Voir 50 messages Voir 100 messages Voir tout le sujet

J'aime ce qui se passe en Grece

Sujet d'actualité Au Québec l'accommodement raisonnable, un sujet d'actualité.
Répondre
indian

[Religion] Foi pluralisme
Avatar du membre
[Religion] Foi pluralisme
Messages : 31915
Enregistré le : 25 avr.14, 03:14
Réponses : 0

Re: J'aime ce qui se passe en Grece

Ecrit le 07 juil.15, 09:08

Message par indian »

Boemboy a écrit :Je suis nul en finance et en économie politique.
Je vois que la plupart des pays empruntent pour fonctionner et accumulent des dettes énormes au cours des années. Mais le fric prêté ne fait pas défaut aux prêteurs même s'il ne rapporte pas beaucoup (les taux sont très bas)
La Grèce a vécu d'emprunts depuis quelque temps. Tout le monde voyait la taille de la dette et les petits moyens du gouvernement grec pour y faire face. Pas de vague. Jusqu'au jour où des Européens se drapent dans leur dignité rigoriste et imposent à ce gouvernement grec de rembourser au plus vite ! Affolement, comme si on venait de découvrir une catastrophe... On se réunit, on négocie, on referendise, on bloque l'économie grecque (pour accélérer le remboursement ????)
pendant que les (ir)responsables politiques font leur cinéma, les Grecs sont privés d'euros pour payer leurs dépenses et donc subissent les restrictions pénibles que les baratineurs leur imposent. Les Grecs ont répondu "non" à la question nébuleuse qui leur était posé, sans bien comprendre (comme moi) ce qui allait se passer. Ils ont fait confiance à leur premier ministre, dernière chance pour voir les choses s'améliorer...et retrouver les crédits d'avant-hier...
Tout ça pour des histoires de gros sous sans liens réels avec la véritable économie quotidienne du pays !
La vraie solution n'est-elle pas de mettre en place un nouveau système politique, une nouvelle constitution, permettant au gouvernement de disposer de recettes suffisantes pour jouer son rôle, d'injecter sans délai de quoi relancer l'économie et d'oublier ce fratras financier bidon que les braves gens ne sauraient comprendre !

Je suis nul en finance et en économie politique

Pas tant que ca à vous lire :hi:
Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.

Inti

[ Aucun rang ]
[ Aucun rang ]
Messages : 12265
Enregistré le : 20 juil.13, 07:00
Réponses : 0

Re: J'aime ce qui se passe en Grece

Ecrit le 07 juil.15, 09:59

Message par Inti »

Bien.là j'écrirais que depuis que le non l'a emporté dans une liesse populaire qui laisse perplexe que la guerre d'image a commencé sur l'odieux de la situation et les responsabilités. Un jeu d'images sur un fond de réalité humaine L'allégorie de Platon! :hi:

indian

[Religion] Foi pluralisme
Avatar du membre
[Religion] Foi pluralisme
Messages : 31915
Enregistré le : 25 avr.14, 03:14
Réponses : 0

Re: J'aime ce qui se passe en Grece

Ecrit le 07 juil.15, 10:07

Message par indian »

Inti a écrit :Bien.là j'écrirais que depuis que le non l'a emporté dans une liesse populaire qui laisse perplexe que la guerre d'image a commencé sur l'odieux de la situation et les responsabilités. Un jeu d'images sur un fond de réalité humaine L'allégorie de Platon! :hi:

Ahhhhh....cette réalité humaine...j'adore...
C'est toujours ce qui m'a semblé le plus vrai.

Les images et leurs jeux... sont parfois trompeuses, comme les apparences... surtout à la télé.. :wink:

Intéressante est la Grèce en ce moment
J'aime surtout quand c'est intéressant.
Quand ca intéresse la réalité humaine.
Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.

Inti

[ Aucun rang ]
[ Aucun rang ]
Messages : 12265
Enregistré le : 20 juil.13, 07:00
Réponses : 0

Re: J'aime ce qui se passe en Grece

Ecrit le 07 juil.15, 10:21

Message par Inti »

Mais non indian ...la Grèce est en train de perdre sa place au sein du colonialisme mondial ( globalisation). :hi:

Le berceau de l'olympisme relegué au rôle "d'under dog".

Saint Glinglin

[ Aucun rang ]
Avatar du membre
[ Aucun rang ]
Messages : 25883
Enregistré le : 11 févr.13, 22:07
Réponses : 2

Contact :

Re: J'aime ce qui se passe en Grece

Ecrit le 08 juil.15, 01:55

Message par Saint Glinglin »

Un article sur l'économie grecque.

Grèce : quatre pistes de réforme qu’Alexis Tsipras aurait pu proposer

Avant de se plonger sur les réformes possibles, il faut replacer la question dans le contexte actuel. Certes, la Grèce a des chances d’échapper à une cessation de paiement le 28 février ou en mars, mais le risque de sortie de la Grèce de l’euro n’est pour autant pas encore exclu. Elle doit donc tout d’abord réagir à très court terme pour éviter la fuite des capitaux et ne pas se tromper de priorité et ensuite envisager des réformes à moyen ou long terme selon les quatre pistes que nous évoquerons.

Selon J.P. Morgan, les banques grecques perdent environ 2 milliards d’euros de dépôts par semaine. Les médias grecs auraient même reporté que 15 milliards d’euros auraient été retirés des banques grecques à mi-février 2015 sur un total de 160 milliards d’euros déposés à fin 2014.

Si Alexis Tsipras ne réussit pas à donner un signal constructif, un certain nombre d’investisseurs qui craignent une sortie de la Grèce de l’euro et les conséquences que cela pourrait entraîner sur tous les contrats libellés en euros (qui seraient dès lors probablement convertis en drachme, une devise dévaluée) risquent de retirer encore plus frénétiquement leurs avoirs des banques grecques pour les placer dans d’autres banques de la zone euro.

Ne pas se tromper de priorité

La Grèce doit 323 milliards d’euros (Eurozone, ECB, FMI…) soit plus de 175 % de son PIB. Pour un pays de 11,03 millions d’habitants en 2013, cela fait une dette par habitant vertigineuse. Alexis Tsipras avait certes indiqué pendant sa campagne qu’il mettrait en place des mesures sociales telles le gel de la baisse des retraites, le redressement du salaire minimum de 560 euros à 751, l’électricité gratuite pour ceux en situation précaire… autant de mesures qui auront fait sa popularité et lui auront permis de gagner son électorat, mais qui devraient être, si ce n’est écartées, au moins repoussées pour ne pas grever encore le budget de l’État.

Alexis Tsipras ne doit plus se tromper de priorité. Un premier pas a été fait vendredi par les représentants de la zone euro qui ont accordé l’extension du programme de financement de la Grèce et permis de réduire l’objectif d’excèdent budgétaire primaire de 3 à 4 % attendus pour 2015 et 2016 à 1,5 % en 2015 et 2016.

À présent, il doit agir et proposer des réformes crédibles pour lesquelles nous proposons quatre pistes :

1. L’évasion fiscale

Après la nomination de Christine Lagarde à la tête du FMI, une liste de 2.059 Grecs incluant des oligarques, des armateurs, des artistes, des hommes politiques… a été remise par les autorités françaises à Athènes en 2010. L’objectif était d’aider la Grèce à endiguer une évasion fiscale généralisée et dont le coût serait estimé à 20 milliards de dollars par an. Or, les gouvernements successifs ont été accusés d’avoir gardé cette liste secrète jusqu’à ce que Kostas Vaxevaris , journaliste et rédacteur en chef du magazine Hot Doc la publie en 2012, embarrassant le monde des affaires et l’élite politique grecque. Pourquoi ne pas utiliser cette liste donc ?

2. La corruption

Alexis Tsipras lui-même avait déjà indiqué le 22 janvier : "Nous n’avons pas d’engagements avec les oligarques, nous en avons avec le peuple !" Il dénonçait alors les liens privilégiés entre quelques familles contrôlant les médias, les grandes entreprises et qui bénéficieraient de licences ou autres facilités octroyées de façon douteuse
.
Cette piste comme celle de l’évasion fiscale probablement étroitement liées devraient être les priorités absolues du gouvernement actuel grec. Elles devraient permettre de renflouer un peu les caisses à condition de faire appliquer immédiatement les sanctions ou de trouver des compromis pour obtenir un règlement immédiat en cas de fraude et ne pas se retrouver dans des procès qui dureraient des années et ne feraient qu’engorger les tribunaux.

3. Le secteur public

Une piste qui aurait dû être envisagée depuis longtemps, car le problème n’est pas nouveau. Dans son livre, Boomerang, Michael Lewis écrit en 2011 : "Rien qu’au cours des douze dernières années, la masse salariale du secteur public grec avait doublé, en termes réels, et ce chiffre ne tient pas compte des pots-de-vin collectés par les fonctionnaires. L’emploi moyen du secteur public paie presque trois fois plus que l’emploi moyen du secteur privé".

Il cite ensuite deux exemples criants, celui de la société de chemins de fer nationale et celui du système scolaire : "La société de chemins de fer nationale a des recettes annuelles de 100 millions d’euros contre une masse salariale de 400 millions, sans compter 300 millions d’autres dépenses. L’employé moyen de la société de chemins de fer nationale gagne 65.000 euros par an. Il y a vingt ans, un homme d’affaires à succès, nommé Stefanos Manos a déclaré qu’il coûterait moins cher de mettre tous les passagers des trains grecs dans les taxis : c’est toujours vrai".

"Le système scolaire public grec est le lieu d’une inefficacité ahurissante : bien que ce soit l’un des systèmes les moins bien notés d’Europe, il emploie quatre fois plus de professeurs par élève que le système le mieux noté, celui de la Finlande. Les Grecs qui envoient leurs enfants dans les écoles publiques savent simplement qu’ils seront obligés de faire appel à des professeurs particuliers pour être sûrs qu’ils apprendront vraiment quelque chose".

Au-delà de ces deux exemples qui démontrent le poids prépondérant et le coût colossal du service public dans l’économie grecque, il existe une multitude d’autres services ou activités qui relèvent du secteur public en Grèce et qui pourraient être privatisés. Une privatisation devrait permettre, non seulement, de réduire la bureaucratie, mais également le coût des services.

4. Les retraites

Au vu des éléments cités précédemment, il est facile de comprendre que le coût des retraites est considérable. Si l’on ajoute encore à cela un paramètre supplémentaire, celui de l’âge de la retraite, car un certain nombre de salariés bénéficient d’une retraite bien avant l’âge de 62 ans en Grèce. Michael Lewis écrivait en 2011 : "L’âge de la retraite pour les emplois grecs considérés comme "pénibles" descend jusqu’à 55 ans chez les hommes et 50 ans pour les femmes. Comme c’est aussi le moment où l’État se met à verser de généreuses pensions, plus de six cents professions grecques se sont arrangées pour être qualifiées de pénibles : coiffeurs, annonceurs radio, serveurs, musiciens et ainsi de suite".

Même s’il a pour l’instant écarté de son programme électoral de toucher aux retraites, Alexis Tsipras pourrait au moins se pencher sur le cas des retraites des professions qualifiées de pénibles.
Après tout, les promesses n’engagent que ceux qui les font et ce ne serait pas la première fois qu’un parti politique élu ne tiendrait pas ses promesses !

Et dans la situation actuelle, il y a vraiment urgence. Sans réformes structurelles avec mise en application immédiate touchant à l’évasion fiscale, la corruption, le secteur public et les retraites, il ne pourra pas y avoir de reprise de la compétitivité ni la possibilité de rembourser (un jour) la dette colossale de la Grèce. Pour citer M. Lewis encore une fois : "En Grèce, ce ne sont pas les banques qui ont coulé le pays. C’est le pays qui a coulé les banques", mais c’est surtout toute l’Europe qui risque aussi d’en faire les frais.

indian

[Religion] Foi pluralisme
Avatar du membre
[Religion] Foi pluralisme
Messages : 31915
Enregistré le : 25 avr.14, 03:14
Réponses : 0

Re: J'aime ce qui se passe en Grece

Ecrit le 08 juil.15, 02:11

Message par indian »

Constat intéressant.
Il est relativement universelle ce constat.. non pas propre uniquement à la Grèce.

Ils aurait écrit Canada... ca aurait presque fait pareil...

merci St Glinglin...

Comme je disais, j'aime ce qui se passe en Grèce...
car ca m'intéresse, c'est dans mes intérêts.

Quand au points 3 et 4... le système capitaliste en est la source.
Pour les points 1 et 2 le capitalisme le mal.

En réglant les point 1 et 2... et en faisant progresser et rendant plus viable les 3 et 4 ... le Grecs (et nous tous) amélioreront la situation.

Voyons réellement à qui doit-on tant d'argent? Au même qui nous l'on prit à trop grande profit? et qui nous l'ont re-prêté à trop haut taux?
Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.

Boemboy

[Religion] Aucune [Organisation] Aucune
[Religion] Aucune [Organisation] Aucune
Messages : 2820
Enregistré le : 01 janv.09, 02:14
Réponses : 0

Re: J'aime ce qui se passe en Grece

Ecrit le 08 juil.15, 03:00

Message par Boemboy »

Saint Glinglin a écrit :Un article sur l'économie grecque.

Grèce : quatre pistes de réforme qu’Alexis Tsipras aurait pu proposer

Avant de se plonger sur les réformes possibles, il faut replacer la question dans le contexte actuel. Certes, la Grèce a des chances d’échapper à une cessation de paiement le 28 février ou en mars, mais le risque de sortie de la Grèce de l’euro n’est pour autant pas encore exclu. Elle doit donc tout d’abord réagir à très court terme pour éviter la fuite des capitaux et ne pas se tromper de priorité et ensuite envisager des réformes à moyen ou long terme selon les quatre pistes que nous évoquerons.

Selon J.P. Morgan, les banques grecques perdent environ 2 milliards d’euros de dépôts par semaine. Les médias grecs auraient même reporté que 15 milliards d’euros auraient été retirés des banques grecques à mi-février 2015 sur un total de 160 milliards d’euros déposés à fin 2014.

Si Alexis Tsipras ne réussit pas à donner un signal constructif, un certain nombre d’investisseurs qui craignent une sortie de la Grèce de l’euro et les conséquences que cela pourrait entraîner sur tous les contrats libellés en euros (qui seraient dès lors probablement convertis en drachme, une devise dévaluée) risquent de retirer encore plus frénétiquement leurs avoirs des banques grecques pour les placer dans d’autres banques de la zone euro.

Ne pas se tromper de priorité

La Grèce doit 323 milliards d’euros (Eurozone, ECB, FMI…) soit plus de 175 % de son PIB. Pour un pays de 11,03 millions d’habitants en 2013, cela fait une dette par habitant vertigineuse. Alexis Tsipras avait certes indiqué pendant sa campagne qu’il mettrait en place des mesures sociales telles le gel de la baisse des retraites, le redressement du salaire minimum de 560 euros à 751, l’électricité gratuite pour ceux en situation précaire… autant de mesures qui auront fait sa popularité et lui auront permis de gagner son électorat, mais qui devraient être, si ce n’est écartées, au moins repoussées pour ne pas grever encore le budget de l’État.

Alexis Tsipras ne doit plus se tromper de priorité. Un premier pas a été fait vendredi par les représentants de la zone euro qui ont accordé l’extension du programme de financement de la Grèce et permis de réduire l’objectif d’excèdent budgétaire primaire de 3 à 4 % attendus pour 2015 et 2016 à 1,5 % en 2015 et 2016.

À présent, il doit agir et proposer des réformes crédibles pour lesquelles nous proposons quatre pistes :

1. L’évasion fiscale

Après la nomination de Christine Lagarde à la tête du FMI, une liste de 2.059 Grecs incluant des oligarques, des armateurs, des artistes, des hommes politiques… a été remise par les autorités françaises à Athènes en 2010. L’objectif était d’aider la Grèce à endiguer une évasion fiscale généralisée et dont le coût serait estimé à 20 milliards de dollars par an. Or, les gouvernements successifs ont été accusés d’avoir gardé cette liste secrète jusqu’à ce que Kostas Vaxevaris , journaliste et rédacteur en chef du magazine Hot Doc la publie en 2012, embarrassant le monde des affaires et l’élite politique grecque. Pourquoi ne pas utiliser cette liste donc ?

2. La corruption

Alexis Tsipras lui-même avait déjà indiqué le 22 janvier : "Nous n’avons pas d’engagements avec les oligarques, nous en avons avec le peuple !" Il dénonçait alors les liens privilégiés entre quelques familles contrôlant les médias, les grandes entreprises et qui bénéficieraient de licences ou autres facilités octroyées de façon douteuse
.
Cette piste comme celle de l’évasion fiscale probablement étroitement liées devraient être les priorités absolues du gouvernement actuel grec. Elles devraient permettre de renflouer un peu les caisses à condition de faire appliquer immédiatement les sanctions ou de trouver des compromis pour obtenir un règlement immédiat en cas de fraude et ne pas se retrouver dans des procès qui dureraient des années et ne feraient qu’engorger les tribunaux.

3. Le secteur public

Une piste qui aurait dû être envisagée depuis longtemps, car le problème n’est pas nouveau. Dans son livre, Boomerang, Michael Lewis écrit en 2011 : "Rien qu’au cours des douze dernières années, la masse salariale du secteur public grec avait doublé, en termes réels, et ce chiffre ne tient pas compte des pots-de-vin collectés par les fonctionnaires. L’emploi moyen du secteur public paie presque trois fois plus que l’emploi moyen du secteur privé".

Il cite ensuite deux exemples criants, celui de la société de chemins de fer nationale et celui du système scolaire : "La société de chemins de fer nationale a des recettes annuelles de 100 millions d’euros contre une masse salariale de 400 millions, sans compter 300 millions d’autres dépenses. L’employé moyen de la société de chemins de fer nationale gagne 65.000 euros par an. Il y a vingt ans, un homme d’affaires à succès, nommé Stefanos Manos a déclaré qu’il coûterait moins cher de mettre tous les passagers des trains grecs dans les taxis : c’est toujours vrai".

"Le système scolaire public grec est le lieu d’une inefficacité ahurissante : bien que ce soit l’un des systèmes les moins bien notés d’Europe, il emploie quatre fois plus de professeurs par élève que le système le mieux noté, celui de la Finlande. Les Grecs qui envoient leurs enfants dans les écoles publiques savent simplement qu’ils seront obligés de faire appel à des professeurs particuliers pour être sûrs qu’ils apprendront vraiment quelque chose".

Au-delà de ces deux exemples qui démontrent le poids prépondérant et le coût colossal du service public dans l’économie grecque, il existe une multitude d’autres services ou activités qui relèvent du secteur public en Grèce et qui pourraient être privatisés. Une privatisation devrait permettre, non seulement, de réduire la bureaucratie, mais également le coût des services.

4. Les retraites

Au vu des éléments cités précédemment, il est facile de comprendre que le coût des retraites est considérable. Si l’on ajoute encore à cela un paramètre supplémentaire, celui de l’âge de la retraite, car un certain nombre de salariés bénéficient d’une retraite bien avant l’âge de 62 ans en Grèce. Michael Lewis écrivait en 2011 : "L’âge de la retraite pour les emplois grecs considérés comme "pénibles" descend jusqu’à 55 ans chez les hommes et 50 ans pour les femmes. Comme c’est aussi le moment où l’État se met à verser de généreuses pensions, plus de six cents professions grecques se sont arrangées pour être qualifiées de pénibles : coiffeurs, annonceurs radio, serveurs, musiciens et ainsi de suite".

Même s’il a pour l’instant écarté de son programme électoral de toucher aux retraites, Alexis Tsipras pourrait au moins se pencher sur le cas des retraites des professions qualifiées de pénibles.
Après tout, les promesses n’engagent que ceux qui les font et ce ne serait pas la première fois qu’un parti politique élu ne tiendrait pas ses promesses !

Et dans la situation actuelle, il y a vraiment urgence. Sans réformes structurelles avec mise en application immédiate touchant à l’évasion fiscale, la corruption, le secteur public et les retraites, il ne pourra pas y avoir de reprise de la compétitivité ni la possibilité de rembourser (un jour) la dette colossale de la Grèce. Pour citer M. Lewis encore une fois : "En Grèce, ce ne sont pas les banques qui ont coulé le pays. C’est le pays qui a coulé les banques", mais c’est surtout toute l’Europe qui risque aussi d’en faire les frais.
Comment passer de la situation actuelle à la situation assainie ?
A priori, toute une population doit être éliminée de ses fonctions, pour inutilité, corruption ou pour incompétence. De quoi va-t-elle vivre en attendant de trouver une place dans une Grèce assainie ? D'allocations sociales publiques ?
Avec d'un côté ces gens à reclasser et d'un autre côté les privilégiés du système actuel, qui serait capable de leur imposer les réformes nécessaires ?
Une majorité de la population s'oppose à des mesures durables réduisant les revenus des gens. La comptabilité nationale leur importe peu, le fonctionnement de l'Europe encore moins. Si on leur impose ces mesures durables d'assainissement, jusqu'où supporteront-ils leur perte de pouvoir d'achat avant de réagir avec violence ?

Saint Glinglin

[ Aucun rang ]
Avatar du membre
[ Aucun rang ]
Messages : 25883
Enregistré le : 11 févr.13, 22:07
Réponses : 2

Contact :

Re: J'aime ce qui se passe en Grece

Ecrit le 08 juil.15, 04:28

Message par Saint Glinglin »

Pour se révolter, il faut une population jeune. Or la Grèce est un pays de vieux, comme le reste de l'Europe.

https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mo ... Gr%C3%A8ce

indian

[Religion] Foi pluralisme
Avatar du membre
[Religion] Foi pluralisme
Messages : 31915
Enregistré le : 25 avr.14, 03:14
Réponses : 0

Re: J'aime ce qui se passe en Grece

Ecrit le 08 juil.15, 04:39

Message par indian »

Boemboy a écrit :Comment passer de la situation actuelle à la situation assainie ?
Une majorité de la population s'oppose à des mesures durables réduisant les revenus des gens. ... jusqu'où supporteront-ils leur perte de pouvoir d'achat avant de réagir avec violence ?

Des mesures durables pour qui? Pour faire durer l'enrichissement des riches?
Ceux quoi profitent du profit outrancier?

Mais en vous méprenez pas , je suis tout à fait pour les entreprises privées et les profits justes... et équitables...
Quand ca serte à tous au bine de tous, dont les actionnaires, ceux qui prennent des risques et possèdent des talents particuliers...

Mais quand tu prêtés sans risques... et que tu fourres le monde à coup de milliards.. faut se demander d'où viennent ces milliards...

Quand ca fait mal, tu cherche à faire payer celui qui ta fais souffrir.. c'est ainsi dans la nature humaine...
patience, la révolution ''bien que tranquille'' se produira...

Nous on l'a vécu vs le pouvoir des clergés... on le fera aussi contre les pouvoirs financiers.
Patience.

http://quebec.huffingtonpost.ca/david-s ... 27442.html
J'aime surtout la fin de cet article:

Dès lors, on peut se demander ce qui est responsable pour un gouvernement: se laisser dicter de l'extérieur une politique budgétaire qui sème la misère dans un peuple qui ne l'a pas voulue, ou assumer son mandat de représentant du peuple qui l'a élu et défendre les intérêts de ce dernier? Car si la politique économique néolibérale est signe de responsabilité, et que cette dernière sème la pauvreté et la destruction environnementale, on peut conclure que cette responsabilité relève d'une entreprise antidémocratique et d'une psychopathie destructrice.

À ce sujet, comme le souligne le journaliste Pierre Rimbert, «À aucun prix l'Europe conservatrice ne laisserait poindre la perspective d'une autre voie possible, fût-elle sobrement sociale-démocrate comme le programme de Syriza.» Voilà pour la «démocratie» européenne, qui ne peut que confirmer le consensus décidé par d'autres, notamment ses créanciers. Le gouvernement Syriza est donc coupable, selon cette perspective, de «vouloir rompre l'enchaînement des prêts destinés à rembourser d'autres prêts, eux-mêmes octroyés au prix d'une austérité qui provoque l'effondrement de l'économie et des conditions de vie.» (Pierre Rimbert, «Syriza delenda est», Le Monde diplomatique, juillet 2015).

Lorsque les grands dirigeants occidentaux prônent une raison qui est déraison et conçoivent une responsabilité démocratique qui est antidémocratique, nous avons collectivement des motifs sérieux de nous inquiéter de la direction du navire et de nous demander si nos capitaines ne nous amènent pas, petit à petit, dans un gouffre au nom de la responsabilité démocratique, du sens des réalités et de leur (in)compétence à gouverner.

On peut se demander s'il n'est pas temps de renvoyer tous nos capitaines avant d'atteindre ce gouffre, puis de trouver un autre moyen de se donner des gouvernements que nous contrôleront vraiment et qui seront véritablement représentatifs, des gouvernements qui n'auront pas la prétention d'agir en notre nom pour des choix dont nous ne voulons pas et qui ne nous servent pas collectivement
Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.

Saint Glinglin

[ Aucun rang ]
Avatar du membre
[ Aucun rang ]
Messages : 25883
Enregistré le : 11 févr.13, 22:07
Réponses : 2

Contact :

Re: J'aime ce qui se passe en Grece

Ecrit le 08 juil.15, 06:09

Message par Saint Glinglin »

Les capitaines sont adoubés par des médias qu'il est impossible de critiquer.

indian

[Religion] Foi pluralisme
Avatar du membre
[Religion] Foi pluralisme
Messages : 31915
Enregistré le : 25 avr.14, 03:14
Réponses : 0

Re: J'aime ce qui se passe en Grece

Ecrit le 08 juil.15, 06:22

Message par indian »

Saint Glinglin a écrit :Les capitaines sont adoubés par des médias qu'il est impossible de critiquer.

Et moi qui pensait que les medias couchaient avec les capitaines :wink:
Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.

bercam

[ Aucun rang ]
Avatar du membre
[ Aucun rang ]
Messages : 3429
Enregistré le : 09 févr.07, 10:14
Réponses : 0

Re: J'aime ce qui se passe en Grece

Ecrit le 11 juil.15, 13:32

Message par bercam »



:baby:

vic

[ Incroyant ] [ Athée ]
Avatar du membre
vic
[ Incroyant ] [ Athée ]
Messages : 22341
Enregistré le : 07 juil.13, 09:15
Réponses : 2

Re: J'aime ce qui se passe en Grece

Ecrit le 12 juil.15, 00:40

Message par vic »

indian a écrit :Oh My God...
J'adore...
Quel choc des Titans... les riches contre le Peuple ...''Live''

Ou sont le parieurs...

Je vote pour une éliminaiton d'une parite de la dette.. :wink: Comem ce fut le cas de si nombreuse fois ailleurs d'ailleurs...

Quand le voleur ne peut plus voler...
je propose que le québec paie une partie de la dette grecque .
Pourquoi ça ne serait qu'a l'europe de tout endosser ?
Pourquoi pas une contribution mondiale ?
Après tout une crise de l'europe majeure pourrait couter beaucoup d'argent à l'ensemble du monde , comme pour la crise qui est née aux usa avec les banques.
Pourquoi pas faire une contribution mondiale ?
Si tout les états des pays du monde qui peuvent donner donnent un peu .
Nous par français , si la dette grecque était effacée ont aura donné environ 600 à 700 euros par français aux grecs et vous ?
Indian accepterais tu de donner 600 à 700 euros de ton salaire à la grèce ?
Sans compter que ça n'est que le début et que la facture pourrait être beaucoup plus lourde , voire vertigineuse si la grèce reste dans l'union européenne .

Que faire ?

Ca n'est pas qu'on ne veut pas aider mais la france à un endettement de presque 100 % de son PIB , nous aussi on risque gros .

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q= ... 3015,d.d24
Modifié en dernier par vic le 12 juil.15, 01:00, modifié 1 fois.
Seul le présent est “réel”, précisément parce qu’il ne peut être saisi, ni retenu.

Saint Glinglin

[ Aucun rang ]
Avatar du membre
[ Aucun rang ]
Messages : 25883
Enregistré le : 11 févr.13, 22:07
Réponses : 2

Contact :

Re: J'aime ce qui se passe en Grece

Ecrit le 12 juil.15, 00:58

Message par Saint Glinglin »

Il y a dans le monde des pays plus pauvres que la Grèce.

vic

[ Incroyant ] [ Athée ]
Avatar du membre
vic
[ Incroyant ] [ Athée ]
Messages : 22341
Enregistré le : 07 juil.13, 09:15
Réponses : 2

Re: J'aime ce qui se passe en Grece

Ecrit le 12 juil.15, 01:03

Message par vic »

Saint Glinglin a écrit :Il y a dans le monde des pays plus pauvres que la Grèce.
Oui même dans l'union européenne qui plus est .La slovénie et la roumanie je crois mais eux sont en amélioration constante tandis que la grèce continue à couler .
Du reste c'est assez insupportable pour la slovénie qui a des salaires moyens deux fois moins élevés qu'en Grèce de voire que la Grèce fasse autant de caprices et claque la porte à l'europe de cette manière . Les slovènes ont fait beaucoup beaucoup de sacrifices pour remonter et n'ont pas reçu autant d'aide financière que la grèce de la part de l'UE.
Donc la façon dont le gouvernement grec à craché sur l'europe passe mal .
Modifié en dernier par vic le 12 juil.15, 01:12, modifié 1 fois.
Seul le présent est “réel”, précisément parce qu’il ne peut être saisi, ni retenu.

Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Retourner vers « GÉNÉRAL Libre »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Bing, Majestic, prisca et 4 invités