Bonjour Soultan.
je prends note que vous avez lu les évangiles.
Votre thèse est peu probante, les pharisiens sont dépositaires de la loi et accusent non sans raison le Christ de vouloir dévaluer la loi dans son rôle médiateur liant l'homme à Dieu. Pour Les pharisiens, l'observance de la loi est vécu comme un commerce avec Dieu basé sur l'échange obéissance/rétribution, de même qu'elle régit l'équilibre sociétal.
le Christ remet en cause la fonction structurale de la loi pour le peuple comme pour la nation.
27Puis il leur dit: Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat
et est vu dans un premier temps comme séditieux puis comme blasphémateur quand il prétend agir et être comme Dieu.
Jean 8
58Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fût, je suis.
Les raisons de souhaiter la mort de jésus ne manquent donc pas et à celles-ci s'ajoutera la crainte que l'agitation induite par l'activité de jésus et de ses disciples incitent l'occupant romain à intervenir avec violence et sans discernement. Et , il n'y a pas à aller chercher des explication théologiques à la réaction de Caïphe et d'une majorité du sanhédrin qui se pose en juge détenteur jaloux de la vérité et qui au final ne fera que confirmer un condamnation prévue de longue date.
Saint Paul bien que pharisien lui-même dans les tous premiers jours de l'Eglise, ne l'est plus après sa conversion; par et dans ses écrits, il est le plus farouche adversaire de la loi et donc du pharisaïsme.
Il ne peut être accusé de collusion avec les pharisiens avec lesquels il est en opposition diamétrale
Mais cela vous le savez sans doute....
Au final, d'un point de vue eschatologique, vous avez raison sur le fond mais pas sur les causes: si les hommes ont des raisons triviales de faire mourir Jésus, Jésus vient se livrer lui-même en sacrifice à l'instar de l'agneau immolé de la Pâques qui sauva par son sang versé les premiers nés de Juifs lors de la dernière plaie d’Égypte.
Jean11
49 Alors, l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien ;
50 vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. »
51 Ce qu’il disait là ne venait pas de lui-même ; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation
52 et ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés.
53 À partir de ce jour-là, ils décidèrent de le tuer.
Il connait le cœur de l'homme et Il sait que rien ne pourra le changer hormis la manifestation intégrale de l'amour de Dieu dans et par la résurrection. mais pour ressusciter il lui faudra mourrir, ce qu'Il, explicitement, accepte. jean 10
7 Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau.
18 Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »
Si Jésus meurt par le fait des juifs et des romains, c'est par sa seule volonté et ce n'est qu'à la lumière de la ressurrection que les disciples, et Paul plus tard, comprendront ce que le Christ a fait par son sacrifice et le transcriront.