Je ne fais pas ça. Ce serait une erreur.
Oui, mais ce que tu dis plus haut lui est étranger.
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Je ne fais pas ça. Ce serait une erreur.
Oui, mais ce que tu dis plus haut lui est étranger.
Dans l'absolu non , ces distinctions n'existent pas vraiment , elles sont très douteuses .a écrit :J'minterroge a dit : Mais bien sûr que les distinctions existent, celles qui sont faites par exemple, existent.
Quant à ce qui est distinguable, de même, ça existe aussi, sans quoi l'on ne pourrait rien distinguer, ni objectivement, ni arbitrairement ou conventionnellement.
Tu enseignes un bouddhisme bien étrange par rapport à celui que je connais..
En quoi ? Développe .a écrit :j'minterroge a dit : Oui, mais ce que tu dis plus haut lui est étranger.
Dans l'absolu ? Tu es dans l'absolu pour le dire ? L'absolu n'existe pas Vic. Il faut partir des faits.
Ce n'est pas ce que je disais étranger à la pensée bouddhiste dans ta présentation. Tu fais comme si ce que j'explique ici serait un découpage de la réalité. Mais il n'en est rien.
Même remarque.
Seulement pour quelqu'un comme toi qui confondrait distinguer et dissocier.
Je viens de le faire.
Mort de rire .a écrit :j'minterroge a dit : Je vais te rappeller ma formule : "Distinguer ce n'est pas dissocier."
Normal, tu les confonds.
Si on observes l'océan , des vagues semblent se distinguer , mais c'est une erreur de distinguer les vagues de l'océan .a écrit :j'minterroge a dit : Distinguer les cheveux du cuir chevelu ne revient pas à une tonte, ce n'est pas les dissocier comme s'ils n'avaient rien à voir.
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pourquoi as tu precisé pour un bouddhiste ?J'm'interroge a écrit : ↑09 mai25, 02:42 .
Pour un bouddhiste, "devenir" n'est pas un verbe d'état, car si A devient B, B n'étant pas A, B n'est pas attribut du sujet A.
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Un magicien recouvre un lapin d'un foulard puis, après une formule magique, il ôte le foulard et une tourterelle s'envole.
Il n'y a pas d'entité du tout hors de notre langage.J'm'interroge a écrit : ↑13 mai25, 05:17 Il n'y a guère d'entité qui un moment serait chenille puis un autre serait papillon.
...
Personne n'a jamais observé une telle entité "sous-jacente" comme tu dis, qui serait un moment chenille puis papillon.
...
il n'y a pas d'entité permanente qui changerait.
D'ailleurs on peut très bien le comprendre en étant simplement logique : pour qu'il y ait changement, il faudrait qu'une entité reste la même tout en étant différente d'un moment à l'autre. C'est absurde.
Oui, et c'est la même chose pour la désignation de tout objet en général .a écrit :Pauline a dit : Il n'y a pas d'entité du tout hors de notre langage.
Une entité est une abstraction.
Vos entités semblent n'être que des fruits de l'interprétation humaine de nos observations.
Oui, c'est le problème de l'impermanence .a écrit :Pauline a dit : Si, pleins d'audace ou de candeur, nous imaginons qu'il y a une réalité désignée par "A" et une réalité désignée par "B",
Alors la phrase "A devient B" ne nous dit pas que la réalité désignée par "A" a été remplacée par la réalité désignée par "B", ni qu'il y eut un temps t où la réalité désignée par "A" disparaît et où la réalité désignée par "B" surgit.
Cette phrase nous invite à penser que les mots "A" et "B" sont synonymes d'un certain point de vue, formant dans notre esprit une unité éternelle dont nous contemplons les variations.
Mais cette unité est-elle "réelle" et non pas seulement "perçue" ?
Impossible de le savoir.
Dans l'indistinction, l'on ne distingue rien. L'expérience d'écoute d'un morceau de musique nécessite de distinguer les notes entre elles, les tons, les timbres, les inflexions, les intensités sonores les durées, etc..vic a écrit : ↑13 mai25, 22:18
Dès qu’on cherche à identifier ou à catégoriser quelque chose—comme une suite de sons—on entre dans une dynamique de distinction. Mais si on ne pose pas cette intention, alors il n’y a ni distinction, ni non-distinction : il y a simplement une expérience brute, non segmentée.
J'ai déjà répondu à cela, je ne vais donc pas me répéter.
J'm'interroge a écrit :Distinguer les cheveux du cuir chevelu ne revient pas à une tonte, ce n'est pas les dissocier comme s'ils n'avaient rien à voir.
Demande à un passionné de surf si ça n'a pas de sens de distinguer les vagues.
J'm'interroge a écrit : ↑09 mai25, 02:42 Pour un bouddhiste, "devenir" n'est pas un verbe d'état, car si A devient B, B n'étant pas A, B n'est pas attribut du sujet A.
Parce qu'un bouddhiste est censé comprendre qu'il n'y a pas d'entité qui puisse restée la même tout en changeant.
Pourtant, peu de personnes, même adultes, comprennent que le lapin qui a été montré au public n'est pas le même que celui qui lui a discrètement été retiré de sa vue.pauline.px a écrit : ↑16 mai25, 05:40 Un magicien recouvre un lapin d'un foulard puis, après une formule magique, il ôte le foulard et une tourterelle s'envole.
L'enfant est admiratif, il pense que le lapin est devenu tourterelle, à ses yeux le lapin se serait transformé.
L'adulte sait que le lapin a été remplacé.
Non, la chenille et le papillon que l'on peut observer ne sont pas des créations du langage.pauline.px a écrit : ↑16 mai25, 05:40 Le A et le B ne sont que des mots dans le cadre d'un processus cognitif, ils ne commencent nulle part ailleurs que dans notre langage.
Deux états différents oui. Mais en quoi seraient-ils deux états d'une même bestiole ontologiquement parlant ?pauline.px a écrit : ↑16 mai25, 05:40 Cette chenille puis le papillon ne sont que des états d'une même bestiole qui se désigne elle-même par "moi", "Aaah quand j'étais chenille je rêvais de m'envoler".
Oui.pauline.px a écrit : ↑16 mai25, 05:40 Si, pleins d'audace ou de candeur, nous imaginons qu'il y a une réalité désignée par "A" et une réalité désignée par "B",
Alors la phrase "A devient B" ne nous dit pas que la réalité désignée par "A" a été remplacée par la réalité désignée par "B", ni qu'il y eut un temps t où la réalité désignée par "A" disparaît et où la réalité désignée par "B" surgit.
C'est l'erreur dont je parle que n'est pas censé commettre un bouddhiste ou une personne logique.pauline.px a écrit : ↑16 mai25, 05:40 Cette phrase nous invite à penser que les mots "A" et "B" sont synonymes d'un certain point de vue, formant dans notre esprit une unité éternelle dont nous contemplons les variations.
Elle n'est pas perçue Pauline.pauline.px a écrit : ↑16 mai25, 05:40 Mais cette unité est-elle "réelle" et non pas seulement "perçue" ?
Impossible de le savoir.
Non, ce n'est pas oui et non, c'est clairement non, si par "devenu un autre troupeau" on entend qu'il est "resté le même malgré les différences". Le troupeau n'est plus le même, même s'il peut être pris à tort pour le même, et qu'il peut être désigné comme le même. Ce n'est plus le même, même s'il est en lien (ou mis en lien) avec le troupeau du début.pauline.px a écrit : ↑16 mai25, 05:40 Avant de partir dans une autre région, un éleveur vend son troupeau de chèvres à un ami.
Dix ans plus tard le vendeur revient et demande à son ami ce qu'est devenu le troupeau.
Le troupeau a bien prospéré mais, des chèvres initiales il n'y en a plus (mortes ou vendues).
L'ami est fier, il songe au troupeau qu'il a acheté et ce qu'il est devenu car pour lui c'est toujours le même troupeau. Il a fait un sacré bon boulot.
Mais cette opinion est-elle partagée par le vendeur qui ne reconnaît plus aucune chèvre ?
... est-elle partagée par un observateur épisodique qui ne sait rien de la vente ?
Le troupeau est-il devenu un autre troupeau ?
Oui et non...
La question serait plutôt :pauline.px a écrit : ↑16 mai25, 05:40 Le principe du tiers exclu est-il compatible avec le langage ?
Des ressemblances.pauline.px a écrit : ↑16 mai25, 05:40 Qu'est-ce qui fait que les gens m'appellent toujours "Pauline" malgré les années qui passent ? malgré la vieille femme que je suis devenue ?
Des habitudes.pauline.px a écrit : ↑16 mai25, 05:40 Qu'est-ce qui fait que les gens m'appellent toujours "Pauline" malgré les années qui passent ? malgré la vieille femme que je suis devenue ?
Qu'est-ce qui fait que, moi-même, je continue à m'appeler "Pauline" depuis toujours ?
J'm'interroge a écrit : ↑13 mai25, 05:17 Il n'y a guère d'entité qui un moment serait chenille puis un autre serait papillon.
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Personne n'a jamais observé une telle entité "sous-jacente" comme tu dis, qui serait un moment chenille puis papillon.
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il n'y a pas d'entité permanente qui changerait.
D'ailleurs on peut très bien le comprendre en étant simplement logique : pour qu'il y ait changement, il faudrait qu'une entité reste la même tout en étant différente d'un moment à l'autre. C'est absurde.
Tout à fait. C'est exactement ce que je dis aussi.pauline.px a écrit : ↑18 mai25, 03:45 Il n'y a pas d'entité du tout hors de notre langage.
Une entité est une abstraction.
Mais Pauline, ces entités ce n'est pas moi qui y crois ou les invente, c'est tout ceux qui croient que quelque chose pourrait changer ou devenir autre chose tout en restant la même.pauline.px a écrit : ↑18 mai25, 03:45 Vos entités semblent n'être que des fruits de l'interprétation humaine de nos observations.
Vos mots "chenille" et "papillon" ne désignent pas des entités distinctes mais des états distincts, l'entomologiste qui étudie la vie des Bombyx du mûrier parlera volontiers du "Bombyx mori", il n'inventera pas un autre nom pour désigner tel ou tel état.
Il n'y a aucun besoin de supposer une telle permanence pour identifier quelqu'un. Il suffit de critères distinctifs objectifs.pauline.px a écrit : ↑18 mai25, 03:45 Des futurs parents peuvent donner un prénom au fœtus qu'ils découvrent à l'échographie, et ce prénom pourra être l'identifiant usuel de la personne qui naîtra, vivra et mourra.
J'ignore si cette personne peut être considérée comme une entité de la conception au trépas en dépit des considérables changements et métamorphoses.
J'ignore s'il est rationnel et logique de lui donner le même identifiant tout au long de son existence, mais je constate que la permanence de cette identification ne pose pas de gros problèmes à l'État Civil.
Il est clair que cette permanence relève comme tout le reste de l'illusion et de la projection intellectuelle.
Mais si cette permanence pose des problèmes à certaines ontologies, que faut-il remettre en cause ?
Alors qu’est-ce qui distingue une de vos entités d’un objet ou d’un concept abstrait ?
Identité fixe ou identité fluide ?vic a écrit :Tout simplement parce que dans le bouddhisme , l'identité fixe n'est pas vraiment perçue comme étant réelle , mais plutôt une illusion des apparences.
Les mots et les signifiants sont figés mais est-ce que l’identification qu’ils opèrent est figée ?vic a écrit :On cherche à identifier les phénomènes par des concepts figés .
Qu’entendez-vous par "réalité profonde" ?vic a écrit :Mais en réalité , rien de tout ça du langage ne fonctionne pour désigner clairement la réalité profonde.
Votre phrase utilise 2 fois le mot " je", quels sens donnez-vous à chacun ?vic a écrit :Comme si dès le départ il était acquis que je sois un " je" , "une entité " etc ...
Rien de moins sûr .
Est-ce que le matin vous vous interrogez « Qui est en train de se réveiller ? Suis-je celui qui s’est endormi dans ce lit hier soir ? Suis-je tout autre ? »vic a écrit :Idem pour l'idée de renaissance .
Renaissance de quoi ?
Oui.pauline.px répondant à vic a écrit : ↑23 mai25, 05:44 Parler d’une entité A ou d’un objet A c’est proclamer que, au moins pendant le temps de l’énonciation, on peut encore savoir de quoi il s’agit quand on parle de A.
Je ne suis pas sûr de comprendre cette phrase.pauline.px répondant à vic a écrit : ↑23 mai25, 05:44 Il me semble que tout gît dans "l'interprétation humaine de nos observations".
Je ne vois pas en quoi il y aurait une quelconque permanence, ni en quoi un tel concept serait pertinent.pauline.px répondant à vic a écrit : ↑23 mai25, 05:44 Là où vous parlez d’entité ou d’objet on peut privilégier la permanence malgré l’évolution ou bien au contraire privilégier l’évolution et la continuité et ne situer la permanence ni dans les apparences ni dans la matérialité.
Pour moi, il n'y a aucun changement. Il n'y a que des distinctions faites entre des configurations de perceptions/émotions et de représentations mises en relation dans une compréhension (vraie ou fausse.)pauline.px répondant à vic a écrit : ↑23 mai25, 05:44 Une fois admis que, dans la réalité expérimentale, tout est changement, alors c’est la permanence qui relève du paradoxe.
Le changement aussi est illusoire.pauline.px répondant à vic a écrit : ↑23 mai25, 05:44 C’est l’illusion de la permanence qui nous conduit à l’aporie.
De ce que je constate empiriquement, je conclurais différemment : rien n'est permanent, rien ne bouge, rien ne change.pauline.px répondant à vic a écrit : ↑23 mai25, 05:44 J’ignore ce que vous entendez par "réel" mais dans le domaine de nos expériences concrètes et de l’empirisme, il me semble que rien n’est permanent, tout bouge, tout change.
Oui, et c'est bien ce qui est problématique.pauline.px répondant à vic a écrit : ↑23 mai25, 05:44 Néanmoins le concept d’identité provient du fait que si l’on veut parler d’impermanence, de changement, d’évolution il est nécessaire de préciser CE qui évolue, CE qui change et CE qui n’est pas permanent au-delà des apparences éphémères de fixité relative.
Oui. Et donc, ce qui serait préférable, ce serait plutôt de parler de ressemblances, de similarités malgré les differences ou encore de désignations pertinentes.pauline.px répondant à vic a écrit : ↑23 mai25, 05:44 L’identité c’est poser l’hypothèse que le lien entre la pauline de février 1952 et la pauline d’aujourd’hui est plus étroit, plus légitime et surtout plus pertinent qu’entre la pomme de terre cueillie en 1871 à Châteauroux et le porte-avion "Charles-de-gaulle".
Ce qui est identifié comme identique l'est toujours par indistinction ou négation des différences.pauline.px répondant à vic a écrit : ↑23 mai25, 05:44 Les mots et les signifiants sont figés mais est-ce que l’identification qu’ils opèrent est figée ?
Tu te préoccupes pourtant de quelque chose qui changerait, bougerait ou évoluerait. Par conséquent, tu poses bien indirectement l'existence d'entités, soit de choses qui resteraient les mêmes tout en changeant, bougeant ou évoluant.pauline.px répondant à vic a écrit : ↑23 mai25, 05:44 Comme j’ignore ce qu’est une entité, je ne m’en préoccupe pas.
Voilà, tu poses bien l'existence d'entités toi aussi, puisque tu parles de différents états pour un même être ou un même objet.pauline.px répondant à vic a écrit : ↑23 mai25, 05:44 Je constate qu’il y a une forme de continuité entre les différents états d’un être vivant ou d’une objet inanimé, et cette continuité me suggère de l'appeler par un même mot pendant quelques temps et donc de l’identifier de façon commode par un nom propre ou une référence.
Mais tu franchirais le pas qui consisterait à croire qu'il y aurait "quelque chose" qui changerait, bougerait ou évoluerait.pauline.px répondant à vic a écrit : ↑23 mai25, 05:44 De là à en déduire que ce nom très commode désigne plus que ça et qu'il affirme une permanence, pourquoi ?
Je ne franchirais pas le pas qui consiste à croire qu'un mot puisse désigner une réalité profonde figée.
Reponds-tu oui à la première question et non à la seconde ? Ou bien oui et non à chacune d'elles ?pauline.px répondant à vic a écrit : ↑23 mai25, 05:44 Est-ce que le matin vous vous interrogez « Qui est en train de se réveiller ? Suis-je celui qui s’est endormi dans ce lit hier soir ? Suis-je tout autre ? »
Oui et non… bien sûr.
Ok, tu viens de me répondre en partie.pauline.px répondant à vic a écrit : ↑23 mai25, 05:44 Mais répondre « Assurément non ! je n’ai rien de commun avec celui d’hier soir, je suis un être entièrement neuf » ne me paraît pas pertinent.
Oui.pauline.px répondant à vic a écrit : ↑23 mai25, 05:44 Si lors d’une re-naissance, vous vous demandez « Qui naît ? » et que vous n’en savez absolument rien, alors il est possible que ce ne soit pas une re-naissance.
De même que j’ignore ce que vous entendez par "entité", je peine à vous suivre quand vous parlez de "chose".J'm'interroge a écrit : ↑19 mai25, 10:11 … une même bestiole ontologiquement parlant ? …, et non une réalité ontologique autre qui passerait par ces états. … deux configurations d'une même chose ou d'un même être qui existerait en réalité… … à croire qu'il y aurait "quelque chose" qui changerait, bougerait ou évoluerait. … Réelle, elle ne peut pas l'être, et on peut le savoir, car le supposer c'est supposer qu'une même chose peut être différente, ce qui est absurde.
Non, je ne parle pas de proposition logique, j’affirme seulement que les deux phrases "P est vraie" et "P est fausse" ont, chacune, leur domaine de vérité.J'm'interroge a écrit :Toi tu affirmes P et non P, ce qui en toute logique est contradictoire et donc faux.
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