Taha a écrit :C'est pour ca que la seule "lecture" du Coran qui a subsisté, sur les différentes lectures correspondant aux différents dialectes de l'époque, est celle du Prophète, celle de Qraysh, dialecte avec lequel le Coran a été révélé
C'est ce que vous dit votre foi, en effet.
Taha a écrit :Peut-être l'ai-je raté, peux-tu me montrer le passage ou il est dit qu'il y a des sourates, versets ajoutés?
C'est plutôt moi qui te dois des excuses, j'ai répondu un peu vite... Les termes exacts sont :
Dr Gerd-Rüdiger Puin a écrit :Par rapport au texte des copies actuelles, le texte coranique présent dans ces manuscrits présente des variations textuelles mineures, un ordre inhabituel des sourates, ainsi que des styles de graphies arabes très rares (...) Ces manuscrits sont des palimpsestes
Quant aux positions de Jacqueline Chabbi... As-tu lu ses livres ? Voici tout d'abord un extrait de l'avertissement du "Seigneur des Tribus" :
Jacqueline Chabbi a écrit :L'historien doit reconstruire le monde, non pas tel qu'il voudrait qu'il fut ou qu'il eût été, mais comme d'autres que lui l'ont vécu, du moins comme il le suppute. De ce monde de l'autre qu'il s'acharne à reconstituer, contrairement à un homme qui se penche sur son passé, l'historien n'a rien à attendre pour lui-même. Il est donc en principe prémuni contre la tentation du mythe. Il ne l'est pas, en revanche, contre celui de l'erreur ou de la révision, à condition qu'on lui démontre qu'il s'est trompé ou n'a pas tenu compte d'une donnée de nature à lui apporter la contradiction. Evidemment cela ne se peut que par un raisonnement de même nature que le sien et en partant des mêmes principes. L'historien n'a donc rien à dire à un théologien sur sa religion et surtout pas comment il doit croire.
Et un extrait du préambule du "Coran décrypté" :
Jacqueline Chabbi a écrit :Il ne s'agit pas ici de se poser en diseur de "vérité" et encore moins d'assener des certitudes. On cherchera seulement à comprendre, du point de vue de l'Histoire, ce que les hommes ont pu être et ce qu'ils ont pu vivre, en leur temps et dans leur société propre, sachant que la population composite de l'empire des califes ne peut être comparable aux hommes de tribu de l'islam premier
...Son travail n'est pas le travail d'une
"chrétienne qui s'attaquerait à l'islam" (contrairement à E-M Gallez), mais celui d'une historienne qui fait tout simplement son travail, et qui accepte les limites de celui-ci.