L'Église catholique romaine fait des différences précises, entre secte (du latin sectare), hérésie, apocryphe (secret, caché), gnose, etc. Là où la laïcité, terme très moderne, ne sait pas ce qu'est une secte puisque le laïque y est en marge, elle ne que s'y rendre au bord sans toucher à son patrimoine (celui de l'Église, évidemment), et donc le terme "secte" étant religieux, la laïcité s'est portée aux abords, aux dérives sectaires, cette zone floue d'un centre dont elle est séparée depuis 1905, et dont elle ne peut y répondre que lorsqu'il y a contournement de la loi : les dérives sectaires.
Dans ces conditions, la laïcité a dû aussi faire le deuil de la notion de religion, notion... religieuse ^-^
Mais comment reconnaître alors une vraie religion d'une mouvance spirituelle ? La laïcité fixe à une religion des notions très importantes d'histoire, de civilisation, de patrimoine et de dimension culturelle majeure. Naturellement Vatican II s'est porté en rapport avec ce monde moderne issu de la laïcité, forcée.
Le mormonisme n'est donc pas une religion, le débat reste ouvert de savoir si cela se rapproche plus du Mahoétisme ou du christianisme. C'est un exemple de bizarrerie qui provoque des troubles d'identification.
Idem chez les charismatiques : est-ce une mouvance catholique, protestante, les deux, hors des deux ? Et encore, le communisme fut-il une religion ? Ça se tient

Pour l'Église, nul doute ! Troublant, n'est-ce pas ? Une religion "intrinsèquement perverse". La laïcité, prise de court, ne sait pas identifier en marge de l'Église. Et le bouddhisme ? Philosophie pour l'Église, donc religion pour la laïcité ! Et la croyance positive en la laïcité, le "laïcisme" pour l'Église, qu'est-ce ? Une dérive sectaire pour l'Église ! Surprenant, non ?
La suite est plus fascinante...
