Le sujet se veut seulement d'information, historique, théologique, mais nullement apologétique.
Dans le Credo, les catholiques affirment l'unicité de Dieu en premier : "Credo in unum Deum, Patrem omnipotentem, factorem cæli et terræ, visibilium omnium, et invisibilium." En français moderne, "Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de l'univers visible et invisible."
Les catholiques vivent donc le monothéisme pur.
Le paragraphe suivant du Credo est mal compris, il parle de la Substance de Dieu. Il est assez maladroitement traduit en français moderne par Nature. Cette Substance est révélée par Jésus-Christ : "Et in unum Dominum Iesum Christum, Filium Dei unigenitum. Et ex Patre natum ante omnia sæcula. Deum de Deo, lumen de lumine, Deum verum de Deo vero. Genitum, non factum, consubstantialem Patri : per quem omnia facta sunt." Il est psalmodié en latin du Moyen-Age, et non en latin de l'Antiquité. Voici pourquoi il est difficile, seul l'initiation au latin antique étant au programme scolaire en France.
Pour les catholiques donc, Jésus-Christ est Dieu, "né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu, engendré, non pas créé, consubstanciel au Père, et par lui tout a été fait." Cette difficulté est conservée par l'Eglise depuis les apotres, et se transmet par la liturgie, complexe, proche de celle des juifs orthodoxes, et qui s'en est éloignée depuis Vatican II.
La Trinité catholique est donc révélée dans le Mystère de la Liturgie. "Trois Personnes, qui subsistent dans l'unité de l'identique substance divine. Dire “ personne ” signifie se référer à un être unique de nature rationnelle. L’Église antique précise cependant tout de suite que la Nature intellectuelle en Dieu n'est pas multipliée avec les Personnes ; elle demeure unique, de sorte que le croyant peut proclamer avec le Symbole Quicumque : « Non pas trois dieux, mais un unique Dieu »."
Fort de cette precision, on pourra lire les Entretiens sur la Trinité par le Cardinal Charles Journet.
On poursuivra alors avec Karl Rahner: Dieu Trinité
Allons en paix
