spin a écrit : ↑21 janv.25, 07:19
Pour essayer de sortir de l'impasse et des multiples malentendus que je subodore, je suggère d'appliquer le critère de Karl Popper concernant la scientificité (NB il a ses limites, mais il est quand même fort) : [...
Attention, si l'on veut être exact, Karl Popper n'a jamais proposé un tel critère. Il n'a pas à proprement parler proposé un critère de scientificité, ce qu'il a proposé c'est un critère de non scientificité. Ce n'est pas tout à fait la même chose.
Autrement dit : selon Popper, toute discipline dont les propos ne présentent pas de quoi réfuter ce qu'elle affirme ou nie n'est pas une science, ce qui revient à dire que tout propos irréfutable n'est pas scientifique.
Popper nous donne un critère pour disqualifier un prétendu propos scientifique qui n'en est pas un, mais qui ne permet pas d'établir si tel ou tel propos remplit toutes les conditions pour être objectivement considéré comme un propos scientifique.
Ce critère dit simplement qu'un propos scientifique doit être réfutable pour en être un, mais c'est insuffisant pour caractériser sa scientificité.
spin a écrit : ↑21 janv.25, 07:19
- qu'est-ce qui pourrait prouver qu'il y a ou qu'il n'y a pas un déterminisme absolu ?
- Pour prouver qu'il n'y a pas de déterminisme causal absolu, il faudrait pouvoir démontrer qu'un phénomène donné échappe à tout déterminisme causal. Autrement dit : il faudrait pouvoir démontrer qu'un phénomène concret (observable) est complètement inconditionné.
- Pour prouver qu'il y a un déterminisme causal absolu, il faudrait pouvoir démontrer l'impossibilité qu'un phénomène donné puisse échapper à tout déterminisme causal. Autrement dit : il faudrait pouvoir démontrer le non sens qu'il y a à parler de phénomènes inconditionnés.
spin a écrit : ↑21 janv.25, 07:19
- qu'est-ce qui pourrait prouver qu'il y a ou qu'il n'y a pas un libre-arbitre ?
Il suffit de constater si oui ou non il existe des processus délibératifs.
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J'm'interroge a écrit : ↑20 janv.25, 10:44
Et d'ailleurs, ta question est bizarre, pourquoi ne me demandes-tu pas pourquoi s'obstiner à parler de déterminismes ?
'mazalée' a écrit : ↑21 janv.25, 18:57
Parce qu'ici on ne nie le déterminisme.
Oui, c'est ce dis, c'est illogique.
Notamment, parce que la liberté ne se conçoit et ne se comprend que dans le cadre d'un déterminisme absolu et qu'un tel cadre implique la liberté.
Spin ne sera peut-être pas d'accord, mais compte éclaircir ce point avec lui.
J'm'interroge a écrit : ↑20 janv.25, 10:44
Pour moi parler de déterminismes ou de liberté c'est aborder la même réalité par des approches différentes et complémentaires.
'mazalée' a écrit : ↑21 janv.25, 18:57
La réalité que tu as démontrée pour l'instant c'est que, pour toi, les choses qui se font sont libres parceque rien ne les empêche être faites.
Prenons un exemple concret extrême : "X est un ex enfant battu, il se marie et à des enfants qu'il bat. Il en bat un tellement fort qu'il finit par le tuer."
X a subi les lois du déterminisme, tout le monde sera d'accord. Il a bien battu ses enfants et personne d'autre à sa place. A t il été libre : 1. D'avoir été battu, 2. D'avoir battu ses enfants, 3. D'en avoir tué un ?
Et l'enfant mort sous les coups de son père (lui et personne d'autre) a-t'il choisit librement de mourir ainsi ?
Et s'il n'y a pas de liberté dans les cas extrêmes pourquoi y en aurait-il dans les cas non extrêmes si absolument tout est déterminé ?
Je trouve ce petit développement très intéressant, il nécessite que j'y réponde point par point :
'mazalée' a écrit : ↑21 janv.25, 18:57
La réalité que tu as démontrée pour l'instant c'est que, pour toi, les choses qui se font sont libres parceque rien ne les empêche être faites.
Pas tout à fait. Voici ce que j'ai dit : les choses sont libres en ce que rien ne les empêche.
En effet, comme je l'ai déjà dit aussi : toute chose est l'expression d'une possibilité réelle que rien n'a empêchée. Cette possibilité exprimée est bien une liberté. C'est cela dont je parle quand je parle de liberté.
Cela s'accorde avec ma définition officielle :
-
La liberté : La liberté, fondamentalement, consiste précisément dans le fait, pour une entité, d’être ou d’interagir selon ce qu’elle est, en interdépendance avec le reste.
Ceci n'est pas à démontrer, c'est une définition. Cela doit juste être considéré, si l'on veut comprendre précisément ce que j'entends par le mot "liberté". Ensuite, si cette définition est intrinsèquement incohérente ou si ce que j'infère à partir de là est incohérent, il faut me le montrer, car je ne voudrais pas rester dans l'erreur, si tel était le cas.
'mazalée' a écrit : ↑21 janv.25, 18:57
Prenons un exemple concret extrême : "X est un ex enfant battu, il se marie et à des enfants qu'il bat. Il en bat un tellement fort qu'il finit par le tuer."
X a subi les lois du déterminisme, tout le monde sera d'accord.
Bien non. Pas moi. Je ne peux pas être d'accord, sans savoir ce que tu entends par le terme "subir".
Pour moi, l'on ne subit que ce que l'on ne peut pas empêcher ou contrecarrer et que l'on refuse. Si on l'accepte ou le désire, c'est une autre situation.
Dans le cas de X, l'on peut ainsi supposer qu'il a subit le fait d'être battu, n'ayant pas pu s'y opposer puisqu'il n'était qu'un enfant. Mais de là à lui retirer toute responsabilité, non. Généraliser comme tu le fais est une source d'erreurs d'analyse et de raisonnement, donc un biais.
(C'est le premier point qui ne va pas dans ta présentation.)
'mazalée' a écrit : ↑21 janv.25, 18:57Il a bien battu ses enfants et personne d'autre à sa place. A t il été libre : 1. D'avoir été battu, 2. D'avoir battu ses enfants, 3. D'en avoir tué un ?
1. Non, puisque l'on suppose ici que ce n'était pas son choix d'avoir été battu. Il a subi.
2. Oui, puisque ce n'est pas son père mais lui qui les a battu, dont un à mort.
3. Pas forcément. La réponse est oui s'il l'a voulu, ou non si c'est accidentel et involontaire.
'mazalée' a écrit : ↑21 janv.25, 18:57
Et l'enfant mort sous les coups de son père (lui et personne d'autre) a-t'il choisit librement de mourir ainsi ?
Ma réponse va peut-être te choquer mais je dirais que :
- Il l'a choisi, s'il s'est exposé à cette éventualité pour une raison ou une autre qui lui est propre et plus importante à ses yeux que le risque évalué de mourir ainsi sous les coups de son père.
- Il ne l'a pas choisi dans le cas contraire.
Je n'ai jamais dit qu'être libre signifierait de faire, d'obtenir ou d'éviter tout ce que l'on veut et ne rien subir.
(C'est le deuxième point qui ne va pas dans ta présentation.)
'mazalée' a écrit : ↑21 janv.25, 18:57
Et s'il n'y a pas de liberté dans les cas extrêmes pourquoi y en aurait-il dans les cas non extrêmes si absolument tout est déterminé ?
Il y a toujours liberté, même dans les cas extrêmes.
Car même dans le cas où l'on subit il y a une manière propre à soi de réagir.
(C'est le deuxième point qui ne va pas dans ta présentation.)
J'm'interroge a écrit : ↑20 janv.25, 10:44
Evidemment, et je n'en suis pas moins libre, bien au contraire.
'mazalée' a écrit : ↑21 janv.25, 18:57
Pour toi il suffit qu'une chose soit pour qu'elle soit libre

Tout à fait, mais en précisant un point important pour ce qui nous concerne : nous sommes d'autant plus libres que nous jouissons d'un libre-arbitre, cette faculté de délibération, notre liberté étant proportionnelle à cette faculté.
Autrement dit : Nous sommes d'autant plus libres que notre faculté de délibérer est développée.
J'm'interroge a écrit : ↑20 janv.25, 10:44
C'est un choix qui est le mien. Je n'y suis pas contraint de l'extérieur.
'mazalée' a écrit : ↑21 janv.25, 18:57
Et de l'intérieur ?
Bien sûr que nous sommes contraints de l'intérieur : c'est là que réside notre liberté, en précisant que nos déterminismes internes peuvent être en conflits.
J'm'interroge a écrit : ↑20 janv.25, 10:44
Je n'y peux rien Maz, depuis que j'ai compris ce qu'elle est, je l'aime. On aime parler de ce que l'on aime, c'est parfois plus fort que les restrictions de convenances imposées de l'extérieur.
'mazalée' a écrit : ↑21 janv.25, 18:57
Es-tu sûr que c'est de l'amour et pas autre chose ?

Oui, j'en suis sûr, c'est de l'amour. C'est même un pur amour.
J'm'interroge a écrit : ↑20 janv.25, 10:44
J'y mêle le mot liberté, parce que la liberté c'est ce qui en ressort.
'mazalée' a écrit : ↑21 janv.25, 18:57
Ça ne saute pas aux yeux, désolé.
Pourtant c'est ainsi. Il a va de même pour beaucoup de choses tout à fait réelles et objectives, bien que peu évidentes.
J'm'interroge a écrit : ↑20 janv.25, 10:44
Bien qu'il ne fût peut-être pas le seul a avoir tiré, et qu'il a peut-être été amené à le faire, c'est bien lui qui a appuyé sur la gâchette de son fusil, personne d'autre.
'mazalée' a écrit : ↑21 janv.25, 18:57
Si je coupe un arbre avec une tronçonneuse et qu'il tombe (lui et rien d'autre), il sera libre de tomber ?
Si rien ne l'en empêche, oui. Bien sûr. Et ça rejoint le concept mathématique de degrés de liberté.
'mazalée' a écrit : ↑21 janv.25, 18:57
J'ai l'impression que tu utilises cette histoire de libre choix pour justifier que nous ayons choisi d'exister tout court dès le départ avec tout le corollaire de ce que ça comporte qui ne serait en fin de compte que des détails secondaires...
Euh.. Non. Tu te méprends. C'est plutôt l'inverse.
C'est parce que je ne peux comprendre la liberté en général et le libre choix que tels que je les ai définis, et de même pour ce que je nomme l'esprit, que j'en infère une hypothétique liberté de choix qui pourrait aller jusqu'au choix préalable de la vie que nous vivons. Mais ceci reste hypothétique.
'mazalée' a écrit : ↑21 janv.25, 18:57
Si la pierre de Spinoza est libre de tomber c'est qu'elle a décidé dès le départ d'être une pierre...
Non ! N'étant pas équipée d'une faculté de délibération, la pierre de Spinoza ne choisit rien, elle ne décide rien et certainement pas d'être ce qu'elle est.
Je vois que tu n'as pas tout suivi...
J'm'interroge a écrit : ↑20 janv.25, 10:44
Ah mais si elle dit que ce qu'elle avait dit ne pouvait qu'arriver selon les conditions de départ, et si elle dit par ailleurs que rien n'est écrit. Elle se contredit.
'mazalée' a écrit : ↑21 janv.25, 18:57
Oui, elle se contredit comme tous ceux qui disent que nous sommes libres de faire nos choix dans le cadre d'un déterminisme absolu.
Non, ce n'est pas du tout équivalent. Comme je l'ai montré, il n'y a pas de contradiction à poser en même temps un déterminisme causal absolu et une liberté de choix.
'mazalée' a écrit : ↑21 janv.25, 18:57
Surtout qu'elle dit que rien n'est écrit uniquement aux personnes à qui ses prédictions ne plaisent pas. A ceux que ses prédictions plaisent, pas la peine, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Elle pratique un double langage. Cette femme est un charlatan.
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spin a écrit : ↑21 janv.25, 22:08
Bon, j'aurais dû le faire plutôt (mea culpa, autocritique, au temps pour moi), je suis allé voir le premier message.
Il n'y a pas de mal. C'est un sujet plus complexe qu'il n'y parait.
J'm'interroge a écrit : ↑26 déc.24, 07:13
Je ne nie pas que nos choix sont influencés, voire complètement déterminés, par des facteurs externes (notre environnement, notre histoire, notre biologie) et internes (nos pensées, nos émotions, nos croyances ainsi que nos spécificités cognitives). Cependant, cela n’empêche pas un libre arbitre authentique. Pourquoi ? Parce que la liberté ne réside pas dans la possibilité de choisir autrement dans une situation identique, mais dans le processus même de choix, et dans la manière dont ce choix reflète qui nous sommes.
spin a écrit : ↑21 janv.25, 22:08
Evidemment, puisque s'il n'y a pas du tout de déterminisme il n'y a pas non plus de libre-arbitre, qui suppose un minimum de prévisibilité sur les conséquences des choix, ce qui suppose une conscience.
- Un libre-arbitre requiert un déterminisme et une capacité de délibération.
- Une capacité de délibération requiert une forme d'intelligence, consciente ou non.
- Une conscience requiert un esprit conscient, soit une intelligence.
- Le libre-arbitre ne requiert pas nécessairement une conscience ou un esprit.
- Une IA délibérative possède un libre-arbitre.
- Le libre-arbitre d'un esprit, qui ne va pas sans une conscience, est un libre-arbitre spirituel dont ne peut jouir une IA, par nature inconsciente.
spin a écrit : ↑21 janv.25, 22:08
Cela pose le casse-tête de comment est venue la conscience. Y a-t-il eu une première conscience, un premier libre-arbitre ? Ou sont-ils préexistants à la matière ?
Je vois que c'est une question qui t'occupe l'esprit. Ça a aussi été le cas pour moi durant fort longtemps. Je vais donc te répondre, bien que ce ne soit pas directement le sujet du topic.
Mes réflexions et recherches m'ont conduit à la conclusion que la conscience, mais aussi l'esprit qui en jouit, ainsi que ce qui les englobe, ne sont pas des entités locales, situables dans le champ d'expérimentation propre à notre physique actuelle.
Pour aborder ces questions de manière objective, il faut, par conséquent, comme je te l'ai déjà dit, envisager une hyper-physique, laquelle n'a pas encore été développée. Cela requiert un changement de paradigmes, c'est-à-dire une nouvelle révolution scientifique, ne rejetant pas certains faits inexpliqués, car inexplicables dans le cadre des paradigmes scientifiques actuels.
Il n'est pas approprié selon moi de parler d'une antériorité relative à la matière, pour ce qui ne situe pas dans le champ de l'observable relativement à quoi le terme de "matière" a un sens particulier. Esprit et conscience existent dans un autre cadre, en relation avec le champ des phénomènes physiques observables. L'esprit, la conscience et ce qui englobe ces réalités existe en parallèle à ce qui est observé.
Il y a selon moi interaction et interdépendance entre le champ de ce qui relève de notre physique et autre chose qui n'en relève pas, cette dernière n'étant pas apte à en rendre compte, ni donc, à plus fortes raisons, à rendre compte des interactions entre ces deux champs existant en parallèle.
Selon moi, ces deux champs évoluent ensembles permettant ce que je nomme une 'para-symbiose' intégrant la vie biologique et une forme de vie intelligente d'une autre nature, la conscience et l'esprit ne relevant pas de la vie biologique, mais entretenant une relation essentielle et vitale avec elle, en tout cas pour ce qui nous concerne.
Pour revenir au présent sujet. Il existe selon moi un libre-arbitre spirituel (propre aux esprits) qui ne se réduit pas à un processus délibératif restreint à des processus cérébraux.
(Mais je m'arrête ici, car nous en sommes pas encore là dans le présent débat.)
J'm'interroge a écrit :Un point crucial est que, même si un seul choix était effectivement possible dans un monde déterministe, cela ne signifierait pas que vous êtes dépourvu de libre arbitre. Si ce choix découle de vos propres motivations internes, en l’absence de contraintes extérieures, de coercition ou de manipulation, il est le reflet de votre autonomie. Autrement dit, la liberté ne s’évalue pas en fonction du nombre d’options théoriques disponibles, mais en fonction de la manière dont le choix a été fait.
spin a écrit : ↑21 janv.25, 22:08
Je dirai plutôt, ça éviterait peut-être les malentendus en cascade qui nourrissent ce fil, dans quelle mesure ou quelle proportion ce que nous croyons être libre n'est pas malgré tout déterminé, quelle est la part
réelle du libre-arbitre.
Je dois corriger la formulation de ta question :
>>>>> Dans quelle mesure ou dans quelle proportion ce que nous croyons être libre n'est pas malgré tout déterminé
de l'extérieur ou par des déterminismes internes en conflits avec nos objectifs, quelle est la part
réelle du libre-arbitre
?
Ma réponse et double :
- 1) Cette part réelle est sans doute minime pour ce qui nous concerne.
- 2) Elle est d'autant plus grande que notre faculté de délibérer est développée, sachant qu'elle est proportionnelle à cette dernière.
J'm'interroge a écrit :Je conçois que cela peut sembler paradoxal pour certains. Comment peut-on parler de libre arbitre si tout est entièrement déterminé ?
spin a écrit : ↑21 janv.25, 22:08
Aussi absurde que deux et deux font cinq.
C'est là que tu te trompes. Un déterminisme causal absolu est entièrement compatible non seulement avec un authentique libre-arbitre, mais aussi avec tout ce que j'ai évoqué plus haut.
J'm'interroge a écrit :Ce que je soutiens ici, c’est que le libre arbitre n’exige pas l’absence de causes ou de déterminismes.
spin a écrit : ↑21 janv.25, 22:08
Il en a même besoin (voir plus haut).
Tout à fait. C'est bien que tu aies compris ce point. C'est essentiel pour avancer.
J'm'interroge a écrit :L’idée que le libre arbitre serait une sorte de "miracle" où nos décisions surgiraient du néant est une vision erronée.
spin a écrit : ↑21 janv.25, 22:08
Je prétends que si.
Mais non, je suis sûr que ce n'est pas vraiment ce que tu veux dire, notamment parce que comme moi : tu ne considères pas que tout ce qui ressort de l'esprit et de la conscience soient des "riens".
Je dis qu'il ne s'agit pas d'un miracle en ce sens qu'un miracle ça n'existe pas. On ne parle de "miracles" que pour des choses qui ne devraient pas exister mais qui pourtant se produisent, bien que la tendance est de les nier en bloc sans examen approfondi, pour la seule raison que ça ne cadre pas avec ce que l'on croit savoir. D'ailleurs, tu sembles considérer comme moi la factualité non pas de miracles, mais de certains phénomènes mieux nommés "paranormaux", c'est-à-dire qui ne s'expliquent pas dans le cadre paradigmatique actuel de nos sciences.
spin a écrit : ↑21 janv.25, 22:08
Le libre-arbitre et la conscience sont intrinsèquement du
paranormal (plutôt que "miracle" avec sa connotation de "bien"). Si on veut prouver des manifestations de conscience et de libre-arbitre dans un robot quelconque, il faut que ce robot produise des effets qu'on ne puisse pas expliquer autrement, donc il faut pouvoir écarter toute explication purement déterministe. Le paranormal, ce n'est rien d'autre.
Je ne suis pas complètement d'accord avec ces formulations, notamment pour les raisons suivantes :
- Le libre-arbitre d'une IA n'a rien de paranormal.
- Ne pas pouvoir expliquer un phénomène (il s'agit là d'un indéterminisme de la connaissance), n'implique pas nécessairement, pour autant, qu'il ne soit pas déterminé causalement.
J'm'interroge a écrit :Certains pensent qu’un choix ne peut être qualifié de libre que s’il aurait pu être différent dans les mêmes conditions. Mais cette exigence est déconnectée de ce qu’est réellement la liberté. Un choix est libre non pas parce qu’il aurait pu être différent, mais parce qu’il reflète la personne qui le fait, son individualité et ses motivations.
spin a écrit : ↑21 janv.25, 22:08
Bref, il est libre, sans être libre, tout en étant libre. Je n'arrive pas à voir une autre logique.
Non, il est libre dans le sens que j'ai défini, tout en étant pas libre selon je ne sais pas qui, pour une raison incohérente forcément, tout en étant libre dans je ne sais quel sens à définir. Je reste ouvert, mais je ne vois pas comment une définition plus générale que la mienne serait possible.
spin a écrit : ↑21 janv.25, 22:08
Après, je ne suis pas certain de ce que soutiennent les autres intervenants, s'ils raisonnent par l'absurde ou s'ils postulent un déterminisme absolu et un libre-arbitre absolument nul.
Ah je peux te répondre :
Ils ne raisonnent pas par l'absurde, ils raisonnent de manière absurde.
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J'm'interroge a écrit :Ça ne prouverait rien non. Car le concept de déterminisme causal absolu ne s'oppose pas à celui de libre-arbitre et que ce dernier ne peut se concevoir sans un processus délibératif, tout processus étant nécessairement conditionné.
vic a écrit : ↑21 janv.25, 22:28
Relis le titre de ton sujet , il n'est pas demandé de prouver l'existence du libre arbitre , mais de sa possibilité éventuelle .
Il peut aussi être question d'analyser en quoi l'affirmation selon laquelle un déterminisme causal absolu exclurait la possibilité d'un libre-arbitre serait pertinente, ou au contraire infondée.
vic a écrit : ↑21 janv.25, 22:28
Dans la tête des gens qui refusent cette possibilité , c'est toujours l'idée d'un déterminisme absolu qu'ils défendent qu'ils mettent en avant pour s'opposer à cette possibilité .
Oui, et c'est à tort.
vic a écrit : ↑21 janv.25, 22:28
Donc oui, simplement démontrer que la notion de déterminisme absolu n'est pas démontrable ni vérifiable , revient à réintroduire la possibilité du libre arbitre .
Oui, mais cela ne réintroduirait pas la possibilité du libre-arbitre dans le cadre d'un déterminisme causal absolu. Ce qui est plus précisément le sujet du Topic.
vic a écrit : ↑21 janv.25, 22:28
Le tour est joué [...
Il ne s'agit pas de jouer un tour.
vic a écrit : ↑21 janv.25, 22:28
...], et c'est plus simple que ta démonstration passant par le raisonnement par l'absurde bien plus complexe à établir et à faire comprendre .
En faisant comme tu le proposes, l'on ne démontrerait pas la réalité du libre-arbitre, mais la possibilité
hypothétique d'un libre-arbitre indéterministe restant à définir, mais qui selon moi, pour le coup, n'existe pas.[/quote]
vic a écrit : ↑21 janv.25, 22:28
Tu te compliques bien la vie .
Mais non Lol.
Je ne complique jamais rien inutilement. C'est juste que ma problématique est un peu plus complexe que ce que tu crois.
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J'm'interroge a écrit :La conscience, je parle bien de la conscience phénoménale, je le rappelle, n'est qu'un ensemble d'apparaîtres propres à un sujet.
spin a écrit : ↑22 janv.25, 05:16
J'y reviens encore. Réduire ("
n'est que...") la conscience à quoi que ce soit est aberrant puisque notre conscience personnelle est la seule chose dont nous puissions être absolument certains. C'est même le seul "absolu" qu'on puisse affirmer sur un tel sujet.
Je ne réduis pas la conscience à autre chose que ce qu'elle est : un ensemble d'apparaîtres propres à un sujet. Ce n'est strictement rien d'autre. Et un apparaître (autrement dit un élément de conscience) a cette propriété unique : il est tel qu'il apparaît.
Ceci dit je n'emploierais pas le terme d'absolu. Ils sont évidents par eux-mêmes, on ne peut pas en douter, ils sont une base de travail pour l'esprit, mais ils n'apparaissent pas de rien.
.
- La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
- Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
- Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit son lot d'expériences vécues.
Sagesse !