Finalement, c'est plutôt déprimant.
Je croyais enfin avoir rencontré une catholique capable de s'intéresser à son prochain... Mais bon, il faut croire que ça restera un mythe.
Je vais te donner un autre exemple fredo, ça coûte rien.
Si tu parles avec un homme qui a perdu la vue, vas-tu essayer de le consoler en lui disant que le monde rayonne de splendides couleurs, et qu'il devrait essayer de faire un effort pour les voir ?
Si tu parles avec un aveugle de naissance, vas-tu le prendre en pitié parce que tu connais quelque chose qui n'existe pas pour lui ? L'aveugle de naissance pourrait tout aussi bien te prendre en pitié parce que à force de te fier à tes yeux tu oublies de te fier à tes oreilles.
Moi, je suis un peu des deux.
Quand j'étais jeune, j'ai perdu la foi, et c'était suffisament douloureux. Alors à quoi bon retourner le couteau dans la plaie en t'acharnant à essayer de me la faire retrouver ?
Aujourd'hui, je n'ai plus la foi, et je m'en porte beaucoup mieux, parce que grâce à cela, j'ai aiguisé d'autres sens plus importants pour moi, alors pourquoi me traiter en pitié ?
sun a écrit :car n'oublie pas qu'il ne l'a toujours pas formulé
je croyais que mon message était pourtant clair : j'ai un problème avec les croyants qui refusent de considérer une discussion sous un autre angle que celui de leur foi. Parce que c'est une négation pure et simple de l'existence d'autres angles de vues. Et être ignoré est sans doute la pire injure qui peut frapper un être humain.
Pire encore : même avec "toute sa bonne volonté" et "autant d'efforts", fredo "n'arrive pas" à envisager mon point de vue. Alors je dois être fou à lier, ou simplement méchant, je ne suis sans doute qu'un animal qui mérite d'être abattu.
Voilà le raisonnement qui s'est formé dans ma tête quand j'étais adolescent, sans même que je ne puisse le formuler.
Les bonnes intentions ne sont rien, si elles ne s'accompagnent pas d'une remise en question.
Va parler avec Hitler de ses bonnes intentions. Parce que, mine de rien, il avait vraiment plein de bonnes intentions pour le peuple allemand.
Je peux discuter avec un croyant de sa vision de Dieu, de la volonté de Dieu, du rôle de Dieu dans notre vie.
Mais jamais je n'ai rencontré un croyant qui soit capable de discuter de l'absence de Dieu.
Etrange, non ?