J'm'interroge a écrit :
L'on peut croire fermement à la vérité de ce que l'on pense pour de bonne raisons, non? 
Oui bien sûr. Mais avoir de "bonne raisons" n'est en aucun cas un argument valable... l'enfer est pavé de bonne intentions...
J'm'interroge a écrit :Et avoir une conviction n'empêche pas d'être capable de la remettre en question. 
Ah une conviction n'est pas forcément définitive.
Quand tu remet ce qui était pour toi une conviction sur le tapis de ta pensée, cela veut dire que cela n'est plus une conviction depuis un certain moment... 
Tu peux perdre petit à petit ta conviction, oui... Mais c'est parce que tu l'a déjà bien perdue que tu peux la remettre en question.
Mais le propre d'une conviction, c'est que pour toi, pendant la période où tu es convaincu, tu ne peux même pas, inconsciemment, ne serait-ce que la questionner sérieusement. Seulement parfois, et encore, de façon superficielle, et tu te sens mal d'avoir eu un petit doute passager...
J'm'interroge a écrit :D'ailleurs, j'ai pour ma part des convictions, autrement dit des certitudes restreintes, relatives, mais aucune absolue ou universelle.
Une "certitude restreinte" n'est pas une conviction, mais une opinion, c'est à dire une image, un polaroïd de ta pensée, ta reflexion à l'instant où tu en parles. Modifiable, amendable si mieux se présente...
Dans la définition de conviction, il y a l'adverbe "fermement" qui renvoie à la définition de l'adjectif "ferme", qui dans ce contexte signifie "Qui est mûrement réfléchi, sur lequel on ne peut revenir"...
A ne surtout pas prendre "fermement" dans le sens de "avec ferveur, avec assurance", sinon, ca veut plus rien dire...