science ; relatif/absolu.

Science et religion ne sont plus considérées comme incompatibles. The Daily Telegraph, Londres, 26 mai 1999.
Verrouillé
petit scarabé

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Ecrit le 23 janv.08, 08:31

Message par petit scarabé »

Et pour revenir au sujet, Petit scarabé, c'est précisément l'inverse.
Je ne vois pas où j’ai été dire l’inverse?
Le travail scientifique est bien exactement le même sur toute la planète, quel que soit le pays ou la tradition spirituelle ou religieuse de ce pays.
Il y a bien donc une seule et unique science, objective et universelle, je n’ai jamais dire l’inverse et c’est tout à fait ma vision aussi. . .
Mais objectif et universel n’a jamais voulu dire « absolu » . . .
La science étudie bien le relatif ( la création), pas l’absolu . . .
L’exemple le plus marquant dans notre monde moderne étant la théorie générale de la relativité d’Einstein qui comme son nom l’indique est relatif . . .Non absolu . . .
J’admire d’ailleurs beaucoup cet exploit de la science; E=mc2 est une œuvre et réalisation du génie humain dont nous pouvons être fier.
Je n’ai jamais dit non plus que les religions étaient aussi l’absolu, c’est bien pourquoi j’ai parlé d’essence des religions, d’ésotérisme et de mystique . . .
Et je me garderais bien de dire que le mystique puisse atteindre l’absolu, mais c’est bien la démarche du mystique de « pointer » vers l’absolu , pas du scientifique . . .
Mais rien non plus n’empêche le scientifique d’être un excellent scientifique objectif rationnel et rigoureux, et que sortie de son laboratoire ou son bureau d’étude aille s’initier ou pratiquer dans une démarche qui elle ne relève plus de la science, de l’étude rationnelle des phénomènes mais de l’être, de son être, de l’essence des choses qu’on lui mette les noms que l’on veut derrière cela, dans le bouddhisme c’est la vacuité ou l’éveil, dans d’autres traditions c’est une approche différente ou avec d’autres concepts , mais ces pratiques concernent ou s’oriente bien vers l’absolu, ce qui n’est pas le cas en sciences. . .

Florent52

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Ecrit le 23 janv.08, 11:02

Message par Florent52 »

petit scarabé a écrit :Mais objectif et universel n’a jamais voulu dire « absolu » . . .
La science étudie bien le relatif ( la création), pas l’absolu . . .
L’exemple le plus marquant dans notre monde moderne étant la théorie générale de la relativité d’Einstein qui comme son nom l’indique est relatif . . .Non absolu . . .
J’admire d’ailleurs beaucoup cet exploit de la science; E=mc2 est une œuvre et réalisation du génie humain dont nous pouvons être fier.
Je n’ai jamais dit non plus que les religions étaient aussi l’absolu, c’est bien pourquoi j’ai parlé d’essence des religions, d’ésotérisme et de mystique . . .
Et je me garderais bien de dire que le mystique puisse atteindre l’absolu, mais c’est bien la démarche du mystique de « pointer » vers l’absolu , pas du scientifique . . .
Mais rien non plus n’empêche le scientifique d’être un excellent scientifique objectif rationnel et rigoureux, et que sortie de son laboratoire ou son bureau d’étude aille s’initier ou pratiquer dans une démarche qui elle ne relève plus de la science, de l’étude rationnelle des phénomènes mais de l’être, de son être, de l’essence des choses qu’on lui mette les noms que l’on veut derrière cela, dans le bouddhisme c’est la vacuité ou l’éveil, dans d’autres traditions c’est une approche différente ou avec d’autres concepts , mais ces pratiques concernent ou s’oriente bien vers l’absolu, ce qui n’est pas le cas en sciences. . .
Tout à fait d'accord avec toi sur le fait que le but de la science et de la religion en général n'est pas le même. D'accord aussi pour dire que l'on peut, si l'on veut, distinguer l'un qui aurait pour but "le relatif" et l'autre "l'absolu".
Mais encore une fois, il faut que tu n'oublies pas une chose qui est très claire : ce n'est pas parce que le mystique pointe sa recherche en direction de ce qu'il appelle "l'absolu", au-delà de tout ce qui constitue ce monde qu'il considère comme "relatif", que le mystique pointe réellement vers quelque chose.
Il se peut fort bien au contraire que cette recherche, aussi sincère qu'elle soit de sa part, ne mène vers rien du tout et que cette notion "d'absolu" vers laquelle il tend ne soit qu'une invention de sa raison face aux multiples insatisfactions concrètes qu'il rencontre dans sa vie.
Il me semble que tu as tendance à penser autre chose et qu'incidemment tu glisses en douce, dans ta présentation des choses à toi, une hiérarchie entre l'un (la science) qui n'aurait affaire QU'avec le relatif et l'autre (la religion ou la "mystique") qui tendrait au-dessus et au-delà vers l'absolu. Est-ce que c'est ça?

petit scarabé

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Ecrit le 23 janv.08, 12:55

Message par petit scarabé »

au-delà de tout ce qui constitue ce monde qu'il considère comme "relatif", que le mystique pointe réellement vers quelque chose.
Il se peut fort bien au contraire que cette recherche, aussi sincère qu'elle soit de sa part, ne mène vers rien du tout et que cette notion "d'absolu" vers laquelle il tend ne soit qu'une invention de sa raison face aux multiples insatisfactions concrètes qu'il rencontre dans sa vie.
Il me semble que tu as tendance à penser autre chose et qu'incidemment tu glisses en douce, dans ta présentation des choses à toi, une hiérarchie entre l'un (la science) qui n'aurait affaire QU'avec le relatif et l'autre (la religion ou la "mystique") qui tendrait au-dessus et au-delà vers l'absolu. Est-ce que c'est ça?
Y’a un peu de ça, mais nous ne pouvons pas réduire ce que j’exprime avec des mots en interprétant ce qui n’est pas interprétable. L’absolu n’est pas interprétable , en interprétant, ce n’est plus l’absolu, cela est déformé en opinions, projections, imaginations. . .En bla-bla théologique, sûtras, Sourates, védas, Upanishads, etc . . .
Ce qui a certe un intérêt pour approcher ce domaine, mais c'est comme la science; relatif, non absolu . . .L’absolu est une notion qui s’aborde dans une pratique et dire que cette notion "d'absolu" vers laquelle il tend ne soit qu'une invention de sa raison face aux multiples insatisfactions concrètes qu'il rencontre dans sa vie, c’est une « opinion » qui a sa vérité en tant qu’opinion , mais comme toute opinion elle peut être contredite ou discutable. Alors que le propre de l’absolu est d’être justement indiscutable, est au delà des opinions.
Il est dit par exemple dans le bouddhisme que l’illumination est sans opinions . . .
Le chrétien dira de Jésus avec des mots autres ce qu’est l’absolu etc . . .Mais dire avec des mots n’est déjà plus l’absolu . . .
Dire que cela ne mène à « rien » du tout ne veut « rien »  dire non plus pour celui qui pratique, ou cela peut même être un gag humoristique très drole, puisque par exemple dans le bouddhisme ( que je connais le mieux) atteindre ce « rien » est extrêmement intéressant, c’est une clef fondamentale vers l’illumination ou l’éveil, et cela n’est pas « rien » cela transforme radicalement tout « corps et esprit » . . . :)
Réaliser, n'est pas "rien", et pourtant il est dit par exemple aussi dans cette pratique qu'il n'y a rien à réaliser . . .
C'est pour celà que je parlais de "mystique", sans la pratique et l'initiation dans ce domaine, tout est incompréhensible.
Le mot "mystique" signifie d'ailleurs "se taire". . .
Le mot mystique vient du verbe grec μυάω muaô qui signifie « se taire », « être silencieux » (de là dérive l'adjectif μυστικός mystikos qui désigne les « Mystères » de l'Antiquité grecque tels que ceux pratiqués à Éleusis) et désigne très ordinairement « une approche expérimentale du divin » qui serait par nature incommunicable.
Celà seulement pour donner un début d'explication, because pour compliquer la chose la pratique bouddhiste n'est pas une pratique mystique . . .
Il est évident pour la compréhension aussi qu'il est facile de saisir le fait que l'on ne peut pas comprendre grand chose au yoga par exemple en lisant seulement des bouquins sur le yoga sans le pratiquer.

Florent52

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Ecrit le 23 janv.08, 14:15

Message par Florent52 »

Merci de ta réponse petit scarabé.
C'est bien ce que je craignais en effet. J'ai lu ta réponse, et je la respècte mais permets-moi de te donner tout de même mon avis.

Tu écris :
petit scarabé a écrit :Y’a un peu de ça, mais nous ne pouvons pas réduire ce que j’exprime avec des mots en interprétant ce qui n’est pas interprétable.
Comment ça en "interprétant ce qui n'est pas interprétable"?
Je suppose que tu te rends bien compte en y réfléchissant qu'il n'y a que pour toi que ce n'est pas interprétable. L'interdit ou l'impossibilité (d'interprétation) que tu supposes toi, n'est valable que pour toi. Et pour ma part je t'ai fait comprendre l'interprétation que j'en donne.

Tu dis également :
petit scarabé a écrit : L’absolu n’est pas interprétable , en interprétant, ce n’est plus l’absolu, cela est déformé en opinions, projections, imaginations. . .En bla-bla théologique, sûtras, Sourates, védas, Upanishads, etc . . .
Ce qui a certe un intérêt pour approcher ce domaine, mais c'est comme la science; relatif, non absolu . . .L’absolu est une notion qui s’aborde dans une pratique et dire que cette notion "d'absolu" vers laquelle il tend ne soit qu'une invention de sa raison face aux multiples insatisfactions concrètes qu'il rencontre dans sa vie, c’est une « opinion » qui a sa vérité en tant qu’opinion , mais comme toute opinion elle peut être contredite ou discutable. Alors que le propre de l’absolu est d’être justement indiscutable, est au delà des opinions.
Là aussi tu comprendras bien que ta définition de l'absolu selon laquelle "le propre de l’absolu est d’être justement indiscutable, au delà des opinions" n'est que ta définition à toi, ton "opinion" pour reprendre ton expression, et tu me permettras de penser qu'elle ne s'impose pas du tout à moi, qui voit au contraire derrière ce mot creux d'absolu, une collection de rêvasseries et de salamalecs plus ou moins absurdes et irrationnels.
Dans la mesure où je ne t'impose pas ma définition, même si évidemment je t'invite à y réfléchir, tu comprendras que je rejette la tienne, et ta fascination pour ce que je considère comme rien de plus qu'un néant de l'imagination.
petit scarabé a écrit : Dire que cela ne mène à « rien » du tout ne veut « rien »  dire non plus pour celui qui pratique, ou cela peut même être un gag humoristique très drole, puisque par exemple dans le bouddhisme ( que je connais le mieux) atteindre ce « rien » est extrêmement intéressant, c’est une clef fondamentale vers l’illumination ou l’éveil, et cela n’est pas « rien » cela transforme radicalement tout « corps et esprit » . . . :)
Il me semble au contraire que cela veut dire beaucoup pour quelqu'un qui a lu un philosophe comme Nietzsche par exemple.
Son interprétation de ce que tu considères une pratique me semble beaucoup plus proche de la réalité de cette pratique de recherche de l'absolu, qui n'est au fond d'après lui et je le suis là dessus, qu'une manière de nier la vie, par laquelle le "mystique" s'exalte en croyant atteindre un état supérieur, alors qu'il ne fait que renier en lui-même la force même de la vie, démarche étrange et qui produit cette espèce d'impression de toucher à autre chose.
petit scarabé a écrit : Réaliser, n'est pas "rien", et pourtant il est dit par exemple aussi dans cette pratique qu'il n'y a rien à réaliser . . .
C'est pour celà que je parlais de "mystique", sans la pratique et l'initiation dans ce domaine, tout est incompréhensible.
Le mot "mystique" signifie d'ailleurs "se taire". . . Celà seulement pour donner un début d'explication, because pour compliquer la chose la pratique bouddhiste n'est pas une pratique mystique . . .
Puisque tu as la gentillesse de me donner une définition, permets-moi, sans vouloir t'offenser de t'en donner une à mon tour que j'ai trouvé sur internet :
L'expression "miroir aux alouettes" : Cette expression vient tout simplement d'un type de piège qu'utilisaient autrefois les chasseurs pour attirer certains oiseaux, dont les alouettes.
Composé de morceaux de bois garnis de miroirs, ce piège, lorsqu'il était agité, provoquait des reflets brillants qui attiraient les oiseaux que les chasseurs n'avaient plus alors qu'à capturer au filet ou à abattre au fusil.


Sans méchanceté, je suis sûr qu'on se comprend :wink:
petit scarabé a écrit : Il est évident pour la compréhension aussi qu'il est facile de saisir le fait que l'on ne peut pas comprendre grand chose au yoga par exemple en lisant seulement des bouquins sur le yoga sans le pratiquer.
Oui. Mais il y a des pratiques qui signifient adhésion à une pensée précise. Je n'ai pas besoin par exemple de pratiquer le jeûne du Ramadan pour me faire une idée personnelle sur cette pratique et ce que je pense qu'elle signifie, sans que j'ai pour autant une connaissance par expérience de l'impression que cela fait de suivre un tel régime alimentaire pendant une telle période de temps.
Après, les musulmans (ou d'autres qui pratiquent le même genre de choses) pourront s'ils le veulent m'en vanter les vertus, ça ne se situe pas du tout sur le même plan que l'effort interprétatif consistant à savoir ce que signifie cette pratique, et ne pas l'avoir pratiquée ne me disqualifie pas pour en juger au niveau de son sens.

Cordialement.

Wooden Ali

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Ecrit le 23 janv.08, 22:37

Message par Wooden Ali »

Bonjour à tous,
Florent52 a écrit :
Là aussi tu comprendras bien que ta définition de l'absolu selon laquelle "le propre de l’absolu est d’être justement indiscutable, au delà des opinions" n'est que ta définition à toi, ton "opinion" pour reprendre ton expression, et tu me permettras de penser qu'elle ne s'impose pas du tout à moi, qui voit au contraire derrière ce mot creux d'absolu, une collection de rêvasseries et de salamalecs plus ou moins absurdes et irrationnels.
Tout à fait d'accord !
Absolu, Vérité, Spiritualité, Mysticisme...et on pourrait y rajouter à peu près tous les mots en ...té sont, comme toutes les grandes abstractions les plus potentiellement signifiants de notre langue. Ce sont aussi les plus flous, les moins définissables précisément et donc les plus grands générateurs de différents et de conflits.
Ces mots fourre-tout sont si imprécis qu'ils permettent bien souvent aux interlocuteurs qui les utilisent de choisir la signification qui sert le mieux leurs objectifs. Le pire est que ces options peuvent être contradictoires, le même mot sous-tendant des idées sans rapport ou même opposées !
Les religions sont particulièrement douées pour user de ces termes dont la valeur repose précisément sur leur imprécision (le mot Dieu est, à cet égard, exemplaire). La Philosophie leur a emboité le pas.
Les mots qui désignent des choses simples perdent en signification ce qu'ils gagnent en précision, moins susceptibles de déclencher l'émotion mais plus la raison. L'objectivité de la signification des mots qu'elle emploie est une caractéristique des vocabulaires des activités humaines qui ont à faire quelque chose (marine, Droit, métiers techniques, science...). Celles qui n'ont qu'à dire s'en passent, amha, à tort. Mais,d'un autre coté, il n'est pas sûr que les religions aient beaucoup à gagner à ce qu'on les comprennent. Mystères, contradictions et absurdités leurs sont consubstantielles !

Richard Dawkins a dit :
"Spirituality" is what cretins have in place of imagination.
Un bon exemple de simplification du vocabulaire !
L'état de non-pensée est certainement le prochain stade de l'évolution humaine. Tan

Ryuujin

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Ecrit le 23 janv.08, 22:48

Message par Ryuujin »

petit scarabé, l'objet de la science, c'est la Vérité objective, absolu s'il en est.
C'est peut être même LE seul absolu...

Les religions sont elles entièrement dans un cadre subjectif, donc relatif.
Elles ont beau dire qu'elles poursuivent l'absolu, elles sont 200 à l'affirmer tout en prônant des choses complètement différentes.
Un absolu relatif...c'est plus très absolu.
ABSOLU, UE, adj. et subst.
I. Empl. adj.
A. [Dans le domaine de la pensée relig. ou profane, de l'art, de l'expr. litt., etc.] Dont l'existence ou la réalisation ou la valeur est indépendante de toute condition de temps, d'espace, de connaissance, etc. Anton. relatif
RELATIF, -IVE, adj.
Qui concerne, implique ou constitue une relation.
A. Relatif à. Qui a trait à, qui concerne (quelque chose, quelqu'un).
B. 1. Qui devrait être comparé avec la moyenne des notions, des choses ou des êtres de même espèce, et ne peut être évalué en soi, d'une façon indépendante (d'apr. LAL. 1968). Anton. absolu.
2. a) Qui est approximatif, p. euphém., qui est limité, imparfait. Anton. parfait, complet, total.
b) Qui n'est tel que par rapport au sujet, au locuteur (d'apr. FOULQ.-ST-JEAN 1962). Synon. subjectif; anton. objectif.
C. Qui est évalué par rapport à un autre élément, à un repère, à un système de référence. Anton. absolu
Les religions relèvent du relatif (sens C) ; elles ne sont tel quel que par rapport au sujet.

La science relève de l'absolu ; elle ne dépend pas du sujet, du temps, de l'espace, ou de la connaissance.


Petit rappel :
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petit scarabé

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Ecrit le 24 janv.08, 03:44

Message par petit scarabé »

Les religions relèvent du relatif (sens C) ; elles ne sont tel quel que par rapport au sujet.

La science relève de l'absolu ; elle ne dépend pas du sujet, du temps, de l'espace, ou de la connaissance.
D’accord pour les religions ( je n’ai pas d’ailleurs dit le contraire).
Mais pour ce qui est de la science, c’est beaucoup plus discutable . . .
Absolu; du latin absolutus, participe passé du verbe absolvere qui signifie « détacher de », « séparer de », « achever ».
Je ne vois nul part, dans quelque domaine scientifique que ce soit, cette propriété d’absolu, pas plus que la science en général . . .Ce qui n’enlève rien à sa valeur . . .
http://fr.wikipedia.org/wiki/Science

Autres notions sur l’absolu.
(En Cosmologie) Qui est indépendant de tout repère conventionnel. ( ce qui en passant n’est pas le cas de la science)
(En Métaphysique) Se dit de qui a en soi sa raison d'être et qui n'a besoin ni pour être conçu ni pour exister d'aucune autre chose.
( Sur Dieu) L'Être absolu de qui tout dépend, c'est à dire à quoi tout autre être est relatif : Dieu.

Il est vrai que dans le bouddhisme, la notion d’absolu est paradoxale puisqu’il est dit qu’il n’existe nul part quoique ce soit qui soit séparé d’autre chose, tout est inter-dépendant et en perpétuel changement, et comme il n’y a pas non plus d’Etre absolu créateur comme décrit ci-dessus, on pourrait penser que l’absolu ne veut rien dire , mot creux etc . . .Comme dit dans les posts précédent . . .Puisque absolu signifie « détacher de », « séparer de », « achever ». Y’a absolument rien de séparé ou de détacher. . .
Mais y’a bien justement une réalisation humaine qui correspond à l’absolu au delà de tout concept, « détaché de », « séparer » dans le sens de « achever ».
Définit sous le vocable de « Bouddha parfait », libre de tout concept . . .C’est la définition bouddhiste de l’absolu.
Tout comme je pense « Dieu » est la définition de l’absolu dans les religions monothéistes.
Tout comme je pense qu'en réalisant l'absolu, Dieu, Bouddha, Allah ect . . .Ne sont vu que comme ce qu'ils sont; des mots dépendant d'un tas d'autres choses qui comme chose n'ont pas d'existence intrinsèque, sont en dépendance de . . .Appartiennent donc au relatif . . .
Bouddha n'est pas Bouddha, il n'y a que Bouddha qui connait Bouddha. . . :wink:
Dieu, n'est pas Dieu ect . . .
Mais ça n'empèche pas la terre de tourner et les scientifiques d'établir de merveilleuses théories parfaitement cohérentes et rationnelles qui fonctionnent très bien en améliorant notre confort de vie et nos connaissances. :)

Ryuujin

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Ecrit le 24 janv.08, 05:21

Message par Ryuujin »

petit scarabé, pas la peine de sortir du latin , nous ne sommes plus sous Rome.

La définition exacte et précise du mot absolu, je viens de te la donner, et c'est celle de l'académie francaise, seule autorité en matière de langue francaise.

Je répète :
ABSOLU, UE, adj. et subst.
I. Empl. adj.
A. [Dans le domaine de la pensée relig. ou profane, de l'art, de l'expr. litt., etc.] Dont l'existence ou la réalisation ou la valeur est indépendante de toute condition de temps, d'espace, de connaissance, etc. Anton. relatif
Précisément, la science est absolue : son existence, sa valeur, sa réalisation sont indépendants de toute condition de temps, d'espace ou de connaissance.

Et ceci pour une raison bien simple : la définition la plus complète et consise de la science, c'est celle-ci :
"ensemble de méthodes visant à l'acquisition de Vérités objectives".

Non, le mot absolu ne signifie pas "séparé de", "détaché de" etc... : c'est sa racine latine qui signifie ceci.
Mais nous ne sommes pas latins (même pas Hongrois d'ailleurs) : c'est un mot francais qui n'a pas le même sens que sa racine.


Tu confonds au passage science, et technique. La science est un idéal. La technique, c'est un fruit annexe du travail de ceux qui poursuivent cet idéal.

petit scarabé

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Ecrit le 24 janv.08, 07:16

Message par petit scarabé »

ABSOLU, UE, adj. et subst.
I. Empl. adj.
A. [Dans le domaine de la pensée relig. ou profane, de l'art, de l'expr. litt., etc.] Dont l'existence ou la réalisation ou la valeur est indépendante de toute condition de temps, d'espace, de connaissance, etc. Anton. relatif
Excuse moi, j’avais pas le dico de l’académie française sous la main . . . :wink:
La science relève de l'absolu ; elle ne dépend pas du sujet, du temps, de l'espace, ou de la connaissance.
Intuitivement, je doute très fortement par rapport à cette définition de l’absolu que la science relève de l’absolu . . .
Mais c’est parce que dans mon esprit l’absolu ne peut être dissocié de « parfait », l’absolu ne peut être que parfait et ce terme n’est pas dans la définition que donne l’académie française sur la définition d’absolu . . .
Un Bouddha parfait est omniscient, la science ne l’est pas . . .
Il y a entre toutes les disciplines scientifiques une forme de représentation commune, celle qui motive l’Idéal d’une approche objective de la connaissance.
C’est ce qu’on appelle le paradigme de l’objectivité.
Cela signifie que l’approche objective donne congé à la représentation subjective.
En tant qu’être humain, chacun de nous est une subjectivité et chacun de nous ne peut connaître qu’en tant que conscience et par rapport à sa propre conscience. Il serait tout de même incompréhensible que l’approche objective de la connaissance des sciences ne vienne pas correspondre à des exigences de la subjectivité en nous. Quel besoin subjectif le savoir scientifique vient-il nourrir et satisfaire ? :wink:

Et il est vrai que le savoir scientifique conduit droit au pouvoir technique.
En ce sens, la technique ne rend pas vraiment justice à l’esprit scientifique. Il ne suffit pas de dire que la motivation du scientifique est la maîtrise technique. . .Tout à fait d’accord . . .Et mon propos était effectivement assez flou la dessus .

De plus je vois la science comme relative dans le sens où
la philosophie doit être présente dans le nécessaire retour sur soi que doit effectuer le scientifique. Elle est présente dans les conditions même de la lucidité qu’elle nous impose, à travers la mise en demeure que constitue toute découverte nouvelle, de par ses conséquences techniques. La science aujourd’hui, loin d’avoir éliminé la philosophie, la rend au contraire indispensable.
Si la science n’est pas séparable de la philosophie, c’est en ce sens que je disais aussi que la science est relative . . . :)

Ryuujin

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Ecrit le 24 janv.08, 08:07

Message par Ryuujin »

Excuse moi, j’avais pas le dico de l’académie française sous la main . . .
http://atilf.atilf.fr
C'est pas plus compliqué que ça...en plus, il est vraiment très bien ; perso je fais partie de ceux qui ne peuvent rien poster sans le consulter une ou deux fois, et j'ai assez souvent des surprises.

Intuitivement, je doute très fortement par rapport à cette définition de l’absolu que la science relève de l’absolu . . .
Mais c’est parce que dans mon esprit l’absolu ne peut être dissocié de « parfait », l’absolu ne peut être que parfait et ce terme n’est pas dans la définition que donne l’académie française sur la définition d’absolu . . .
en effet, il y a de ça.
Plutôt que parfait ; idéal.

Ceci dit, la science est un idéal ; un travail vraiment scientifique serait un travail sans aucune erreur. C'est sans doute possible, mais bon...
Dès qu'on commet une erreur, le travail n'est plus parfaitement logique, et ne colle donc plus à la définition d'un travail scientifique.

Il serait tout de même incompréhensible que l’approche objective de la connaissance des sciences ne vienne pas correspondre à des exigences de la subjectivité en nous. Quel besoin subjectif le savoir scientifique vient-il nourrir et satisfaire ?
La curiosité.
Ceci dit, le but n'est pas l'essence.

Et il est vrai que le savoir scientifique conduit droit au pouvoir technique.
Pas vraiment, non. Tu verrais mes travaux actuels, tu rigolerais.
Celui qui leur trouvera une application technique n'est pas encore né...

Il y a une bonne partie de la science qui est désintéressée, fondamentale et sans visée appliquée.
Il ne suffit pas de dire que la motivation du scientifique est la maîtrise technique
C'est même généralement faux ; la motivation première, c'est la curiosité.
Heureusement, sinon on aurait de quoi déprimer ; seul un infime pourcentage des recherches débouchent sur des technologies.

De plus je vois la science comme relative dans le sens où
la philosophie doit être présente dans le nécessaire retour sur soi que doit effectuer le scientifique. Elle est présente dans les conditions même de la lucidité qu’elle nous impose, à travers la mise en demeure que constitue toute découverte nouvelle, de par ses conséquences techniques. La science aujourd’hui, loin d’avoir éliminé la philosophie, la rend au contraire indispensable.
Bof.
La science est née de la philosophie, et s'en est détachée. Pour le meilleurs. Certains philosophes nous permettent de mieux comprendre l'intérêt, et les bases de la science, son histoire etc...
Mais ça s'arrête là.

Et franchement, c'est quant un philosophe commence à parler de science qu'on rigole le plus (quant c'est un politique par contre, on ris jaune...) ; très peu de philosophes comprennent ce qu'est la science.
La philosophe s'est détachée de la logique pure qu'elle a laissé à la science pour épouser un relativisme que nous trouvons plutôt nauséabond.

Le relativisme est d'ailleurs le premier ennemis de la science.

Florent52

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Ecrit le 24 janv.08, 09:41

Message par Florent52 »

Ryuujin a écrit :[Bof.
La science est née de la philosophie, et s'en est détachée. Pour le meilleurs. Certains philosophes nous permettent de mieux comprendre l'intérêt, et les bases de la science, son histoire etc...
Mais ça s'arrête là.

Et franchement, c'est quant un philosophe commence à parler de science qu'on rigole le plus (quant c'est un politique par contre, on ris jaune...) ; très peu de philosophes comprennent ce qu'est la science.
La philosophe s'est détachée de la logique pure qu'elle a laissé à la science pour épouser un relativisme que nous trouvons plutôt nauséabond.

Le relativisme est d'ailleurs le premier ennemis de la science.
Hummm...
C'est ici que le bât blesse.
Tes sorties sur la philosophie me paraissent excessives, même si je suis assez d'accord concernant ce que j'appellerais la "philosophie continentale", celle qu'on enseigne en France : Sartre, Foucault, Derrida, Lévinas, etc. qui ne connaissaient rien à la science.
Mais ça ne marche pas du tout concernant la philosophie anglo-saxonne, pratiquée par des philosophes très au courant des sciences et souvent scientifiques eux-mêmes de formation.

Et je suis désolé de te dire que, au vu de l'épistémologie contemporaine (et quand je dis ça j'englobe ce qui se fait déjà depuis preque 1 siècle), ta vision de la science comme "recherche de l'absolu" paraît "relativement" dépassée, pour ne pas dire carrément obsolète. Quand on connaît un peu l'épistémologie poppérienne on sait bien qu'il n'est pas question de considérer comme absolues les vérités de la science, une vérité scientifique elle-même n'étant vraie qu'autant qu'on n'a pas encore prouvée qu'elle était fausse.

A mon avis tu te trompes en cherchant à rivaliser sur ce terme d'absolu avec petit-scarabé. Comme cela a déjà été dit, à côté de définitions précises s'appliquant à des objets concrets (pouvoir absolu, valeur absolue) ou à des concepts indépendamment de leur existence (Dieu), la notion d'absolu elle-même, prise en tant que substantif, l'ABSOLU, peut à bon droit être considérée comme un concept creux, ne brassant que du vide, au pire des frustrations dans une optique nietzschéennes, des rêveries prétentieuses et vaines qu'on part de mots pompeux pour impressioner les sots. A quoi sert-il donc de se battre pour se voir attribuer ce concept? Tu ferais mieux de laisser tomber sur ce point, à mon avis...

septour

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Ecrit le 24 janv.08, 12:59

Message par septour »

le nouveau dieu, c'est la science et ses adeptes lui font ttes sortes de courbettes, mais ils oublient qu'avant d'apprendre sur les bancs d'ecole qui est ce nouveau dieu, ils etaient tout comme ceux qui ne l'ont pas appris.....et ils se permettent de traiter ces autres eux memes de ttes sortes de noms d'oiseaux!
ils devraient, au lieu d'etre condescendants, etre d'humbles initiateurs.
mais non, ils sont montes sur leurs bancs d'ecoles pour vociferer des insanites.... a qui a le malheur de ne pas adorer le meme dieu qu'eux.

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Ecrit le 24 janv.08, 13:01

Message par petit scarabé »

La science a certes quelques magnifiques réussites à son actif mais à tout prendre, je préfère de loin être heureux plutôt qu'avoir raison.
Douglas Adams
Extrait de Le Guide du routard galactique
L'homme de science le sait bien, lui, que seule la science, a pu, au fil des siècles, lui apporter l'horloge pointeuse et le parcmètre automatique sans lesquels il n'est pas de bonheur terrestre possible. [Pierre Desproges]
:lol:
Un sot a beau demeurer des années en contact avec la science, il ne connaîtra pas plus le goût de la science que la cuiller plongée dans la sauce ne connaît le goût de la sauce. [Bouddha]
La spiritualité consiste dans une quète et pratique en éliminant peu à peu son ignorance vers la perfection omnisciente.
La science ne peut que rester ignorante, son but n'étant pas d'éliminer l'ignorance mais seulement d'avoir raison en raisonnant dans les limites de la raison.

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Ecrit le 24 janv.08, 13:39

Message par Florent52 »

petit scarabé a écrit :La science ne peut que rester ignorante, son but n'étant pas d'éliminer l'ignorance mais seulement d'avoir raison en raisonnant dans les limites de la raison.
Tu confonds, peut-être... les limites de la raison et les limites de ta raison...

petit scarabé

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Ecrit le 24 janv.08, 14:55

Message par petit scarabé »

Tu confonds, peut-être... les limites de la raison et les limites de ta raison...
J'avoue être très très modeste la dessus . . .L'humilité est une qualité dont je suis conscient, n'est pas au summum chez moi . . . :D
Mais j'essaie d'être raisonnable, ça va de soi . . . :wink:
C'est le problème qu'ont les mystiques avec "les feux de l'esprit" . . .ça peut rendre fou . . . :wink:
Mais est-ce que la sagesse de Bouddha omniscient, le vainqueur qui a annhilé toute trace d'ignorance n'est pas plus à même de me guider vers les limites de la raison pour la dépasser c'est à dire en ayant plus de "moi" en parlant de "ta" raison . . .?
Mais de toute façon, la réalité et ce qui importe est dans l'instant présent et là j'avoue que les limites de ma raison est très éloigné des limites de la raison. Fesse con peut. . .
:)

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