pauline.px a écrit :
Les choses auraient pu être différentes et nous pourrions très bien être là pour en parler.
Il y a cinq mille ans les humains se posaient les mêmes questions que nous.
Le principe anthropique nous offre une sorte d'explication du pourquoi nous sommes là à contempler le monde mais il n'explique pas pourquoi nous sommes là à transformer le monde au point de pouvoir bientôt créer les éléments d'un autre.
Bien sûr, cela ne signifie pas que D-ieu, béni soit-Il, existe mais ce n'est quand même pas banal qu'une créature ait été dotée d'une structure neuronale aussi performante du point de vue scientifique.
Pas banal, je ne sais pas... c'est difficile, sinon impossible, de qualifier un tel événement. Après tout, on n'en sait rien, si c'est banal ou pas.
Et si les choses avaient été différentes et qu'on était là pour en parler, on serait là pour parler, mais pas de
ça précisément. Tu ne te poserais même pas la question s'il y aurait moyen de maîtriser la nature comme nous le faisons aujourd'hui. Mais peut-être te dirais-tu "Ce n'est tout de même pas banal qu'une créature comme nous soit capable de faire du feu!"
Je ne sais pas, j'ai du mal à comprendre la question en fait. Je ne suis pas indifférent aux prouesses de la science, je suis moi-même un grand émerveillé, mais je ne sais pas ce que ta question apporte... (sauf si tu veux en venir à Dieu, mais ça n'avait pas l'air d'être ton objectif premier...)
pauline.px a écrit :Chaque fois qu'on se pose une question du pourquoi est-il légitime d'invoquer le principe anthropique ?
Pourquoi j'ai perdu au Loto ? parce que si tu avais gagné tu ne te poserais pas cette question !
À prendre avec des pincettes, le principe anthropique. Je l'ai trouvé pertinent dans le sujet ici, mais c'est loin d'être une réponse miracle. Je ne sais pas s'il est "légitime", s'il a même la valeur d'un "argument"; mais il fait réfléchir. Peut-être sert-il à montrer que certaines questions n'ont en fait pas de sens, qu'elles sont absurdes à poser (notamment parce qu'elles contiennent un artefact épistémologique, pour citer notre ami).
Et ton exemple du Loto ne me semble pas un parallèle adéquat pour paraphraser le principe anthropique. Par contre, il montre l'idée de l'artefact: en posant le mot "pourquoi", on introduit directement la réponse: parce qu'il y a forcément et absolument un but. Reste alors à chercher un but, alors que peut-être il n'y en a pas. D'où l'absurdité de la question.