Ce point de vue est discutable dans la mesure où le Dieu de l'A.T.prônait autant la guerre que celui du Coran et Jésus étant dans la continuité de Moise, le fait que Jésus prône la paix, ne signifie pas que Dieu a cessé d'enseigner (ou cessera d'enseigner) la Doctrine guerrière de l'A.T. Dire le contraire est une question de point de vue.
Nous arrivons à quelque chose qui commence à ressembler à un peu de tolérance, reconnaitre que l'autre peut avoir un point de vue différent est déjà un début... continuons!
oui, j'ai forcé le trait sur l'islam, sachant bien que la miséricorde y est , comme dans l'AT, bien présente et qu'elle est même le qualificatif principal de Dieu.
L'inconvénient des lois mosaïque ou coranique, et par extension de la vison de dieu qu'elles impliquent, est leur manichéisme moral qui séparent les hommes en vertueux et en pécheurs. En conséquence, elles sous-entendent que Dieu n'aime pas les pécheurs et qu'il préfèrent les vertueux dont seule la piété serait acceptable à ses yeux, les pécheurs devant d'abord se convertir avant que leur prières deviennent recevables. Ce qui est paradoxal puisqu'ils ne pourraient être pardonnés si leurs prière n'étaient pas d'abord reçues par Dieu.
En pratique cette conception induit un apartheid religieux et social et d'une part un sentiment de supériorité des pieux sur les moins pieux et d'autre part et par effet en retour un rejet de la piété par ces derniers. Les évangiles font état de ce rejet à propos de publicains et des prostituées particulièrement réprouvés et en général du peuple suspect de méconnaitre la loi et donc devant être guidé avec fermeté.
Or Jésus a diné avec les publicains, et il a laissé la prostituée lui parfumé la tête et lui laver les pieds...comme il a épargné la femme adultère
C'est la même conception erronée de la morale religieuse en opposition avec l'agir même du Christ qui, entre autre chose, a été rejetée dans les années 60, par le monde occidental et c'est ce qui est en train de se passer dans le monde arabo-musulman. A la différence près que la loi coranique prescrit la violence pour maintenir son observance et prétend par elle, dans sa forme salafiste, s'étendre au monde entier.... les berbères évoquent à ce sujet "la conversion par le sabre". Il est vrai que dans leur histoire les chrétiens n'ont guère fait mieux, mais lorsqu'ils l'ont fait, c'est dans l'infidélité au message évangélique et selon l'ordre du péché.
Pour le christianisme , il n'y a pas d'un coté le peuple des "pieux" et le peuple des "impies", personne ne peut prétendre à la perfection morale en possédant la charité divine, tous, nous sommes pécheurs et potentiellement pardonnés. De fait et d'abord, tous sont pécheurs à des degrés divers certes mais pécheurs quand même et donc infidèles à Dieu. Prétendre le contraire relève de la tartuferie.
Plus encore, élire une communauté au-dessus des autres sur les seuls critères de la piété et de l'observance constitue une escroquerie intellectuelle et morale. Pourtant c'est bien ce qu'induit l'AT et le coran dans des esprits avides de reconnaissance et de valorisation et les rend peu à même d'être bienveillant et ouvert à l'altérité de leur prochain surtout si ce dernier est désigné fautif selon des critères qu'il ne partage pas, bien qu'il adhère aux valeurs humaines universelles concernant le meurtre, le vol et l'adultère.
lettre de Saint Jacques ch21 Jean 4
…19Pour nous, nous l'aimons, parce qu'il nous a aimés le premier. 20Si quelqu'un dit: J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur; car celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas? 21Et nous avons de lui ce commandement: que celui qui aime Dieu aime aussi son frère.
8 En revanche, on va dire : « Toi, tu as la foi ; moi, j’ai les œuvres. Montre-moi donc ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai la foi.