Voici quelques extraits ou résumés relatifs à ce thème :
Mat 25,37-39 : L'avènement du fils de l'homme sera tel le déclenchement du déluge. Seul un petit lot survivant entrera dans l'arche (la caisse).
Mat 24,28 : "Où est le corps (physique), là sont les vautours."
Rom 8,22 :"La création entière gémit des douleurs de l'enfantement".
Galates 4,18-19 :"Certes, il est bien d'être toujours zélés pour le bien, et pas seulement quand je suis présent avec vous, mes enfants, dont j'éprouve à nouveau les douleurs de l'enfantement, jusqu'à ce que le Messie soit formé en vous."
1 Cor 15,40 : "Il est aussi des corps célestes et des corps terrestres."
1 Cor 15,44 : "Ce qui est semé corps psychique (physique) se réveille corps pneumatique (spirituel)"
1 Cor 15,50-54 : Ce qui est corrompu doit revêtir l'incorruptibilité.
Il paraît difficile d'admettre que le corps physique puisse ne pas mourir. Même ceux des contemporains de Jésus à qui il promettait de ne pas mourir, sont physiquement morts. Car le processus qui conduit à ne pas mourir suppose l'
enfantement de quelque chose, que Paul exprime comme étant un corps pneumatique ou spirituel, ou encore ce qu'on appelle le corps mystique du Christ. Ce qui est curieux, c'est l'extrait de Galates, car on sent que Paul est impliqué dans le processus de l'enfantement de ce corps chez les disciples. Il dit "
j'éprouve à nouveau les douleurs de l'enfantement", ce qui signifie qu'il les a déjà éprouvées avant pour lui-même. Or cet enfantement est celui du Messie dans les disciples : "
jusqu'à ce que le Messie soit formé en vous. Si ce "quelque chose" doit avoir une forme, alors cela ne peut être qu'un corps, mais un corps fait d'une matière très différente de celle du corps physique, lequel attirera les vautours, c'est-à-dire mourra.
Par ailleurs, en Ap 21,1, il est écrit :"
Oui le premier ciel et la première terre s'en sont allés, et la mer n'est plus." Cela signifie que rien ne subsiste de notre monde actuel, ni corps, ni psychisme. Par contre, ce nouveau corps mystique apparaît à côté du corps physique, de façon invisible (céleste) et c'est ce qui rend incorruptible l'être corrompu qui revêt ce corps spirituel comme un vêtement nouveau (Dans la Genèse, après la chute, Dieu fabrique des vêtements de peau pour Adam et Eve : leur corps physique).
Habituellement, le corps mystique du Christ est décrit comme l'église, comme le rassemblement des chrétiens. Mais dans la mesure où nous naissons individuellement, nous mourrons individuellement, nous sommes baptisés individuellement, ne peut-on pas transposer à l'individu cette notion ? Cela n'enlève rien à l'interprétation collective ou générale du Christ universel et en plus cela permet d'expliquer pourquoi, certains ne mourront pas, même parmi les contemporains de Jésus. Si l'Apocalypse (Révélation) ou les chapitres 24 et 25 de Matthieu n'avaient qu'une seule interprétation collective, alors Jésus aurait menti à ses contemporains et à Jean, puisque les évènements en question ne sont toujours pas survenus dans l'histoire collective et que le ciel et la terre n'ont pas changé. S'il n'a pas menti, alors c'est que cela devait être vrai dès son époque. Il faut donc s'attacher à une lecture des textes pris comme l'expérience mystique elle même, et dans ce cadre, les évènements de l'apocalypse correspondent à un processus mystique vécu par l'apôtre Jean. Au moment de la mort physique, celui qui a développé ce corps spirituel ne meurt pas, puisque la mort n'est que celle du corps physique et qu'il dispose désormais d'un autre corps pour accéder au royaume céleste en toute conscience. La mort est seulement lorsque, dépourvue de corps, l'âme n'est plus consciente de rien.