O Fils d'Adam ! si un jour une seule goutte du breuvage divin te parvenait à la bouche ou aux oreilles , dechirerait ton voile pour parler à ton coeur, alors le monde et toutes ses richesses te seraient devenus d'un goût amer.
soit.
On raconte que jadis un grand savant
Et il fut dit: ‹O terre, absorbe ton eau! Et toi, ciel, cesse [de pleuvoir]!›. L'eau baissa, l'ordre fut exécuté, et l'arche s'installa sur le Joudi, et il fut dit : ‹Que disparaissent les gens pervers›!
(sourate 11-Hud verset 44) traduction approximative
auquel l'homme a immédiatement remarqué, “Ce n'est pas possible qu'un être humain puisse produire de tels mots.”
Le vers en question est un des plus beaux, et des plus éloquents verset de rhétorique dans le coran, les savants versés en balaaghah arabe (rhétorique) y ont identifiés plus de vingt-cinq tournures de rhétorique différentes (fann balaaghee) dans seulement 17 mots!
-----------------
Quand le Prophète (la paix sur lui) voulait prier dans l'enceinte de la Kahba à la Mecque, les Quoraïchites se moquaient de lui, le maudissaient, lui jettaient des caillous, et le ridiculisaient. Allah a alors révélé alors ces vers au sujet de cet évènement pour adoucir son (la paix est sur lui) coeur dans cette situation difficile :
As-tu vu celui qui interdit
à un serviteur d'Allah (Muhammad) de célébrer la Salat ?
Vois-tu s'il est sur la bonne voie,
ou s'il ordonne la piété?
Vois-tu s'il dément et tourne le dos ?
Ne sait-il pas que vraiment Allah voit ?
Mais non! S'il ne cesse pas, Nous le saisirons certes, par le toupet,
le toupet d'un menteur, d'un pécheur.
Qu'il appelle donc son assemblée.
Nous appellerons les gardiens (de l'Enfer).
(sourate 96 - L'adhérence versets 9 à 19) traduction approximative
Sur la révélation de ces vers, le Prophète (la paix sur lui) est allé à la Kahba et a récité ouvertement les versets aux ennemis Quraïchites de l'Islam. Ils ont écouté attentivement jusqu'à ce qu'il (la paix est sur lui) récita le dernier vers de ce chapitre:
Non! Ne lui obéis pas; mais prosterne-toi et rapproche-toi
Au moment ou ce dernier verset fut récité, ils tombèrent tous involontairement prosternés comme le commanda le verset, subjugués par la beauté et la vérité qu'ils venaient d'entendre.
-----------------
Et l'histoire de la conversion de ‘Umar ibn al-Khattab est très célèbre. Il était l'un des pires ennemis de l'Islam, un des hommes les plus forts à la Mecque qui avait juré de tuer l'homme qui se faisait appelé le Prophète de Dieu. Armé d'une épée , il s'est mis en route pour accomplir la tâche qu'il s'était fixé et sur le chemin un homme lui a demandé au sujet de la nature de sa mission. Quand ‘Umar a annoncé à l'homme ses intentions, l'homme lui a conseiller de s'inquiéter en premier lieu de sa propre soeur.
Dans une crise de rage, il est allé à la maison de sa soeur pour la tuer la première si cette nouvelle s'avérait être vraie. Il lui a demandé si elle avait accepté Islam, et quand elle lui a répondu par l'affirmative il l'a giflée si durement que le sang a coulé de son visage. Il a observé les feuillets dans sa main et il lui a donc demandé ce qu'elle portait. Alors qu'elle lui répondit qu'elle ne pourrait lui donner les feuillets comme il n'était pas purifié, il lui déchira des mains et a commencé à lire les mots qui y étaient écrit (écoutez),
Ta-Ha.
Nous n'avons point fait descendre sur toi le Coran pour que tu sois malheureux,
si ce n'est qu'un Rappel pour celui qui redoute (Allah),
(et comme) une révélation émanant de Celui qui a créé la terre et les cieux sublimes.
(sourate 20-Ta Ha, versets 1-8) traduction approximative
A la lecture des mots du feuillet, les yeux de ‘Umar se remplirent de larmes. Il a demandé à sa soeur où cet homme Muhammad (la paix sur lui) se trouvait, et après lui avoir fait promettre de ne pas faire du mal au Prophète (la paix sur lui) il eut l'intention de le trouver.
Le Prophète (la paix sur lui) pouvait reconnaître qui était à la porte à la force de ses coups, puis il a ouvert la porte et a salué son visiteur avec les mots suivants, “n'est-ce pas que vous êtes devenus musulman, O ‘Umar ?” lequel a répondut , “je témoigne qu'il n'y a aucun Dieu digne d'adoration autre qu'Allaah, et je témoigne que vous êtes le Messager d'Allah.”
Mais une interrogation demeure : qu'avaient tous ces hommes en commun ?
La réponse (entre autres)? Ils avaient tous une profonde, solide, compréhension et appréciation de la langue arabe, de sa syntaxe, sa sémantique, de ses figures de rhétorique et littéraires, de sa poésie, sa prose, et aussi une connaissance approfondie des subtilités de la langue. Une compréhension qui leur a permis de discerner immédiatement la différence entre la parole de Dieu et la parole de Sa création est la différence entre Dieu et Sa création elle-même. Une compréhension de la langue qui leur a permis de reconnaître la vérité et de se soumettre sans douter de la nature de ce qu'ils avaient entre les mains. Une compréhension qui leur a permis de reconnaître la nature miraculeuse du texte coranique, et d'utiliser cette reconnaissance comme une base pour construire leur foi.
Peut-être serons-nous jamais capables d'atteindre cette même appréciation et compréhension de la langue du Coran comme ils ont fait, mais qui peut contester que nous devons à nos âmes, à notre foi, au moins essayer.
Votre humble serviteur