Asarha a écrit :Mon dieu tu sais les livres ésotériques sont en ventes libres ^^. et même trouvable sur le net. Aussi aisément que les théories scientifiques.
Il faudra que je retrouve le passage où vicomte parle du fait qu'il fallait, pour qu'un texte puisse lui être opposé, qu'il soit validé par un consensus au sein de la communauté scientifique.
Ne te fatigue pas à chercher, je me permets même de préciser ce que j'entends par là.
Une publication scientifique se fait au sein de la communauté des chercheurs, généralement par le biais d'une revue à comité de vérification.
Par exemple, un usage courant est celui du double aveugle : lorsque quelqu'un affirme avoir obtenu un résultat, on transmet son travail de manière anonyme à deux laboratoires qui le sont tout autant et qui vérifient s'ils obtiennent le même résultat. Si c'est le cas, alors et seulement alors on publie.
Le consensus est un cas plus rare, et porte généralement sur des affaires de vocabulaire. Le dernier célèbre en date est la redéfinition du terme "planète" (à cause de la découverte des transneptuniens). Et effectivement, dans ces cas-là, on vote.
Mais lorsqu'il s'agit d'un résultat expérimental, pas question de consensus, mais simplement de vérification.
Une publication scientifique est effectivement une affaire de confiance. Cependant, elle n'a rien à voir avec la confiance aveugle du croyant. À n'importe quel moment n'importe quel chercheur peut vérifier la publication en question. Et il arrive qu'on tombe (même si c'est rare) sur des résultats bidonnés.
Tout cela veut-il dire que la science est faillible ? Absolument.
Tout cela veut-il dire que toute théorie concurrente au discours de la science devient aussi valide ? Absolument pas dès lors qu'elle ne respecte pas les critères de prédictivité, vérifiabilité et réfutabilité.
L'écrasante majorité des chercheurs fait très correctement, très sérieusement et très humblement son travail. Les connaissances qu'elle produit sont extrêmement solides et logiques, car limpides dans leur élaboration et totalement vérifiables. En général, une connaissance qui ne tient pas la route est très vite repérée et écartée de la communauté scientifique.
Ce n'est donc pas du tout abusif de tenir vrai jusqu'à preuve du contraire une publication scientifique, même si on ne l'a personnellement pas vérifiée. Bien entendu, si elle est invalidée, en revanche, tout ce qu'on a construit à partir d'elle l'est aussi. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle si tu me démontres scientifiquement que l'un des points sur lesquels je m'appuie, en particulier la teneur physiologique de la pensée, est invalide je reconnais volontiers que ma démonstration ne tient plus. C'est toutefois une chose de l'affirmer en se contentant de mettre en doute les publications scientifiques, c'en est une autre de procéder à une réfutation effective dans les formes.
Donc, pour reprendre là où nous en étions :
- Tu réfutes le point A1 dans la mesure où tu nies le fait que la pensée n'a comme seul support que l'activité neurobiologique. Si tu parviens à le prouver, effectivement tu détruis ma démonstration.
- Je te demande donc de prouver ce point, si possible en proposant un dispositif expérimental ou en donnant des références de publications scientifiques qui le permettraient.
- Tu te contentes de dire en substance ceci : la science est imparfaite, donc ton raisonnement l'est aussi, donc tu n'as rien prouvé.
- Quand je te demande d'étayer tes dires, tu me prends de haut en disant que je suis un scientiste qui n'y connais rien.
Désolé, mais de ce point de vue, tu n'as absolument rien prouvé.