Je crois que l'erreur serait de considérer l'athéisme comme une position symétrique à l'appartenance religieuse, avec sa doctrine, sa tradition de pensée, ses clercs, ses idoles, ses rites, ses regroupements.. Bien au contraire, il s'agit d'une position par défaut qui recouvre une constellation de pensées qui n'ont initialement pour seul point commun que leur refus des doctrines monothéistes...
C'est un peu comme si je m'interrogeais sur le point commun existant entre les négateurs du samsara...
Le droit chemin et
Pierrot (au hasard), pourquoi niez-vous la réalité du samsara ? J'essaye de vous comprendre. Dure question...

La différence réside dans le poids culturel et idéologique des monothéismes sémitiques dans notre société qui incite les athées à se définir en priorité par rapport à (et donc contre) ceux-ci, sans compter que beaucoup d'entre eux ont été directement imprégnés par cette culture catholique et que cela influe nécessairement sur leur itinéraire spirituel. Par ailleurs, sur un forum, tu pourras avoir l'illusion que nous formons un groupement homogène, alors que dans la vie réelle, il n'en est rien... Je ne pense pas que beaucoup d'entre nous ressentent le besoin de s'identifier en tant qu'athée dans leurs interactions quotidiennes, a fortiori dans un environnement où l'indifférence religieuse prime.
Bref, chacun s'est bâti ses propres convictions, en fonction de ses expériences, de son vécu, de ses traumatismes, de ses bonheurs, de ses incertitudes, de ses réflexions... On peut évidemment trouver des points de convergence, mais je me méfie de qui voudrait s'auto-instituer "porte-parole des athées", tant la diversité des itinéraires de pensée peut être grande.