St Thomas d'Aquin : la raison prouve dieu

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Abdel

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St Thomas d'Aquin : la raison prouve dieu

Ecrit le 17 août08, 23:39

Message par Abdel »

La Raison prouve Dieu :


PREMIERE VOIE

Elle est fondée sur « l’observation du mouvement des êtres dans le monde ». Le mouvement, défini comme le passage à l’acte d’un être en puissance relativement à cet acte, est causé par un autre être qui joue le rôle de moteur ou d’agent du changement, celui-ci à son tour est mû par un autre, mais on ne saurait remonter à l’infini dans la série des mouvements, car alors on ne pourrait assigner un commencement (fini) au mouvement. Mais si éternellement rien ne se meut, éternellement rien ne se mouvra et il n’y aurait pas de mouvement.
Il faut donc poser l’existence d’un « Moteur Premier » non mû seul à même d’expliquer le mouvement. Et nommons-le Dieu.


DEUXIEME VOIE

Elle est fondée sur la notion et la réalité tout aussi aristotélicienne de cause. Tout être ou toute modification d’être advient comme l’effet d’un être antérieur (logique !) qui joue à son égard le rôle de cause et qui est lui-même l’effet d’un autre et ainsi de suite… Toutefois, comme le première voie, on ne peut aller à l’infini dans la série des causes, cela signifierait qu’il n’y aurait pas de commencement assignable et donc pas de suite ni de série causale. Il faut donc poser l’existence d’une « Cause Première » incausée «. Que tous ceux qui le nomment l'appellent Dieu


TROISIEME VOIE

Elle est fondée sur la distinction qui n’avait pas retenu l’attention d’Aristote de « l’être possible » ou contingent et de « l’être nécessaire » (Dieu). Ici, Saint Thomas tire une partie de la pensée des philosophes arabes, en particulier d’Avicenne. Pour ce dernier, parmi les objets intelligibles que contemple le métaphysicien, il en est un qui jouit d’un privilège particulier : c’est l’être. Etre un homme n’est pas être un cheval ou un arbre, mais dans les trois cas, c’est être un être ou un existant ! Pourtant, cette notion n’est pas simple : elle se dédouble immédiatement en être nécessaire et être possible. On appelle possible un être qui peut exister mais qui n’existera jamais s’il n’est pas produit par une cause, on appelle nécessaire ce qui n’a pas de cause et, en vertu de sa propre essence, ne peut pas ne pas exister. Dans une métaphysique dont l’objet propre est l’essence, ces distinctions conceptuelles équivalent à une division des êtres. En fait, l’expérience ne nous fait connaître que des êtres dont l’existence dépend de certaines causes : chacun est possible mais leur causes aussi. La série totale des êtres est donc un simple possible. Il ne sert à rien d’allonger indéfiniment la série des causes : si les possibles existent, c’est qu’existe aussi un être nécessaire, cause de leur existence. Le Dieu d’Avicenne est donc le « Necesse esse » par définition, l’Être Nécessaire : il possède l’existence en vertu de sa seule essence ou encore, dit autrement, essence et existence ne font qu’un en lui, c’est pourquoi il est indéfinissable. Il est, quod est, mais si l’on demande ce qu’il est, quid est, il n’y a pas de réponse ! Son cas est unique. Dans cette troisième voie, Saint Thomas reprend donc à son compte non seulement la distinction entre le possible et le nécessaire mais aussi la marche générale de la preuve qui conduit à poser l’existence d’un Être Nécessaire que tous appellent Dieu !


QUATRIEME VOIE

« On voit en effet dans les choses du plus ou moins bon, du plus ou moins vrai, du plus ou moins noble » (Saint Thomas). Elle part de la constatation qu’il y a des degrés dans les êtres. En effet, il y a des degrés de beauté, de bonté dans les choses, qui ne s’entendent que par rapport au Beau, au Vrai, au Bon en soi. D’inspiration platonicienne et donc assez différente des trois premières, cette voie ne s’écarte pas néanmoins de l’inspiration aristotélicienne. Pour être clair, cette voie peut-être mise sous la forme syllogistique suivante : Des êtres possédant imparfaitement leur perfection la tiennent d’un être qui la possède par soi, ou sont causés par un être qui possède cette perfection dans ce genre (du bon, du vrai, du beau). Donc quelque Être possédant la perfection par soi est existant. En conclusion, « il y a donc un être qui est, pour tous les êtres, causes d’êtres, de bonté et de toute perfection. C’est lui que nous appelons Dieu ! »


CINQUIEME VOIE

Elle part de la constatation de « l’ordre du monde ». Elle peut-être considérée comme une application de la cause finale (quatrième cause reconnue par Aristote). Les divers êtres que nous voyons, les astres, les plantes, les animaux suivent un ordre qui délimite leur place, c’est l’ordre statique ou structurel, et leur mouvement ou évolution, c’est l’ordre dynamique. Il y a donc un Être intelligent par lequel toutes choses naturelles sont ordonnées à leur fin, et cet Être, c’est lui que nous appelons tous Dieu !


CONCLUSION

Si le mouvement (première voie), les causes efficientes (deuxième voie), ce qui naît et meurt ou le devenir des êtres (troisième voie), les degrés de perfection des êtres (quatrième voie), l’ordre manifesté par les choses inanimées (cinquième voie) permettent de conclure à l’existence de Dieu, c’est parce qu’ils existent ! Il suffit d’assigner la raison suffisante complète d’une seule existence quelconque empiriquement donnée pour prouver l’existence de Dieu.

Liens :

Fides et Ration - Jean-Paul II

Discourt de ratisbone - Benoit XVI

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medico

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Message par medico »

Elle est fondée sur la notion et la réalité tout aussi aristotélicienne
la foi n'est pas une notion philosophique basé sur ARISTODE .
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah

ezra

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Ecrit le 19 août08, 23:53

Message par ezra »

Descartes aussi, avec d'autres, a démontré l'existence de Dieu... cela n'a pas clos le débat pour autant.
La démonstration rationnelle de l'existence de Dieu n'empèche pas les gens de douter, de la même façon que la démonstration de la non-existence de Dieu n'empèche pas les gens de croire...

Cela relève, en dernier ressort, plus de la conviction intime, de l'expérience existentielle, même s'il est légitime d'essayer de la formuler en termes rationnels

:-) Bruno
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medico

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Message par medico »

tu sais ce que pense PAUL des philosophes et de la philosophie ?
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah

Thomas d'Aquin

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Ecrit le 03 oct.08, 02:03

Message par Thomas d'Aquin »

medico a écrit : la foi n'est pas une notion philosophique basé sur ARISTODE .
Je pense sincèrement que l'existence de Dieu n'est pas une question de foi. Savoir que Dieu existe peut se découvrir par la raison; Mais en effet, savoir qui est Dieu suppose la foi.

Amicalement

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Ecrit le 03 oct.08, 02:05

Message par Thomas d'Aquin »

Pour en rajouter une couche :


PREUVE DE L’EXISTENCE DE DIEU PAR LE MOUVEMENT



1. « Le mouvement est un fait d’expérience constaté par tous dans le monde ». Nous le définirons comme le passage de la puissance à l’acte pour un être particulier. L’être en puissance est ce qui peut être (pouvoir être mais pas encore réalisé). L’être en acte est l’être actuellement réalisé par le mouvement.

2. « Or, tout ce qui entre en mouvement est mû par un autre, au moins partiellement ». En effet, il faut toujours un moteur pour faire passer de la puissance à l’acte. Car nul ne peut être, sous le même rapport, simultanément actif et passif : celui qui est assis ne marche pas, ou s’il avance, c’est qu’il n’est plus immobile. Sans moteur, pas de passage à l’acte, et alors il ne se produit rien et aucun mouvement n’est possible.

3. « Il est impossible de remonter à l’infini dans une série de moteurs subordonnés les uns aux autres ». Une série infinie de moteurs mus par d’autres moteurs, aurait, elle aussi, besoin d’un autre moteur pour expliquer son propre mouvement infini. Comment sortir de ce paradoxe ?

4. « Il faut donc sortir de la série des moteurs auxquels le mouvement est communiqué par autre chose… » Pour éviter que la réalité du mouvement ne mette une contradiction entre la puissance (potentialité à exister) et l’acte (réalisation de l’existence possible), il est nécessaire de supposer une source au mouvement qui soit un moteur toujours en acte : c’est l’Acte Pur, premier moteur, lui-même immobile, source de tout moteur mû par un autre.

Thomas d'Aquin

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Ecrit le 03 oct.08, 02:09

Message par Thomas d'Aquin »

ezra a écrit :Descartes aussi, avec d'autres, a démontré l'existence de Dieu... cela n'a pas clos le débat pour autant.
La démonstration rationnelle de l'existence de Dieu n'empèche pas les gens de douter, de la même façon que la démonstration de la non-existence de Dieu n'empèche pas les gens de croire...

Cela relève, en dernier ressort, plus de la conviction intime, de l'expérience existentielle, même s'il est légitime d'essayer de la formuler en termes rationnels

:-) Bruno
Par un certain côté, ce que tu dis est entièrement juste. La preuve : beaucoup ne croit pas en l'existence de Dieu. Mais j'aurai envie de te dire que cela relève peut-être d'une autre cause que de l'invalidité de la preuve.

En effet, la preuve demande un effort d'abstraction très important qui évite l'évidence première. Ensuite, la preuve n'a rien de contraignant. Elle laisse toute liberté de s'engager ou pas sur le chemin de la foi.

Mais je crois que si l'on examine attentivement l'une des 5 preuves, on est coinçé.

Amicalement

marcel

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Ecrit le 25 nov.08, 15:01

Message par marcel »

Thomas d'Aquin a écrit :
3. « Il est impossible de remonter à l’infini dans une série de moteurs subordonnés les uns aux autres ». Une série infinie de moteurs mus par d’autres moteurs, aurait, elle aussi, besoin d’un autre moteur pour expliquer son propre mouvement infini. Comment sortir de ce paradoxe ?
Mais pourquoi ne pas se contenter de dire que chaque chose qui se meut est mue par son propre moteur ??

myriam2

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Ecrit le 25 nov.08, 22:24

Message par myriam2 »

l'approche de Thomas d'Aquin et plus philosophique que biblique il a du subir l'influence des néo-platoniciens sur cette question.

Thomas d'Aquin

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Ecrit le 27 nov.08, 22:19

Message par Thomas d'Aquin »

marcel a écrit :Mais pourquoi ne pas se contenter de dire que chaque chose qui se meut est mue par son propre moteur ??
Je pense que cela ne suffit pas pour expliquer "son propre moteur" et l'existence du mouvement, et donc l'existence des êtres en mouvement.

Je laisse à votre méditation la réponse que donne Thomas d'Aquin lorsqu'il commente les Physiques d'Aristote au chap VII qui traite de de cette question dans son "contra gentiles" (I,13) :

prouver que « tout être mû est mû par un autre » :

"Aristote prouve de trois manières cette proposition.

1.- Si un être se meut lui-même, il faut qu'il ait en lui-même le principe de son mouvement ; il est clair, autrement, qu'il sera mû par un autre. - Il faut encore qu'il soit mû immédiatement, autrement dit qu'il soit mû en raison de soi-même, et non en raison de l'une de ses parties, comme l'animal, par exemple, que meut le mouvement de ses pattes ; ce n'est pas l'être tout entier qui serait alors mû par soi, mais une partie de lui-même, et cette partie par une autre. - Il faut enfin qu'il soit divisible et qu'il comporte des parties diverses, car tout être mû est divisible, comme il est prouvé au VIe Livre des Physiques.

Ceci posé, Aristote argumente ainsi. Ce qui par hypothèse se meut soi-même, est mû immédiatement. Donc le repos de l'une de ses parties entraîne le repos du tout. Si, en effet, une partie étant en repos, une autre continuait d'être mue, le tout ne serait pas mû immédiatement ; le serait seulement la partie qui est mue, alors que l'autre est en repos. Or aucune chose dont le repos est en dépendance du repos d'une autre, ne se meut par elle-même. L'être dont le repos suit le repos d'un autre voit nécessairement son mouvement suivre le mouvement d'un autre ; ainsi ne se meut-il pas de lui-même. L'être que l'on supposait se mouvoir de lui-même ne se meut donc pas de lui-même.
On ne saurait objecter que l'être qui se meut de lui-même n'a pas de partie qui puisse se reposer, ou encore que ce repos ou ce mouvement d'une partie ne sont qu'accidentels, comme Avicenne l'avançait à tort. La valeur de cet argument consiste en effet en ceci : si un être se meut de lui-même, immédiatement et par soi, non en raison de ses diverses parties, son mouvement ne doit pas dépendre d'un autre ; or le mouvement d'un être divisible, tout comme son être, dépend de ses parties ; aussi ne peut-il se mouvoir lui-même immédiatement et par soi. La vérité de la conclusion obtenue ne requiert pas de supposer qu'une partie de l'être qui se meut lui-même se mette en repos, comme si c'était quelque chose de vrai absolument ; mais il faut que cette conditionnelle soit vraie : si la partie s'arrêtait, c'est le tout qui s'arrêterait. Cette proposition peut être vraie, même si l'antécédent est impossible, comme est vraie cette conditionnelle : Si l'homme était un âne, il serait dénué de raison.

2.- La deuxième preuve, qui est une preuve par induction, s'énonce ainsi : tout ce qui est mû par accident n'est pas mû par soi-même ; le mouvement d'un tel être dépend du mouvement d'un autre. Ce qui est mû par violence n'est pas non plus mû par soi, c'est évident ; et pas davantage les êtres que la nature meut comme s'ils étaient mus par soi, comme c'est le cas pour les animaux manifestement mus par l'âme. Pas davantage n'est mû par soi ce qui est mis en mouvement par la nature, comme le sont les corps lourds et les corps légers, car ces êtres sont mus par qui les engendre et par qui retire les obstacles de devant eux. - Or tout être mû ou bien se meut par soi ou bien est mû par accident. - S'il est mû par soi, ou bien c'est par violence, ou bien c'est le fait de la nature. En ce cas, ou bien l'être est mû de soi comme il en va de l'animal, ou bien l'être n'est pas mû de soi, comme il en va du corps lourd ou du corps léger. Ainsi rien ne se meut soi-même.

3. - En troisième lieu, Aristote apporte la preuve suivante. Aucun être n'est à la fois en puissance et en acte par rapport à une même chose. Mais tout ce qui est mû, en tant que tel, est en puissance, car le mouvement est l'acte de ce qui est en puissance en tant qu'il est en puissance. Or tout ce qui se meut est en acte, puisque rien n'agit que dans la mesure où il est en acte. Aucun être n'est donc, par rapport au même mouvement, et moteur et mû. Ainsi donc rien ne se meut soi-même.
Remarquons que Platon, pour qui par hypothèse tout moteur est mû, a pris le terme de mouvement dans une acception plus large qu'Aristote. Ce dernier prend proprement le mouvement dans le sens où il est l'acte de ce qui est en puissance en tant qu'il est en puissance : ce qui n'est le fait que des êtres divisibles et des corps, comme il est prouvé au VIe Livre des Physiques. Pour Platon, l'être qui se meut lui-même n'est pas un corps, Platon prenant le mouvement au sens de n'importe quelle opération : comprendre ou croire, voilà par exemple du mouvement ; conception dont Aristote fait mention au IIIe Livre de l'Âme.
Platon affirmait donc ainsi que le premier moteur se meut lui-même du fait qu'il se connaît lui-même, qu'il se veut ou s'aime lui-même. D'une certaine manière cela ne s'oppose pas aux raisons d'Aristote. Il n'y a pas de différence, en définitive, entre un premier être qui se meut lui-même, à la manière de Platon, et un premier être parfaitement immobile, à la manière d'Aristote."

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Ecrit le 27 nov.08, 22:27

Message par Thomas d'Aquin »

myriam2 a écrit :l'approche de Thomas d'Aquin et plus philosophique que biblique il a du subir l'influence des néo-platoniciens sur cette question.
L'approche sur cette question est d'abord chez moi philosophique. Quant à dire que j'ai subi l'infuence des néo-platoniciens sur cette question, c'est aller vite en besognes.
Qui peut dire qu'il ne subit aucune influence. Je pense avoir subi l'influence de la logique. En effet, mes recherches personnelles en y appliquant le principe d'identité et de non-contradicition, m'ont rendu proche d'Aristote plus que de Platon, tout en reconnaissant qu'Aristote n'a pas répondu à tous les problèmes philosophiques. Je ne me sens pas en harmonie de pensée avec le courant néo-platonicien tel que j'ai pu l'étudier. Mais il faudrait s'entendre sur le néo-platonisme...

Je suis encore plus proche de St Thomas d'Aquin, non par influence mais par soucis de cohérence interne au niveau d'une approche logique des questions posées, d'où le pseudo.

tom

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Message par marcel »

oups !
Modifié en dernier par marcel le 28 nov.08, 00:00, modifié 2 fois.

marcel

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Ecrit le 27 nov.08, 23:49

Message par marcel »

marcel a écrit :

Je ne nie pas que tout ce qui se meut est mû par un autre.
Mais je demande juste pourquoi chaque objet qui se meut n'aurait pas son propre moteur ?
Autrement dit pourquoi doit on obligatoirement remonter à un unique moteur premier ?

marcel

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Message par marcel »

Thomas d'Aquin a écrit : Je pense que cela ne suffit pas pour expliquer "son propre moteur" et l'existence du mouvement, et donc l'existence des êtres en mouvement.

Je laisse à votre méditation la réponse que donne Thomas d'Aquin lorsqu'il commente les Physiques d'Aristote au chap VII qui traite de de cette question dans son "contra gentiles" (I,13) :

prouver que « tout être mû est mû par un autre » :

"Aristote prouve de trois manières cette proposition.

1.- .... OK

2.- ... OK

3. - ... OK


Je ne nie pas que tout ce qui se meut est mû par un autre.
Mais je demande juste pourquoi chaque objet qui se meut n'aurait pas son propre moteur ?
Autrement dit pourquoi doit on obligatoirement remonter à un unique moteur premier ?

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Ecrit le 28 nov.08, 06:56

Message par Thomas d'Aquin »

marcel a écrit : Je ne nie pas que tout ce qui se meut est mû par un autre.
Mais je demande juste pourquoi chaque objet qui se meut n'aurait pas son propre moteur ?
Autrement dit pourquoi doit on obligatoirement remonter à un unique moteur premier ?
Je pense que vous avez bien vu la problématique. En effet, il me semble que la logique de la démonstration est sans faille.
Quant à la difficulté signalée, je ferai remarquer qu'avoir son propre moteur ne résout en rien le fait d'être mû par soi et non par un autre. La voiture a son propre moteur et est mû par un autre.

Je pense que votre difficulté vient de la définition du mouvement qu'il faut bien comprendre : c'est le passage de la puissance à l'acte. A part l'Acte Pur (sans la moindre potentialité), tout est mû par un autre. Il faut un agent extérieur pour passer de la puissance à l'acte. Si "l'objet" (comme vous dites) avait cet agent en lui-même, le changement aurait eu lieu depuis toujours. Si le changement a lieu à un instant t, c'est qu'il y a eu intervention extérieure.

à suivre.

tom

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