- Il détournait le regard dès qu'il notait la chose, il ne fixait personne des yeux. Il regardait la terre plus longtemps qu'il ne regardait le ciel.
- Lorsqu'il était accompagné d'un groupe d'amis ou d'un ami, il cédait toujours la priorité aux autres et ne prenait pas les devants. Il était le premier à saluer autrui.
- Lorsqu'il parlait, ses paroles étaient décisives. Il ne s'adonnait pas au bavardage et ne disait que le strict nécessaire.
Il disait :
« Le bon musulman ne se mêle pas de ce qui ne le concerne pas » et aussi « Celui qui croit en Allah et au jour dernier doit dire du bien ou garder le silence ». Il articulait ses paroles pour être compris de ses interlocuteurs et gardait le silence pour de longues durées.
- Il se montrait toujours chagriné, méditait en permanence, ne se reposait point, était gentil, n'était ni rude, ni humiliant. Lorsqu'il recevait un bienfait, il le magnifiait, minime fut-il ou énorme.
- Les choses de la vie ne suscitaient point sa colère. Quand il s'agissait d'une injustice, il s'emportait de sorte qu'on ne le connaissait pas, et il ne se calmait qu'une fois les choses remises en place.
Il ne s'emportait pas pour lui-même et ne se vengeait pas.
Anas rapporte
pour sa part : "J'ai servi le Prophète Salla-llah allahi wa salam pendant dix années. Par Dieu ! Il ne m'a jamais dit : Ouf ! et ne m'a jamais interpellé en ces termes : Pourquoi as- tu fait cela ? ou tâches de faire cela ?" (Muslim).Anas rapporte pour sa part : "J'ai servi le Prophète Salla-llah allahi wa salam pendant
dix années. Par Dieu ! Il ne m'a jamais dit : Ouf ! et ne m'a jamais interpellé en ces termes : Pourquoi as- tu fait cela ? ou tâches de faire cela ?" (Muslim).
Le prophète Salla-llah allahi wa salam (Prière et bénédiction d'Allah sur lui) séjourna pendant dix jours parmi les gens de Tâif . Au cours de cette période, son appel n'épargna aucun des notables de la localité.
Ceux-ci lui répondirent: «Sors de notre pays!». Ils incitèrent contre lui les sots et les stupides. Au moment où le prophète Salla-llah allahi wa salam (Prière et bénédiction d'Allah sur lui) allait sortir, les sots et les esclaves le suivirent, l'injuriant et lui criant dessus au point d'ameuter les gens autour de lui. Organisés en deux rangs, ils se mirent tous à lui jeter des pierres et à lui adresser des grossièretés. Ils lui jetèrent des pierres aux tendons au point que ses chaussures fussent teintées de sang.
Il Salla-llah allahi wa salam s'arrêta, à un endroit, les pieds en sang, pour prier Dieu (l'invoquer)…Dieu lui envoya l'ange Gabriel 3Alayhi Salam, avec l'ange des montagnes. Ce dernier lui dit : « Ô Muhammad ! Je ferai ce que tu désires. Si tu veux, je peux replier sur eux les « Al-Akhchabayn » (deux montagnes situées près de la Mecque).
Le prophète Salla-llah allahi wa salam de la miséricorde et du pardon répondit :
« Je n'ai pas été envoyé comme malédiction (injure) (la'ânan) mais comme miséricorde (pour les univers) Soubhan' Allah.
Je souhaite plutôt que Dieu fasse sortir de leurs reins une progéniture qui adorera Dieu, l'Unique, sans rien Lui associer. Ô mon Dieu ! Guide ma tribu (mon peuple) car ils ne savent pas » (Kitâb Badaa Al-khalq” Hadîth 1365 : dans Le sommaire du Sahîh al-Bukhârî de l'imam Zayn ad-Dîn Ahmad Ibn ‘Abd al-Latîf az-Zubaydî, tome II; page 558).
Et Gabriel (paix sur lui) dit alors suite à cela : « Dieu a raison de t'appeler le miséricordieux, plein de compassion. »
Il commençait et terminait ses phrases en usant de paroles globales et tranchantes, sans affectation ni insuffisance. Affable, il n’était ni grossier, ni offensant. Il estimait le bienfait même s’il était minime et ne discréditait rien. Il ne blâmait, ni ne louait aucun goût. Rien ne pouvait faire face à sa colère lorsqu’il était question de droit et de vérité jusqu’à ce qu’il les fasse triompher. Il ne s’emportait pas pour lui-même et ne cherchait pas à obtenir gain de cause. Lorsqu’il faisait un signe, son geste était complet.
La clémence du Prophète s'est même étendue à ceux qui ont sauvagement tué et ont ensuite mutilé le corps de son oncle Hamzah, un des plus bien –aimé de gens au Prophète
Un esclave Abyssinien de la femme d'Abu Sufyan, a recherché et a tué Hamzah dans la bataille d'Uhud La nuit avant la victoire de Mecca, Abu Sufyan a accepté l'Islam, en craignant la vengeance du Prophète-sws-Le dernier lui a pardonné et n'a cherché aucun châtiment pour ses années d'inimitié.
Après avoir tué Hamzah elle a mutilé son corps en coupant sa poitrine et déchirant son foie et cœur en morceaux. Quand elle est venue tranquillement au Prophète et a accepté Islam, il l'a reconnue mais n'a rien dit. Elle a été impressionnée ainsi par sa grandeur d'âme et stature qu'elle a dit, “ O Messager de Dieu, aucune tente n'a été abandonnée plus dans mes yeux que le vôtre; mais aujourd'hui aucune tente n'est plus belle dans mes yeux que le vôtre.”
Ils ont comploté et ont essayé de le tuer dans plus qu'une occasion et quand le Prophète s'est enfui à Medina, ils ont rassemblé la majorité des tribus arabes et ont mené beaucoup de guerres contre lui. Pourtant, quand il est entré dans Mecca victorieux avec une armée de 10,000, il n'a pas pris de vengeance sur quelqu'un. Le Prophète a dit au Quraish :
O les gens de Quraish! Que croyez-vous que je vous ferai ?
En attendant une bonne réponse, ils ont dit : “vous ferez bon. Vous êtes un frère noble, le fils d'un frère noble.”
Le Prophète a alors dit :
“Alors je vous dis ceque youssef-jospeh fils de jacob- a dit à ses frères : ‘il n'y a aucun blâme sur vous.’ Allez! Car vous etes tous libéres!.”
![trophy [1]](./images/smilies/trophy.gif)
“ La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux(Coran 41:34)
Or tout ceci relève de l’éducation que Dieu (swt) a donnée à Son prophète (saws). En effet, Dieu lui a dit :
<<Pratique le pardon ; ordonne le bien ; écarte-toi des ignorants >> (Coran VII-199)
Quant au pardon Dieu (swt) dit :
<<… ils oublieront et ils pardonnerons. N’aimez vous pas quand Dieu vous pardonne ? Dieu est Celui qui pardonne. Il est très miséricordieux>> (XXIV-22)
Par ailleurs, Anas rapporte ce qui suit : Pendant que j’étais avec le Prophète (saws) et qu’il portais un manteau aux bords très épais, un arabe bédouin l’a saisi par l’extrémité se son manteau et l’a violement tiré au point que le bord du manteau lui a laissé une marque sur la nuque. Puis il lui dit : Ô Mohamed ! Charge mes deux chameaux des biens que tu as de Dieu, car tu ne me donnes pas de tes biens. Le Prophète (saws) garda le silence un moment puis il lui dit : Certes ce sont les biens de Dieu et je suis Son serviteur. Faut-il te sanctionner pour ce que tu m’a fait ô arabe bédouin ? Il répondit : Non. Il lui demanda Pourquoi ? L’arabe bédouin répondit Parce que tu ne réponds pas au mal par le mal. A ces mots le Prophète (saws) sourit puis il ordonna qu’on charge d’orge l’un de ses chameaux et l’autre de dattes.