Phenix a écrit :Faux! C'est ce que voudriez vous faire croire le monde, c'est-à-dire Satan le Diable! Mais aux yeux de Dieu (et je me suis efforcé de le démontrer tant bien que mal) le sang représente la vie, et c'est sacré. Que ce soit avec ou sans transfusion sanguine, le sang représente la vie et c'est sacré. Je suis désolé Zouzouspetals, mais tu n'es pas autorisé à prendre le sang de ton prochain pour t'en injecter dans tes veines afin de vivre plus longtemps. Non, non et non. Toi-même, tu reconnais qu'il existe un lien étroit entre le sang et la vie. Mais sous prétexte qu'il s'agit de transfusion sanguine (chose qui n'existait évidemment pas au temps biblique), tu retires tout d'un coup le lien entre la vie et le sang. Mais pourquoi? De quel droit peux-tu affirmer cela? Est-ce le point de vue de Dieu, ou celui des hommes?
Dans la vie, le sang n'est pas sacré en lui-même, Phénix, en tant que tissu organique. Il est sacré dans la mesure où il représente la vie animale qui vient d'être ôtée. Cela n'a rien à voir avec l'utilisation thérapeutique du liquide corporel qui se produit lors d'une transfusion. Un transfusé ne reçoit pas plus la vie d'un autre homme qu'un déficient cardiaque à qui on greffe un nouveau coeur n'obtient ainsi une nouvelle personnalité.
Je ne détruis pas le lien qui existe entre la vie et le sang ; j'affirme seulement que ce lien n'est pas du même ordre lorsqu'il s'agit de l'interdit noachique ou d'une transfusion.
Dans le texte de la Genèse, le sang est sacralisé en tant que substitut de la vie animale ôtée. Le sang de l'animal ne renferme que symboliquement, en ce cas, la vie de l'animal mort ; verser à terre son sang ne va pas le ramener à la vie, mais uniquement servir, pour les hommes, à démontrer que, bien qu'ils aient, en accord avec la permission divine, pris la vie de l'animal, ils ne le font pas à la légère. En ce sens, ce texte pourrait davantage servir de base de réflexion au sujet de la chasse ou de la pêche en tant que sports de détente, plutôt qu'à une application à la transfusion de sang.
En revanche, dans la transfusion sanguine, le sang représente la vie en tant que liquide organique servant à l'entretenir. Il n'y a pas mort du donneur, lors d'une transfusion. Il n'y a donc pas à sacraliser un substitut pour une vie qu'on aurait prise, puisqu'aucune vie n'a été ôtée. Par contre, le sang du donneur est porteur d'espoir, de vie même, pour celui qui le reçoit.
Au nom d'une mauvaise interprétation biblique, vous en venez à donner au symbole de la vie qui servait à rappeler aux hommes carnivores qu'ils ne devaient pas tuer d'animaux sans raison, une sacralité plus grande que la vie elle-même qui peut parfois être sauvée par la transfusion. Vous envisagez le sang uniquement dans le symbolisme connu aux temps bibliques, sans voir qu'aujourd'hui, le sang ne constitue plus seulement la représentation de la vie d'un animal mort mais l'assurance concrète de la vie corporelle d'un humain vivant.
Phenix a écrit :C'est un peu facile de dire ca. Effectivement, j'ai épuisé tous mes arguments bibliques sur la question. Batailler plus longtemps là-dessus ne servirait à rien. Je suis fier de moi: j'ai exposé correctement la volonté de mon Père céleste; je pense que je n'ai rien à me reprocher. Après, tout est une question de choix: tu as ton libre arbitre et je le respecte. Mais pour ma part, je n'ai plus rien à faire avec toi (Matthieu 10:12-14).
Ils étaient maigres, alors "tes arguments bibliques sur la question". Parce que non seulement ils sont déjà épuisés, mais surtout ils n'ont pas convaincu. Batailler plus longtemps sur cette question devrait pourtant te permettre d'affiner, de préciser, de rendre plus percutants tes arguments "bibliques", afin qu'ils ne soient pas convaincants uniquement pour toi ou tes coreligionnaires abreuvés à la même source, mais qu'ils ébranlent les certitudes de tes interlocuteurs. Après tout, si tu as exposé correctement la volonté de ton Père céleste, les raisonnements de tes adversaires auraient dû s'effondrer comme autant de châteaux de cartes. Comment expliques-tu que, bardé des meilleurs arguments qui soient (d'après tes dires), non seulement tu sois obligé d'abandonner le terrain, mais encore face à des "ennemis" bien moins équipés et organisés que toi et tes coreligionnaires ? Comment ? La volonté du Père, correctement exposée par ses meilleurs défenseurs, ne tiendrait pas face à une bande hétéroclite d'individus aux raisonnements personnels (et qui, drôle de coïncidence, en arrivent aux mêmes conclusions, par des chemins pourtant différents, conclusions qu'ils sont capables d'exposer selon leurs mots et leurs sensibilités propres, sans puiser à une bibliothèque unique de textes parlant pour eux) !
Drôle de façon aussi de respecter le libre arbitre d'une personne que de l'abandonner à ce que tu considères être son triste sort, sans déployer tous les efforts dont tu es capable pour la sortir de son trou ! Si tu étais persuadé d'avoir raison, et que cette raison était vitale pour chaque humain, ne devrais-tu pas justement batailler sans relâche ? Qui t'as dit que tes efforts étaient suffisants, que tu pouvais cesser de défendre la vérité (surtout si c'est, comme tu le penses, LA vérité) et que, ce faisant, tu pouvais être fier de toi ?
Je ne suis pas seule sur ce forum. Que tu renonces à la discussion uniquement parce que tu ne parviens pas à contrer mes arguments n'a rien à voir avec la volonté divine, ni avec l'amour du prochain. Il n'est que la marque de ton incapacité.
Je me permets de te parler aussi durement parce que je crois que tu sombres là dans la facilité de nombre de tes coreligionnaires moins sincères et pertinents que toi. Je crois que tu fuis. C'est mieux, certes, que de recourir, comme beaucoup, aux attaques ad hominem, aux insultes, aux manoeuvres dilatoires incessantes, et, pour certains, à la censure. Mais c'est toujours une sortie non honorable. Tu peux mieux faire, je penses.
Ne réponds pas à un homme stupide selon sa sottise, de peur que tu ne deviennes pareil à lui, toi aussi.
Réponds à un homme stupide selon sa sottise, de peur qu’il ne devienne un sage à ses yeux.
(Proverbes 26:4,5, TMN)