, peut-on toujours distinguer notre
représentation de l’
interprétation primaire de données sensorielles ?
Où réside cette
interprétation primaire pure de toute représentation, comment est-elle
objectivable ?
J'm'interroge a écrit :Une représentation en tant que forme mentale imaginale est une réalité. Subjective certes, mais c'est bien une réalité en ce qu'elle est un élément de conscience phénoménale.
Est-ce une chose ?
Comme la licorne rose ?
Quand cette représentation sera oubliée de tous, sera-t-elle toujours une réalité subjective ? Lui faut-il un sujet pour exister ?
Où s’arrête la réalité subjective ? En quoi est-ce une notion pertinente ?
J'avoue que ma notion personnelle de réel ne s'étend pas aux
réalités subjectives.
Très cordialement
Votre sœur pauline