La nouvelle en vidéo
Video 1
Copenhague: entrevue avec Line Beauchamp.
Video 2
Copenhague: entrevue avec Daniel Breton, écologiste.
Video 3
Copenhague: entrevue avec le député Stéphane Dion.
Video 4
Copenhague: les précisions de Véronique Prince.
Après des discussions parfois houleuses toute la nuit en séance plénière, la Conférence des Nations unies sur le climat s'est contentée de «prendre acte» de l'Accord de Copenhague, un texte politique non-contraignant obtenu vendredi à l'arraché.
Il fallait l’unanimité, mais un petit groupe de pays a bloqué l’adoption de l’accord politique sur le climat, qui avait été mis au point la veille par quelques pays, dont les États-Unis et la Chine.
L’Accord de Copenhague obtenu in extremis la veille devient ainsi une entente opérationnelle, selon les analystes sur place. Il tient en deux pages et demi et fixe comme objectif de limiter le réchauffement planétaire à deux degrés par rapport aux niveaux pré-industriels.
De plus, le texte prévoit 30 milliards de dollars pour les trois prochaines années, pour atteindre 100 milliards de dollars d'ici à 2020, destinés aux pays les plus vulnérables.
Plusieurs pays, notamment la Bolivie, le Venezuela et le Soudan, ont dénoncé avec virulence pendant la nuit un texte qu'ils ont jugé inacceptable, car ne fixant pas d'objectifs chiffrés pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Se disant «conscient du fait que ce n'est qu'un début» sur le chemin de la rédaction d'un véritable traité juridiquement contraignant, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a estimé que l'Accord de Copenhague «aura un effet immédiat».
Le premier ministre du Canada s’est dit satisfait de l’entente. Stephen Harper l’a jugée «réaliste», car elle permettra au pays d’atteindre sa cible de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2020, en harmonie avec les États-Unis.
Toutefois, les écologistes ne partagent pas son avis.
Steven Guilbeault, le porte-parole d’Equiterre, a crié à l’«échec» de Copenhague. Selon lui, les leaders des 193 pays réunis à Copenhague ont failli à la tâche. Il regrette qu’aucune entente «musclée et légalement contraignante» n’ait été signée.
Stéphanie Dion, député libéral, a également soutenu que l'accord comportait de nombreuses faiblesses, en entrevue à LCN.
La conclusion d'un accord complet est ainsi renvoyée en novembre 2010 lors de la conférence de Mexico. Une rencontre doit également avoir lieu en Allemagne l'été prochain.
(TVA Nouvelles avec AP et PC)
http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/lemonde/a ... 72200.html