Pour ma part, j'ai découvert ma foi à l'âge adulte et que ce soit mon mari ou mes amis, tous m'avaient connue avant, lorsque j'étais athée et d'extrême gauche (comme quoi il ne faut jamais dire "fontaine je ne boirai pas de ton eau" ...

Mon mari m'a sentie évoluer et m'a laissée libre de le faire, mais nos amis de longue date garde de moi l'image d'une gauchiste à la limite de la caricature (bon, j'étais jeune et avait grandi dans ce milieu très "rouge", ce qui explique que mes années de jeunesse aient été marquées par un athéisme et un gauchisme poussés). Du même coup, nos "vieux" amis sont eux aussi des gauchistes athées, certains s'étant même radicalisés avec le temps. Je respecte leur athéisme et leurs opinions, mais eux ne veulent/ ne peuvent pas croire que Dieu fasse désormais partie de ma vie. Les rares discussions que nous pouvons avoir à ce sujet sont stériles .
Je ne parviens pas à leur faire comprendre que je n'ai pas "choisi" de croire en Dieu, que je ne me suis pas réveillée un matin en me disant que si je croyais en Dieu, ma vie serait plus cool, ni que je n'ai pas choisi en croyant en Dieu de prendre une assurance -vie pour "l'après" ! La vérité est plus simple et d'un tout autre registre que celui de l'intellect, je n'ai pas fait connaissance avec Dieu sur le plan intellectuel, mon cerveau n'y est pour rien, tout s'est passé dans mon coeur ! Un soir, alors que je réfléchissais à tout ça, j'ai été envahie d'une grosse vague d'amour et d'émotion et à ce moment précis, il m'est apparu évident que cet amour que je ressentais, c'était Dieu, il n'y avait aucun doute là-dessus, j'étais bien obligée de l'admettre et de l'accepter.
Bien évidemment, ils s'inquiètent pour moi, convaincus que je suis manipulée (euh...par qui ?????) mais persuadés que je vais bientôt recouvrer la raison.


Bref, pour faire simple, je ne me sens pas super bien en ce moment. Je me sens tiraillée entre l'amour que je ressens pour Dieu d'une part, et l'amour que je porte à mon mari et à nos amis. Quelque part, j'ai l'impression de ne pas pouvoir vivre ma foi simplement et librement. Je ne demande à personne de se convertir, je n'en parle même pas, je suis très discrète là-dessus, mais je ne me sens pas à l'aise. PAr exemple, je souhaite me rendre au culte de l'ERF au moins une fois de temsp à autres, mais mon mari est méfiant visà vis des églises et souhaite m'y accompagner afin de vérifier qu'on n'y fasse pas de bourrage de crâne. Je refuse ce chaperonnage. Si sa démarche étaitd'un autre ordre, j'y serais volontiers allée avec lui, mais là non, aller prier avec quelqu'un qui s'y rend avec un esprit de défiance et de méfiance, non, ce n'est pas possible. J'aurais l'impression d'une part de ne pas être loyale vis à vis des autres personnes de l'assistance et du pasteur, et d'autre part d'être sous liberté surveillée.
Je me rendrai donc au culte seule mais dans quel état d'esprit ? En sachant mon mari inquiet (car c'est l'inquiétude qui le fait se comporter de la sorte) ? J'essaie de le ménager mais ce n'ets apeut-être pas la meilleure façon d'agir ?