La question de L'HONNÊTETÉ
Août 1961
La questions de l'honnêteté touche à peu près tous les aspects de notre vie. Il y a, par exemple, le phénomène étonnant et répandu de l'aveuglement. Il y a aussi cette tendance épouvantable à dire la vérité de façon irréfléchie, souvent au mépris de toute prudence et de tout amour. Enfin, il y a ces innombrables circonstances de la vie où la plus totale hommêteté s'impose, même quand nous sommes fortement tentés, par peur et par orgueil, de nous en tenir à des demi vérités ou à des démentis inexcusables.
Voyons d'abord comment l'aveuglement peut affecter l'intégrité d'une personne.
Je n'ai pas oublié le confort que me procurait le sentiment exagéré de ma propre honnêteté. En Nouvelle-Angleterre, ma famille m'avait appris qu'en affaires, les engagements et les contrats sont sacrés, "qu'un homme est lié par sa parole". J'adorais cette histoire où l'honnête Abraham Lincoln avait fait six milles à pied un jour pour remettre à une pauvre femme les six sous qu'il lui avait demandés en trop dans son épicerie. Ayant reçu une telle éducation, il m'a toujours été facile d'être honnête en affaires, et j'ai conservé cette habitude. Même à Wall Street, où j'ai atterri plusieurs années plus tard, je n'ai jamais roulé personne.
Cette petite parcelle de vertu facilement acquise m'a cependant valu quelques handicaps intéressants. J'étais si absurdement fier de mes critères en affaires que je ne manquais jamais de mépriser mes confrères de Wall Street qui n'hésitaient pas à rouler leurs clients. Cette attitude était arrogante, mais l'aveuglement personnel qui en résultait était pire encore. Mon honnêteté en affaires, dont j'étais si fier, se transforma bientôt en un masque confortable sous lequel je pouvais cacher mes nombreuses failles dans les autres domaines de ma vie. Convaincu de posséder cette vertu, il m'était facile de conclure que je les avais toutes. Pendant des années, celà m'a empêché de me voir comme j'étais. C'est là un exemple commun de notre extrordinaire facilité à nous leurrer nous-mêmes, par moments. De plus, à force de se tromper soi-mêmes, on en vient presque toujours à tromper les autres.
....à suivre...
La question de L'HONNÊTETÉ
- Nickie
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La question de L'HONNÊTETÉ
Ecrit le 28 févr.04, 02:02- Nickie
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Ecrit le 28 févr.04, 13:12
Pour illustrer davantage ce phénomène, voici deux autres cas extrêmes. L'un montre l'aveuglement dans ce qu'il a de plus évident - c'est-à-dire évident pour tous, sauf pour la personne qui se leurre elle-même. L'autre dépeint une forme plus subtile d'aveuglement, dont n'est exempt à peu près aucun être humain.
Un de mes amis avit été un perceur de coffres-forts. Un jour, il m'a raconté cette histoire révélatrice. "Tus sais, me dit-il, je prensais autrefois que je menais ma petite révolution personnelle contre la société. Partout dans le monde, je pouvais voir des pauvres dépouiller des riches. Celà semblait normal. après tout, ces maudits riches refusaient de partager leurs richesses. Toutes ces révolutions qui visaient à les dépouiller mériteraient sûrement des applaudissements. Pourtant, des gars comme moi qui forçaient les riches à partager n'y avaient pas droit. Après un certain temps, j'ai compris que personne n'aimait les cambrioleurs. Les révolutions, oui, mais pas les cambrioleurs. De toute façon, je ne voyais rien de mal à faire sauter des coffres, à part me faire prendre? Même après des années passées en prison, je n'avais toujours pas ouvert les yeux. Quand j'ai rencontré les AA, j'ai lentement commencé à me mettre dans le crâne qu'il y a de bonnes et de mauvaises révolutions. Petit à petit, j'ai commencé à voir à quel point je m'étais trompé. J'avais vraiment été fou. Je ne pourrai jamais expliquer autrement comment j'ai pu agir de façon aussi imbécile."
J'ai un autre ami chez les AA qui est quelqu'un de bien et de gentil. Il est récemment entré dans une grande communauté religieuse, où les frères passent beaucoup d'heures par jour en contemplation. Mon ami avait donc tout le temps de faire son inventaire. Plus il s'examinait, plus il découvrait son aveuglement inconscient. Il était aussi étonné de sa facilité à fabriquer des excuses compliquées et tortueuses pour se justifier. Il en a conclu que le bon droit orgueilleux des "honnêtes gens" peut parfois être aussi destructeur que les défauts flagrants des supposées crapules. Il plonge donc quotidiennement son regard à l'intérieur de lui-même, puis le tourne vers Dieu, afin de mieux voir où il en est par rapport à l'honnêteté. Une certitude absolue résulte de chacune de ses méditations: il lui reste encore beaucoup de chemin à parcourir.
La manière et le moment que nous choisissons pour dire la vérité - ou pour nous taire - montrent aussi souvent la différence entre une véritable intégrité et l'absence d'intégrité. Notre Neuvième Étape nous met clairement en garde contre l'abus de vérité quand elle nous dit: Nous avons réparé nos torts directement envers ces personnes dans la mesure du possible, sauf lorsqu'en ce faisant, nous risquions de leur nuire ou de nuire à d'autres. Parce qu'il montre que la vérité peut servir à blesser autant qu'à apaiser, ce précieux principe peut certainement s'appliquer de façon très large au développement de l'intégrité.
Un de mes amis avit été un perceur de coffres-forts. Un jour, il m'a raconté cette histoire révélatrice. "Tus sais, me dit-il, je prensais autrefois que je menais ma petite révolution personnelle contre la société. Partout dans le monde, je pouvais voir des pauvres dépouiller des riches. Celà semblait normal. après tout, ces maudits riches refusaient de partager leurs richesses. Toutes ces révolutions qui visaient à les dépouiller mériteraient sûrement des applaudissements. Pourtant, des gars comme moi qui forçaient les riches à partager n'y avaient pas droit. Après un certain temps, j'ai compris que personne n'aimait les cambrioleurs. Les révolutions, oui, mais pas les cambrioleurs. De toute façon, je ne voyais rien de mal à faire sauter des coffres, à part me faire prendre? Même après des années passées en prison, je n'avais toujours pas ouvert les yeux. Quand j'ai rencontré les AA, j'ai lentement commencé à me mettre dans le crâne qu'il y a de bonnes et de mauvaises révolutions. Petit à petit, j'ai commencé à voir à quel point je m'étais trompé. J'avais vraiment été fou. Je ne pourrai jamais expliquer autrement comment j'ai pu agir de façon aussi imbécile."
J'ai un autre ami chez les AA qui est quelqu'un de bien et de gentil. Il est récemment entré dans une grande communauté religieuse, où les frères passent beaucoup d'heures par jour en contemplation. Mon ami avait donc tout le temps de faire son inventaire. Plus il s'examinait, plus il découvrait son aveuglement inconscient. Il était aussi étonné de sa facilité à fabriquer des excuses compliquées et tortueuses pour se justifier. Il en a conclu que le bon droit orgueilleux des "honnêtes gens" peut parfois être aussi destructeur que les défauts flagrants des supposées crapules. Il plonge donc quotidiennement son regard à l'intérieur de lui-même, puis le tourne vers Dieu, afin de mieux voir où il en est par rapport à l'honnêteté. Une certitude absolue résulte de chacune de ses méditations: il lui reste encore beaucoup de chemin à parcourir.
La manière et le moment que nous choisissons pour dire la vérité - ou pour nous taire - montrent aussi souvent la différence entre une véritable intégrité et l'absence d'intégrité. Notre Neuvième Étape nous met clairement en garde contre l'abus de vérité quand elle nous dit: Nous avons réparé nos torts directement envers ces personnes dans la mesure du possible, sauf lorsqu'en ce faisant, nous risquions de leur nuire ou de nuire à d'autres. Parce qu'il montre que la vérité peut servir à blesser autant qu'à apaiser, ce précieux principe peut certainement s'appliquer de façon très large au développement de l'intégrité.
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Ecrit le 28 févr.04, 13:30
Chez les AA, par exemple, nous parlons beaucoup les uns des autres. Si nos intentions sont pures, il n'y a rien de mal à celà. Par contre, il en va tout autrement des commérages nuisibles. Même si tous ces ragots se fondent sur des faits, jamais un tel abus des faits ne pourra ressembler de loin ou de près à l'intégrité. Comment prétendre que cette sorte d'honnêteté superficielle peut faire de bien à qui que ce soit? Il nous faut vraiment faire notre propre examen de conscience. Après avoir cédé au commérage, nous pouvions nous poser les questions suivantes: "Pourquoi avoir dit ces choses? Voulions-nous seulement aider et informer? Ne voulion-nous pas plutôt nous sentir supérieurs en confessant les fautes d'autrui? Par peu ou antipathie, ne voulions-nous pas lui faire tort?" Ce serait une bonne façon de nous examiner honnêtement nous-mêmes, plutôt que l'autre. C'est ce qui distingue le bon usage de la vérité de son abus. Immédiatement, nous commençons à retrouver l'intégrité perdue.
Parfois, il n'est pas toujours aussi facile de découvrir nos vraies raisons. Il nous arrive de croire que nous devons révéler des faits vraiement nuisibles afin de mettre un terme aux ravages de certains fauteurs de troubles. "C'est pour le bien des AA", nous écrions-nous. Armés de cette justification souvent fausse, nous nous lançons vertueusement à l'attaque. Bien sûr, il peut être nécessaire de corriger une situation nuisible. Bien sûr, nous pouvions être forcés d'utiliser certains faits désagréables. Tout dépend de la façon dont nous nous comportons. Nous devons être certains de ne pas dénoncer la paille dans l'oeil du voisin, tout en ne voyant pas la poutre dans le nôtre. Nous ferions bien de nous poser les questions suivantes: "Comprenons-nous bien ceux qui sont mêlés à cette affaire? Sommes-nous sûrs de bien connaître tous les faits? Est-il réellement nécessaire d'intervenir ou de critique? Sommes-nous absolument certains de ne pas être poussés par la peur ou par la colère?" Une fois cet examen terminé, nous sommes certains d'agir avec la prudence, le discernement et l'amour dont nous aurons toujours besoin pour demeurer intègres.
Voici un autre aspect du problème de l'honnêteté. Nous pouvons facilement nous servir de la malhonnêteté supposée des autres comme d'une bonne excuse pour ne pas remplir nos propres obligations. J'ai moi-même traversé cette période. Certains amis remplis de préjugés m'avaient exhortés à ne jamais retourner à Wall Street. Ils étaient convaincus que le matérialisme rampant et la duplicité qui y régnaient auraient tôt fait de stopper ma croissance spirituelle. Ce conseil me sembla si noble que je demeurai à l'écart du seul métier que je connaissais.
Quand enfin notre ménage se retrouva sans un sou, je pris soudain conscience que je n'avais jamais pu faire face à l'idée d'un retour au travail. Je suis donc finalement retourné à Wall Street et je ne l'ai jamais regretté. J,avais besoin de découvrir qu'il y a beaucoup d'excellentes personnes dans le quartier des affaires de New York. Il fallait aussi que je fasse l'expérience de l'abstinence dans le milieu même où l'alcool était venu à bout de moi. J'ai connu tous ces bienfaits et beaucoup d'autres. En fait, un énorme dividende a résulté directement de ma décision de retourner à contrecoeur à la bourse. C'est en effet lors d'un voyage d'affaires pour Wall Street à Akron en Ohio, en 1935, que j'ai rencontré pour la première fois Dr. Bob, futur cofondateur des Alcooliques anonymes. La naissance même des AA est donc liée à mes efforts pour gagner ma vie.
Parfois, il n'est pas toujours aussi facile de découvrir nos vraies raisons. Il nous arrive de croire que nous devons révéler des faits vraiement nuisibles afin de mettre un terme aux ravages de certains fauteurs de troubles. "C'est pour le bien des AA", nous écrions-nous. Armés de cette justification souvent fausse, nous nous lançons vertueusement à l'attaque. Bien sûr, il peut être nécessaire de corriger une situation nuisible. Bien sûr, nous pouvions être forcés d'utiliser certains faits désagréables. Tout dépend de la façon dont nous nous comportons. Nous devons être certains de ne pas dénoncer la paille dans l'oeil du voisin, tout en ne voyant pas la poutre dans le nôtre. Nous ferions bien de nous poser les questions suivantes: "Comprenons-nous bien ceux qui sont mêlés à cette affaire? Sommes-nous sûrs de bien connaître tous les faits? Est-il réellement nécessaire d'intervenir ou de critique? Sommes-nous absolument certains de ne pas être poussés par la peur ou par la colère?" Une fois cet examen terminé, nous sommes certains d'agir avec la prudence, le discernement et l'amour dont nous aurons toujours besoin pour demeurer intègres.
Voici un autre aspect du problème de l'honnêteté. Nous pouvons facilement nous servir de la malhonnêteté supposée des autres comme d'une bonne excuse pour ne pas remplir nos propres obligations. J'ai moi-même traversé cette période. Certains amis remplis de préjugés m'avaient exhortés à ne jamais retourner à Wall Street. Ils étaient convaincus que le matérialisme rampant et la duplicité qui y régnaient auraient tôt fait de stopper ma croissance spirituelle. Ce conseil me sembla si noble que je demeurai à l'écart du seul métier que je connaissais.
Quand enfin notre ménage se retrouva sans un sou, je pris soudain conscience que je n'avais jamais pu faire face à l'idée d'un retour au travail. Je suis donc finalement retourné à Wall Street et je ne l'ai jamais regretté. J,avais besoin de découvrir qu'il y a beaucoup d'excellentes personnes dans le quartier des affaires de New York. Il fallait aussi que je fasse l'expérience de l'abstinence dans le milieu même où l'alcool était venu à bout de moi. J'ai connu tous ces bienfaits et beaucoup d'autres. En fait, un énorme dividende a résulté directement de ma décision de retourner à contrecoeur à la bourse. C'est en effet lors d'un voyage d'affaires pour Wall Street à Akron en Ohio, en 1935, que j'ai rencontré pour la première fois Dr. Bob, futur cofondateur des Alcooliques anonymes. La naissance même des AA est donc liée à mes efforts pour gagner ma vie.
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Ecrit le 28 févr.04, 14:00
Laissons de côté ce sujet captivant de l'aveuglement et jetons un coup d'oeil sur certaines situations pénibles de la vie auxquelles nous devons nous attaquer de front et avec fermeté. Supposons qu'il faut remplir une demande d'emploi où figure la question suivante: "Avez-vous déjà souffert d'alcoolisme ou avez-vous déjà été hopitalisé." À titre de membres des AA, nous pouvons sûrement donner une réponse rassurante. Nous croyons presque tous qu'il ne faut rien de moins que la vérité absolue dans une telle situation. La plupart des employeurs respectent notre mouvement et apprécient ce genre d'honnêteté, surtout lorsque nous révélons notre appartenance aux AA et témoignons des résultats. Et il y a bien d'autres problèmes de la vie courante qui demandent la même franchise. La plupart du temps, les situations qui exigent la plus grande honnêtet sont claires et faciles à reconnaître. Nous n'avons qu'à y faire face, sans tenir compte de la peu ou de l'orgueil. Sinon, nous allos sûrement souffir de plus en plus de ces conflits que seule la simple honnêteté peut résoudre.
Dans certaines circonstances, toutefois, la vérité dite de façon irréfléchie peut causer des ravages étendus et faire un tort irréparable à d'autres. Quand elles se présentent, nous risquons de nous retrouver dans une mauvaise position, déchirés entre deux tentations. Notre conscience peut être si tourmentée que nous jetons par-dessus bord toute prudence et tout amour. Nous cherchons à nous libérer en disant la vérité brutalement, sans nous préoccuper des blessures qu'elle peut occasionner. Ce n'est habituellement pas ce qui nous tente le plus. Il est probable que nous irons à l'autre extrême. Nous allons nous peindre un tableau peu réaliste de l'épouvantable tort que nous nous apprêtons à causer à d'autres. Au nom de notre compassion et de notre amour pour nos supposées victimes, nous nous préparons à dire un gros mensonge, sans l'ombre d'une hésitation.
Quand la vie nous met devant un dilemme aussi déchirant, nous ne pouvons être blâmés de ne pas savoir quoi faire. En fait, notre premier devoir est d'admettre que nous ne savons pas quoi faire. Nous pourrions avoir à admettre que, pour le moment, nous sommes incapables de départager ce qui est bien de ce qui est mal. Il nous sera aussi très difficile d'admettre que nous ne sommes pas sûrs de connaître la volonté de Dieu parce que nos prières sont pleines de demandes insensée. C'est le moment de demander conseil à nos amis les plus sûrs. Il n'y a rien d'autre à faire.
Si je n'avais pas bénéficié de conseillers aimants et sages, je crois que j'aurais craqué il y a longtemps. Un médecin m'a un jour sauvé de la mort par alcoolisme en me forçant à voir la gravité de ma maladie. Un autre médecin, psychiatre celui-là, m'a permis de conserver ma raison en m'aidant à déterrer certains défauts profons. Un ecclésisatique m'a permis d'acquérir les principes vrais qui sont aujourd'hui à la base de notre mode de vie. Ces précieux amis m'ont apporté beaucoup plus que leur compétence professionnelle. J'ai appris que je pouvais toujours recourir à eux, peu importe mes problèmes. Leur sagesse et leur intégrité étaient à mon entière disposition. Beaucoup de mes amis les plus chers chez les AA ont agi avec moi exactement de la même façon. Souvent, ils ont pu m'aider alors que d'autres ne le pouvaient pas, simplement parce qu'ils étaient des AA.
Il est essentiel de savoir choisir cet ami. Nous devons rechercher une personne d'une grande compréhension, et l'écouter attentivement. De plus, nous devons être absolument certains que notre futur conseiller saura respecter la plus stricte confidentialité. Celà ne devrait poser aucun problème s'il est prêtre, médecin ou avocat. Par contre, si nous choisissons un ami membre, nous ne devons pas hésiter à lui rappeler la nécessité du secret. Les conversations intimes sont si fréquentes et si faciles entre les membres que notre conseiller pourrait parfois oublier de respecter nos confidences. Le caractère sacré de ces rapports humains, si nécessaires à notre rétablissement, ne doit jamais être violé.
Des rapports aussi privilégiés comportent de précieux avantages. Ils sont l'occasion idéale d'être aussi honnêtes que nous le pouvons. Nous n'avons pas, en effet, à nous souvier du tort que nous pourrions cuaser à d'autres, ni à craindre le ridicule ou la condamnation. C'est aussi la meilleure façon pour nous de repérer notre aveuglement.
Si nous nous leurrons nous-mêmes, un conseiller aguerri le verra tout de suite. Lorsqu'il nous aidera à échapper à notre imagination, nous serons surpris de découvrir que nous n'éprouvons plus autant le besoin de nous défendre contre des vérité désagéables. Grâce à lui, la peu, l'orgueil et l'ignorance disparaîtront facilement. Après un certain temps, nous découvrirons que notre intégrité repose maintenant sur une base nouvelle et solide.
Poursuivons dons nos efforts pour débusquer l'aveuglement sous toutes ses formes. Prenons bien soin de tempérer notre honnêteté par la prudence et l'amour. Au besoin, ne reculons jamais devant la plus grande franchise.
Nous membres des AA, nous savons à quel point la vérité nous libère. Elle a coupé les liens qui nous enchaînaient à l'alcool. Elle continue de nous libérer de nos conflits et de nos souffrances. Elle élimine la peur et l'isolement. L'unité de notre mouvement, notre amour les uns pour les autres auquel nous tenons tant, et l'estime du monde extérieur nous viennent de l'intégrité que nous avons eu, grâce à Dieu, le privilège d'acquérir. Hâtons-nous donc de rechercher une honnêteté encore plus authentique et plus profonde dans tous les domaines de notre vie.
Bill W.
Dans certaines circonstances, toutefois, la vérité dite de façon irréfléchie peut causer des ravages étendus et faire un tort irréparable à d'autres. Quand elles se présentent, nous risquons de nous retrouver dans une mauvaise position, déchirés entre deux tentations. Notre conscience peut être si tourmentée que nous jetons par-dessus bord toute prudence et tout amour. Nous cherchons à nous libérer en disant la vérité brutalement, sans nous préoccuper des blessures qu'elle peut occasionner. Ce n'est habituellement pas ce qui nous tente le plus. Il est probable que nous irons à l'autre extrême. Nous allons nous peindre un tableau peu réaliste de l'épouvantable tort que nous nous apprêtons à causer à d'autres. Au nom de notre compassion et de notre amour pour nos supposées victimes, nous nous préparons à dire un gros mensonge, sans l'ombre d'une hésitation.
Quand la vie nous met devant un dilemme aussi déchirant, nous ne pouvons être blâmés de ne pas savoir quoi faire. En fait, notre premier devoir est d'admettre que nous ne savons pas quoi faire. Nous pourrions avoir à admettre que, pour le moment, nous sommes incapables de départager ce qui est bien de ce qui est mal. Il nous sera aussi très difficile d'admettre que nous ne sommes pas sûrs de connaître la volonté de Dieu parce que nos prières sont pleines de demandes insensée. C'est le moment de demander conseil à nos amis les plus sûrs. Il n'y a rien d'autre à faire.
Si je n'avais pas bénéficié de conseillers aimants et sages, je crois que j'aurais craqué il y a longtemps. Un médecin m'a un jour sauvé de la mort par alcoolisme en me forçant à voir la gravité de ma maladie. Un autre médecin, psychiatre celui-là, m'a permis de conserver ma raison en m'aidant à déterrer certains défauts profons. Un ecclésisatique m'a permis d'acquérir les principes vrais qui sont aujourd'hui à la base de notre mode de vie. Ces précieux amis m'ont apporté beaucoup plus que leur compétence professionnelle. J'ai appris que je pouvais toujours recourir à eux, peu importe mes problèmes. Leur sagesse et leur intégrité étaient à mon entière disposition. Beaucoup de mes amis les plus chers chez les AA ont agi avec moi exactement de la même façon. Souvent, ils ont pu m'aider alors que d'autres ne le pouvaient pas, simplement parce qu'ils étaient des AA.
Il est essentiel de savoir choisir cet ami. Nous devons rechercher une personne d'une grande compréhension, et l'écouter attentivement. De plus, nous devons être absolument certains que notre futur conseiller saura respecter la plus stricte confidentialité. Celà ne devrait poser aucun problème s'il est prêtre, médecin ou avocat. Par contre, si nous choisissons un ami membre, nous ne devons pas hésiter à lui rappeler la nécessité du secret. Les conversations intimes sont si fréquentes et si faciles entre les membres que notre conseiller pourrait parfois oublier de respecter nos confidences. Le caractère sacré de ces rapports humains, si nécessaires à notre rétablissement, ne doit jamais être violé.
Des rapports aussi privilégiés comportent de précieux avantages. Ils sont l'occasion idéale d'être aussi honnêtes que nous le pouvons. Nous n'avons pas, en effet, à nous souvier du tort que nous pourrions cuaser à d'autres, ni à craindre le ridicule ou la condamnation. C'est aussi la meilleure façon pour nous de repérer notre aveuglement.
Si nous nous leurrons nous-mêmes, un conseiller aguerri le verra tout de suite. Lorsqu'il nous aidera à échapper à notre imagination, nous serons surpris de découvrir que nous n'éprouvons plus autant le besoin de nous défendre contre des vérité désagéables. Grâce à lui, la peu, l'orgueil et l'ignorance disparaîtront facilement. Après un certain temps, nous découvrirons que notre intégrité repose maintenant sur une base nouvelle et solide.
Poursuivons dons nos efforts pour débusquer l'aveuglement sous toutes ses formes. Prenons bien soin de tempérer notre honnêteté par la prudence et l'amour. Au besoin, ne reculons jamais devant la plus grande franchise.
Nous membres des AA, nous savons à quel point la vérité nous libère. Elle a coupé les liens qui nous enchaînaient à l'alcool. Elle continue de nous libérer de nos conflits et de nos souffrances. Elle élimine la peur et l'isolement. L'unité de notre mouvement, notre amour les uns pour les autres auquel nous tenons tant, et l'estime du monde extérieur nous viennent de l'intégrité que nous avons eu, grâce à Dieu, le privilège d'acquérir. Hâtons-nous donc de rechercher une honnêteté encore plus authentique et plus profonde dans tous les domaines de notre vie.
Bill W.
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