
la « Pierre Noire » était scellée au coin de la Ka'ba dans le temple de La Mecque bien avant l'invention de l'islam. C'était une idole particulière car « venue du ciel » (une météorite). Avant Mahomet, les Arabes connaissaient Allah, qu'ils considéraient comme étant le père des autres idoles contenues dans la Ka'ba.
Mahomet déclara avoir été investi par Dieu, via l'ange Gabriel, de la mission de détruire l'idolatrie en supprimant les idoles et leur culte afin d'établir le culte du seul vrai dieu, Allah. Il déclara aussi que Allah n'avait jamais eu d'enfants, ce qui expliquait pourquoi les autres idoles étaient de fausses divinités et devaient donc être détruites. Il se rétracta sur ce point une seule fois (épisode des "versets sataniques") afin de tenter de se rallier les idolatres mais revint finalement à sa position de départ vu l'insuccès de sa tentative.
Mahomet s'inspira du monothéisme Juif et Chrétien pour affirmer aux Arabes qu'Allah leur dieu n'était pas un dieu parmi d'autres, mais LE Dieu au dessus de tous les autres. Il affirma de plus aux Juifs et aux Chrétiens que cet Allah était le même dieu que le leur, espérant ainsi réunir sous son autorité Arabes, Juifs et Chrétiens. Sa connaissance triviale de la bible fit que les Juifs se moquèrent de lui.
Après avoir exterminé une partie des Juifs qui refusaient de lui obéïr et converti à l'islam l'autre partie par intimidation puis après avoir écrasé militairement les idolatres de La Mekke, Mahomet fut suffisamment habile pour ne pas détruire toutes les idoles et en conserver une, une seule, laissant aux idolatres (majoritaires par rapport aux juifs) une porte de sortie honorable. Il déclara simplement l'une des idoles, en l'occurence la « Pierre Noire », comme étant un ancien cadeau d'Allah (ce qui expliquait du coup son pouvoir surnaturel d'absorber les péchés de celui qui l'embrasse, d'où sa couleur noire, alors qu'a l'origine elle aurait été blanche).
Cette croyance s'est conservée jusqu'à ce jour chez les musulmans. De fait l'islam n'est donc pas un pur monothéisme, comme le prétendent les musulmans, mais plutôt bien un « mono-idolatrotheisme », résultat bâtard du croisement entre le monothéisme judéo-chrétien et l'idolatrie arabo-préislamique réduite à la seule idole de la « Pierre Noire ».
La « Pierre Noire » fut dérobée au Xe siècle par les Qarmates, sortes de gauchistes religieux qui réclamaient la mise en commun des biens et l’égalité absolue (mais seulement pour les hommes, pas pour les femmes). C’est en attaquant la Mekke qu’ils parvinrent à emporter la « Pierre Noire » qui fut cependant récupérée par la suite. C’est de cette secte musulmane que se réclamait l’ayatollah Khomeyni.
Vers 1800, lorsque les wahhabites reprirent la Mekke aux forces ottomanes, ils saccagèrent la ka’ba et foulèrent La « Pierre Noire » de leurs pieds. Les mêmes wahhabites – qui dirigent aujourd’hui l’Arabie saoudite et se posent en « protecteurs des lieux saints de l’islam » – avaient aussi profané et détruit le tombeau de Mahomet à Médine ainsi que les « lieux saints » chiites de Kerbala.
Un mot, en passant, pour dissiper un malentendu qui persiste entre chrétiens et musulmans : la « Pierre Noire » qui est vénérée par les musulmans doit être considérée comme un fétiche. A cela, certains musulmans objectent que les chrétiens ont aussi leur fétiche : la croix.
N’étant ni chrétiens, ni musulmans, nous observons que les chrétiens n’adorent pas UN OBJET UNIQUE "croix" en tant qu'objet unique. Il existe des millions de croix, et tout chrétien peut fabriquer une croix en tant que symbole de sa religion pour la placer où bon lui semble. On ne peut donc pas parler de « fétichisme » à propos DES croix chrétiennes, même si ce symbole a longtemps été une pomme de discorde entre catholiques et protestants. (Lorsque nous parlons de « fétichisme » Il s’agit ici du fétichisme considéré dans son sens premier : adoration d’un fétiche. Aujourd’hui, le mot « fétichisme » est surtout utilisé par les sexologues pour désigner le fétichisme à caractère sexuel. Mais il ne s’agit là que d’un sens restrictif à ne pas confondre avec le sens général.)
Dans le cas de la « Pierre Noire » de la Ka’ba, il n'existe qu'UNE « Pierre Noire », adorée en tant que telle, et nul musulman ne peut se fabriquer une « Pierre Noire ».
L'objection musulmane la croix chrétienne = la « Pierre Noire » musulmane est donc parfaitement infondée.
Le cas de la « Pierre Noire » est par conséquent bel et bien une manifestation de fétichisme d'UN OBJET, à savoir : une pierre, de couleur noire et d'origine météoritique. C'est très exactement de l'idolâtrie car cette pierre ne symbolise strictement rien. Comme à l’époque préislamique, elle est adorée pour elle-même.
Enfin, relevons que la « Pierre Noire » de la Ka’ba n’a pas toujours été la « qibla » des musulmans. Dans les premiers temps de l’islam, ils se tournaient, non pas vers la pierre-fétiche, mais vers Jérusalem, ville que Mahomet nommait parfois « Bayt al-Maqdis » (« maison de la sainteté »). Jérusalem demeure d’ailleurs la troisième « grande ville sainte » de l’islam (avec La Mekke et Médine).
Ce n'est que lorsque Mahomet décida d'en finir avec les Juifs, qui se moquaient de lui et refusaient de se soumettre malgré sa compromission envers leur ville Sainte, qu'il décida, en représailles, au mois de février 624 (peu après la bataille de Badr), d'ignorer désormais Jérusalem et exhorta ses disciples à prier en direction de La Mecque. Bien entendu, sa décision fut présentée, comme d'habitude, en tant que « révélation divine ».