BenFis a écrit : ↑11 mars25, 06:22

C'est bien ce que je venais de dire :
"Tu ne prononceras pas mon nom de manière abusive..." (Exode 20:7 - Bible en Français courant)
C'est un interdit conditionnel.
La question est donc de savoir à partir de quand on ferait un abus de la prononciation du nom divin afin de ne pas le prononcer à ce moment-là.
Sommes-nous d'accord?
L'interdiction a ses limites !
Dans Shmot 23:13 :
" Et dans tout ce que je t'ai dit, sois prudent et ne mentionne pas le nom d'autres dieux, et ne le fais pas entendre de ta bouche. "
Il est strictement interdit de mentionner le nom d'autres dieux de notre bouche, mais lorsque nous lisons le TaNaKh dans les passages où ces noms apparaissent, il est permis de les mentionner (voir Sanhedrin 63b).
De même, nous ne pouvons pas prononcer le nom à quatre lettres en vain, c'est-à-dire sans but, de manière abusive.
Quiconque enfreint ce commandement n'a pas sa place dans le monde à venir.
Malgré cette interdiction stricte, il est permis de mentionner le Shèm Hameyuhad ( Le Tétragramme) tel qu'il est écrit dans certains cas :
"Il faut mentionner le nom réel de Dieu lorsqu'on lit des versets bibliques complets.
En ce qui concerne l'étude du Talmud ou des textes halakhiques, R. Yaakov Emden (1697-1776) écrit dans son She'eilat Ya'avetz (1:81) qu'il faut prononcer le nom de D.ieu lorsqu'il apparaît dans le texte.
Bien que beaucoup aient l'habitude de ne pas prononcer le nom de Dieu lorsqu'ils étudient (voir Arukh Ha-Shulchan, OC 215:2), d'autres ne sont pas d'accord et insistent sur le fait qu'il faut prononcer le nom de Dieu lorsqu'il apparaît dans le texte,
d'autres ne sont pas d'accord et insistent sur le fait qu'il faut prononcer le nom de D.ieu (Mishna Berura 215:14 ; voir aussi Iggerot Moshe, OC 2:56 et Yechave Da'at 3:13).
De même, alors que certains font attention à ne pas prononcer le nom de D.ieu en chantant des zemirot (voir Nefesh Ha-Rav, p. 160, citant R. Moshe Soloveitchik ; voir aussi Rema 188:7),
d'autres prononcent le nom de D.ieu
(R. Shlomo Zalman Auerbach, Halikhot Shlomo, Tefilla, ch. 22, nt. 29 ; voir aussi Magen Avraham 188:11)..."
אמר רב : כל ברכה שאין בה הזכרת השם - אינה ברכה.
Le Rav a dit : "Toute berakha sans mention du Nom (YHVH) n'est pas une berakha."
(Talmud de Babylone Berakhot 40b)
Cependant, lorsqu'il s'agit d'une "berakha le-vatala" (une berakha dite en vain) et d'une "berakha she-eina tzerikha" (une bénédiction inutile), la guemara (Berakhot 33a) déclare :
Quiconque prononce une bénédiction qui n'est pas nécessaire transgresse le commandement "Tu ne prendras pas [le nom de Dieu en vain]" (Shemot 20:7).
Le fait est que le nom, la façon dont il est prononcé n'a jamais été perdu!
https://www.etzion.org.il/en/halakha/or ... t%2020%3A7).%E2%80%9D
https://www.torah-box.com/question/dire ... _3813.html
Ajouté 24 minutes 10 secondes après :
De plus ,les gens ne remarquent même pas que c'est le titre " Adonay" devenu un nom
et lu " Adônoy" ( avec un Kamatz) qui porte les voyelles du Tétragramme non pas le contraire.
Dans la tradition juive , Adonay avec un Kamatz sous la lettre Nun se référe exclusivement à YHVH.
D'où vient ce Kamatz ?
Grammaticalement parlant , Adonay ( pluriel) avec un patakh et Adoni avec un hiriq sous " Nun" sont dérivés du mot " Adon".
Par contre Adonay avec un Kamatz lu "Adônoy" chez les juifs Yemenites et Ashkénazes n'est pas dérivé de " Adon" et c'est incorrect de placer un Kamatz sous la lettre Nun.
Ce Kamatz est intentionnel !
Et c'est spécifiquement ce Adônoy avec un kamatz qui se référe à YHVH.
Dans la majorité des cas YHVH est écrit
" Yeh?vah" sans le hôlam (ô) de la même manière que Adônoy dans 97% des cas
" Ad?noy". ( Dans le codex d'Alep)
En réalité ce sont les mêmes voyelles mais plutôt les voyelles du Tétragramme placés sur Adonay.
Et depuis Adônoy avec ce kamatz est devenu une référence directe à YHVH en raison des voyelles de ce dernier insérés dans le mot
( Adonay).
Vu que la lettre Alèf est gutturale le shva change en Hataf patakh .
Toutefois certaines communautés juives ont préfèré " Edônoy" ( shva holam kamatz) pour se référer à YHVH , plaçant les voyelles du Tétragramme sur Adonay.
Malgré cela certains ont retenu Adônoy avec un Hataf patakh sous Alèf qu' Edônoy avec un shva.
L'un comme l'autre porte les voyelles du Tétragramme .
Devenu un nom , les deux reflètent la prononciation du Tétragramme et servent comme une parfaite substitution pour la simple raison qu' ils portent les nikkudot du shèm hameyuhad.