Eliaqim a écrit : ↑20 août25, 10:23
Non, adonaï (seigneur), en hébreu אֲדֹנָי, n’a rien à voir avec le tétragramme (יהוה), qui s’écrit tout autrement.
Evidemment si l'on parle du texte hébraïque originel ; et il me semble que personne ne dit le contraire !?
Mais je ne parlais pas de l'écrit hébreu originel du nom divin mais de sa
traduction. Les traducteurs n’ont pas essayé de transcrire ou vocaliser יהוה en grec, mais de le traduire par le mot fonctionnel utilisé dans la lecture, c'est-à-dire "Adonaï" ou "Elohim" selon les cas ; donc "kurios" ou "theos" en grec .
Comme expliqué en détail dans le premier message, les traducteurs ont évité de prononcer le nom divin et l’ont remplacé par Κύριος (Kurios), qui signifie Seigneur en grec, ou par d’autres substituts selon le contexte.
Effectivement ! Nous sommes donc d'accord !?
A l'évidence, les traducteurs grecs antiques ont tenu compte de cet élément pour rendre le nom divin tel qu'il était prononcé par le peuple Juifs.
Ce que je dis, c’est que le tétragramme n’a jamais été véritablement traduit en français. On essaie plutôt d’en reproduire la locution d’une autre langue en la conservant telle quelle, ce qui complique la compréhension. Moi, je parle de le traduire dans notre propre langue, en français, et de contracter les mots de manière à exprimer clairement le sens de son nom. Des termes comme “Jéhovah”, par exemple, ne disent rien à personne.
Une tentative de traduction en français du tétragramme date d'Olivetan (XVIe s.) qui proposait de le rendre par "l'Eternel"; traduction toujours en usage aujourd'hui dans des versions protestantes et judaïques.
Les noms Jéhovah et Yahvé sont sensés être des transcriptions du tétragramme hébraïque présentant une vocalisation à peu près convenable. La prononciation Jéhovah étant néanmoins faussée du fait d'avoir été transcrite à partir du tétragramme massorétique, ce dernier ayant subi des modifications (points voyelles) destinées à le prononcer "Adonaï".
Adonaï (אֲדֹנָי), numéro 136 dans le lexique hébreu, signifie « mes Seigneurs [EDIT] ». Il s'agit d'un titre honorifique utilisé à l'oral comme substitut du tétragramme (יהוה, YHWH), le nom sacré de Dieu.
Dans la tradition juive, Adonaï est employé comme lecture substitutive lorsque le tétragramme apparaît dans le texte biblique, car ce nom est considéré trop saint pour être prononcé.
Ici, on ne prononce pas une traduction de YHWH ; on le remplace entièrement par un autre mot hébreu.
Il s’agit d’une substitution.
En effet , "Adonaï est employé comme lecture substitutive". C'est bien ce mot qui a généralement été traduit en grec en lieu et place du tétragramme et qui retraduit en français a donné "Seigneur".
Le Nouveau Testament n’est pas essentiellement écrit en grec. Par exemple, l’Évangile de Matthieu aurait été rédigé en hébreu, destiné à des Hébreux, par Matthieu lui-même, qui était hébreu. Il semble logique qu’un écrit adressé à un public spécifique soit rédigé dans sa langue.
Mtyh 22:44 Comme il est écrit :
Yahweh Parle à
mon Adonai (la-Adoni), assieds-toi à ma Droite jusqu'à Je fasse de tes ennemis le marche-pied de tes pieds.
דכתיב נאם
יהוה לאדוני שב לימיני עד אשית אויביך הדום לרגליך
source :
bible/Shem-Tov/#22-44
Ce qui serait intéressant, j’avoue que je suis moi-même intrigué, ce serait de comparer le texte de Shem Tov avec l’hébreu biblique, précisément aux endroits où Jésus cite les Écritures.
Shem Tov emploie aussi dans ces cas là un terme substitutif, principalement celui de HaShem (le Nom), mais jamais le tétragramme.