C’est la diversion de ce soir.
Voyons d’abord brièvement ce que dit le spiritualisme ou le monothéisme.

L’esprit est transcendant. Mais qu’est-ce que cela peut-il bien vouloir dire ? Cela veut-il dire que l’esprit se situe spatialement loin et au-dessus de la matière ? Mais non ! Comprendre que la question est d’ordre géographique est parfaitement ridicule. Cela ne peut signifier qu’une chose : l’esprit est supérieur à la matière et la commande. Supérieur et différent, la matière rouille, lui est inoxydable.
C’est bon ?
Voyons maintenant ce que dit essentiellement le matérialisme.

Il n’existe que la matière, et l’esprit est sa transpiration, elle est génératrice de cérébralité. Et c’est grâce à cet esprit produit de ses entrailles qu’elle s’organise, se transforme, évolue, crée des formes nouvelles.
Ahhhhhhhh, la belle phrase !!!!!!
Permettez que je la répète : c’est grâce à cet esprit produit de ses entrailles qu’elle s’organise, se transforme, évolue, crée des formes nouvelles.

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, maintenant que vous avez entendu cette phrase deux fois, je vous prie de me la traduire en une autre phrase parfaitement synonyme, pas un peu mais parfaitement synonyme.
Eh oui !!! Elle signifie, ni plus ni moins, ni moins ni plus, que c’est l’esprit qui commande, guide, transforme la matière, donc transcendant, exactement ce qu’affirme le spiritualisme.

Pour dire les choses simplement et concrètement, sachant que le matérialisme aime le concret, voilà ce que fait le matérialisme : il dit que l’esprit est une bave, un sous-produit de la matière, mais lui fait tenir de fait le rôle de commandant de bord. Un authentique spiritualisme pur et dur qui ne dit pas son nom !

Mais comment le matérialisme peut-il se fourvoyer, s’emmêler les pattes au point de se contredire ? C’est que Dieu te suit et te rattrape partout où tu vas comme l’œil qui regardait Caïn, alors même que tu crois lui échapper. Dans toute démarche, il s’impose comme postulat premier, bon gré, ou implicitement sans même que tu t’en aperçoives.

J’espère, mesdames, mesdemoiselles, messieurs, que vous avez aimé le spectacle du cirque matérialiste que je viens de vous présenter, apprécié ses doubles et triples pirouettes, ses belles figures acrobatiques… et bien ri de ses clowneries. On n’a pas tous les jours l’occasion de se distraire.
